2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 avril 1990 EDITORIAL De la Loi au Renouveau, en passant par le Commissaire Cette année, dans son Rapport annuel, le Commissaire aux langues officielles a réservé ses plus sévéres critiques au gouvernement fédéral. Pourquoi? Parce que vingt mois aprés qu’Ottawa ait adopté une nouvelle version de la Loi sur les langues officielles, l'entrée en vigueur des premiers réglements qui en découlent et qui doivent définir les modalités d’application de la Loi se font toujours attendre. «Dans au moins 80 pour cent des institutions fédérales», dit-il, «/aLo/ surles langues officielles de 1988 n'a eu que peu d effet». Le gouvernement, dit-il encore, devrait avoir «/e courage de ses convictions» et ne pas «se/aisser intimider par des groupes restreints». Ici, D'lberville Fortier fait allusion a cette minorité d’agités anglophones particuliérement active depuis quelques mois (L’A.P.E.C., Sault-Sainte-Marie, ...). Las’arréte d’ailleurs les commentaires de D'Iberville Fortier sur «les groupes restreints» qui alimentent la crise linguistique que traverse actuellement le pays. De L’A.P.E.C., M. Fortier dira a la presse que ses membres «representent le passé plus que l'avenim. Quant a l'unilinguisme, c’est, dira-t-il, «un phénoméne passage». Mais s’il y a la matiére a s'inquiéter plus que ne le fait D'lberville Fortier, celane suffit pas a expliquer les lenteurs, «le pas de tortue» du gouvernement fédéral. En effet, les modalités d’application de la Loi sur les langues officielles, il ne faut surtout pas |l’oublier, profiteraient autant aux francophones hors Québec qu’aux anglophones du Québec. Avec en toile de fond |’accord du Lac Meech, on comprendra que tout ce qui est bon pour les Anglo-Québécois l’est également pour entretenir et alimenter le nationalisme québécois. On connait les réactions du Québec a I’annonce de la proposition d’accompagnement McKenna a l'accord du Lac Meech, proposition qui veut que le gouvernement fédéral ait Vobligation de «protéger», mais aussi de «promouvoim la langue et la culture des minorités linguistiques. Surtout pas.crie haut et fort ie Québec, qui craint que la proposition McKenna dilue la clause de la «Société distincte». Dans ces conditions, lac Meech oblige, on voit mal comment le gouvernement fédéral pourrait avoir «le courage de ses convictions» et comment il pourrait activer efficacement l’entrée en vigueur des premiers réglements susceptibles de donner ala Loi sur les langues officielles les effets que l’on attendait d’elle lorsqu’elle a été adoptée en 1988. Au lieu de s’en prendre au seul gouvernement fédéral, M. Fortier - inventeur de la formule: «Si /‘accord du Lac Meech nexistait pas, il faudrait |’inventer» - aurait sans doute dd aussi expliquer au Québec que dans le Canada de 1990, la promotion de la dualité linguistique par le gouvernement fédéral ne va pas nécessairement a |’encontre du rdle du gouvernement du Québec de promouvoir la Société distincte. Patrice Audifax LEPROG Immuniser les enfan Cette extrao Ontagieuses qui, ch ts d é SSociation canad se 1565 avenue Carling, rie = = (613) 725-3769 fan. Mancé par le gon, par] "Association pti Géré Chronique francophone Le Conseil Jeunesse Franco- colombien a été le premier organisme aemmeénager dans la Maison de la Francophonie. Toutefois, il y occupe des locaux temporaires en atten- dant que les travaux soient terminés dans la partie du batiment qui lui est réservée. Nous avons eu un entretien avec .Mme Galibois-Barss, qui tra- vaillera au service du Conseil jusqu’a la fin du mois de juin. Depuis qu'il a pris son indépendance de la Fédération des Franco-colombiens pour devenir un organisme pleine- ment autonome, le Conseil Jeunesse Franco-colombien a poursuivi son expansion. Ac- tuellement, les jeunes Franco- colombiens sont répartis dans 10 clubs jeunesse et il est prévu d’en lancer 5 autres. Chaque club est autonome, s’occupe de sa propre programmation et organise des activités de financement (soirées de garde- rie, lave-auto, par exemple) afin de permettre a ses membres d’aller rencontrer les jeunes d’autres clubs. Mme Galibois- Barss souligne le fait que la joie de vivre et de se livrer a des activités de loisirs en frangais doit demeurer un élément fondamental des clubs jeunes- se. Il s’agit souvent d’activités para-scolaires au