Lenten its salosadaign Fédération des jeunes B acheliéres en blane Canadiens-Franeais Les 23, 24 et 25 juin 1978, la Fédération des jeunes canadiens-francais a tenu son assemblée annuelle a Toronto. Le conseil d’administra- tion de la Fédération, qui représente tous les jeunes francophones du Canada (sauf le Québec), s’est propo- sé d’étre plus actif que jamais dans ses revendica- tions auprés des politiciens et a reconnu que les temps étaient définitivement pro- pices 4 l'action. Des plans d'action ont été élaborés durant cette fin de semaine et seront exécutés au cours de l'année, afin d'assurer une juste place a la jeunesse a l’intérieur du débat de l'unité nationale. La F.J.C.F. continuera iussi a collaborer avec son homologue (adulte), la Fédé- ration des francophones hors Québec. Des élections ont aussi eu lieu durant cette assemblée. Jaeques LaPrise, aprés deux années de service, céde son poste de président a Richard Chartier. Richard fut élu a lunanimité des membres du conseil d’administration de la F.J.C.F. L’exécutif de la Fédération pour |’année 1978-1979 est done composé de: La Caisse par Roméo PAQUETTE 25 iéme article d'une série UNE COMMUNAUTE A CONTRE-COURANT Apres avoir traité de la communauté restreinte qui est la nétre et avoir spéculé sur les défis que nous avons a relever, sur le plan natio- nal, pour la eréer dans cette province, il serait bon de mettre notre raisonnement dans une perspective plus vaste, plus universelle. Ayant entendu certaines personnes exprimer des eraintes a l’effet que des communautés francophones en Colombie - Britanni- que, équivaudraient a des ghettos qui isoleraient les deux cultures dominantes du ’ Canada, l'une de l'autre, il faut que nous nous deman- dions, d’abord, pourquoi une telle réaction, et, ensuite, y répondre de facgon raisonna- ble. F Disons, en partant, que nous n’avons pas de choix. Si ‘nous voulons vraiment rele- ver le défi que pose l’existen- ce de deux nations au sein d'un méme pays, il ne faut. pas que l'une de ces deux - nations continue de se sentir ¢ Richard Chartier, prési- dent de la F.J.C.F. (Conseil Jeunesse Provincial du Manitoba), e Linda Doucette, vice- présidente (Jeunesse Aca- - dienne de I'I.-P.-E.), e Marc Marcotte, secrétai- re-trésorier (Association Jeunesse Fransaskoise de Saskatchewan) ; e Francoise Clavette, re- présentante (Activités-Jeu- nesse du N.-B.). Les cing autres provinces seront représentées au conseil d’administration de la F.J.C.F. par: e Sandra Dupuis (Comité Jeunesse de Terre-Neuve et .du Labrador), e Sandra LeBlanc (Comité ‘Jeunesse de la F.A.N.E. en Nouvelle-Ecosse), e Francois Legault (Di- rection-Jeunesse en Ontario) e Lucille de Champlain (Francophonie Jeunesse de l' Alberta) et e Christine Bajard (Fédé- ration Jeunesse Colombien- ne). Un dynamisme réel se manifeste chez la jeunesse canadienne-fran¢aise hors Québec, qui reconnait de plus en plus que la reléve de demain est la responsabili- té des jeunes d’aujourd’hui. (Communiqué de la F.J.C.F.) par Roger DUFRANE D’un ordre fondé en Fran- ce, britannique de style, le Couvent du Sacré-Coeur, sur la butte de Dunbar, conci- lie le meilleur de deux tradi- tions et de deux mondes. I] garde quelque teinture des projets de sa fondatrice qui révait de restaurer dans son école, aprés les orages de la Révolution, la distinction a- ristocratique de l’Ancienne France, et d’y adjoindre charité et priére. A ce fond de bon aloi se superpose, signe des temps, un pro- gramme académique fort chargé, des activités sporti- ves, et un modernisme sans outrances. J'ai eu l'occasion, récem- ment, d’assister aux cérémo- nies et activités couronnant les douze années d'études d'une trentaine de jeunes filles de cette école. Vendredi 16 juin. Temps radieux. Le ch4- teau du Sacré-Coeur brille de ses cent fenétres et ouvre toutes grandes ses portes massives aux bacheliéres et bachelettes, et aux parents venus la participer a quel- que mémoriale tradition, ou- bliée dans la vieille Europe et survivant dans la jeune Amérique: la “Graduation”. Les personnalités sont as- sises au fond de la grande salle, devant les parents des lauréates. Sur la scéne, les jeunes filles en bonnets car- rés et robes blanches. Ran- gées sagement de part et d'autre de l'allée centrale, les éléves des autres classes chantent en l’honneur des anciennes. On