Beaucoup de gens ont certaine- ment vu le palais de verre qui se trouve au numéro 800 de la rue Smithe a Vancouver. Cet édifice est le Palais de justice de Vancouver et l’architecture de cet édifice se caractérise par ses 800,000 pieds carrés de verre et plusieurs milliers de plantes. Cette semaine j'ai eu la chance de m’y retrouver pour un procés un peu spécial... Lorsque vous entrez au palais de justice, “Thémis”, déesse de la justice, vous souhaites la bienve- nue, tenant dans sa main gauche le symbole de l’égalité devant la loi. Lorsque je suis arriyé dans cet endroit solennel j'ai reconnu immédiatement les deux accusés qui me saluérent, accompagnés de leurs avocats. Les deux procureurs, qui étaient conjoin- tement chargés de ce cas trés délicat, se trouvaient en pleine discussion. Tous les témoins et les personnes intéressées étaient présents: le procés commenca donc comme prévu a 138h30 dans la salle numéro 64. Ce procés fut trés spécial car les acteurs impliqués étaient tous des étudiants de deux classes d’art dramatique de l’école Moscrop a Burnaby et pour cette occasion jétais le juge... Fort heureuse- ment pour nos deux accusés ils furent trouvés non-coupable par un jury composé de_ leurs camarades de classe. Cet exercice prenait place dans le cadre d’une Bienvenue a la cour visite organisée par l’école et le bureau de Tours et d’éducation pour le public du palais de justice. Voici quelques faits et statisti- ques a propos de cet endroit: On y retrouve une librairie munie d'une collection de 35,000 volumes servant de ressource centrale pour le systéme bibliothécaire du palais de justice et des cours de Colombie- Britannique. Le palais de justice a des salles d'audience pour différents genres de procés: d’appels, civils, criminels avec ou sans jury. Elles sont distribuées de la facon suivante: civil (13), criminel (11), appels (3), cour d’accise (3), de motions (3), et 2 désignées spécialement pour les cas de délits commerciaux complexes. *Cet édifice de 7 étages, concu par Arthur officiellement inauguré le 6 septembre 1979, aprés trois ans de construction. °On y retrouve 2 bibliothéques; la bibliothéque de Droit et celle des Juges. Seulement la premiére est ouverte au public. ¢La cour supréme de C.B. constitue la plus haute cour pour les cas civils et criminels. Elle se prononcera aussi sur des appels de tribunaux inférieurs. *La cour d’appel de C.B. est cependant le plus haut tribunal Erickson, fut d’appel pour la province. Ce tribunal ne tient pas de procés mais .se prononce sur des questions de droit. Ma carriére au sein de la G.R.C. me pousse a vouloir en apprendre davantage sur le systéme judiciaire canadien et sur les multiples facettes du domaine législatif. Cependant méme si votre travail n'inclu pas de pré-requis dans ce domaine, je vous encourage a vous renseigner sur la loi.en général. Car dans nos cours de justice, l’ignorance de la loi n’est pas une défense valable. Gend Jacques Lavoie Prévention du crime Détachement de Burnaby Langues officielles Le commissaire aux Langues officielles, D’Iberville Fortier, a soumis les 19 décembre 1986, 12 et 16 janvier 1987, en vertu de Varticle 33 de la Loi sur les rapports ont aussi été transmis le 20 janvier 1987 au président du Sénat et au président de la Chambre des communes. IIs ont été déposés derniérement devant le comité mixte permanent des langues officielles et simultané- ment rendus publics. La loi prévoit un tel recours__lors- “qu‘aucune mesure ne paraissant suffisante et appropriée [au commussaire| n'est prise dans un délait_ raisonnable” aprés la communication de recomman- dations aux institutions con- cernées. : Invoquant les droits linguisti- ques des Canadiens tels qu’ils ont été établis par la Loi sur les langues officielles, interprétés par la Résolution parlementaire de juin 1973 et consacrés par la Charte canadienne des droits et libertés, M. Fortier a signalé qu'il avait présenté des rapports illustrant des contraventions relevant des trois composantes et Végalité des deux langues officielles, soit la langue de service au public, la langue de tra- vail des fonctionnaires et la pleine participation a la fonction publique des membres des collectivités de langue officielle. Le commissaire a souligné que les situations décrites dans ces rapports durent depuis de nombreuses années, ne _ sont nullement' le monopole des _ institutions concernées et servent a la fois de cas concrets et d'exemples. Il a demandé au Gouverneur en conseil et au président du Conseil du trésor quelles mesures ils comptent prendre pour assurer le respect de la loi. Le premier rapport porte sur certains des services fournis verbalement aux voyageurs aux gares et a bord des trains par le Canadien National et VIA Rail. Rapports spéciaux du Commissaire ~ au Gouverneur en conseil Le commissaire a tenu a préciser que le CN et VIA, individuelle- ment ou conjointement, ont amélioré leurs services dans une certaine mesure au cours des années. Il