niveau de |’6cole secondaire. Dans chaque club, un adulte joue bénévolement le réle de personne-ressource; il guide et appuie les jeunes dans leurs activités. Ces personnes ont été baptisées «les oiseaux rares». Un concours a été organisé en vue de trouver un nouveau logo et de concevoir une affiche et une brochure; un croquis a été retenu par le jury et un artiste graphiste est en train de le raffiner. De camp d’hiver, qui a eu lieu cette année a Kamloops, a réuni des jeunes de toute la province; tous les clubs y étaient représentés. La Rencontre Jeunesse an- nuellesetiendradu 18 au 21 mai 1990 a l'Université de la Colombie-Britannique; elle s’adresse aux jeunes de 13 a 25 ans et son thémesera«loisirs en délire!». Les organisateurs attendent entre 100 et 150 jeunes. Le vendredi 18, il y aura une soirée d’animation; le samedi 19, un forum et deux ateliers, un concours de beauté et un défilé de mode ainsi qu’une séance d’improvisation ; le dimanche 20 aura lieu l’assemblée générale annuelle, une «olympiade farfelue», un troisiéme atelier et un banquet suivi d’un bal ; le lundi 21 auront lieu les élections. Les participants et participan- tes devront choisir 5 ateliers sur Par Jean-Claude Arluison une liste de 15, et les 3 ateliers qui arriveront en téte seront organisés. Sur la liste figurent la radio, linformatique, le vidéo, la photographie, |’art oratoire, lejournalisme. Le cott d'inscription est de 45$; les clubs couvriront une partie des frais de déplacement et le Conseil Jeunesse paiera le reste. La semaine précédant |’as- semblée générale annuelle, un séminaire de sensibilisation est prévu. ll durera quatre jours et son objectif sera d’enseigner aux jeunes l’art de «se vendre», c’est-a-dire de savoir mettre en valeur ses compétences. Des représentants de la presse écrite et de la presse électroni- que participeront a ce séminaire ainsi que les membres du bureau de direction du Conseil Jeunesse Franco-colombien. Un camp d’été provincial est prévu pour l’été 1990 a \’intention de tous les membres du Conseil Jeunesse. Nous vous donnerons la semaine prochaine le reste des informations que nous a fournies Mme _ Galibois-Barss que nous remercions d’avoir bien voulu nous accorder cet entretien. LA LIBRAIRIE DU SOLEIL 980, RUE MAIN. COURRIER Au sujet de la TPS Monsieur le Premier Ministre du Canada, Permettez moi de _ vous adresser cette étude destinée a mettre au grand jour, |’impact auguel nous devons nous attendre, si le projet de taxe sur les biens et services est mis en application. De toute évidence, les fonctionnaires fédéraux qui vous ont conseillé, sont les mémes qui ont depuis des dizaines d’années, dilapidé les capitaux dont les différents gouvernements leur ont confié la gestion. Si des erreurs ont été commises, elles ont étéde taille pour en arriver a un déficit de centaines de milliards. ll ne s’agit pas maintenant de rejeter lafaute surun gouvernement ou un autre mais d’adopter des mesures qui permettront d’équi- librer un budget, en bon pére de famille, comme je le suggére dans mes commentaires. Vous avez le pouvoir, |’intelli- gence et la foi qui vous permettront de réduire les dépenses du pays, tant a lintérieur qu’a l’extérieur. Mais de grace ne vous laissez pas entrainer vers la solution de facilité qui consiste 4 pressurer . une population qui vous a donné sa confiance; ce ne serait pas digne d’un bon pére de famille. Les fonctionnaires qui depuis des années se sont constitués de véritables fiefs, doivent étre congédiés sans détour. Les effectifs doivent 6tre réduits d’au moins 50% dans tout Vappareil de . la ~ fonction publique; j’en parle en connais- sance de cause Car j’ai étudié de pres différents services de la fonction publique lorsque je travaillais sous les ordres de Patrik Mac Tagart Cowan au Conseil des Sciences a Ottawa. Suite page 4 de Galomedie {3 SO18]2 Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de l’‘APF: Yves Lusignan Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang Journaliste-Coopérant: Francois Limoge Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 Association dele § APF af \ Presse francophone a -* hors-Québec eo3-64g7 Fax: 683-9686 Abonnement 7 an: Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046 Courrier de 2eme classe pourront ne pas étre publiés. 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