6 Le Soleil de Colombie, vendredi 19 septembre 1980 Sondage lecteur Dans son édition de fin de semaine “LE Province“ a lancé un sondage.auprés des lecteurs dans le but de savoir s’ils sont pour ou contre l’inclusion de la charte des droits dans une nouvelle constitution canadienne. A instar du “Province”, nous reprenons en francais ce sondage et nous vous demandons d’y répondre le plus nombreux possible. Retourrer ce coupon au Soleil de Colombie, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.*B. V5Z-2W3 : = 4 ee Etes-vous en faveur de l’inclusion d’une charte des | droits dans une nouvelle constitution canadienne. S.V.P. répondez OUI ou NON - Pour ou con Suite de la page 1 a Droits linguistiques... _ Echec sur toute la ligne M. Williams, porte parole de la Colombie Britannique a d’ailleurs souligné que ce serait une erreur d’insérer le principe des langues officiel- les. Ces droits doivent rester du domaine des provinces,” Alors, M. Williams que Victoria agisse! Que Victoria prouve qu’elle s’intéresse aux francophones de sa pro- vince! Si laisser les droits linguistiques au domaine provincial équivaut a ne rien faire...alors non M. Williams! . Et méme si les Colombie Britannique 4 le plus petit . pourcentage de francopho- nes du Canada, il n’en-reste pas moins vrai que ces francophones la ne veulent pas s'assimiler et qu’ils de- mandent les moyens d’assu- rer leur développement cul- turel mais aussi communau- taire: dans tous les sens du terme. Pour terminer simplement une phrase du premier minis- tre Trudeau- “Ce que veulent les francophones, c’est un Canada oi ils sont partout chez eux!”. La F.F.H.Q. rappelle ses droits i Os Bennett, C.B.: Contre La Fédération des francophones hors Québec a fortement apprécié les interventions faites par le Premier ministre Trudeau et le Premier ministre Hatfield en faveur de la protection des minorités - francophones hors Québec. : Dans un télégramme aux deux premiers ministres, la présidente de la Fédération, Mlle Jeanine Séguin, encourage ceux-ci & poursuivre la discussion pour la reconnaissance des deux langues officielles partout au pays. : Z La présidente a également demandé aux autres Lougheed, Alberta: Contre premiers ministres de poser un geste historique cette semaine en garantissant 4 leurs communautés francophones un statut égal afin qu’elles puissent contribuer pleinement au développement de toute la collectivité canadienne. La présidente de la F.F.H.Q. a rappelé les demandes fondamentales de la Fédération en matiare constitu- tionnelle, & savoir la reconnaissance des deux peuples fondateurs, sans préjudice aux droits des autochtones; et l'inclusion d’une charte des droits fondamentaux, incluant des droits linguistiques individuels et collectifs dans une nouvelle Constitution. : ; tre les droits linguistiques es Le premier ministre de la Colombie Britannique est surement lun des plus farouches opposants 4 I'inclusion des droits linguistiques dans la constitution. Lors de cette “fameuse conférence” il a d’ailleurs rappelé que la C.B. est la province qui a le plus petit pourcentage de francophones du Canada. D’aprés lui, la populaiton de la C.B. réagirait négativement s'il fallait lui faire accepter ces droits. “Le gouvernement d’Ottawa, dit-il, n’a pas de raison d’étendre provincialement les pouvoirs du fédéral en - C.B.. Ce serait : “La meilleure fagon de protéger les droits [et en particulier les droits linguistiques] des citoyens de notre province est de continuer comme par le passé et de laisser ca a nos élus”. Voila ce qu’a déclaré le premier ministre de l’Alberta la semaine derniére. En fait, c’est le statu quo sur ce theme. M. Lougheed préfére rappeler que sa province a fait d’énormes progres au sujet de I’éducation du frangais langue seconde que répondre une erreur de le faire”. Blakeney, Saskat.: Contre Pour le chef du gouvernement de la Saskatchewan, les droits linguistiques doivent étre considérés comme une - question a part. ““Il faut laisser ca aux élus!