i Fay OM TE Courrier de 2¢me classe a Second class mail N° 0046 VOL 17 No 9 VENDREDI 22 juin 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents L’étude pour un Centre communautaire d Vancouver Langues officielles Un nouveau commissaire Le Premier ministre vient d’annoncer que le Parlement avait approuvé la nomination de M. d’Iberville Fortier au poste de commissaire aux langues officielles en rempla- cement de M. Max Yalden. M. Fortier prendra ses fonc- tions le 10 septembre 1984. Fonctionnaire de carriére, d'Iberville Fortier est ambas- sadeur du Canada en Belgique depuis 1980. Il avait été auparavant ambassadeur en Italie et haut-commissaire a Malte de 1976 a 1980, de méme qu’ambassadeur en Tunisie et en Libye de 1969 a 1972. Il fut par ailleurs sous- secrétaire d’Etat adjoint au ministére des Affaires exté- rieures, 4 Ottawa, Président du Groupe de travail du Conseil privé sur l'information gouvernementa- le en 1968-1969, il a été directeur des services de presse au ministére des rieures de 1964 4 1968, ainsi que chef des services de presse au secrétariat de lOTAN de Suite en derniére page les Affaires exté-_ Oui, a l’unanimité Par Jean-Francois Fournel Le rapport d’étude d’un Centre communautaire a Vancouver est sorti la semaine derniére. 98% des per- sonnes interrogées se sont prononcées pour un tel centre mais seulement une sur trois y voit une école. Selon les estimations préléminaires de l'étude, le Centre pourrait coiter entre 11,5 et 15 millions de dollars, 4 la condition ane Vidéal défini dans cette étude puisse correspondre a réalité des fonds disponibles. Les francophones sont d’ac- cord. L’échantillon de 115 personnes dont 110 ont été choisies au hasard dans le Grand Vancouver, s'est pro- noncé a la quasi-unanimité (98%) pour un Centre com- munautaire a Vancouver. ‘Dans l’enthousiasme. En effet, 70% des personnes interro- gées se sont déclarées pré. tes a sy investir comme bénévoles et 42% comme ani- mateurs d’activités. Cette étude, menée a bien par l’équipe de~ Geneviéve Lemarchand (1) sous l’auto- rité d’un comité consultatif nommé parle _ Secrétaire Etat avaitpour but de savoir ‘si les francophones veulent ou non un Centre communau- taire 4 Vancouver. La réponse est claire. Mais ce rapport était aussi destiné 4 détermi- ner ce quils mettraient dedans. Si les personnes inter- rogées sont unanimes sur l’as- pect communautaire, elles sont plus partagées sur la perspective d’y intégrer une école. «A condition qu'il soit bien» Les 115 personnes mises a contribution par l’équipe de Feneviéve Lemarchand veu- lent un centre communautai- re accueillant, ouvert, de qua- lité et pour tous les franco- phones quelle que soit leur origine. Pour. eux, il doit étre un lieu-de rencontre Seem < faut y intégrer un café), théatre d’événements | Bigs rels, de spectacles et d’expo- sitions (en ne se limitant pas a la production locale), un endroit ot ils pourraient se joindre a un groupe qui par- tage leurs intéréts (de la cho- rale ou un club de bridge), un espace disponible pour des réunions sociales ou profes- sionnelles (bingo et repas de la chambre de commerce) , un centre de renseignements et d'accueil pour les nouveaux arrivants, un lieu ov ils pour- raient venir en famille, sui- vre des cours variés pour adultes et qui offrirait a leurs enfants des cours, des ateliers ou des activités para-scolaires. Ce qui ne veut pas dire qu’ils veulent mettre un école dans le centre communautaire. Pas d’école Au départ, le comité con- sultatif a été nommé en jan- vier par le Secrétariat d’Etat ur réaliser une étude de Faisabilice d'un centre com-— munautaire-école, ot l’aspect communautaire et le c6té-sco- laire devaient se compléter. Suite en derniére page Son grand-pére, Hilaire Paré, était parmi le deu- xiéme contingent de ces Canadiens-francais venus il y a soixante-quinze ans fonder Maillardville. Zélire Van son mariage, célébré