me LE CANADA: Plus que la somme de ses provinces par Parzival COPES Université Simon Fraser Si le Canada devait se désagréger, les provinces séparées ne perdraient pas seulement les avantages de la Confédération, mais elles auraient également a.sup- porter des colits apprécia- bles de conversion aux nou- velles organisations _politi- ques et économiques qui se dégageraient. Il faudrait. li- quider les affaires des an- ciennes institutions de |’en- semble du Canada, aliéner a perte leur actif et verser aux employés et aux fournis- seurs des indemnités de rupture de contrat. On verrait prendre nais- sance de multiples bureau- craties nouvelles dans chacu- ne des provinces ou dans chaque ensemble de provin- ces, qui deviendraient des pays distincts. Elles au- raient toutes a supporter des frais particuliers de pre- mier établissement de leur organisation, de leur dota- tion et de leur approvision- nement. Sur le plan écono- mique, les industries qui perdraient leurs débouchés sur les marchés de l’ensem- ble du Canada seraient obli- gées de-se comprimer ou de fermer. De nouvelles indus- tries, fonctionnant a l’abri des barriéres douaniéres des Etats nouveaux, pourraient prendre-leur place, mais elles tendraient a étre de plus petite importance et a cofiter plus cher. Il est exact que certaines provinces contribuent pro- portionnellement plus aux recettes fiscales du Canada que d'autres. Mais il s’agit la des provinces les plus fortu- Principales revendications globales: Nature et répartition géo- graphique [suite] 2. Le 27 février 1976, dans un document intitulé “Nuna- vut”, ’Inuit Tapirisat du Canada (I.T.C.) a présenté e® == Soe au Premier ministre et aux membres du Cabinet une proposition de réglement des revendications fonciéres des Inuit des Territoires du Nord-Ouest. En septembre 1976, V'I.T.C. a retiré sa revendication pour la modi- fier et a créé une Commis- sion des revendications fon- ciéres dans les T.N.-O., char- gée d’examiner tous les pro- _ jets de revendications a cet égard. La version modifiée de la revendication a été présentée au Ministre a Frobisher Bay le 14 décem- bre 1977. On s'attend que les 2 ees nées. Elles jouissent par définition du tribut le plus. important de la prospérité que crée l’effort.commun dans l'ensemble du systéme économique du Canada. Ces provinces doivent payer pro- portionnellement plus, pour la méme raison que les gens qui se trouvent dans les groupes de revenus les plus élevés paient proportionnel- lement plus d’imp6éts que ceux des groupes de revenus plus faibles. Chacun d’entre nous n’est capable de s’assurer les re- venus dont il bénéficie que parce que nous vivons dans une société importante et complexe, qui nous fournit la possibilité de travailler pour gagner la rémunération que nous en tirons. Ceux qui gagnent le plus tirent le plus d'avantages du régime, de sorte qu'on leur demande de contribuer proportionnelle- ment plus en impdéts au maintien de ce régime. II doit en étre de méme dans les provinces. La part des avantages que tire chaque province de la Confédération canadienne, ainsi que les contributions qu'elle y apporte, varieront au cours des années. Cer- tains habitants de |’Alberta se plaignent que leur provin- ce consent actuellement des contributions fiscales extra- ordinairement importantes au Canada sur ses recettes du pétrole. Ils semblent oublier qu'au cours des an- nées trente, quand on avait faim, l’Alberta a-recu une part particuli¢rement impor- tante de l'aide que distri- buait Ottawa. Il n'y a pas si longtemps non plus que I’Al- berta se trouvait en diffi- printemps de 1978. . négociations relatives a la revendication débuteront au 3. Le Conseil des Indiens du Yukon (C.I.Y.). Le 19 octobre 1976, le gouverne- ment fédéral a nommé un représentant spécial des*re- vendications chargé des né- gociations relatives aux re- _ vendications des autochto- nes du Yukon. En janvier 1977, au cours d’une réunion a Whitehorse entre les re- présentants du C.I.Y., du gouvernement fédéral et de ‘administration territoriale, il a été convenu de mettre en