| eh a tl 3 - Le Soleil de Colombie-Britannique vendredi 18 aodt 1995 Le Festival international d’aéronautique d’Abbotsford Suite de la Une bréves impressions sur le cdoté attractif de ]’événement. I y a eu, bien sir, ces acrobates du «manche» qui vous font des pirouettes époustouflantes avec leur appareil, des virtuoses dans leur profession, et d’éternels enfants peut-étre ?, tant ils nous donnent |’impression de bien se «marrer». Comme un feu- roulant, ils n’ont cessé d’étre 1a, dans les airs, de toute Ja journée. De quoi vous donner un bon torticolli ou, encore, un bon coup de soleil, avec la forme de votre monture d’imprimer dans le visage, 4 votre retour au travail lundi matin. J’en ai vu! Et comment ne pas étre curieux, 4 vous en écarquiller les yeux, pendant le décollage vertical du jet Harrier. Aprés avoir effectué quelques tours de pistes pour nous montrer ses prouesses en vol, voila que, tout 4 coup, il s’immobilise au- dessus de la piste, droit devant nous, 4 50 métres environ du sol. I est 1a, statique, comme une libellule qui vous regarde; soudain, il se met a reculer, 4 pivoter de quelques degrés sur sa gauche, puis sur sa droite, pour ensuite reprendre son envol et disparaitre ! Un vrai que 1’on apergoit dans le film «True Lies», mettant en vedette Amold Schwarzenegger. Question de décemer un prix Enfin, si l’on décernait un prix pour |’attraction au sol la plus populaire, je pense qu’il reviendrait au F-117 Stealth (furtif), un avion qui a fait la manchette lors de la Guerre du Golf, une guerre qui a opposé |’Iran au Koweit et au «reste» du monde, il y a quelques années. L’«avion-furtif», comme on l’appelle aussi, est enduit d’un revétement spécial qui le rend «invisible» aux détecteurs radars, en les absorbant pour la trés grande majorité. Pour les ondes qui sont réfléchies, la forme multi-angulée de la carlingue les dirige dans toutes les directions, créant la confusion nécessaire pour perdre sa piste. Piloté a l’aide d’un ordinateur pour la majorité du temps de vol, il est de ces appareils qui dépassent Ventendement des lois de l’aérodynamique, du moins 4 celles dont nous étions habituées jusqu’a maintenant. I] n’a pas non plus de moteurs extérieurs visibles, totalement encastrés qu’ils sont; les moteurs sont également concus pour dégagerle minimun de chaleur, de fagon 4 le rendre invisible aux infra-rouge, le rendant trés difficile a détecter lors des vols de nuit. Mais trés facile en plein jour, surtout dans une foire comme celled’ Abbotsford. Entre aigle et colombe Toutefois, 4 la vue de tous ces appareils, tous plus géniaux les uns que les autres, ]’on ne peut s’empécher d’étre sensible au fait qu'une grande partie des appareils au sol et en démonstration sont des appareils militaires, les plus étonnants, tant par leurs prouesses, leurs formes que par leur gigantisme parfois. La plupart des grandes entreprises de la défense du monde entier prennent aussi part a un tel événement, et on les comprend. La semaine demiére, Kim Bolan, du Vancouver Sun, faisait état d’une étude du chercheur David Thiessen, publiée par le University College of the Fraser Valley, ot il mentionnée que «...le nombre des principales firmes militaires qui po &einent so, “o8pament [Abbobtsford], est passé de 37 en 1989 4 104 cette année.» En mélangeant les appareils les uns aux autres, les avions civiles avec les avions militaires, ne banalise-t-on pas les différences qui peuvent exister entre eux. Comme il arrive de plus en plus souvent dans les conflits © a travers le monde, ot des populations civiles sont frappées. ‘Focus on the Aerospace Industry, | Ministére de |’Industrie et du Commerce, Gouvernement du Québec, 22p., mai 1995. ? op.cit., p.8. F/A-18deMc Donnell Douglas Le CL-415 Mde Canadair Les «pros» de I’aviation civile La semaine derniére avait lieu, au Bureau du Québec a Vancouver, un «cocktail», réunissant environ 150 exposants et visiteurs de I’ Exposition internationale d'aéronautique d’Abbotsford. En fait, le Bureau du Québec voulait profiter de cette occasion pour