a déclaré que “plusteurs services fournis par écrit, par exemple, comme divers autres datlleurs, répondent aux exigences de la loi”. Ce sont surtout les services fournis oralement -- soit les communica- tions verbales -- qui posent des difficultés aux voyageurs. Malgré les enquétes et vérifica- tions effectuées par le commissai- re depuis 1971 et les recomman- dations de celui-ci, M. Fortier a noté que ‘les améliorations . apportées au cours des années sont loin de permettre au public de recevotr dans certaines gares et a@ bord de certains trains desservant le Nouveau-Bruns- wick, le Québec et l'Ontario, par exemple, les services de ces deux sociétés conformément aux ext- gences de la loz”. Dans les situations d’urgence, le manque de bilinguisme de certaines unités de_ travail pourrait entrainer de _ graves conséquences pour la santé et la sécurité des usagers des services fédéraux concernés, a pu noter le commissaire. Le deuxiéme rapport soumis au gouverneur en conseil concerne certains faits relatifs en particu- lier a la langue de travail au ministére de la Défense nationa- le, cités au ministére suite 4 une vérification effectuée en 1976-77. Précisément, le commissaire a constat€é que trois obstacles systémiques particuliers entra- vent Jlutilisation du _ frangais comme langue de travail au sein de ce ministére. Ainsi, la grande majorité des instruments de travail techniques sont unilingues anglais, la formation du person- nel militaire n’est souvent pas disponible en francais et, du cété militaire, la plupart des postes bilingues sont occupés par des titulaires ne poussédant pas les connaissances linguistiques ré- pondant aux exigences établies D'Iberville Fortier, commissaire aux Langues officielles. par le ministére lui-méme. Tout en se préoccupant de ce qui se. passe dans les autres composantes du ministére, M. Fortier s'est surtout penché cette fois-ci sur la situation au quartier général ou, a-t-il déclaré, ‘le francais et Vanglats n'ont pas encore un statut égal et ce, malgré les recommandations formulées par le commissaire il y a une décennie et les nombreuses plaintes qui ont attiré l'attention de cet organisme sur ses contraventions a la lot sur les langues. Le ministére, a ajouté le commissaire, a réalisé des progrés @ certains égards au cours des années mais, en ce qui concerne les obstacles signalés ci-dessus, les mesures quill a prises n'ont pas été suffisantes et appropriées”. Le troisiéme rapport traite de l'insuffisance de la participation anglophone dans ‘la fonction publique fédérale au Québec. La_ représentation de la communauté francophone dans les organismes fédéraux s’est grandement améliorée a ]’échelle nationale depuis 1965 mais reste déficiente sur certains plans et en particulier sur le plan numérique dans le Nord de !’Ontario et au Nouveau-Brunswick. La partici- pation anglophone au Québec pour sa part n’a cessé de diminuer, passant de 7,6% en 1980 a 5,5% en 1986 ce qui est largement inférieur au pourcen- tage que représente la commu- nauté d’expression anglaise du Québec. Des mesures administra- tives ont été prises par Yemployeur entre 1988 et 1985.. Ces mesures ont réussi a redresser en partie la situation dans les catégories d’agents mais elles ont malheureusement échoué au plan du recrutement d’anglo- phones dans _ les suivantes: soutien administratif, catégories | exploitation et étudiants d’été. Compte tenu du réle que joue la Commission de l'emploi et de l'immigration du Canada (CEIC) dans le recrutement d’employés pour d’autres orga- ‘nismes fédéraux, le commissaire © a relevé, a titre d’exemple, la participation anglophone au sein de cet organisme au Québec qui se situe a l’heure actuelle, comme au cours des cinq derniéres années, 4 un niveau inaccepta- ble, soit 2,5%. M. Fortier ajoute que l’objet du rapport sur la participation “n'est pas dimputer la situation a une institution en particulier mats plutét de signaler la gravité de la tendance actuelle. Elle refléte une polarisation lingutstique dans la fonction publique. Sans des mesures plus énergiques pour — Ventraver, cette polarisation pourra nutre a la prestation de services dans la langue des usagers conformément a l’esprit et @ la lettre de la Lot sur les langues offictelles”’. En conclusion, le commissaire espére que le gouverneur en conseil pourra corriger les situations qui lui sont signalées. Le commissaire a rappelé que les situations décrites dans ces rapports durent toutes depuis plusieurs années. D’autre part, il pense que les trois rapports pourront donner au gouverne- ment matiére a réflexion et occasions d’agir sur des contra- ventions majeures qui subsistent 17 ans aprés la promulgation de la Loisur les langues officielles. Il croit enfin que l’examen de ces rapports et la révision en cours de la Loi sur les langues officielles 4 laquelle le gouvernement se consacre lui permettront de tenir pleinement compte des lacunes de la situation actuelle et d’y remédier. Pensons canadien