L- ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT LES PLANTES DE. “MON Quand vint enfin le temps de penser 4 la ‘‘décoration du jardin’’, je décidai de faire l’inventaire de mes maigres plantations! A ma surprise, je découvris beaucoup plus de plantes, dans les recoins les plus inattendus, que cel- les qi m’avaient été 1é-— guées par l’ancien proprié- taire; beaucoup de ces plan- tes nouvelles n’étaient que trés petites, mais ellesne demandaient qu’A se déve- lopper: des mufliers, des lu- pins, des giroflées, des pa- vots et des pourpiers, des eschscholtzia ou pavot de Californie, des pensées, sans compter les jeunes. arbres qui pointaient leurs tiges fréles ici et 14: sorbiers des oiseaux (mountain ash), la- burnums, bouleaux et jeunes coniféres! En ce quiconcernait les plantes si bien taillees, aux formes géométriques, les formes étaient encore pré- sentes, mais les lignes moins nettes. On ne discernait plus les contours des plate-bandes, et je crus que c’était la fin des rosiers-buissons et grimpants, qui .avaient su- bi une dure attaque des puce- rons, des maladies cryp- togamiques et autres et qui étaient quelque peu envahis par les liserons (morning glory). JARDIN " (Suite) Quant & la pelouse, elle n’en. avait plus que lenom, car l’apparence en était déplora- ble; le plantain et les dent- de-lion faisaient concur- rence 4 la petite oseille et méme la mousse dans la partie ombrée du jardin. Mais, par contre, le tout semblait beaucoup plus vert, grace, je pense, A l’année pluvieuse (et sans doute au tréfle blanc . qui s’était répandu uniformé- ment). Cette expérience fut, je: dois le reconnaftre, une de: des meilleures de ma car- riére, jusqu’a ce jour. Gest en effet avec un regard bien different je planifiai 1’aménagement de mon jardin. D’une part, si j’adore @6tre en contact avec les plantes, j’ai hor- reur d’en devenir l’escla- ve! D’autre part, un jardin pour la vue seulement,dans lequel on interdit les gens, les enfants et les animaux familiers (un jardin d’expo- sition) est une nécessité de collectionneur, de jardins botaniques et de certaines décorations de batiments pu- blics, mais n’a pas sa place autour de la plupart de nos maisons familiales! autour de la mienne, par consé- _ quent! Chronique du Canada francais N.D.L.R. - C’est sous le titre ‘‘Chronique du Canada Frangais’’ que paraissent, & partir de cette semaine, des _ chroniques présentées par le Conseil de la Vie Frangaise en Amérique. La premiére a paru dans le So- leil du 21 juin en page 12. . UN CHEF DiSPARAIT Dumont Lepage est décédé A Gravelbourg le vingt février 1974.:Gaspésien d’origine, il était né A Sainte-Anne- des Monts, en 1903. Ses parents émigrérent en Saskatchewan et s’établirent 4 Vonda, alors qu’il n’avait que six ans, II fréquenta l’école de Vonda, le Collége de Saint-Bonifa- ce et suivit un cours com- mercial 4 Prince-Albert. Il fut secrétaire municipal & Vonda, puis 4 Gravel- bourg, od il géra égale- ment la Caisse Populaire. C’était en 1944. Le projet de la Radio Francaise dans l’?OQuest canadien commen- ait A prendre corps. Il en ut 1’un des promoteurs; avec le regretté Mgr. d’Escham- bault, feuM. Raymond Denis, Mgr. Maurice Baudoux, le docteur Beauchemin. Lors de l’inauguration du poste de Gravelbourg, il fit allusion au travail énorme, tant au Québec que dans 1’Ouest, qui avait rendu pos- sible l’érection des quatre Stations radiophoniques des Prairies: ‘‘Quand,des appa- reils récepteurs syntonisés 4 1230kcs,a retenti pour la premiére fois l’indicatif ‘‘I- ci CFRG, Radio - Gravel- bourg’’, peu d’auditeurs, ai- je eu l’impression, ont su mesurer A son aspect \réel le travail immense et com- plexe qui a permis 4 l’an- nonceur de leur porter au coeur méme de leurs foyers les accents du verbe fran- gais, le doux parler de nos aieux’’. que | elo coin de ae de la langue francaise vous men direz tant “Un mot dit au hasard é- voque en nous une image. Miracle du langage. lui, nous disent les linguis- tes, nous ne pourrions pen- ser. Car il n’est pas vrai que la langue ne soit qu’un moyen de communication. C’est beaucoup plus que cela. Avant qu’un enfant puisse parler, son intelligence est fort semblable, paraft-il, A celle d’un jeune animal, d’un jeune singe. C’est l’acquisi- tion du langage qui fait dé- velopper la pensée et’ se manifester l’intelligence. Les-mots sont des symbo- les: tout est nommé, chaque chose du monde qui entoure . enfant est désignée par un symbole sonore. Bientdt, lVenfant est capable d’évo- quer l’objet, méme sil’ob- jet est absent, grace au mot qui le nomme. Le mot