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Le Soleil,

LES IDEESETLES LETTRES —

7 - Par W.J. AUBERT
LE ROMAN MODERNE

DE GIDE A J.P.SARTRE

ou_une nouvelle image de
lthomme 4 ltage des fictions.(2

Sans nier l1'texistence d'un cer-
tain realisme chez quelques roman-~
ciers de l'époque. contemporaine qui
ont ete plus
ception du roman " objectif "(R. Mr
tin du Gard, Aragon ), il faut admet-
tre que, sous des aspects différents
le roman moderne rejette résolument
tous les criteres exterieurs de la
realiteé,

Nous revenons a _ une nouvelle
conception du moi, a une nouvelle e-
tape émotionnelle dans l'histoire de
la littérature, liées. au développement
de fictions dues a la révolution
technelogique, aux relations interna
tionales,aux désordres sociaux et po-
litiques qui ont marqué la période
d*tentre les deux guerres,

Le roman, art de la fiction par
excellence commence a critiquer une
maniere de vivre fictive, Rien d'e—
tonnant a ce que l'auteur des Faux-
Monnayeurs soit devenu un des écri-
vains les plus influents de son épo-
que. Dtailleurs la premiére moitié du
vingtieme siécle est particuliérement
euverte a la critique dans le domaine
de l*histoire politique et sociale,et
de ce fait une nouvelle orientation
est donnée au sujet du roman,

Pourtant, au tournant du siecle,
le roman semblait ancre’ dans 1'étroi-
te orniére du naturalisme ou du réa-
lisme, décourageant toute reconsidé-
ration des concepts de ia nature et
de la realite,

Ia grande guerre par ses boule-
versements politiques, sociaux, tech-
niques et intellectuels,amena 1'homme
a vouloir mieux se connattre lui-—méme
a pénétrer plus intimement dans son
existence, celle-ci pouvant influer
sur le milieu ou il vit. En effet,
suivant les nouvelles theories philo-
sophiques de Bergson et d'Alain, qui
préconisent cette prise de conscien-
ce indiv:duelle, la nouvelle tendance
est de passer de l'étude de la réali-
té exteérieure a la reconnaissance par
l'homme de cette realité, Cette ten-
‘dance avait d'ailleurs éte explicitee
en Allemagne chez Hegel, et trouvera
son plus fidele adepte plus tard chez
Sartre,

Nous arrivons donc a une sorte
du roman " conscient ", dont le but
essentiel* ntest pas de donner une
description exacte de la réalité,rea-
lite en fait trop complexe, trop chao-
tique pour etre explicitée en termes
intelligibles,

le roman est au contraire wun’
moyen de souligner le fosse qui exis-
te entre la littérature et la vie,
l'esprit et l'existence, la prise de
conscience humaine et le monde dans
lequel elle evolue, Cette tendance
conduit a une limitation si l'on peut
appliquer ce terme par exemple au
style particulier de Giraudoux, et en
meme temps a une liberation de l'e-
crivain qui peut, désormais se permet—
tre toute expérience de forme et de
technique, toute aventure de 1'imagi-
nation.

Le héros du roman, jusque 1a en-
ferme dans le monde restreint des
conventions sociales, devient un ac-.
teur libre de modeler sa propre vie
et de choisir sa propre destinée,

( A SUIVRE )

page 4, le 8 Novembre, 1968

seduits par la con.

MAISON: DES JEUNES

Comme nous 1'avons deja annonce
dans le dernier numero du Soleil, la
Maison des Jeunes “d'Eric Hamber pre-
sentera sa premiére soirée en langue
francaise le mercredi le 13 novembre
’@ 20 heures dans l'auditorium du ly-
cée, 5025 rue Willow,

Au cours de cette soiree inaugu—
rale une exposition dw livre et de
publications: de langue francaise se-
ra en montre dans les vitrines et
dans la salle attenant - a Ltaudito-,
rium,( Cette exposition est composée
de livres scolaires et de livres
d'enfants et des derniers titres sor-
tis au Canada et dans les pays fran-
cophones. ) ;

La Maison des Jeunes enoncera 1 le
programme de ses activites et donnera
un recital de chants et de poésies ca-
nadiennes-francaises, L'ensemble les
Folkloristes pretera son concours ar-
tistique et passera un tour de chant.

Ouverture de 1'exposition du li-
vre a compter de 19.30 heures.

Un droit d'entree de .75¢ sera
percu en faveur des acitivites (cule
turelles de notre association.