en 1929. fut le premier de cette deuxiéme génération — Portrait d’une francophone de Maillardville de Canadiens-francais de Maillardville. Veuve depuis quatre ans, Zélire éprouve trés souvent la nostalgie de ces moments heureux, surtout en se promenant sur la rue Brunette. «Toutes les mai- sons ta des Canadiens-francais, elles étaient bien entretenues, Suite en derniére page Ontario C’est toujours non Par JF Fournel Bill Davies reste sur ses positions. A Pierre Trudeau qui lui a «demandé» une garantie _constitutionnelle pour les droits des Franco- Ontariens, il a répondu oui & Yacroissement des services provinciaux accessibles en francais et non au bilinguis- me des institutions. Une décision qui suit de prés un congrés spécial de /ACFO (Association des Canadiens- francais de l'Ontario) juste- ment destiné 4 améliorer la représentativité de l’organi- sation dans la communauté francophone et a étudier les moyens d’augmenter la pres- sion sur le gouvernement provincial. Les délégués de L’ACFO se sont contentés d’envisager un déménage- ment a Toronto. Pierre Trudeau avait pour- tant sorti le grand jeu. C'est au nom de la solidarité cana- dienne, ni plus ni moins, qu'il a demandé a Bill Davis, Pre- mier ministre ontarien de _garantir constitutionnelle- ment les droits des Franco- Ontariens dans une lettre datée du 23 mai et rendue publique le 12 juin au parle- ment par Pierre Trudeau lui- méme. Dans sa lettre, le Premier ministre se disait. convaincu qu'un tel geste de V’Ontario affaiblirait le senti- ment séparatiste au Québec et montrerait «a tous les Canadiens que ‘la minorité manitobaine qui a empéché le gouvernement et la législature de la province d’intervenir sur la question linguistique n’est pas représentative du peuple Suite en Germiere page Anne Hébert et Maillardville On mange,et on enredemande Comme a l’école Anne Hébert de Vancouver (nos photos) ot Pierre Vigneault a dévoré a belles dents le hhomard, Maillardville a aussi fait ripaille 7 es semaine ferainree avec le CRE 5 du 75éme anniversaire (plus de 300 repas). John Turner et le bilinguisme Pas trés clair John Turner a gagné faci- lement samedi dernier a la convention libérale, par prés de 500 voix et au deuxiéme tour. Il conclut donc victo- rieusement contre le franco- phone Jean Chrétien une course a la chefferie au cours de laquelle le futur Premier ministre n’a pas toujours été clair sur le bilinguisme. Le 16 mars, John Turner annonce sa candidature a la chefferie du parti et quelques: jours plus tard, il lance sa campagne électorale par une déclaration fracassante sur la question du Manitoba. Selon lui, le probléme doit étre réglé au niveau de la province et ne met pas en jeu la consti- tution canadienne. Surpris par le tollé soulevé autour de ses déclarations, il fait un rectificatif vague le 22 mars qui lui vaut tout de méme l’'appui du ministre fédéral des Transports, Lloyd Axworthy, un Manitobain connu pour ses sentiments plus que tiédes a légard de la communauté franco-manitobaine. Quelques semaines tard, a la mi-avril, Turner s'est trouvé de nou- veau entrainé dans une polé- mique sur le bilinguisme. En conférence au Québec, il se Suite en derniére page plus John - Il y a deux semaines j at déménagé. Latssant une nde maison pour un réduit drélement petit, je décide de liquider certains meubles et objets: table bancale construizte avec des bouts de 2 x 4, chatses __scolatres sans valeur, plats, tasses et assiettes craquelés_ et mangés. Je latsse tout ¢a dans la ruelle arriére, pour ‘les ordures. Rien de bon, plus Le sens des affaires me suts-je dit, méme pour lV’Armée du salut. Le lendemain, en entrant au Soletl, japer- cots en face, a la porte du brocanteur a quatre sous, ma table, mes chatses, Mes 2x 4 sont méme soldés a@ quatorze dollars. Ce genre de commerce est décidément trés profita- ble; c'est méme des ventes qui rapportent a 100%. Oncle Archibald