16 — Le Soleil de Colombie, vendredi 28 janvier 1983 L’empire Moon Voici le portrait de Moon dressé par Alain Woodrow dans son livre «Les nouvelles sectes». Le fondateur de VAssociation pour Punification du chris- tianisme mondial (AUCM), nom officiel des «Moons», est né en Corée le 6 janvier 1920. A la fin de la deuxiéme guerre mon- diale, alors électricien et préchant avec quel- que. succés un mes- sianisme coréen, Sun Myung Moon est arré- té et torturé par les communistes. Libéré en 1950 par les forces des Nations-Unies, il - fonde sa propre église quatre ans plus tard. Selon le New-York Times du 16 septem- bre 1974, des Coréens qui l’ont connu a ses débuts ont révélé que son arrestation avait pour motif un «trouble de l’ordre social», no- tamment par des «pra- tiques sexuelles licen- cieuses». Il aurait été arrété une deuxiéme fois, en Corée du Sud, pour adultére et biga- mie, puis une troisié- me fois en 1955 pour avoir pratiqué des «ri- tes sexuels» dans son église. Selon les diri- geants de la secte, il fut acquitté. Dans la mythologie de la secte, il forme avec sa cinquiéme femme, Han-Hak-Ja, «les vrais parents» (par opposition aux ‘parents naturels «sa- tanigues»). Leurs sept enfants sont appelés «les enfants sans péchés». Les fidéles sont «/es membres de la famille». 22 prix Nobel présents RELATIONS PUBLI- QUES. Les «Moons» manient habilement les opérations de rela- tions publiques en subventionnant des congrés scientifiques qui, en retour, les cau- tionnent. L’Eglise ou des associations cul- turelles qui iui sont liées ont organisé de telles réunions a New- York (1972 et 1975), a Tokyo (1973), a Lon- dres (1974). Sur les 140 personnes qui ont participé a la confé- rence de Londres, il y avait 22 prix Nobel, dont Alfred Kastler. Selon le professeur Pierre Piganiol, les participants a la réu- nion de New-York en 1975 ont chacun regu 3,000 dollars pour «couvrir les frais de voyage». Etre psychologue LE RECRUTEMENT. Le recrutement de nouveaux fidéles obé- it a des régies trés précises exposées dans le Manuel de re- crutement de |'AUCM qu’Emmanuelle Kauf- mann a publié dans Le Monde du ier juin 1975. Il faut ainsi sa- voir choisir sa cible, «6tre psychologue, ap- - prendre a lire sur le vi- sage». ii.faut encore «impressionner les gens par notre calme, notre sdreté, notre concentration», utili- ser l’autosuggestion «pour émouvoir les au- tres, nous devons nous émouvoir nous- mémes, jouer la comé- die, donner au visage, particuliérement au regard, a la bouche, une expression qui fasse impression. Nous devons bien sa- voir que nous sommes supérieurs aux autres, mais nous devons gar- der une attitude hum- ble. Personne n’aime Vidée de perdre quel- que chose: il faut que les gens aient |’im- pression qu’ils vont gagner quelque chose en nous écoutant, nous quittent satis- faits, aient envie de venir nous voir.» Et surtout ne pas se découvrir: au stade de la prise de contact, «i/ ne faut pas révéler ce que nous sommes...» Usine d’armes L’ARGENT. En France, |’AUCM, asso- ciation 1901, brasse beaucoup d’argent — officiellement un mil- lion par an (en 1977) — Elle posséde une usi- ne de ginseng:a Can- nes, deux sociétés d’import-export, une ancienne usine de chaussures a Bourgoin-Jallieu qui produit des sacs et des ceinturons en cuir. En Allemagne, ou réside le responsable de la secte pour |’Eu- V«alliance anticom- muniste mondiale» et en est le président pour le Japon. Scandale Lockheed Un autre ami de Moon est I’ancien Pre- mier ministre japo- nais, Kishi Nobusuke, président de la «Fédé- ration internationale pour la victoire sur le communisme». || se- rait également lié a Yoshio Kodama, autre parrain du milieu japo- nais, compromis dans le