oeuvre un mécanisme de ' “planification concertée”; on a alors eréé un Conseil de planification chargé de la conduite des négociations. Outre celui-ci, des groupes de travail composés de re- présentants nommés par chaque partie constituante du Conseil ont été mis sur pied. A la fin de juillet 1977, culté pour concurrencer les importations de pétrole a bon marché et bénéficiait d'une protection d’Ottawa pour vendre son pétrole plus cher sur le marché d’Onta- ro. Cette province ne peut pas échapper 4a ‘l’obligation morale d’effectuer des con- tributions fiscales particulié- rement importantes au cours de la période actuelle de recettes élevées du pétro- le. Quand celui-ci tarira, dans un avenir pas tellement lointain, elle sera peut-étre contente d’étre en mesure de compter de nouveau sur ‘es ressources des autres provinces. Le fait que les provinces les plus pauvres contribuent proportionnellement moins en impots ne signifie pas que le Canada serait dans*une meilleure situation économi- que sans elles. Il est en particulier absurde de preé- tendre, comme le font cer- tains anglophones de parti- pris, que nous devons nous débarrasser du Québec par- ce que cette province coiite plus ‘qu'elle ne contribue. Bien que les contributions fiseales du Québec soient un peu au-dessous de la moyen- ne nationale par téte, les contributions totales de cet- te province aux “frais géné- raux nationaux” sont énor- mes, quelque chose comme un quart de leur total. Si le Québec se séparait, les dé- penses nationales de frais généraux ne seraient pas tellement réduites et les iutres provinces seraient contraintes de payer passa- blement plus pour compen- ser le volume important des le Conseil avait adopté et rendu publics quatre docu- ments relatifs aux revendi- cations du Yukon, y compris un ‘‘modéle de réglement”’ décrivant les objectifs des Indiens du Yukon et souli- gnant les moyens a prendre pour les atteindre. Les dis- cussions se poursuivent en vue de la signature d'un accord de principe. 4. Le 25 octobre 1976, la Fraternité des Indiens des Territoires du Nord-Ouest (F.I.T.N.-O.) a présenté offi- ciellement au gouvernement ‘fédéral une “déclaration des _ droits” .et un “accord de principe”. Cet accord propo- sait la création d’une admi- nistration dénée qui serait chargée d’un territoire défi- - ni et de domaines relevant actuellement de la compé- tence du gouvernement du Canada ou de !’administra- tion des Territoires du Nord- Ouest. Au nombre des re- vendications, mentionnons la reconnaissance des droits de propriété fonciére, le contréle de l’exploitation des ressources non renouvela- bles, la protection des droits de chasse, de péche et de piégeage, la sauvegarde de la langue et de la culture dénées et une indemnisation pour “l'utilisation passée des terres dénées par des non- recettes du Québec qui se- raient perdues. Le Québec fait partie inté- grante de l'économie cana- dienne, dont il constitue une partie importante. On souf- frirait énormément, des deux cdétés, s'il devait se séparer. Les Canadiens de langue anglaise, a l’esprit étroit, qui veulent expulser le Québec parce qu'il “nous saigne a blanc” ont aussi tort que les nationalistes québé- cois mesquins qui préten- dent que le Canada anglais les vole sur les impéts. Les choses étant ce qu’el- les sont au Canada du point de vue historique, linguisti- que et géographique, on ne peut faire autrement, dans ce pays, que d'avoir un régime fédéral de gouverne- ment, dans lequel les pro- vinces exerceront leur com- pétence sur une certaine gvamme d'activités d'un inté- rét régional ou local particu- lier. Mais si nous voulons prospérer sur le plan écono- mique, si vous voulons par- venir a une sécurité émotive dans notre identité nationale et si nous voulons connaitre la fierté d'une existence nationale, nous devrons lut- ter contre nos tendances au morcellement régional. Nous devrons faire passer linté- rét_ national commun avant des intéréts provinciaux égoistes. Nous devrons con- sentir a Ottawa un pouvoir suffisant pour qu'il assure - une direction véritable de