favoriser les échanges entre _professionnels del’aviation, venus du Québec, du Canada et de divers pays, intéressés 4 l’ expertise québécoise dans le domaine aéronautique. Lors de cette réunion, Le Soleil en a profiter pour rencontrer des fins connaisseurs de ce domaine largement en expansion, soit l’aviation civile. Nafissa El Nacharty est ‘consultante en aviation civile au ministére des transports de l’Egypte. Ellea bien voulu répondre a quelques questions nous éclairant sur la participation de |’Egypte 4 un événement tel que le «Air Show» de Colombie-Britannique. Le Soleil: «En quoi Exposition internationale de Vaviation d’Abbotsford est-il important pour le ministére des Transportségyptien?» = Nafissa El Nacharty: «Pourl’Egypte, ilest trés important de venir chercher des informations, de créer de nouveaux contacts dans le domaine de l’aviation civile qui est en constante évolution.» LeSoleil: «Existe-t-il, selon vous, un produit purementcanadien, quel’Egyptea adopté ces derniéres années?» Nafissa El Nacharty: «Le Canada est reconnu intemnationalement pour la qualité de ces produits. En tant que consultante, ce qui m’intéresse davantage c’est tout ce qui concerne les droits de |’aviation civile.» Le Soleil: «Et qu’ont de spécial, les droits de l’aviation civile canadiens?» Nafissa E] Nacharty: «Depuis un bon moment déja les Canadiens et les Américains ont un pas d’avance Pe “ > oe : Re mS Nafissa El Nacharty, consultante enaviation civileauprés du gouver- nementégyptien dans ce domaine. Si l'on pense a l’Organisation internationale pour l'aviation civile, basée 4 Montréal, elle développe de fagon réguliére de nouvelles technologies pour les douanes, la formation des employés, la sécurité des passagers, etc.» Le Soleil: «Quels sont les besoins de l’Egypte pour les nouvelles technologies de!’aviation civile?» Nafissa El Nacharty: «Mon pays a une aviation civile bien développée et tout ce que je raménerai chez moi, surtout au niveau des contacts internationaux, sera pris en considération par le ministére. des Transports. Jean Tchuidjeu, directeur général d’«Air Affaires Afrique» est venu du Cameroun, sur invitation de l’entreprise québécoise Bombardier et de 17ACDI pour prendre |’air d’Abbotsford et fureter du cdté des nouveautés en aéronautique. Tchuidjeu est d’ailleurs le représentant de «Bombardier» pour huit pays d’Afrique. Le Soleil: «Quelles sont vos attentes au niveau des produits canadiens présentés a I’ Exposition d’aviation d’ Abbotsford?» Jean Tchuidjeu: «Je connais surtout les produits Bombardier, commeil se doit, puisque j’en suis le représentant au Cameroun et dans sept autres pays, mais jesuis 4]’affat de toute nouvelles technologies susceptibles d’étre utilisées par «Air Affaires Afrique». Je suis particuliérement intéressé par’ l’équipementausol. C’estunsecteur de J’aéronautique en plein développement chez nous en ce moment.» a LeSoleil: «Etanten contact avec«Bombardier, j’imagine que leCamerounad’excellents rapports avec les entreprises d’aviation canadiennes?» Jean Tchuidjeu: «Bien sir. Le Cameroun n’a pas oublié que le Canada a été le premier pays en 1960 a reconnaitre son indépendance. Depuis cette période, fort importante pour le Cameroun du reste, des liens étroits se sont tissés entre les deux pays dans tous les domaines, notamment dans le secteur de l’aviation civile». Le Soleil: «Quel sera votre réle, en tant que directeur général d’«Air Affaires Afrique»?» «Evidemment établir des contacts. C’est la meilleure fagon pour se tenir au courant de toutes les nouveautés dans un important ensemble de spécialités de |’aviation. Voir aussi les derniéres technologies, celles plus pertinentes pour le Cameroun et l’entreprise que je représente. J’aimerais m’informer, entre autres, sur les nouvelles expertises de radio communication et de maintenance». Propos recueillis par Johanne Cordeau Jean Tchuidjeu, directeur général d'Air Affaires Afrique, et son €pouse Marie-Louise / i ' = & } if \ { : ‘ RAR A A ee a J EE A eee ee eee eee ee ple RB A I A RL Rt RR RR A A