14 - Le Soleil de Colombie, vendredi 8 décembre 1989 ARTS ET SPECTACLES «Léola Louvain, écrivaine» a la Maison de la Francophonie L’art, le rire, la douleur... Mis en scéne par Réjean Poirier et interprété par Huguet- te Lacourse, «Leola Louvain, écrivaine», tranche de vie d’une artiste, spectacle d’anniversaire de La Seiziéme, est une féte des mots et de l’intelligence. Par Pierre Sejournet «Léola Louvain, écrivaine» se présente comme un_ atelier d’écriture. Mais cela reléve de l’artifice théatral ou du ressort - dramatique: une maniére com- me une autre d’associer le spectateur a ce qui se passe sur scéne. En fait, le monologue de Léola trace le portrait d’une artiste, «un personnage de bandes dessinées» selon |’au- teur André Ducharme, dont les délires tragiques, comiques ou... didactiques nous sont jetés en pature. En fait, c’est a la mise a nu d’une femme que lon assiste. «Léola Louvain, écrivaine», différe d’un atelier: c’est «une soirée au coeur de |’oeuvre» d’une écrivaine fictive, dont les manies et les idées condensent celles d’artistes montréalais, a commencer par celles, peut- étre, du géniteur de Léola Louvain, André Ducharme. Lorsqu’Huguette —_Lacourse prend place, la sarabande commence. Le décor, ou le livre et le papier. sont rois, commence a _ s’animer. Le téléphone sonne fréquemment, le magnétoscope et la télévision sont rebelles, forcément rebel- les. Léola Louvain appartient a Vunivers du signe écrit. La technologie, reine du monde de l'image, ce n’est pas pour Léola: ellen’arrive pas a insérer une cassette vidéo dans le magnétoscope... «J’excécre les pitons», crache-t-elle. L’image que Léola Louvain connait le mieux, c’est encore la sienne: elleaimesecontempler dans un large miroir ovale, fait admirer Léola Louvain, i par ment. Mais ala fin de la piéce, Léola déclare sans ambages qu’«/i/ faut trouver le mot juste et fatal. Moins de mots, plus de sens» est sa devise; «/e style a os narent interprétée interrompue dans ses divagations par la sonnerie du téléphone. sa coiffure et s’habille .de couleurs éclatantes - rose et vert vifs, que de mauvaises langues diraient criardes. Egocentrique, angoissée, mais si drdle qu’elle ‘en devient attachante, Léola Louvain nous souffle a |’oreille quel’art est exhibitionnisme. Et que les artistes sont en représentation permanente. Avant méme de commencer a écrire, |’écrivaine devait «trouver son nom» de plume, trouver un personnage qui la transfigure- rait. On ne peut pas vraiment prendre au sérieux le discours de Léola Louvain sur I’écriture. Pour que le spectacle puisse prétendre au titre di’atelier d’écriture, il faudrait que ce discours soit cohérent. Or, les paroles de Léola_ Louvain se bousculent et se contredi- sent. «Pour le style, sacrifiez le contenu. L’art est hyperbole, enflure» affirme-t-elle gaillarde- nest que le mouvement de !’'ame» lui fait encore dire André Ducharme. Cette affirmation laisse pen- ser que le journaliste a, lui, l’Ame fondamentalement joyeu- se. L’humour du texte fait bien souvent mouche. Quelques formule savamment tournées° vous en convaincront. Ainsi, Léola Louvain évoque-t-elle au chapitre des relations amoureu- ses, son «texte-appeal». La naissance de l’inspiration au cours d’un rapport sexuel, est retranscrite en ces termes: «je me mis ala tache pendant que Nerval tachait de me mettre». Pauvre bougre d’amant!... Il vous reste deux soirées pour suivre Huguette Lacourse, alias Léola Louvain, dans ses délires verbaux. A la Maison de la Francophonie jusqu’au 9 dé- cembre, 20h30. «Blithe spirit» au Vancouver Playhouse Quand les amoureux du théatre se rencontrent | Par Marie-Louise Bussiéres Chaque mardi suivant la premiére au Vancouver Play- house, Ara Parker et Dave Davis regoivent les célibataires amou- reux du théatre. A 18h30, une réception vous attend a l’entrée. On s’y rend seul ou en petit groupe. En remettant son manteau au vestiaire, on jette un coup d’oeil al’assemblée. Il est encore tét! Surtout des femmes! Mais non! Voila qu’arrive un groupe d’hommes! On porte son nom a son corsage pour aider a briser la glace. Marielle! Vous 6tes