par Roger DUFRANE Tl stagit igi de l'art d'assem- bler des imtériaux pour répondre aux exigences de la vie moderne. Nous partagerons les constructeurs en deux groupes. Les techniciens purs, qui visent 4 la commodité sans recherche d'esthétique; et les techniciens ar- tistes, les plus doués, adeptes d'une vocation difficile. Ceux-gi appliquent d'instinct une régle que dicte le bon sens;outre la commodité, tout édifice doit satis- faire l'oeil et l'esprit. Les maitres constructeurs d'taujourd'hui suivent cette théorie. Et ils tirent la beau- té des seules proportions de 1'édifi- ce, plutdt que de la maquiller, comme il €tait de mode autrefois, d'orne- ments accessoires. Observons le Planetarium,. non loin de la plage de Kitsilano, a Van- couver. Les droites et les courbes s'y combinent avec harmonie, 1'impres— sion d'ensemble est une impression de beauté, Le créateur de cet édifice a observé un module a»proprié, une mesu- re choisie une fois pour toutes et dont les divers éléments de la cons- -truction sont un multiple. Les archi- tectes grecs du Parthenon, - comme les maitres d'oeuvre du Moyen-age, exploi- taient déja cette découverte esthéti- QUE. L'architecte contemporain appli- que cette loi avec plus ou moins de bonheur selon le degré de son talent. La rigueur de la vie moderne 1' oblige avant tout a considérer le but pratique. Il doit tenir compte du ae de revient, de la résistance des matériaux, praca Le de, stutilisation finale du batiment qulit pro jette, Mais en méme temps il lui faut creer une oeuvre originale et belle, Et c! est ici qu'intervient ce qui ne s'ac- quiert a aucune école, le sénie my sté— rieux que les priitenies possédent en naissant, le don créateur. Le batiment doit nen seulement irradier une beauté intrinséque, mais s'incorporer au site naturel et au voisinare urbain. Ce fut L'erreur de certains constructeurs européens que de situer, par exemple, une banque cu- bique et moderniste a4 proximite d'une ancienne cathédrale, aux clochers fins comme des anhennecs et aux portails fouillés de sculptures. Le contraste . choque entre cette nudité vingtiéme siecle et l'abondance gothique. Recon- naissons toutefois que l'architecte ATTRAIT DU PASSE VICTORIA,C.B.-M, Wesley Black, secré- taire provincial, nous informe que 120,000 personnes aon visité Barker- ville, la vieille ville du Cariboo,da- tant de l'époque de la ruée vers 1! (03s De son coté, Fort Steele, situé prés de Granbrook dans le Kootenays, recevait 125,000 visiteurs durant la méme période de 1969. Ces deux villes de pionniers fu- rent restaurées par le gouvernement de la C.B, en collaroration avec la Barkerville Restauration Society et la Fort Steele Fondation. Barkervil- le entrait cette année dans sa dixié- me saison. Le msée,a lui seul, a° recueillit 41,300 signatures de visi- teurs alors que la revue au Théatre Royal voyait son niveau d'attendance stélever de 18%, Ia restauration des tres touristiques continue. deux cen-— panes! feign eee a saree’ a mcsheseatars: Le Soleil de Vancouver, page 5, Vendredi 19 septembre 1969 LA CONSTRUCTION A VANCOUVER Vancouver, _ troisiéme grande ville du Canada, compte prés de 900,000 habitants. ee m4 2 europeen doit préserver un décor véné- rable qui le géne, il manque dt espace, alors que son confrére du Nou- veau-Monde possede un champs d! expé- rience imense et encore neuf. Envions les - constructeurs de Co- lombie Britannique! Tis ne se heur- tent pas a toutes sortes de producti- ons consacrées par les Ages et au- quelles ils ne peuvent toucher sans que les amateurs d'Art poussent le Ho- la! D'tautre part, bien informés jar leurs @tudes, mais évoluant loin des modéles lapidaires de styles anciens, “ils peuvent. se défendre © contre 1' aca— démisme, Armés dtune solide techni- gue, ils peuvent y ajouter une imagi- nation sans entraves,. Les constructeurs de Vancouver jouissent du rare privilége de pou- voir batir sur un arriére-plan magni- fique de maontagnes . Variant avec les saisons, tantdt