notre économie nationale, pour qu'il élabore une identi- té nationale saine et pour qu'il engendre une fierté justifiable dans notre pays. Dénés”. Les négociations re- latives a cette revendication ne sont amorcées que trés lentement. Afin d’accélérer Sur la voie de l’efficacité WINNIPEG-- L’équipe de direction du CN aura a faire face au cours des prochaines années a un défi de taille. Rad Latimer, vice-prési- dent et directeur général de CN Rail, a déclaré aujour- d‘hui devant un séminaire sur les transports au Canada que sa division aura besoin de quelque 2,5 milliards de dollars d’investissements au cours des cing prochaines années et que la seule facon de mobiliser ces fonds était d'augmenter substantielle- ment les revenus nets de Ventreprise. “Les modestes profits des deux derniéres années ne suffiront plus”, a indiqué M. Latimer, faisant allusion aux profits de 12 millions de dollars réalisés par le CN en 1976 et de 28 millions en 1977. Le bill C-17 - le projet de loi sur la recapitalisation du CN - aura pour effet, s'il est adopté, de priver le CN des achats d’actions effectués chaque année par le gouver- Le Soleil de Colombie, Vendredi 23 Juin 1978 11 CAMP DE JOUR EN FRANCAIS Qu’est-ce que c’est?... C’est un camp de jour d’immersion compleéte en frangais s’adressant aux jeunes de 5 a 15 ans, durant lequel ils auront un grand choix d’activités. Activités: - sports (baignade, balle-molle, etc.), - excursions (marche en forét, plage, etc.), - arts plastiques, - possibilité des cours (de sécurité, etc.), - activités socio-culturelles (films, musique, soirées, etc.) Ou?... Uplands Elementary School. Quand?... - du 4 juillet au 25 aoit - du lundi au vendredi - de 9h a 16h. Coit?... - $50. pour |’été - $10. par semaine. Pour de plus amples renseignements Veuillez laisser votre nom et numéro de téléphone a 383-5335, a-s Fédération Jeunesse Colombienne. NOM ADRESSE TELEPHONE AGE CONNAISSANCE DU FRANCAIS: nil. moyenne. 2-2 7 DOORS 8. SANTE [ATTENTION SPECIALE A SPECIFIER...] Réglement des revendications autochtones les choses, le gouvernement a présenté a la Fraternité des Indiens et a l’Associa- tion des Métis des Terri- nement fédéral. Du méme coup, il dotera le CN d'une structure financiére moder- — ne qui lui permettra de soutenir la concurrence sur les marchés de capitaux. “La loi marquera réelle- ment le début d’une ére nouvelle, a souligné le confé- rencier. Dorénavant, le CN fe devra plus compter que sur ses propres moyens, ne pouvant investir que des fonds provenant soit de bé- néfices non distribués, soit d’empunts”. Mais pour qu'il soit possi- ble de gérer le chemin de fer de cette maniére, bien des attitudes et des facons de penser devront changer. “Jusqu'ici, les employés du CN tiraient leur plus grande fierté d’étre les meil- leurs spécialistes de la chose ferroviaire au monde. Quand les dettes que nous ont léguées notre histoire nous empéchaient de réaliser des bénéfices, nous nous réjouis- sions de l’excellente condi- tion de nos voies et de notre ENVOYER A: French Day Camp, c-o René Fortier, 3709 Quadra Street, Victoria, B.C. V8X 1H5 _ toires du Nord-Ouest des propositions précises dont on a discuté a Yellowknife le 24 janvier 1978. (a suivre) matériel... Notre nouvelle source de fierté est d’exploiter un che- min de fer dont l'efficacité ne céde en rien a personne. Nous avons appris a nous intéresser a des questions prétendument sans rapport avec nous comme les marges de profit et le rendement de nos investissements”, a affir- mé le directeur du CN. M. Latimer a précisé que Vobjectif du CN d’étre finan- ciérement autosuffisant et entiérement responsable de ses résultats le place dans une bonne position sur la voie de l’efficacité. “Qu’il s’agisse d’un parti- culier ou d’une compagnie, il faut d’abord €tre convaincu qu'il est dans son intérét d’étre efficace avant de po- ser des gestes concrets. I] n'y a pas de doute dans mon esprit que le jeu de la libre concurrence est ce qui peut le mieux forcer tous les secteurs de l’industrie cana- dienne A accroitre leur effi- cacité”, a-t-il conclu.