THE NORTH & WEST VOICE - December 1996 oe a Avec le sourire aux lévres et un regard qui vaut mil souvenirs, les membres du centre le Bel Age s’apprétaient, mardi le 26 novembre, a déguster un petit lunch préparé par un certain nombre de volontaires. A Voccasion de cette journée et comme a tous les mardis d’ailleurs, la salle était aménagée de fagon a ce que chacun puisse partager son repas entre amis. Ainsi prenaient place les adeptes de ce club autour de quelques tables ornées de jolis napperons et disposées a la maniére d’un restaurant. Dans l’attente de ce menu festin ils échangeaient, ici et 1a, a gauche et a droite, des moments de leur quotidien. II suffisait seulement de les observer et de tendre l’oreille pour constater que leurs conversations ressemblaient a celles de ces universitaires qui écoulent les derniéres minutes de Vheure avant de se diriger lentement vers leur prochaine classe. Parmi les quelque vingt personnes rassemblées au centre le Bel Age, j’ai eu Vopportunité de m’entretenir avec M. Jean Lambert paroissien de Notre-Dame de Fatima et président depuis quatre ans de l’organisation culturelle le Bel Age. Le cinquantiéme anniversaire de la paroisse de Notre-Dame de Fatima représente donc un événement d’une e”7w <2 anlllare! Félicite la paroisse Notre-Dame de Fatima pour son cinquantieme anniversaire. 1010 Alderson ave., Maillardville, B.C. V3K 1W1 (604) 937-5578 Fax: 937-7133 Maison de pension pour retraités Home for Senior Citizens 4 ~ LEO MARC BRUNEAU Realty World Showcase Bruneau: 461-2844 Cell: 318-0020 | 1-800-567-4677 Félicitations % ala paroisse Notre-Dame de Fatima qui célébre son cinquantiéme anniversaire. 2 Pn arrivée des Fis cophoies en Colombie- - Britanni 2 remonte a 1793, alors ider MacKenzie était accompagné de six voyageurs canadiens-frangais. DL. a fondation a la paroisse Notre-Dame de Fatima, en 1946, représente un jalon impor- ' tant de l'histoire des francophones en Colombie-Britannique. Depuis 50 ans, cette paroisse marque la présence d'une communauté francophone vibrante a Maillardville. Te /eliralion des francophones s de le Colmbie-Mritannigue 1575, 7*Avenue ouest, Vancouver (C.-B.) V6J 181 tél. (604) 732-1420 / téléc.: (604) 732-3236 Courrier élec.: ffcb@pinc.com : fe importance particuliére pour M. Lambert. En fait, il a assisté a sa fondation, y a investi son temps, son énergie et ses économies a batir les piéces maitresses de cette oeuvre chrétienne. Il a participé a chacune des étapes de la transformation de Notre- Dame de Fatima et non seulement il a vu grandir cette paroisse, mais c’est a cet endroit que sa famille et lui s’y sont épanouis. Devant ce chaud repas, M. Lambert a pris quelques instants pour parcourir dans sa mémoire les nombreux souvenirs que lui inspire Vapproche de cette féte en vue de nous les partager. M. Lambert a quitté la Saskatchewan vers la fin des années trente pour venir s’établir sur lesdites terres de 1’ ouest. Il est aujourd’hui étonné de voir a quel point le paysage s’est métamorphosé depuis son arrivée en Colombie Britannique. II se souvient. entre autres de ces arbres immenses et de cette dense forét qui entouraient les deux petites maisons situées sur les cing acres de terrain achetés en 1946. «Il y avait des arbres partout et tellement de brouillard qu’il fallait descendre de la voiture pour voir ov 1’on s’en allait ». M. Lambert conserve le souvenir de chaque Canadiens frangais qui ont siégé sur les différents comités et pris part 4 la construction de la nouvelle paroisse. Il ne saurait oublier le visage du Pére-fondateur Ovila Meunier, 0.m.i., avec qui il a conjointement travaillé pour développer la paroisse Notre-Dame de Fatima. « Jeme souviens »», me confie-t-il avec une telle candeur, « du Pére Meunier; lorsqu’il enlevait sa « barrette » (sorte de chapeau) durant les parties de cartes et collectait de l’argent. On était pas capable de lui dire non, il avait un tel sourire, c’était un trés bon précheur et il avait le don de la parole ». M. Lambert c’est méme vu faire une offrande de cinquante dollars ce qui, a l’époque, représentait une somme importante d’argent. De plus, il ne compte guére le nombre de fois ot le Pere Meunier a di se rendre de portes en portes pour récolter les fonds nécessaires aux travaux d’aménagement. Il a gravé a sa mémoire la présence successive des oblats et des curés Félicitations ala Paroisse Notre Dame de Fatima a l’occasion de son 50iéme anniversaire HULL annus LLE Meilleurs voeux du Club des Pensionnés de Maillardville, Br. 86 Centre Bel Age 1200 avenue Cartier 50eme Anniversaire Société Maillardville-Uni 625 rue Poirier, Coquitlam, C.