de- Sans par Louis-Paul Béguin vient ainsi indépendant de l’objet. On voit done que le langage est plus qu’un moyen de communiquer. Le motest un ‘‘instrument de pensée’’. Importance donc de la lan- gue qui permet 4 l’homme d’utiliser ses capacités in- tellectuelles et qui,enméme temps, lui crée en quelque sorte une vie intérieure. Bien sr, l’esprit humaina, A priori, des possibilités immenses qui favorisent, chez l’homme, 1l’éveil de l’intelligence. La mémoire est un autre facteur essen- tiel. Le cri presque ani- mal devient vite un message linguistique par 1’influence du milieu, par 1l’imitation des sons entendus. Et bien- tot, l’enfant établit la rela- tion entre l’objet et le mot sonore. L’enfant va vouloir communiquer et, petit 4 pe- tit, sa pensée s’éveille, se stabilise grace au langage qu’il maftrise de mieux en Miracle du langage mieux. En comprenant et en con- naissant la langue de son milieu, l’enfant n’apprend pas seulement 4 s’expri- mer dans le but de com- muniquer. Il acquiert des possibilités de pensée, de réflexion. Sa mémoire lui permet de se rappeler les mots qui désignent les ob- jets dont il se sert ou qu’ils l’entourent. Puis il devient vite conscient de ~sa pro- pre présence,dans le monde. Il fait la difference entre lui-méme et ceux qui vi- vent prés de lui. Le _ lan- gage est l’instrument ma- gique qui permet 4 l’homme de se servir au maximum de ses possibilités mentales, qui, sans ce langage, res- teraient A l’état latent, un © potentiel inutilisé. Savoir parler, c’est pouvoir s’é- panouir dans toute la plé- nitude de ses capacités humaines. LA PHOTO ‘par Lucien BELLIN _ SPORT PHOTOGRAPHIQUE No-2 —= _Ne prenez pas juste des photos pour un plaisir, don- neZ-vous aussi un but pour vos clichés. Aucun photographe profes- sionnel ne fait de la photo sans avoir une reépéti- tion mentale sur le genre de clichés quand 4 1’action qu’il veut obtenir; c’est u- ne fagon a lui de se réchauf- fer et de réussir le genre qu’il désire; il établit un plan auquel il va se tenir et choisit l’équipement qu’il doit employer pour uncliché en pleine action. Ce genre de préparation est absolument nécessaire pour la. photographie sportive: vous ne pouvez avoir unbon angle de l’ailier droit “Aa l’attaque si vous @tes 4 la droite de son filet. La radio frangaise allait devenir 1’ oeuvre de sa vie. C’était une tache 4 sa me- sure, faite de labeur et de combats incessants, sans grand apparat. Il y excella par son sens des. affaires, Sa ténacité, son goat de l’administration. Administrateur de Radio- Saskatoon de 1951 A 1953, puis de Radio-Gravelbourg ~ de 1951 41960, il devint se- crétaire de Radio-Francai- se en Saskatchewan en et président de cet orga- nisme en 1965. ; Il fut. de tous les mouve- ments de sa province, qu’il’ représenta au Conseil de la Vie Francaise de 1956 41961. Il y a laissé le souvenir d’un collaborateur discret, mais attentif et efficace. [1 fut aussi un négociateur habile et patient qui assura aux pos- tes de 1’Ouest leur survivan- ce et l’appui financier de Radio-Canada. 948 ~ i Vous devez connaftre votre sport; sinon lisez quelques brochures instructives a l’avance et demandez 4 quel- ques familiers quel est le joueur qui, en général, méne’ la danse; si la partie est sui- vie 4 la radio, branchez vo- tre petit transistor 4 votre oreille: le commentateur donne toujours 4 l’avance quelques indications sur le joueur particulier qui a la chance de saisir l’ouvertu- re. En sport, on ne sait jamais; vous n’aurez pas toujours l’occasion d’avoir un cliché exact, ainsi que vous le con- voitez; il faut anticiper la situation. C’est un peu com- me les sauts en ski, on peut retomber mal, d’ of culbu- te, etc. . plan assez flexible. On sait que dans l’action du jeu, quelques clichés d'a-- morce sont nécessaires; il faut donc les. faire en a- vance. Qui sera 1’étoile? Le mieux, c’est de - faire quelques photos de téte a- vant que la partie ne com- mence, quand les joueurs sont assis ou en train de -Il faut avoir un. se dégourdir les jambes; ainsi vous pourrez vous con- centrer quand l’action com- mence, et si vous étes deux copains, au lieu de rester ensemble pour les — mémes angles, l’un_ des deux devrait se préparer 4 capter certains angles inhabituels avec davan- tage d’impact, Cela vous donnera, A deux, u re- portage varié. } Tl est bon de vous infor- mer a4 l’avance quelles sont les conditions pour entrer sur le terrain, cela vous évitera d’étre ‘en de- hors du jeu 4 discuter avec un gardien de la sécurité. LIBRAIRIE FRANCAISE, Livres disques et ES 687-5936. 1141 DAVIE Vancouver