Katay ia BOR BO Ti geet, Me Seer a _ «repose devant Souvenirs d’un tour du monde Nagasaki et Madame Butterfly Par Jean-Claude Boyer Nagasaki (Japon), 28 juillet 1985. En descendant du Shinkan- sen, le “train a grande vitesse” japonais, un Autrichien qui m’accompagne et moi nous rendons au bureau de renseigne- ments touristiques. Une Italienne plus que grassouillette semble nous y attendre. Elle demande a mon compagnon sil parle francais; c'est moi qui lui réponds, bien sir. Elle me raconte qu'elle est venue a Nagasaki expressément pour visiter la maison de Madame Butterfly. Je crois d’abord a une blague, puis j’ose affirmer que Vopéra de Puccini n’est qu’une oeuvre d’imagination. (J’ai vu cet opéra a Vancouver quelques mois seulement avant mon départ pour le tour du monde.) “Non, c'est authentique!” insiste-t-elle en m/’incitant 4 nous le faire confirmer (en anglais) par la jeune Japonaise préposée aux renseignements. Celle-ci ne comprend pas “what I’m talking about”. L’Italienne se met alors sa chanter le fameux air “Un bel di, vedremo”. La _ Japonaise _ sourit, la main devant la bouche. Des passants s’arrétent. Le petit a " Se auditoire improvisé encourage la my 66 ““cantatrice” a poursuivre, ce u'elle fait volontiers, le geste théatral. Un Anglais 4gé qui a entendu notre bréve conversation déclare ensuite, en franglais, que lors de son voyage a Nagasaki, il y a 30 ans, la ville avait un aspect complétement différent. Notre Italienne en conclut, le regard assombri, qu’on a démoli la célébre maison. “De toute facon, ajoute-t-elle, je sats que les Japonats naiment pas cette histotre!” Aprés avoir obtenu les rensei- gnements dont j'ai besoin, je me dirige, seul, vers la colline ow se trouvent le parc de la Paix et le “A-bomb museum”. Je marche d’un pas allégre en chantonnant sans y penser le vieil air de la diva italienne. Parvenu au parc, je me un bouddha moderne assis sur son socle, l’attitude imposante: son bras paix, sa main droite levée vers le ciel, comme Dieu le Pére. Sa puissante musculature me rap- pelle le Moise de Michel-Ange. La téte, cependant, trop petite, donne au monument une apparence un peu grotesque. Je prends une photo en contre- plongée: un nuage et une dizaine de pigeons (a défaut de colombes) compensent la froide majesté de ce géant pacifique. Avant de me rendre au musée, je relis quelques passages dans — ; Butterfly a-t-elle réellement habité Nagasaki? Le détective Jean-Claude Boyer enquéte! mon guide Japan - A Travel Survival Kit. Nagasaki est sise au fond d’une baie entourée de collines. C’est l’importance de ses chantiers navals qui l’a fait choisir, il y aura 40 ans dans 2 “semaines, comme cible de la seconde bombe atomique. Cette hécatombe (80,000 victimes) a entrainé la capitulation de l’empire nippon. I] est ironique, par ailleurs, que ce soient les foyers du catholicisme au Japon - (Nagasaki) et du protestantisme (Hiroshima) qui aient servi de cibles aux Américains. L’auteur ‘du guide souligne qu’une visite a l'un ou l'autre des musées, témoins de ce point tournant de histoire, fait prendre davantage conscience, et de maniére saisissante, des horribles effets de Vailauris Cannes e ™ ECOLE FRANCAISE DE LA COTE D’AZUR Cours pour débutants ou de perfectionnement _ dans un cadre enchanteur F Plan canadien, départ de Vancouver, Fin juin début aout. Pour renseignements et formulaires d ’inscription: gauche est étendu en signe de la bombe atomique. “C'est 4 Ny pete. Joignez l’utile \y Ree ‘ e au merveilleux © Grasse 4 MER MEDITERRANEE Jeanne Baillaut, tél: 255-4157 combien plus terrifiant, pour- suit-il, lorsqu’on considére que ces dommages ont été causés par une arme dont la puissance est celle d’un simple pétard compa- rée a celle ‘des super-bombes d’aujourd’hut.” Je ferme le livre et me dirige vers le musée, pensif mais toujours obsédé par le grand air de “Madame Butterfly”. Je prends peu de notes au cours de ma _ visite; 1|'impression implacable que j'y ressens me suffit: elle restera indélébile. Au passage, jobserve, amusé, une dizaine de Japonaises d’age moyen qui, a petits pas et 4 tour de rdéle, se collent le nez, littéralement, contre la légende de chaque poster tragique: elles sont myopes comme