SESSION D’ANIMATION Les 15 et 16 avril derniers avait lieu au Holiday Inn a Vancouver la session de Ra- tionalisation de l’Action col- lective II. Cette session, animée par Mlle Lavergneet M. Lescarbeau du Cenre Interdisciplinaire de Mont- réal, fait partie du pro- gramme de formation en ani- mation offert par la Fedéra- tion des Franco-colombiens. Y ont participé des repré- sentants de diverses régions de la Colomhbie-britannique, Vancouver, ~Maillardville, Chilliwack, Victoria, Prince George, Dawson Creek et Terrace. Le nombre de par- ticipants a varie entre 20 et 26 du début 4 la fin. Contrairement aux sessions précédentes, celle-ci s’est avérée plutot un mélange de cours theéoriques et de series. d’experiences de travail en groupe. Aprés un exposé sur la no- tion de groupe ¢t sur les objectifs de 1’animation so- ciale, les participants se sont vus divisés en trois groupes dans le but de pro- céder A une expérience en animation sociale. Il s’agissait pour chaque groupe, tour a tour, de dis- cuter d’un sujet amené par les animateurs et de subir, par aprés, les commentaires des deux autres groupes. Chaque gr»upe devait abor- der un sujet different mais relié 4 l’animation sociale. Ces discussions nous ont fait prendre conscience de la difficulté A définir l’ani- mation sociale. Les discus- sions tentaient l’une aprés l’autre d’en arriver & déli- miter les caractéristiques de l’animation sociale. A la suite des discussions et des commentaires de la part de chaque groupe a eu lieu une pléniaire pendant laquelle les participants ont exprimé leurs opinions sur les discussions, sur les types d’animation et surtout sur le genre d’évaluations que chaque €équipe avait subies. Ensuite, les anima- teurs ont fait leurs commen- taires 4 deux niveaux. Premiérement, on nous a fait prendre conscience de la notion de ‘‘feedback’’, c’est- a-dire des réactions qu’en- trafnent les commentaires ou les opinions qu’on peut exprimer, selon que ceux-ci sont positifs ou négatifs. La nature des échanges ou le ‘feedback’? conditionne né- cessairement 1l’atmosphére qui régne au sein d’un groupe et de la la capacité de ce groupe a fonctionner de fagon efficace. En second lieu les anima- teurs ont insisté sur la dif- ficulté de définir animation sociale, et donc sur la né- cessité d’en adopter une dé- finition, fut-elle arbitraire. Pour les besoins de la cause, il semble préférable de considérer qu’il y a anima- tion sociale lorsqu’un groupe, avec un objectif commiin, se réunit pour ac- complir une action ou une intervention voulue et plani- fiée dans le milieu. Le reste de la session a consisté en cours plutdt ma- gistraux sur la notion de SYSTEME, sur la théorie-de l’organisation et de l’ap- prentissSage de divers outils A utiliser pour accomplir une action planifiée. Notons surtout l’importance de la notion de ‘‘systéme’’, de la relation entre chaque partie d’unsystéme. [1 existe une multitude de systémes, a partir du cosmos jusqu’a la plus petite cellule. Mais dés qu’on intervient et qu’on change une seule partie de tout systéme, il en résulte une série de réactions et le systéme entier s’en trouve affecté. De 1A la nécessité de planifier toute interven- tion et de tenter de prévoir, au depart, les cons€quences possibles de toute interven- tion. Est-ce préférable, par exemple, d’utiliser une bombe et de tout démolir _ ou d’effectuer le changement désiré par étapes. Les participants, A plusieurs reprises, se sont encore divisés en équipes pour discuter de problémes organisationnels et pour mettre en pratique plusieurs outils appris au cours de la session, tels la Gaitt Chart, une série de symboles 4 utiliser dans la program- mation d’actions ainsi qu’une méthode de planification in- titulée ‘*‘ cheminement cri- . tique’’. Ces exercices de travail nous ont fourni d’abord I’ occasion encore une