INFORMATION Le Soleil de Colombie, vendredi 30 mars 1990 - 7 Le Québec a les moyens de faire l’indépendance, estime Claude Béland MONTREAL (APF): Mécon- tent de la réaction de plusieurs provinces face a la ratification de |’entente du lac Meech, le président du Mouvement des .caisses populaires Desjardins, M. Claude Béland, a affirmé que le Québec avait en main les moyens économiques de faire l’'indépendance, quoiqu’il dit préférer qu’elle reste dans la Confédération. «lls nous ont fait la guerre, ils lont méme gagnée, et mainte- nant ils refusent de reconnaitre que nous sommes une société distincte. Je suis surpris», a déclaré M. Béland en conféren- ce de presse, dans le cadre de |’‘Assemblée générale annuelle du Mouvement a Montréal. Claude Béland a_ ensuite souligné que «/a déception de l’étape du lac Meech est trés profonde chez les Québécois». M. Béland convient qu’il n’est pas du ressort du Mouvement Desjardins de faire de la politique. Mais il a précisé que le sujet a été abordé lors de rencontres antérieures de mem- bres du Mouvement. «Je vais laisser les politiciens faire leur travail. Mais j'ai le droit de donner mon opinion», a-t-il ensuite ajouté. «D ailleurs, je ' serais 6tonné que I’entente ne soit pas signée». Apres la Banque Toronto Dominion, la Banque de Montréal et la firme de courtage Merril Lynch de New-York, le president du Mouvement Des- jardins, la sixiéme institution financiére au pays, aadmis qu'il croyait que le Québec avait les outils économiques nécessai- res pour réaliser |'indépen- dance. «Les économistes de Desjardins ont étudié la question et s‘entendent pour dire que nous pouvons /e faire. Delaadire que tout va é6tre beau du jour au lendemain, je ne le crois pas. Une économie subit toujours des soubresauts. Pas besoin du lac Meech pour ¢a», a-t-il poursuivi. Interrogé sur lés conséquen- ces d’une faillite probable de V’entente, Claude Béland a repondu que Meech avait déja échoué. «Nos amis anglopho- nes ne croient pas que nous sommes une société distincte. Nous constituons déja une société distincte. C’est ce que j'ai compris dela Confédération quand jétais sur les bancs d‘école», tranche-t-il. Le président de Desjardins a * Un bon conseil. cependant précisé que son premier choix est de rester dans la Confédération. «Mais nous devons toujours nous battre. Crest plus difficile pour moi de travailler dans l'Ouest que dans le Sud. Parce que dans le Sud, ils se moquent pas mal de savoir si je suis Québécois ou non. Mais dans l'Ouest, on doit toujours prouver quelque cho- se, comme nous devons toujours offrir les meilleurs prix et les meilleurs services». D’autre part, le Mouvement Desjardins croit avoir réussi un bel exemple de coopération dans __l’affiliation avec ses nouveaux partenaires coopéra- tifs que sont les fédérations des caisses populaires acadiennes, ontariennes et manitobaines. «Nous avons accompli un geste dentraide et nous avons augmenté notre capital. Pour leur indépendance, on ne se pose pas de question. Il la défende trés bien». En ce qui concerne les états financiers de Desjardins, l’an- née a été bonne, assure-t-il. L’assurance-vie constitue «un grand plus» et la carte Visa a connu, selon les mots em- ployés par M. Béland, «une année exceptionnelle». Les problemes qu’a connus la Société d’investissement Des- jardins tiendraient plus de la conjoncture économique et du libre-6change qui ont entrainéla fermeture d’usines dans les- quelles Desjardins avait investi. «Grosso-modo, nous Nn’avons pas été sensibles a des pertes de marché. Nous avons maintenu une croissance de 8.5 pour cent, sans faire de coupures. Nous avons essen- tiellement protégé notre mar- ché». Claude Béland a conclu étre tres optimiste quant a la croissance économique au Québec. Le partenariat coopéra- tif avec les caisses populaires hors Québec a permis au Mouvement d’accroitre son actif de 40 4 45 milliards de dollars et son niveau de rentabilité de 340 € 349 millions de dollars. LES PARTENAIRES DE VENVIRONNEMENT ENSEMBLE NOUS POUVONS CHANGER DES CHOSES. Les Partenaires de |’environnement, un programme mis sur pied par le gouvernement du Canada, consacrera 50 millions de dollars au cours des cing prochaines années a des initiatives destinées a aider les groupes locaux oeuvrant a la protection, la preservation, ’amélioration et la restauration de notre environnement. Tout le monde peut participer Que vous soyez membre d’un club social, d’une association commu- nautaire, d’un organisme écologique, d’un mouvement scolaire ou d’un groupe de jeunes, discutez des Partenaires de |’environnement avec vos dirigeants. Si vous avez un projet intéressant, formez. votre propre groupe et faites appel aux Partenaires de l'environnement. Combien peut obtenir un partenaire? Un partenaire peut recevoir jusqu’a 200000 $ sur une période de trois ans, selon l’envergure du projet. Dans son optique de partenariat, la contribution fédérale se limite a 50 p. 100 du cout global. CS partenaires dle Convinonnement Canada Grace au programme, vous pouvez contribuer a: ¢ Rétablir le milieu naturel des parcs locaux. ¢ Nettoyer des lacs et cours d’eau. ¢ Restaurer "habitat de la faune aquatique et terrestre. ¢ Conserver les ressources en eau locales. + Mettre sur pied des programmes de recyclage, de compostage ou de col- lecte de déchets ménagers dangereux. Parlez-nous de votre projet. ivi Environnement Environment Canada Canada Si le partenariat vous intéresse, communiquez dés aujourd’hui avec un de nos chefs de projet pour discuter de votre idée. Vous pourrez obtenir de plus amples renseignements sur les conditions du programme avant de formuler votre demande. A Vancouver, composez le: (604) 666-5887 Date limite du 1©¥ juin La prochaine date limite pour présenter votre demande est le ler juin 1990. Pour vous procurer un formulaire d’adhésion, veuillez écrire 4 l’adresse suivante : Les partenaires de l'environnement 1200, 73ieme Avenue ouest, piéce 700 Vancouver (C.-B.) V6P 6H9 a ee