12, Le Soleil de Colombie, 5 Décembre 1975 ae § POINT DE VUE a OX Une campagne électorale n’a pas besoin de défini - tion en soi. Il faut qu’un parti. prouve sa capacité d’accomplir dignement la, direction des affaires dela province. Cependant, la tournure de toute campagne repose sur un facteur humain. Chez les créditistes, par exem- ple, te .Jeader M. Bill Bennett représente l’oppo- sition certes, mais égale- ment la dynamique du dé- troénement. Aprés 20 ans d@’administration créditis- te dans cette province, sous l’égide du pére du présent chef de l’opposi- tion, l’élection d’un nou- veau gouvernement en 1972, néo-démocrate dé surcroft, ne peut que sus- citer chez les créditistes, la rancoeur etl’assurance que la population de Co - lombie - Britannique a trahi sa foi traditionnel- le. Et justement, c’est ce qui marque toute la cam- fpagne des créditistes et le voyage de M. Bill Ben- nett aux quatre coins de la province. Letondelacam- pagne du leader créditiste a purement, sinon totale- ment, dessiné unpro - gramme anti-néo-démo - crate plutodt que celui d’un parti qui fait des promes- ses électorales et aspire ainsi au pouvoir. Les at- taques créditistes contre M. Dave Barrett, notre premier ministre et son Cabinet, sont ‘incalcula - bles, pas toujours fondées et ont méme trempé dans le scandale. Que l’on pense, & l’annonce d’un dévelop- pement majeur du systé- me ferroviaire du Nord de la province, que le leader créditiste, M. Bennett ait pu lancer, avant le gou-- vernement, grace au vol d’un télégramme contenant — ces informations qu’un in- connu, sympathisant du Crédit Social, aeulabien- veillance de remettre au leader créditiste. C’est cette dynamique du détrénement et la course au Parlement de. Victoria ‘qui font que la campagne des créditistes est avant tout basée sur une lutte idéologique. M. Bill Ben - nett ne peut pas et ne veut pas présenter un program- me précis, promettre 4 l’électorat une politique précise parce qu’il s’at- taque, en fait, 4 un gou - vernement qui, entrois ans et demi, a change la face de la politique provinciale, . voire nationale, si l’on pense, d’une part, aux nombreuses lois qui ont été appliquées dans cette province, sous le mandat Barrett et, d’autre part, si l’on pense 4 l’associa- tion que plusieurs ont des- sinée entre M. Dave Bar- rett et M. René Lévesque, chef du Parti Québécois.— Cette idéologie repose sur deux tendances de gouver- OLIN ee DODO ODOR DOL Sanceranceraocerencerancorens TXT OX Seca ncerar rane xD : La campagne électorale & bercenoaesstg eee : esstveseneencee ens Ox mevzezehicige “j 2%. Sree aT DOT aT te ASSO AD OAA Suseuees w "a8 * oh. ak. . Rad Par Richard COUSINEAU ats 58070580705 40;6260-02605078970708-0"4076° OO meee ceren G, = bre! cites PO OSS OR R5125 Sctactuthe See Dox Tx Becarteace acorn orenceransee Seterence DON DOK ORE ole a Suess ay e298 sCaseotaren oe STALE PIOL49 O09 a00=9=09.0.00. 9.00. 0.00- 0200-020, ance nement. M. Bill Bennett ac- accuse les néo-démocrates d’étre des socialistes qui assurent, par une bureau - cratie nouvelle, d’innom- brables contrdles sur 1’é- conomie, les corporations multi-nationales, les com- pagnies mais, en plus, sur les individus en général. La tendance opposée pré-— cise que tous ces controles ne reflétent qu’une politi- que qui tente d’empécher les riches compagnies. de s’en tirer 4 bon compte, dans une société inflation- niste et de redonner aux travailleurs leur juste part du gateau. Cependant, les créditistes ajoutent A ¢a _que, redonner, dans ces termes-la, une économie aux travailleurs signifie enfreindre, et je cite: ‘‘les droits des individus 4 la libre entreprise au profit de ceux du gouvernement, ‘de n’importe quel gouver- nement’’. La fagon créditiste de faire reposer une bonne partie de leur propre campagne sur une question de droit expose le leader du Crédit Social Aungrave probleme. Sitous les droits sont aux individus, qu’est- ce que-le gouvernement et quel est sonrdle. Assurer, bien sQr, la direction du travail de tous les colom - biens, leur vie économique et culturelle, pour établir le bon fonctionnement de notre société provinciale. Cependant, M. Bill Ben- nett répéte, aucours desa campagne que, seule, lali- bre entreprise peut encore faire croitre la province, que tous les individus peu- vent, 4 limage des pre- miers pionniers, assurer ‘leur propre survivance et la grandeur de cette pro- vince’’. Mais M. Bennett s’oppose ainsi Atous ceux “qui ont élu un gouverne - ment néo-démocrate en 1972 qui précise, lui, que cette libre entreprise a permis a l’économie de devenir» le monopole de certains, des grandes compagnies et des million- naires,» qui soutirent la ri- chesse de cette province et oublient le plus souvent les infortunés, les personnes agées et les travailleurs dans le partage de ces ri- chesses. Posée ences termes, la campagne électorale du Parti créditiste attire la faveur d’un bonsecteur de la population, ce secteur qui croit peut-étre encore 4 V’American dream, le ‘“Réve américain’’. La campagne des créditistes a polarisé, tel que le voulait M. Bill Bennett, V’action du Crédit Social et du N.D.P., reléguant les autres partis de la pro- vince Ala course ..-..: ‘pour une balance du suite page 5 PROVINCE OF BRITISH COLUMBIA PROVINCIAL ELECTIONS ACT AVIS aux Glecteurs REE: MARQUAGE DES BULLETINS Election du 11 Décembre 1975 Selon l’article 101 (1) de la LOI ELECTORALE PRO- VINCIALE, le choix, sur tous les bulletins de vote, doit étre inscrit avec un crayon 4 mine noire. Un crayon 4 mine noire est inclus dans chaque isoloir. N’oubliez pas: Pour vous assurer que votre bulletin de vote soit accepté, ‘le aes 4 mine noire pourvu. g°vep , Marquez votre choix avec . Les bureaux de vote seront ouverts dans toute la pro- vince, de 8h00 a.m. 4 8h00 p.m., Heure normale ons Pa- cifique. * Dans les régions A 1’Heure normale des Monta nes, les : bureaux de vote seront ouverts de 9h00 a.m. 4 9h00 pm, ELECTION/75 BRITISH COLUMBIA | K. L. Morton, Directeur Général des Elections 2735 Cambie, Vancouver, B.C aie tas nga hla tea