fois de faire l’expérience d?une vie de groupe et surtout de ré- aliser l’utilité et la flexi- bilité des nouveaux outils mis A notre disposition. Le tout s’est terminé par l’élaboration d’une série de projets concrets 4 réaliser et donc par l’amorce d’une action collective dans les divers milieux. Plusieurs projets ont été soumis aux animateurs et acceptés. I] s’agit de les compléter dans l’intervalle d’un mois qui sépare cette session de la prochaine. Chaque région a choisi un projet différent] qui répond aux besoins. Voici la liste de projets qui ont déja démarré: un réseau de communication entre les dif- férentes associations de Victoria, l’organisation d’un programme francais sur les ondes locales de Terrace, une maternelle francaise pour Maillardville et l’in- ventaire des besoins du mi- lieuw de la région db Nord (Prince George et Dawson Creek) et du Grand Vancouver. Une telle session, ot les participants non seulement font l’apprentissage de la vie de groupe et d’ourti's ic tra- vail, mais profitent de 1’oc- casion pour amorcer une ac- tion collective et concréte dans le mitfeu, semble indi- quer le bien+fondé d’un pro- gramme de formation en ani- mation sociale. I] apparaft possible d’espérer que la po- pulation francophone de la Colombie- britannique soit un jour plus disposée 4 s’autodéterminer et pour ce faire 4 s’unifier pour plani- fier et accomplir une oeuvre collective originale. Claudette Sakamoto PIECE FRANCAISE A MAILLARDVILLE Les 8,9 et 10 mai pro- chains, les é@tudiants fran- cais de l’école secondaire Centennial, située au570 rue Poirier, A Maillardville, présenteront une _ piéce francaise intitulée ‘‘Vedet- tepuissance’’. _VEDETTEPUISSANCE est une piéce, un jeu social, réalisée complétement par les étudiants. Les jeunes étudiants pré- sentent cette piéce dans le cadre du programme ‘Triad’. trois piéces, dont l’une a Il y aura en tout - gagné le premier prix pour la meilleure piéce du festi- val de theatre ‘Burwestco- fest’ (Burnaby, New West- “minster et Coquitlam). Cette piéce s’intitule Soldadera. Vous étes invités A venir encourager ces étudiants francophones qui ont travail- 1é pour organiser et réaliser d’eux-mémes une piéce complétement en frangais. Pour tout renseignement, communiquer avec M. Léon Lebrun, professeur 41’école Centennial 4 Maillardville, au numéro 936-7205. MLLE DONNA STELMOCK GAGNE LA BOURSE D’ETUDES ~ Crest une étudiante de l* université de Victoria, Mlle Donna Mae Stelmock, de Prince George, qui a mérité la bourse de $1,000 offerte — par la Fédération des Franco-colombiens a un étu- diant désireux de poursuivre des études en frangais. Le jury de sélection, com- -posé d’un représentant de chacune des trois univer- sités publiques de la Colom- bie-britannique, s’est arrété sur le choix de Mlle Stelmoc! aprés avoir étudié le dossie.. individuel de plusieurs can- _didats de valeur. Un certain nombre de cri- téres de base avaient été retenus. La préférence de- vait aller A un étudiant in- scrit dans une université de la province (C.-B.), ayant terminé l’équivalent de deux années d’études universi- taires, ayant une connais- sance suffisante du francais pour poursuivre des études de spécialité dans cette lan- gue, et, enfin, se destinant a l’enseignement dans cette province. 7 Cette politique de la Fedé- ration se continuera l’an prochain et a pour but de contribuer au développement de cadres 4 l’enseignement francophone en Colombie- britannique. Les membres du jury de sélection sont: le professeur Harry Hickman, Université de Victoria, le professeur Claude Bouygues, Université de la Colombie-britannique, et le professeur Charles Bouton, Université Simon Fraser. fa FEDERATION des FRANCO 1013-B Sy OLOMBIENS BRUNETTE MAILLARDVILLE, C.B. TEL. 526-9616 L’APPEL, Page 3. LE SOLEIL, 5 MAI 1972, IX ow, co Aes Bho Fe ae ia on tie fe’