appelle celles- ci une parmune et on leur décerne leurs prix. Le soir, bénédiction dans la chapelle par un mission- naire belge descendu de Cassiar, et, dans la salle des {étes, distribution des diplé- mes. Samedi 17 juin. Diner dansant au Baysho- re Inn, Chateau flanqué d'un portier en habit rouge, a la mode anglaise. Décor genre Holywood. Mélange cocasse de tradition et de modernis- me. Vins de choix, mais on vous apporte votre assiette remplie. Présentation des jeunes filles avec leur nom de famille, alors que leur cavalier n'a droit qu’a son prénom: Miss Mhoira, Gla- dvs Hunter et Bill! Le bal s’ouvre par une valse peére-et-fille. Puis les jeunes se trémoussent aux rythmes d'une musique ne- gre. On a peine a croire que les gamines dhier, tailleur grenat, jupe blanche, petits réceptacles de grammaire et de caleul, sont aujourd'hui de séduisantes jeunes fem- mes aux robes décolletées. Par-dela les rites religieux Populaire et la Communauté a l’étranger dés qu'elle sort de la province de Québec. Les francophones, au Cana- da, a l’extérieur du Québec, sont en voie d'assimilation, 4 un rythme accéléré, tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas compter sur un encadrement _institutionnel propre a eux. Partout ow l'on met 4 leur disposition des services publics, c’est d'une fagon si ambigué que la plupart d’entre eux se sen- tent génés d’y recourir. En Colombie -Britannique, la si- tuation est 4 son pire. Il n’y a méme pas une seule école, publique ou privée, qui s'adresse a une population francophone. Le seul pro- grés de ces derniéres années c'esul’avénement du mythe de l'immersion totale qui n'a dobjectif qu'un meilleur en- seignement du francais, lan- gue seconde. Il n’existe dans le monde aucune situation qui puisse appuyer l’espoir de survie d'un groupe linguistique en . état de dispersion. S’il exis- te, depuis des centaines d’années, quatre communau- tés linguistiques, en Suisse, c'est que ces communautés vivent en quatre concentra- tions linguistiques, ayant leurs institutions propres. Si, par ailleurs, l’on se plait 4 dire qu’il y a quatre langues officielles, en Suisse, ce n'est - pas parce que les Suisses parlent quatre langues. Ils parlent d’abord leur langue. maternelle qui est, ou le francais, ou l'italien, ou I’alle- mand, ou le romanche. Ceci ne veut pas dire que le Suisse soit, nécessairement, unilingue. Comme tout indi- vidu qui veut se donner une culture valable, qui lui per- mettra de communiquer avec des personnes d’autres communautés; qui lui facili- tera les voyages dans d’au- tres pays, il apprendra d’au- tres langues. Mais, si, par exemple, les Suisses de lan- gue romanche décidaient qu'il est plus opportun de ne pas créer un ghetto roman- che, en Suisse, ils devraient s‘identifier a l'un des trois autres groupes linguistiques de la Suisse. Par le fait méme, ils adopteraient l’au- tre langue comme étant la plus importante et, en moins d'une ou deux générations, la langue romanche n’existe- rait plus. La communauté romanche, suisse, n’existe- rait pas, non plus. Le fait qu'aucun des groupes lin- guistiques de la Suisse ne croit vivre en ghetto. Cha- que communauté a des tradi- tions propres qui font sa richesse et qui lui permet- tent de contribuer a ce qui distingue la Suisse des au- tres pays d'Europe. Alors, pourquoi des Fran- cophones du Canada pré- férent-ils risquer l’assimila- tion rapide, plut6t que de considérer l’opportunité de se concentrer dans des mi- lieux de vie propres 4 eux, méme en Colombie-Britanni-, que? C’est que notre menta- lité Nord-américaine a été faconnée par plus de cent ans de politiques d'immigra- tion massive et d’intégration rapide dans la société domi- nante. Les ghettos n'ont pas été créés par des groupes qui voulaient fonder leurs propres communautés, mais par des Vagues d’immigrants luttant pour s’adapter a de nouvelles conditions de vie. L’exemple des ghettos noirs ou irlandais des Etats Unis devrait étre suffisant; leur langue était l'anglais, ce qui ne les a pas épargnés de l'inadaptation. Mais, je vois une situa- tion beaucoup plus détermi- nante que la peur du ghetto dans l'effritement des com- munautés existantes et dans la difficulté d’en fonder de nouvelles. C’est, a toutes fins pratiques, l'effet coerci- tif de la société de produc- tion-consommatien. La for- me de