des taupes. Cette petite comédie me distrait des scénes apocalyptiques qui tapissent les murs. Je m’asseois, prés d’une cloche recouverte de 9,850 perles, pour regarder un dessin animé sur l’ampleur du carnage. Avant réflexion personnelle dans le cahier des visiteurs, je transcris dans mon _ journal celle-ci, griffonnée en frangais: ‘Pour que tous les peuples se rappellent que le milttarisme et Vexcés de nationalisme sont source. de mort. Il faut espérer et enseigner, pour que ce sacrifice ne soit pas oublié.” Une voix douce annonce maintenant la fermeture du musée. La musique de “Ce n’est qu’un au revoir” donne ensuite a cette fin d’aprés-midi je ne sais quoi de mélancolique. En sortant de l’édifice, je prends une photo sur le vif d’une fillette et d’un garconnet jolis 4 croquer; la gamine a juste le temps de faire avec 2 doigts le “V” de la victoire pendant que son petit compa- gnon met les mains prés de ses yeux en amande, la frimousse a la - fois génée et réjouie. Derriére eux, des fleurs rouges, pimpan- tes. En retournant a la gare, je me surprends a fredonner encore lair de Puccini. Soudain, des €coliers qui passent en bus me lancent en choeur un “Hello!” retentissant. Au “Hello!” que je leur lance 4 mon tour, le bus explose de plaisir. J’apercois ensuite, de l'autre cété de la rue, un petit avion qui pique du nez, accroché au bord d’un édifice commercial. On dirait que sa carlingue est occupée. J'ai l'impression, en prenant une photo, de saisir l’instant méme qui précéde un écrasement. Gag commercial a la japonaise. Prés de la gare, je me déniche un __excellent-petit-restaurant- pas-cher que je recommande ensuite a 38 étudiants de Cambridge qui m’arrétent pour des renseignements. Ceux-ci me conseillent fortement, échange de bons procédés, d’escalader le mont Fuji “at all costs”. Le Shinkansen s’éloigne a vive allure. Bien calé dans mon siége, je laisse aller mon imagination: des scénes d’horreur se mélent au chant sublime de la grande Dame de Nagasaki. d’écrire une de francais L’Association des parents du programme-cadre de francais présente sa “semaine du programme-cadre de francais”, du 8 mars au 14 mars, 1987. Le programme-cadre de francais prend de l’ampleur. Ce programme, concu pour les enfants de parents francophones en Colombie-Britannique, sera offert par 21 conseils scolaires a la rentrée au mois de septembre 1987. Pour plus de renseignements, téléphonez au bureau de l’Association des parents du programme- cadre de francais (A.P.P.C.F.) en composant: 872-6873 Vous pouvez également téléphoner directement au responsable dans votre district scolaire ou a l’école ot le programme cadre est offert. Les noms des régions ot le PCDF est implanté, les coordonnées des parents et des écoles suivent. < PARENTS REGION ET ECOLES TELEPHONE Abbotsford J. Fogarty 853-6378 Clearbrook Elem. 859-5348" Campbell River Monique Foster 923-4719 Central Elem. - 287-8113 Central Okanagan Centre Culturel de l'Okanagan 860-4074 A.S. Matheson Elem. 860-2525 Kelowna Sec. 762-2805 Millside 521-0728 : Gérard Gagné 337-5787 CamxContenay Airport Elem. _ 339-3732 Delta H. Irving 943-7633 Richardson Elem. 596-7481 South Delta Sec. 943-7407 Giff Drive Elem. 943-2244 Tsawassen J.S. 943-1191 Burnsview Jr. Sec. 594-0491 “Merritt Carol Lepsoe 378-2765 Collettville Elem. 378-2230 Merritt Sec. 378-5131 Mission K. Ethier 826-1205 Mission Central 826-1414 Mission Junior 826-3601 Nanaimo N. Sehaises, 158-8458 y fiem. 754-6845 G. Joly 567-2650 Nechako-Vanderhoof Malia Rien: 567.2087 Port Alberni ~ S. Blake 724-0294 Wood Elem. 724-1132 : 487-9374 Powell River D. Cété =. 483-9162 Prince George R. Turcotte-Valois 964-1662 hay Nag 563-7121 sca B. McCarter 248-5622 Qualicum Beach Gollenas 248.5721 Parksville Middle 248-2038 Winchelsea Elem 248-3296 Richmond S. Windel__ 271-8986 . Williams Bridge Elem. 277-1134 Summerland J. Cumming ~ 494-5266 McDonald Elem. 494-6511 Surrey S. Alessi 576-1926 K.B. Woodward Elem. 588-5918 West Whalley 588-6934 Terrace C. Hi 635-6900 Cassie Hall Elem. 635-5646 ‘Vancouver P. Woods Anne Hébert (école élémentaire) 434-2646 Vancouver Nord Lise Toupin 988-5659 Larson Elem. 984-0447 Victoria - B. Riddick “721-0089 Victor Brodeur 388-4524