ene Oe eee ane LO “tenn See, See UE Sree. ene oe EE Le Soleil de Colombie, vendredi 14 mars 1980 anne ast ‘ase L’idée de ‘‘culture’’ intéresse vivement le directeur général de la FCCF, M. Noél Leclerc. “C’est une notion qui n’est pas claire pour tous et, pourtant, elle est tellement fondamentale. La culture, finalement, c’est l’individu dans sa col- lectivité - tel qu’il s’exprime, tel qu’il crée, tel qu’il vit. C’est la base, le noyau, le coeur - c’est ce qu’il y a de plus intime a la personne. Et pour un organisme tel que la Fédération, le mandat de- vient clair - il faut, par tous les moyens, favoriser le développement de 1’étre en un premier temps, et des personnes en groupe dans un deuxieéme temps. La culture devient alors un projet com- mun, dont.!’essence est la volonté d’étre soi, ou qu’on se trouve. Ce n’est pas par le nombre d’ac- tivités organisées dans une année qu’on peut déceler la richesse d’une culture, ce serait plutét par la qualité de la vie de ses individus, par leur sens de leur propre avenir. Cela ne se crée pas - cela se découvre, se soigne, se batit. _ “La Fédération, dans une optique de dévelop- pement culturel, tente de faire avancer cette quéte de l’identité chez les francophones du. Canada: en élaborant une politique culturelle Un bottin, une revue Un des défis majeurs d’un organisme comme la FCCF, c’est la diffusion interne de l’informa- tion qui concerne ses propres affaires et, con- jointement, la diffusion de l'information la con- cernant a tous les autres intéressés. En créant, dans sa présente année d’opération, un pro- gramme d’information, la Fédération voulait, tout au moins, se donner toutes les chances de réussir. Déja, en juin 1979, elle publiait son bottin “Les ressources culturelles des francophones hors Québec” - un inventaire impressionnant de tous les artistes de scéne, les artistes en arts _visuels, les artisans, les troupes de théatre, les chorales, les sociétés historiques, les librairies et bibliotheque, les maisons de disques, les maisons d’éditions, les journaux et bulletins, etc, qui constituent la matiére premiére de la vie cultu- relle des communautés canadiennes-francaises. Ce bottin, divisé en provinces et en disciplines artistiques, donne les noms, adresses, numéros de téléphone et tout autre détail pertinent sur chacune des personnes ou groupes répertoriés. I] fait partie de la collection de livres de référence sur quelque 200 individus, organismes et institu- tions a travers le pays qui ont 4 communiquer avec la communauté francophone de fa¢gon plus ou moins réguliere. D’aprés leurs commentaires, on le considére pratique, voire indispensable en tant qu’outil de travail. ‘Durant 1’été 1980, la Fédération verra a la mise a jour de l’information contenue dans le bot- tin, comme elle s’est engagée a le faire annuelle- — ment, d’ailleurs. Selon Paulette Jubinville, Vagent d’ infana. tion, ‘‘c’est la diffusion de l'information - la com- ‘munication - qui est a la base de la réussite d’un organisme tel que celui-ci. Si les gens ne sont pas informés systématiquement de ce qui se passe dans leur domaine, ils risquent de se sentir isolés et peu appuyés. I faut qu’on fasse état des efforts, des succés, des accomplissements de nos milieux culturels. Dans une situation de minoritaires, quand on est aussi loin les uns des autres, tous les moyens sont bons pour nous rapprocher, pour faire en sorte qu’on se sente un peu les coudes, méme si ce n’est que par l’écrit.”’ “Le moyen le plus puissant et le plus interes- sant, on ne l’a pas encore utilisé, mais on s’ap- _ préte a le faire, c’est une revue culturelle na- tionale, de qualité professionnelle.” A partir de février, en effet, la Fédération ac- cueillera un expert-conseil en information (grace a une entente avec le gouvernement du Québec) qui aidera a |’étude. du marché et a la mise sur pied de cette revue. La premiére édition est prévue pour septembre ou octobre prochain. NOEL LECLERC, direcoienth général de la FCCF globale, par exemple, qui n’est nulle autre que Vorientation a long terme des groupes culturels dans toutes les disciplines artistiques, en offrant. une formation aux gens qui travaillent dans ces milieux-la, et en favorisant les échanges culturels a tous les niveaux. Les tournées d’artistes C’est d’abord par son programme de tournées nationales que la Fédération s’est fait connaitre. Ii demeure son laspect le plus connu et le plus visi- ble. Calixte Duguay, Francine McGee, la famille Laroche, la Troupe de la 16e, Mayrice Paquin, Ro- seline Blanchard , Gilberte Bohémier, Edouard et .Micha, le Thédtre Nouveau, le Cercle Moliere et GARPLON - voila un nombre et une qualité im- portante d’artistes qui sont maintenant connus et appreéciés en dehors de leur milieu d’origine, grace a des tournées subventionnées par la _ Fédération culturelle des Canadiens frangais. 