scandale de Lockh- ed. Etroits rapports avec la C.LA. Moon a également quelques antennes du cété des services de renseignements. Son plus proche collabora- teur, président de la Fondation coréenne pour fa culture et la li- berté est le colonel Bo Hi Pak, ancien attaché militaire a l’ambassa- de de Corée du Sud a Washington de 1961 a 1964, et qui, ace titre, entretenait des rap- ports étroits avec la CIA et les services se- crets coréens: c’est lui qui aurait lancé Moon sur le marché ~américain. («Les Nouvelles sec- | P® tes» d’A. Woodrow (Ed. du Seuil, collec- tion «Points»). SOLUTION: 12345678 90N12 Vf{eJoJAle Tuts |CiuyLyé: 2IOISIAILIS MMAIS|/ ICIEIS oe ft = 4 E ral per XJEIRIE OIDIE 6{L Vill Ply TIAIMIEINIEIS AIVIE sITIAITIEIR ats 9 IRIs E wWlol LE EICIOILILIE NIVIETRIE EVIETE WHBEISISIELS A TON AVIS 1) non - 2) oui - 3) non - 4) non. LE DECOR 1: Michel STROGOFF 2: Sherlock HOLMES 3: Robin des BOIS 4:ZORRO LE POINT COMMUN Le petit dessin en forme de huit se retrouve sur la jambe du premier, sur le chapeau du deuxiéme et sur le haut de la tunique du troisiéme. REVE C’est un petit lapin. L’INITIALE Cochon - Canard - Coq - Cadenas - Chat - Charnie- La communication Ca se fait dans les deux sens. Communication: le fait de communiquer, d’établir une relation avec quel- qu'un... Communication ré- ctproque... V.Echange...” Telle est la définition par- tielle que donne le dictionnai- re Robert de la notion, si importante de nos jours, de la communication. ‘Le principe méme de la communication ne peut exis- ter a sens unique car deux entités sont essentielles 4 son accomplissement. Sans l’un des interlocuteurs, la commu- nication se transforme en monologue stérile, ce qui n’est pas trés prolifique. Sans spec- tateurs, les mots du renommé Yvon Deschamps ne _porte- raient pas bien loin. Et il en est de méme pour un journal. Sans ses lecteurs, ses infor- mateurs et ses sources, un journal, ca ne sert a ‘rien. D'autre part, le journal est un outil pour une communauté lui permettant de faire connattre a ses membres la vie qui s’'y déroule, de communi- querentre eux. —_ Mais voila que bien sou- vent, cet outil est plus ou moins utilisé par les princi- paux intéressés. C’est alors que la communication perd son sens propre et que l’un et l'autre se blament mutuelle- ment de mal remplir son réle, au lieu de mettre du leur pour en arriver & une meilleure compréhension. On s’engage alors dans une res. campagne de dénigrement qui aboutit souvent a la dété- rioration des relations et de Poutil: le journal. La presse est souvent, trés souvent, percue comme la béte noire et les journalistes comme des “chercheurs de poux”’, Leur métier est d’informer leurs lecteurs du mieux qu’ils peuvent et la meilleure facon d’y réussir est d’avoir des per- sonnes fiables et ouvertes qui désirent bien renseigner leur communauté. Le journal lui, se doit de rapporter les dires et les actes en toute objecti- vité, selon ses sources. Si ces mémes sources lui procurent des informations erronées qui ne peuvent étre vérifiées ou démenties, preu- ves a l’appui, |’information transmise est nulle, puisqu’el- le ne fait que produire l’effet contraire, c’est-a-dire détério- rer la communication. Ce qui serait souhaitable, voire méme impératif pour l'année qui vient, c’est que la communication s’accentue de facon positive entre la com- munauté et l’outil pour que l’entente et la compréhension de chacun n’en soit que — meilleure. , Céline Jalbert [Editorial; “Bonjour chez- nous” du 5 janvier 1983]. OOO L'homme absurde est celui qui ne change jamais. _ A, Barthélémy Quinze jours d’animation Suite de la page 2 tions que ce festival recevra ur la vingtaine de jours. “Le Festival est subvention- né