francaise? Je comprends un peu! On parle de toutset de rien . et on peut rencontrer quelques personnes intéressantes. A 20h00, le spectacle com- mence. La réputation de Noél Coward pour écrire de bonnes comédies n’est plus a faire. «Blithe Spirit», mis en scéne par Larry Lillo au Vancouver Playhouse ne fait pas exception a la régle. Ecrit durant la deuxiéme guerre, «Blithe Spirit» se voulait un bon divertisse- ment, traitant avec légéreté de sujets tels que la mort ou les revenants. Comme aujourd’hui on prend-de moins en moins au - sérieux les histoires de fant6- mes, de médiums et autrés forces ocultes, le sujet reste un bon prétexte pour rire. Voyez par exemple les films «Ghost- busters» et compagnie... Malheureusement pour le public du Playhouse, les acteurs et actrices de «Blithe Spirit» manquent de.conviction. John Moffat et Goldie Semple ont leurs bons moments mais en général impressionnent peu. ll en va autrement de Nicola ‘Cavendish en Madame Arcati, une médium sans renommeée. Charles (John Moffat) l’invite a sa maison pour inspirer les dialogues de son_ prochain roman. Elle déclenche mal- encontreusement _|’apparition du fant6éme de sa premiére femme au grand désespoir dela seconde. Nicola Cavendish soigne chaque détail de cette vieille anglaise d’environ 70 ans, excentrique, a la démarche un peu pingouin. Son allure vestimentaire horrible et sa voix haut perchée ajoutent du piquant au personnage. Le public se délecte de chacune de ses entrées. Sans sa présence, la représentation serait bien terne. Celles des autres personnages n’apportent rien de plus au spectacle. Abonnez-vous ! Défense National, nationale Defence AVIS Centre d’expérimentation et d’essals maritimes des Forces canadiennes Iv Le polygone de réglage des torpilles du centre d’expérimentation et d’essais maritimes des Forces canadiennes, situé dans le détroit de Georgia, met a |'essai les systémes navals et les torpilles. Aucune matiére explosive est utilisée; toutefois, le risque existe qu’une torpille non armée entre en collision avec un navire en faisant, surface. L'aire d'essai désignée «WG » (Whiskey Golf), est clairement marquée sur les cartes hydrographiques canadiennes 3512 et 3459. Les essais sont habituellement effectués entre 0700 et 1730 du lundi au samedi. Ces aires d’essai sont interdites a tout navire durant les périodes mentionnées ci-haut. Les navires de récupération d'équipement exibent un feu rouge clignotant en plus des feux et formes prescrites. Les navires de récupération d’équipement assignés au polygone de réglage des torpilles pourraient opérer al’extérieur des heures mentionnées ci-haut et les navires ne devraient pas s'approchera plus de 3000 verges car ces derniers pourraient étre a un " poste d’amarrage trois points avec lignes d’amarrage se prolongeant jusqu’a 1500 verges. De plus, des bouées avec ou sans feux de signalisation sont éparpillées de facon aléatoire a |'intérieur de |’aire d’essai. Durant les essais, tout navire a l'intérieur des limites décrites ci-dessous devra quitter les lieux sur demande: 490 21'00"N 1230 48’ 24” 0; 490 14°50" N 1230 48’ 24” 0; 490 18'02" N 1240 09’ 30” 0; et 490 21°30" N 1240 09’ 30” 0. La zone «WG »constitue un établissement de la défense nationale tel que décrit parla Loi de la Défense nationale et de ce fait les régiements des aires a accés contrélées de la défense doivent étre appliqués. Del information additionnelle surles heures d’essai peut étre obtenue en contactant les stations suivantes: . a. la voie THF 21B (6coute seulement); b. la radio garde cétiére de Comox; c. le contréle radio de |’le «Winchelsea» (THF 16); d. fe contréle du trafic maritime de Vancouver (THF 11); ou e. le poste 9 CB. - ae Rey ee = . WE H s ri “AN w\ AA . STRAIT OF C\_croreia eT Gabriola [sland Rea ne CENTRE DU LIVRE FRANCAIS VANCOUVER FRENCH BOOK CENTRE ‘Avec nos meilleurs voeux de Noél, nous vous offrons : 15% de réductions sur tous les achats — jusqu’au 31 décembre 1989. LIBRAIRIE FRANCAISE — COMMANDES — CONSULTATIONS (604) 732-1328 #2 - 1037 WEST BROADWAY, VANCOUVER, B.C. V6H 1E3 CARE CANADA GACOMPTE! ch iJ