565 représentations en 3 saisons de spectacles, cela fait un auditoire total d’au-dela de 150,000 enfants, jeunes et adultes. La présente saison verra 60 autres représen- tations de ‘“‘Bonjour le monde” par le Théatre du Nouvel-Ontario dans les quatre provinces de Atlantique et au Manitoba, et 43 spectacles par le groupe acadien ‘‘1795”” en Ontario et en Saskat- chewan. Ces tournées viennent complémenter. les saisons d’activités culturelles d’un grand nombre de localités a travers le pays, et permettent a cer- taines communautés ou écoles qui ont trés peu ‘souvent |’occasion de voir des spectacles en francais d’en recevoir a des coits tres abor- dables. Et, de l’autre cété de la médaille, elles permettent a des artistes de scéne issus de milieux minoritaires et’déja connus dans leur coin de pays de se présenter dans les autres régions. Le défi du réseau des communautés francophones hors Québec est varié et intéressant pour un chanteur, un groupe musical, une troupe de danse ou de théatre. Selon Bernice Parent, la coordonnatrice des tournées de la FCCF, l’organisation de ces cir- PAULETTE BERNICE PARENT JUBINVILLE ~ coordonnatrice agent d'information des tournées La volonté d’étre soi, chez-soi “De fait, nous ajoutons un programme d’é- changes interprovinciaux a notre nouvelle pro- grammation. Selon les demandes que nous recevrons, cela pourra étre des expositions ar- tisanales itinérantes, ou des personnes-ressour- ces qui vont aider un groupe d’une région, etc. Cela devrait rendre encore plus évident la nature de la Fédération qui a le mandat de favoriser le rapprochement des groupes culturels fran- cophones et de promouvoir la diffusion culturelle de cette collectivité.”’ ‘En conclusion, on peut dire que cette année en est ol beaucoup de choses ont été initiées a la FCCF - le plan cadre de la politique culturelle globale, le programme d’information, les_rela- tions avec le service culture] de l’Ambassade de France et avec le gouvernement du Québec, le rapprochement avec plusieurs agences gouverne- mentales et avec les autres organismes culturels nationaux. Maintenant, il faut éetoffer et stabiliser ces projets. Dans peu de temps, nous verrons les résultats positifs pour tous les Canadiens francais’. ... Gerriere le rideau cuits est trés importante, mais d’autres moyens le sont également pour la promotion des artistes : ‘‘J’ai participé activement, depuis mon entrée en fonction en aoit dernier a tous les “‘Contact’’ de VOffice des tournées, ainsi qu’au Festival de Granby. Je dois me rendre prochainement au Col- loque culturel de la Saskatchewan et a Contact . Québec. Ce genre de manifestations est intéres- sant, en plus d’étre d’un intérét primordia! pour nos artistes et nos producteurs de spectacles. Les rencontres qu’on y fait et les mini-spectacles qu’y donnent les artistes contribuent largement a alimenter la promotion d’une activité artistique vivante et de haute qualité. De plus, a cause de l’expérience de la Fédération dans la coordina- tion de tournées et de nos contacts avec tous les milieux culturels minoritaires, on nous consulte, et on fait avancer le développement d’un marché pour nos artistes. Et n’oublions pas que lorsqu’un village, une école ou un comité a du succés avec un spectacle, cela peut encourager les gens a se lancer dans toutes sortes d’autres entreprises culturelles. Cela engendre de l’enthousiasme et de l’intérét, chez les jeunes comme chez les adultes.”’ On peut se demander comment fonctionne au juste le programme de tournées... A lautomne, par le biais de communiqués aux médias et des contacts faits par chaque organisme provincial, la Fédération lance une in- vitation aux artistes. Ils préparent un projet de tournée de la nature, du style et de l’envergure qui les intéressent. Aprés la date limite du con- cours, la coordonnatrice nationale s’assure que tous les détails pertinents ont été fournis. Elle convoque une réunion du jury de sélection (com- posé de deux représentants de chaque région - ouest, Ontario et Atlantique - nommeés par les organismes culturels de chaque province) qui étudie les projets pendant cing jours. Ayant con- sulté auparavant les provinces qu’ils représen- tent, ils sont en mesure d’indiquer quels genres de spectacles leurs communauteés veulent recevoir. Les projets choisis sont réétudiés en fonction des budgets, avec la coordonnatrice, et ces sélections sont soumises au Secrétariat d’Etat dans la demande de budget annuelle de la Fédération. Une fois les budgets approuvés, les artistes choisis sont avertis et les négociations sont en- treprises. La coordonnatrice nationale fait appel a ses coordonateurs provinciaux pour la vente des spectacles aux communauteés locales, la prépara- ‘tion des itinéraires des artistes, l’envoi du matériel publicitaire fourni par les artistes, etc. Les contrats sont signés, la publicité est faite, la tournée a lieu, les gens impliqués a tous les niveaux font des rapports d’évaluation, tout le monde est content, et on recommence |’année suivante. “HIG? awh JeavitosmeV toe eiih 95 eslov rus < a ine {Sai » 2 AO A SC RO RA TN a SOO fa iii ii