par le Secrétariat d’Etat —pour un montant de $9 235.00; la ville de Vancou- ver: $2 500; Le total des sae= ETES-VOUS SUR LES . ‘LISTES? secte dirige l’usine Werner et Winkler, qui a le monopole de I’im- portation de ginseng de l’usine de Moon en Corée. Selon Roger Cans (Le Monde du 24 jan- vier 1976), Moon a acheté aux Etats-Unis, en trois ans, pour plus de dix millions de dol- lars de biens fonciers ou immobiliers, sur- tout dans. l’Etat de New-York. ll est PDG de plu- sieurs entreprises co- réennes, dont une usi- ne de fabrication d’ar- mes légéres. Moon et la mafia japonaise LES LIAISONS. Moon entretient en Asie des liaisons re- doutables, en particu- lier avec le financier japonais Sasagawa Ryoichi, «parrain» de -la mafia japonaise, personnellement lié a Hitler et Mussolini du- rant la guerre, mécéne du prix de l’Unesco pour fa paix. Sasaga- wa, outre ses: efforts pour favoriser |’im- plantation de l’Eglise au Japon, a financé (400 000 doilars) la te- nue dela convention a Tokyo en 1970 de sa branche politique, Pour pouvoir voter lors d’élections provinciales ‘vous devez étre inscrit! Pour qualifier, vous devez étre Agé d’au moins 19 ans, étré citoyen canadien ou sujet britannique, résider au Canada depuis 12 mois et en Colombie britannique depuis 6 mois. Il est facile de stnscrire. Contactez votre Régzstratre des élections ou votre agent du gouvernement le plus proche N’attendez pas! Assurez-vous d’avoir votre mot a dire dans l’avenir. INSCRIVEZ- VOUS | Chef Province de la Colombie britannique des Elections dépenses prévues étant de $22 590. , les $11 000 restant seront receuillis par un auto financement : vente © des billets...” La contribution du gouver- nement provincial est la mise a la disposition de la grande salle du centre des médias du Carré Robson. Car, mise a part la piéce de théatre, tous les spectacles seront donnés au Robson Square, au centre de la ville de Vancouver. Pour tout renseignement, _ téléphoner au Centre Culturel — Colombien: 874-9105. Le Soleil donnera dans les semaine a venir les détails, le programme et présentera les artistes. iv _ Capri Motor, 1171 V1Y 6E8 : Référence No. 2-V102-1 tes. . Le Secrétaire W.V. Taillon Commission Canadienne des Transports Avis est par les présentes donné que le Comité des Transports Aériens de la Commission Canadienne des Transports tiendra une audience publique le lundi 14 février 1988, a 10h (heure locale) a Kelowna (Colombie-Britannique) & la Salle Sorrento, Hétel venue Harvey, a Kelowna (C.-B.), Relative & une requéte présentée par. Kelowna Flightcraft Air Charters Litd., qui se propose d’exercer ses activités sous le nom commercial de Via Flightcraft, au moyen d’aéronefs a voilure fixe du groupe K, en autorisation d’exploiter. A) Un service aérien commercial régulier de la classe 2, entre points déterminés, a savoir Kelowna, Pen- ticton, Kamloops et Vancouver (C.-B.): et B) Un service aérien commercial international régu- lier de la classe 9-2 entre points déterminés, a savoir Penticton (C.-B.) et Spokane (Washington). Toute personne intéressée peut assister a l’audience publique et témoigner relativement aux dites requé- Les parties et les intervenants désireux de soumettre des documents, de témoigner ou d’intervenir devant la Commission en francais peuvent le faire et la Commission, lorsque avisée par cette partie de son intention de le faire, mettra a la disposition de celle-ci les meilleurs services d’interprétation qui pourront &tre fournis en raison des circonstances. Pour obtenir de plus amples renseignements, s’adres- . _ger au Secrétaire par écrit ou par téléphone au numéro (819) 997-1792 a Hull, Québec. Comité des Transports Aériens ~ No 5708 au réle Canada