“ a-t-il dit en précisant qu'il entendait par “élus” les parlementaires de Régina. Toutefois le no. 1 de la Saskatchewan a par la suite un peu adouci sa position sur la charte des droits en déclarant qu'il serait “plutét favorable a l’idée d'incorporer quelques garanties linguistique dans la constitution”. Buchanan, Nle Ecosse: Contre constitution. clairement sur l’inclusion des droits linguistiques dans la Lyon, Manitoba: Contre Davis, Ontario: Pour Avec le Nouveau Brunewick, l'Ontario est la plus favorable ~ aux droits linguistiques. “Si un québécois va en Ontario, a dit M.davis, il peut suivre son éducation dans sa langue au primaire, secondaire et méme aprés”. Je pense, at-il ajouté qu’il faut garantir la liberté de choix. L’enchassement des droits permettrait de mieux les contréler. L’Ontario est pour Yinscription des droits linguistiques dans la constitution mais pas pour l'institutionalisation du bilinguisme en Ontario. Le chef du gouvernement de la Nouvelle Ecosse s’est prononcé contre l’inclusion des droits linguistiques dans la constitution. Toutefois, la Nouvelle Ecosse est actuellement en train d’effectuer un virage en faveur des Acadiens de la province. M. Buchanan a déclaré “Dés l’ouverture de notre prochaine assemblée, nous allons protéger les droits ~ Le premier ministre du Manitoba estime qu'il n’y a aucune raison de fransférer les droits linguistiques dans la - constitution. “Rien ne remplace la volonté:des gouverne- ments pour protéger ces droits. I] a affirmé une nouvelle fois son opposition aux garanties linguistiques dans la constitu- . tion. francophones. McLean, I.P.E.: Contre L’Ile du Prince Edouard est la ‘septiéme province qui s’oppose a l’inscription des droits linguistiques dans la constitution canadienne. Pour M. McLean, les provinces peuvent mieux satisfairent les besoins de leurs francophones si ces droits ne sont pas incrits dans la constitution. Le gouvernement deI'lle du Prince edouard préfére garder ceci sous son contréle que de se faire imposer des droits i ues dans sa province par le gouvernement fédéral. Pour M. McLean, c’est ce qui arriverait si les provinces acceptaient d’enchasser la charte des droits dans une nouvelle constitution canadienne. linguistiques des Acadiens.dans le district del ’Acadie La Nouvelle Ecosse préfére donc, eo? s'occuper” elle-méme de ses “Trois étudiants sur sept recoivent un enseignement en francais, au Manitoba”- at-il dit, “nous avons un systéme qui fonctionne...qu’on ne vienne pas le déranger!” ; ¥ Hatfield, N. Bruns Pour “Je veux que les droits linguistiques soient enchassés dans la constitution ainsi que l’existence de deux groupes linguistiques”. Voila ce qu’a déclaré M. Hatfield en ajoutant que “les francophones ne font pas de demande déraisonnable! Ils'agit de donner ala population francophone de ce pays ses droits et c’est un droit absolu!” Le premier ministre du Nouveau Brunswick est le principal supporteur de M. Trudeau et pour M Hatfield il n’est pas non plus question de mettre des clauses restrictives, telle que donner des droits linguistiques”’...14 ot les chiffres le '. permettent”: Il faut inscrire les droits linguistiques, un point, c’est tout! rt en TTT et tt hn a ei tt tc tt ten ne Peckford, Terre Neuve: Pour Le premier ministre de Terre Neuve accepte 'inclusion- d'une charte des droits dans la constitution mais fait quelques réserves pour ce qui est de certains points... Toutefois Terre Neuve accepterait les droits linguistiques dans la constitution En théorie, la législature de Terre Neuve est déja un “forum” bilingue...en pratique, l'anglais reste la langue d’usage a tous les niveaux,. : : Lévesque, Québec: Contre Pas question pour M. Levesque d’inscrire les droits _ linguistiques dans la constitution. Le Québec en fait une question de principe. Il considére que cela pourrait remettre en cause la loi 101 au Québec qui donne au francais un statut privilégié. M. Levesque a méme qualifié de “rejetons” les francophones hors Québec oubliant que “ces rejetons” hors Québec forment une population d’Un million d’individus. Yow ete