Ti est d'tores et deja prevu que
l'exposition du livre se continuera
jusqu'au 21 novembre,

Wenez nombreux assister a cette
manifestation culturelle francophone,

POUR TOUS VQS LIVRES

ALLEZ CHEZ
DUTHIE BOOKS

919 Robson St.

Téle:684-4496
n coté de la BID Eh ae pects
VANCOUVER, 1

Le francais aide les jeunes

étudiants dans leurs examens!

LONDRES- Une enquéte effectuee dans
les écoles britanniques déemontre que
L'enseignementt du frangais peut ai-
der les jeunes étudiants dans leur
reussite academique. les chercheurs,
qui ont commniqué récemment les rex
sultats de leurs travaux,se sont pen-
chés sur les cas de 18,000 jeunes
éleves.

Tis estiment que 75 pour
cent des enseignants de 124 écoles
ne croient pas que l'enseignement du
frangais aux enfants moins doués
constitue une perte de temps.

"Ia majorite des enseignants
pensent que le fait d'apprendre la
langue frangaise aide les enfants
moins doués" lit-on dans le rapport
de la commission,

L'enquéte a été commanditée
par la National Foundation of Educa-
tional Research, Elle fait suite ‘a
une experience entreprise national-
ement et prevoyant L'enseignement du
frangais aux enfants agés de huit ans.
—Papa,voudriez—vous me donner
deux piatres?

-Sais—tu bien mon gargon la
valeur q'une piastre?

—Je ne le sais-que trop, c'est
pourquoi je vous demande deux.

OPINIONS LIBRES

‘MONSIEUR,

Personne ne peut nier que le
premier ministre Bennett ait apporte
quelques avantages a la population de
la province, D'autre part, il a com
mis de grandes injustices,

le dernier et- peut-étre le plus
grave exemp’.e en est le recent place-—
ment; de la totalité de 1l'énorme sur-
plus de 150 millions de dollars dans
la compagnie B.C.Hydro Electric, Ir
aurait pu, au besoin, émettre des o-
bligations faciZement vendables.

Monsieur Bennett a mis de cote
le fait que les revenus provinciaux
sont percus a seule fin de suppleer
aux besoins essentiels des citoyens
de toutes classes.

Les plus acharnés partisans du
gouvernement actuel ne pourraient di-
re que tel est le cas, Le fait d'tac—
quérir un surplus de budget avant que
les besoins de la sociéte ntaient e-
té comblées est injustifiable.

Dans le domaine de l'éducation,
tous les directeurs de nos institu-
tions scolaires sont unanimes a dire
que le gouvernement, provincial ne
place jamais les fonds nécessaires a
la disposition de 1l'instruction publi.
que. ;

Un exemple flagrant est la déci-
sion du ministre de l'éducation de ne
plus construire de gymnases, Cesitiebté
une grave injustice envers les en-
fants fréequentant Ges ecoles, tandis
que les écoles construites dans le
passe possedent toutes une salle de
gymatisque.

Cette decision parait incompati-
ble avec 1'énorme surplus annonce bar
le ministre des finances.

Un autre domaine dans Teaver le™

gouvernement: fut malhonnete est celut
de 1*hospitalisation.

Nous payons une taxe de 2% afin
.dtavoir le droit d'étre hospitaliseés,
en cas de nécessite,

dre des mois avant d'tétre admis, Si
nous donnons de l'argent pour des ser-
vices, nous avons le droit de les re-
cevoir,

Malgre cela le gouvernement: n'a
jamais fait quoi que ce soit pour
nous donner ce que nous payons.

Les municipalites, tant urbaines

e rurales, sont maintenues dans un

etat de pauvreté chronique. Ie gou-

vernement n'accepte pas d'assumer sa

responsabilité face au probleme du

logement comme l'ont. fait'dtautres
gouvernements provinciaux,

Cette négligence a cree une si-
tuation tragique ‘et si le gouverne—
ment stattaquait a ce grave probleme
une bonne partie du soi-disant sur-
plus se trouverait ainsi absorbee,

En resule,monsieur Bennett a ne-
glige de pourvoir aux besoins essen-.
tiels de la population en we d'éta-:
blir un surplus monstre et cela est
un abus des fonds publics,

GEO F. EDWARDS.

NOTE DE LIEDITEUR: Monsicur Geo, F,
Edwards est aveugle et age de 90 ans,
Tl vecut sur une ferme pendant 45 ans
en Saskatchewan et fut président des
" Saskatchewan Grain Growers "six ans
de-ce long séjour dans la dite provin-
ce, en plus de deux ans a la orési-
dence du Conseil Canadien’ de l*tAgri-
culture, Apres son arrivee sur da Co
te du Pacifique, il devint président:
des retraites de la Colombie pour un
mandat de quatre ans,

Pourtant des.
-milliers de personnes doivent atten-

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