brusquenent découpées, tantdt s'adoucissant en molles décli- vités, les montagnes ne demeurent-el- les pas d'éternelles gardiernnes du bon gout? De leur hauteur sublime, elles semblent surveiller nos cons- tructeurs et leur dire: prenez garde! nous sommes belles; et nous exigeons un décor urbain 4 la mesure de notre beauté, Une ombre au tableaul Les tra- vailleurs d'aujourd'hui, refoulés par le traffic et le bruit du centre,cher- Ecoles frangaise | ST.BONIFACE-M, Maurice Gauthier, Pré- sident de l'Association Franco-—Mani- tobaine, a présenté un bref, de la part de celle-ci au gouvernement du Manitoba, réclamant des €coles fran- gaises, Ia loi permet, dans les éco- les A majorité frangaise, un ensei- gnement restreint en frangais. Le bref déclare que cette pratique mene a lta anglicisation | éventuelle des é16- oe Le premier ministre, M, Ed, Schreyer c'est dit trés intéresse au » contenu du bref. ae — ——— oo ————————————— ATTAQUE PAR UN COUGAR FRANKLIN RIVER,C, B --Un jeune gargon de 13 ans, David Zimmerman , a 6té at- taqué par un cougar aprés avoir éte mordu a une jambe,le jeune Zimmerman réussi & effrayer l'animal 4 l'aide de son veston, Quelques minutes plus tard, l'animal fut tué par Ken Miller et lee Hutton, voisins de la victime. chent le repos dans les quartiers ré- sidentiels, Réservons la beauté pour ces derniers,proclament quelques urba- nistes, Quant au centre, carrousel de la course a l'argent, noyau des af- faires, nous le voulons exclusivement fonctionnel, De la, dans certaines cités, et Vancouver n'échappe pas a cette critique, quelques inmmeubles sans style et qu'il faut déplorer, Un progrés s'affirme dans le Van- couver des plus récentes années, Par- tout sty lévent de nouveaux édifices lumineux, parfois d'une architecture remarquable, A contempler des hau- teurs de Dunbar, la frise blanche des gratte-ciels du West—End, on s'exalte sur l'harmonie de l'ensemble, Nous irons admirer quelques i1aodernes edifi- ces:L'Eglise Saint-Anselme, aux toits en forte pente, perdue dans la verdu- re de l'universite-de la C,B, Tel ba— tinent aux sveltes collones de 1'uni- versité Simon Fraser, tel complexe 4 appartement Ge Kerrysdale, a la faca- de bleu pale et rose, et qui répond avec agrément a la couleur du paysage. Nos constructeurs de la Céte du Pacifique utilisent adroitement des matériaux fort divers; et assez sou- vent sans donner dans l'hérésie, On sait qu'aux matiéres Bayh ene la pierre,-le bois, la brique, s ‘ad joi- enent aujourd'hui des produits de mé- lange et de synthese: acier, béton ar- mé, matiéres plastiques, or, j' ap pelle hérésie le voisinage abrupt et inconsidéré du traditionnel et du nou- veau. Ala bibliotheque de 1'U.B.C. par exemple, se. voient des tubes au. néon dans une salle ou sont suspendus les lustres de style néo-gothique, Dtailleurs, ce ne sont 1a que des pec cadilles nécessaires, et cui n'otent rien & la valeur structurelle de 1! edifice, : Quelle fierté doit évrouver le constructeur qui voit - son oeuvre en- fin achevée, se détacher sur le décor! Da maitrisé les matiéres fournies par la machine, Démuni du recours aux ornements ou peuvaient s'abandon- ner ies artisans d'autrefois, il a réussi, par la magie de son art,a-don- ner 4 la beautdé, un rythne a la fois géometrique et versonnel., Tl a exami- né l'oeuvre en aquarelle puis sous forme d'une maquette,et-la voila main- tenant qui se dresse, indispensable, permanente et belle, pareille & un joyau sur la robe d'une reine. DE LA NEIGE EDLONTON=-De un 4 cina pouces de nei- ge sont tombés en fin de semaine dans la région de la Riviére La Paix au nord d'Edmonton, et pres d' un pied le long des’ rocheuses. ARROSEUSE Jacquou est un petit garcon de la campagne. ll vient pour la premiére fois a Paris et voit une arroseuse municipale. — Dis, maman, s’écrie-t-il, c'est pour avoir ces grandes maisons qu'on arrose les pavés 7? Prop.: J.Bauché Voter de famille-Prix raisonnables on parle frangais ‘320 ABBOTT STREET VANCOUVER 4, B.C. fea ey ii oo a