Il, LE SOLEIL DE VANCOUVER. % “éditori Le Soleil depuis quelque temps réclame un réseau de télévision frangaise en Colom- bie Britannique pour venir s’ajouter 4 la radio et 4 la presse écrite de langue fran- ¢aise de fagon 4 compléter la structure des moyens de communication des canadiens d’expression frangaise de notre région. Jusqu’A maintenant, le gouvernement fédéral a expliqué cette lacune qui est ressentie- d’une facon de plus en plus aigue comme résultant de problémes d’ordre technique. Par contre, on nous a promis que dés 1974 ou 1975 les programmes de langue frangaise pour- raient @tre diffusés A travers tout le pays, y compris notre province, grace au satel- 1 lite canadien qui enfin surmontera les difficultés que posent ces impénétrables mont- agnes que sont les Rocheuses. En principe, donc, nous devrions patienter encore au moins quatre ans avant de pouvoir regarder la télévision dans notre langue, comme le font maintenant tous les autres citoyens du Canada. Plus ce manque de telévision fran-- gaise dure, plus le fossé entre ceux que ce média dessert et ceux qui en sont privés sera grand. Nous proposons une solution concréte et réalisable qui augmentera la diffusion actu- elle des programmes francais 4 la télévision de 600 %, 4 des frais minimes pour Radio Canada et qui permettrait une programmation plus variée et plus informative, ne s’ad- ressant pas qu’aux enfants, comme il en est le cas présentement. De plus, et ceci est : 5A essentiel, cette diffusion peut commencer dés aujourd’hui. Présentement, les locaux de fl / la CBC, le réseau anglais, 4 Vancouver restent inutilisés le samedi et le dimanche jusqu’ & a une heure de l’aprés-midi. Il suffirait de les ouvrir 4 huit heures du matin,ces deux journées et d’engager un technicien qui retransmettrait des programmes déja enregis- trés A Edmonton, 4 Ottawa ou 4 Montréal, tels que ‘Format 30’, ‘Les Beaux Dimanches’ et un programme pour l’enrichissement de la langue frangaise qui serait pertinent aussi ) bien pour les personnes désireuses d’approfondir leur connaissance de la langue et de la culture frangaise que pour nos jeunes et moins jeunes de la communauté canadienne frangaise qui voient petit 4 petit s’effriter l’agileté et 1’aisance d’expression frang aise , - chez eux et chez leurs enfants. Ces neuf heures de diffusion, comparées 4 l’heure et s : 4 demie actuelle pourraient servir, quelque peu que ce soit, 4 nous rapprocher sur le plan national des événements, des réactions et des loisirs d’une fagon trés intime et réaliste. Une augmentation des heures de diffusion de la télévision frangaise aiderait énormément A établir une certaine ambiance et A créer une structure de communication dans laquelle nous nous incorporerions et 4 laquelle nous nous habituerions pour que, le jour ot le f réseau de communication télévisé en frang¢ ais sera lancé, il n’y ait presque pas d’adap- tation ou d’ajustement 4 faire. Car si nous ne commengcons pas dés maintenant 4 nous familiariser avec ce nouvel aspect et avec cette nouvelle expression de l’identité bi- culturelle du Canada, tout ce travail sera A démarrer en 1974 au lieu de pouvoir jouir pleinement des ressources qui seront 4 notre disposition, espérons-le, 4 ce moment-1a. Aucun élément technique semble s’opposer 4 ce projet. Les cofits pour le gouvernement fédéral s’éléveraient A moins de $5000.00 par an, un grain de sable dans un budget de plus de $170,000,000.00 dont dispose Radio Canada pour le réseau de communication de langue frangaise, et cette augmentation quelque minime qu’elle soit commencerait 4 rem- : plir un vide de plus en plus marqué et remarqué. : Monsieur Gérard Pelletier a dit recemment que la majorité des canadiens commencent ‘| a accepter le concept d’un Canada bilingue, un pays ot tout le monde ne parle pas deux i langues mais oi tous ont le droit de parler une des deux langues. Quelques canadiens ont accepté cette conception parce qu’ils le veulent et d’autres parce qu’ils l’envisagent comme une réalité faisant partie de notre avenir et de celui de nos enfants. Notre province en général et la communauté francaise en particulier est en ce moment dans une ambiance i qui srait plus qu’accueillante vis-a-vis un tel propos. Nous n’y voyons pas d’obstacle, | les locaux, la main d’oeuvre, les moyens existent. Utilisons-les! | LE SOLEIL de vancouver LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Le Soleil de Vancouver est un journal indépendant. Il est publié chaque semaine par Le Soleil de Colombie Ltée, Bofte Postale 8190, Bureau L - Vancouver 14, C.B. Tél. 266-9422 Fondateur : André Piolat. Abonnement Réabonnement (rayer la mention inutile). NOM : e°¢ © 0 oe cece ccccccccccccccesecevcede _ADRESSE : e eeeeeseeeeeoeeeseeeeoeveeeveaseeeeeea’ Directeur-Rédacteur en chef : Myriam Bennett WIT Eis ee RROVINGRSEG Oo eee DATE gs ecccccccccccccce 1 an $6.00 : STATION L Boite Postale 8190 Vancouver, 14, B.C. Rédacteurs : Daniel Montroty Jean-Claude Arluison !