-B., V3J 6A9 Téléphone: 936-0039 Télécopieur:936-0092 E-Mail: smu@npsnet.com www.npsnet.com/smu o> Eel ere eae Pour “Votre UN PIONNIER, UNE FAMILLE, TROIS GENERATIONS LE VISAGE DE NOTRE-DAME DE FATIMA qui ont, pendant plus de quarante ans, oeuvré au sein de la paroisse. Les pionniers ont, a la sueur de leur front et au centuple de leurs économies, fait de la paroisse Notre-Dame de Fatima une veritable institution. M. Lambert a toujours accordé une importance toute particuliére a la langue frangaise. Il avoue que « ¢a n’a pas toujours été facile et qu’il a fallu se battre a de nombreuses reprises ». Le francais est certes minoritaire en Colombie Britannique, mais notre vaillant batisseur est toutefois heureux de s’étre dévoué a la cause et de constater qu’aujourd’hui il y a toujours des parents qui sont sensibilisés au fait de pouvoir parler plusieurs langues et quwils offrent cette opportunité a leurs enfants en leur permettant de fréquenter les écoles d’immersion. La paroisse Notre-Dame de Fatima c’est beaucoup plus que de simples souvenirs, qu’un regroupement de personnes ou un amoncellement de maisons, c’est cinquante ans de vie commune. La famille Lambert est l'une parmi tant d’autres qui a su transmettre d’une génération a |’autre l’esprit de fraternité et les valeurs de la paroisse. Le travail comme bénévole fait désormais partie intégrante du quotidien de cette famille. En 1952, M. Lambert participait a la fondation des Chevaliers de Colomb, en 1955 il instaurait le mouvement des Scouts alors que deux ans plus tard son épouse, Susanne, ainsi que madame Alice Gamache créaient celui des Jeannettes. Mme Lambert, avec qui j’ai eu l’occasion d’entretenir une bréve conversation téléphonique, me confiait les quelques organisations auxquelles elles avaient participé au cours de ces années; la CWL ( Catholic Women League- La ligue des Dames catholiques), le comité des parents et des maitresses d’école, l’organisme de la Croix rouge et fut bibliothecaire de la paroisse. Sans oublier de mentionner que notre jeune couple est toujours aussi actif au moment ou je rédige ces quelques lignes. L’ardeur et |’implication des parents ne pouvaient en conséquence qu’influencer le comportement de leurs descendants. Mme Diane Johnston, fille de M. et Mme Lambert, est un exemple qui refléte trés bien cette transmission des traditions et de I’héritage paroissial. A son tour, elle est aujourd’ hui animatrice des Scouts et des Intrepides de la région, elle travaille comme bénévole a la bibliotheque de la paroisse et elle s’occupe présentement de la planification des activités du cinquantiéme anniversaire de Notre-Dame de Fatima. J’ai également eu l’opportunité de rencontrer Mme Johnston et elle était tres heureuse de s’entretenir 4 propos de cet événement prochain. Cette féte a en effet une trés grande signification a ses yeux, elle y voit une forme de remerciement face au dévouement et a la foi catholique des fondateurs de Notre-Dame de Fatima. Elle est fiére de succéder a son pére en ce qui concerne |’organisation de ce cinquanti¢éme anniversaire, « c’est une fagon de conserver les traditions et de mettre en valeur l’ oeuvre des pionniers francophones ». M. Lambert a, pour sa part, participé en 1971 et 1986, a l’élaboration des différents projets pour souligner les vingt-cinquieéme et quarantiéme anniversaires de la paroisse. En 1996, Mme Johnston constate qu’il y a toujours autant de vie a Notre Dame de Fatima. Ses propres enfants sont également membres du mouvement des Scouts et impliqués dans |’organisation de la féte. Elle considére également que les membres de la paroisse « forment une énorme famille de gens qui vivent tous sous le méme toit » Ala lumiére de ces témoignages on constate que la paroisse Notre-Dame de Fatima est l’oeuvre des pionniers ainsi que des générations qui leur ont succéde. Il y a certainement de nombreuses autres personnes qui se sont reconnues dans le portrait de la famille Lambert et qui ont participé au développement de la paroisse en s’impliquant dans divers comités et conseils. M. Lambert me confiait qu’ il n’avait guére eu la chance de fréquenter Puniversité mais qu’ il était rudement fiére de ce qu’ il avait accompli au sein de sa paroisse et je suis convaincue que des centaines d’autres paroissiens partagent la méme opinion que ce dernier.