totalitarisme social dans lequel. vivent les civi- lisations occidentales, pré- sentement, encourage plutét Vindividualisme ‘et la désin- tégration des communautés. Alors, par exemple, que |’on s‘inquiéte de la surexploita- tion des sources d’énergie et des matiéres premiéres, tous s’accordent a dire qu’aucun gouvernement n‘aura le courage de prendre les mesures requises pour freiner notre course vers la catastrophe. Un commenta- teur européen disait, au cours d’une émission de télé- vision sur le probleme des ressources énergétiques, que la hausse du prix de essence, imposée soi-disant pour en décourager la con- sommation irrationnelle, n’aurait aucun effet puisque Vautomobiliste moyen paye- ra le prix, méme si c’est $2.50 le galjon. en privant ses enfants de nourriture s'il Le Soleil de Colombie, Vendredi 7 Juillet 1978" 1] et les fétes de ces trois jours survit une coutume millénai- re: l'accession du jeune hom.’ me ou de la jeune fille au monde des adultes. Dimanche 18 juin. Le soleil luit. Je suis tenté d'écrire, a l'instar des con- teurs du Moyen Age: “C’é- talt au temps que les arbres fleurissent, que les oiseaux chantent en leur latin... Le chateau du Sacré-Coeur bril- le sur sa butte, pareil a un manoir de belles non pas dormantes mais bien éveil- Iées. Messe a deux heures dans la chapelle. Je cause ivec le prétre, originaire d'Y pres en Belgique. Tout bambin en 1940, il portait des tartines de beurre aux réfugiés qui se trainaient par sa ville, gagnant la France bientét envahie. Thé et patisseries. L’étape franchie vers le monde des adultes donne de l’audace 1ux plus timides. Des lauréa- tes papillonnent autour de la mére supérieure, et lui arra- chent en souriant la permis- sion de monter 4 la tour: Elles s‘envolent. Puis elles redescendent les yeux bril- tants: “On a vu la cloche! On ‘1 vu tout Vancouver"! Voila mon temoignagé sur la “Graduation 1978” au Sacré-Coeur. Ajoutez-y deux trois pique-niques et sau- teries el vous aurez une idée de ensemble des festivités. Pour moi, je n‘ajouterai juune remarque sur le Cou- vent du Sacré-Coeur: Par ses assises, par son eascignement, par ses prin- “ipes, cette école modele laisse a ses anciennes éléves une base inébranlable, un roc a quoi se rattacher par la eulture et le souvenir dans un monde ou tant de brebis errent a la dérive. OFFRE D’EMPLOI Le Centre Culturel Colombien est a la recherche d’un coordonnateur (trice) pour les activités au Centre. Cette personne doit posséder: 1. Une parfaite connaissance de la langue francaise écrite et parlée. 2. Une solide expérience dans l’organisation de spectacles, de soirées récréatives ainsi que dans le domaine publicitaire. 3. Une certaine connaissance de la culturé canadienne- francaise et francophone en général. 4, Une connaissance du milieu Franco-Colombien. Pour plus d’informations priére de s’adresser a Jeanne Baillaut CCC 795 ouest 16e Tél.: 874-9105 (Entrevues sur rendez-vous seulement) le faut. Donec, pour que les atti- tudes soient favorables a la consolidation de communau- tés francophones cohéren- tes, au Canada hors-Québec, il faudra, d’abord, que nous prenions conscience de la cause profonde de l'aliéna- tion des communautés hu- maines, phénomeéne qui va en s'accélérant, et que nous retrouvions notre foi en "homme et en des échelles de valeur mieux en rapport avec les lois naturelles que nous tendons 4a oublier. La grande erreur de notre temps. qui, malheureuse- ment, a été véhiculée au nom méme des principes reli- gieux, est celle qui voudrait que la nature doive étre domptée par l’homme, soit disant parce qu'elle serait imparfaite, alors que notre vraie faiblesse consiste a négliger d’en approfondir les lois. (A SUIVRE( HUMOUR . ashes CEN construction recoit de son contremaitre un coup de téléphone affolé: —fl est arrivé quelque chose de_ terrible. Nous avons enlevé l’échafaudage et notre maison modéle s'est écroulée! ~Combien de fois faut- il que je vous le répéte?. hurle lentrepreneur. N’en- levez jamais léchafaudage tant que le papier-tenture n’est pas posé! —L.L. entrepreneur en_ LIBRAIRIE- GALERIE FRANGAISE: Leivres Disques "Magazines Cartes de voeux> Lundi au samedi: 10h00 a 18h00 Jeudi et vendredi: 21h00 Dimanche: 12h00 a 18h00 Le dimanche, venez déguster un bon café, une gracieuseté du Bouquineur! 1222 ROBSON STREET VANCOUVER, B.C. 687-5936