7 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 22 septembre 1995 PLANCHES Suggestion de Sara Léha Minotaure, présenté au Station Street, est une création de Ron Sauvé dans une mise en scéne de Bill Devine. On peut assister a la premiére le 23 septembre et la voir jusqu'au 7 octobre. Un homme marche sur la rue un beau soir de printemps et s'eni- vre d'alcool pour oublier ses problémes. II pense 4 tous les jours semblables qu'il a vécu et n'a aucun espoir de vie meilleu- re pour l'avenir. Ron Sauvé, directeur artistique de Institution Theatre Produc- tions dédie sa piéce a tous les gens qui vivent dans la violen- ce. Parmi eux, des princes, des poétes, des voleurs, des mons- tres, des victimes et des héros déchus qui se sont égarés. II utilise cette souffrance pour rire et réfléchir. Informations et billets :688-3312. Agenda The Odd Couple, une piéce connue de Neil Simon présen- tée au Deep Cove Shaw Theatre, 4360 Gallant, North Vancouver. Vous pouvez voir ce vieuxsuccés des années 1960, du 20 septembre au 7 octobre. Une comédie qui met en vedette Ryan Crocker et Simon Farrar et mise en scéne par Greg Anderson et Darlene Manchester. The Sisters Rosensweig de Wendy Wasserstein parle de trois soeurs aux idées arrétées sur tout ce qui concerme leur famille. Elles se mélent de la vie de tous et tentent d'organiser une rencontre familiale 4 Lon- dres ot elles habitent. A voir au Arts Club sur l'ile Granville du 21 septembre au 28 octobre. In- formations et billets :687-1644. Dead Air : A Radio Mystery de Ron Reed est un spectacle de levée de fonds pour le Pacific Theatre, 1420, 12éme avenue ou on devra trouver la solution d'un meurtre. A voirles 22, 23,29 et 30 septembre. Informations etbillets : 280-2801. Street Arts Centre, 930 Station . Ouest. C'est un souper mystére — Le faux pas de Baryshnikov Annoncée tout I’ été par voie de presse, la venue a Vancouver de Mikhail Baryshnikov et de son White Oak Dance Project fut bien un événement. Mondain. Beaucoup de beau monde, beaucoup de jolies robes se pressaient a la soirée d’ouverture le 14 septembre dernier au Théatre Queen Elizabeth. Aprés le second entracte une partie non négligeable de cette belle audience s’est évanouie dans la nuit brune... Pourquoi? Mikhail Baryshnikov est un . danseur exceptionnel. Il a été formé a l’école russe. I] vient du célébre Kirov de Saint-Petersbourg, le théatre qui a donné au monde rien moins que Nijinsky et Noureev et o ila fait ses premiéres armes avant de passer 4 l’Ouest. Sur scéne et 4 47 ans - age de la retraite dépassé pour un danseur- Mikhail Baryshnikov est prodigieux. I] joue de son corps comme d’un instrument, en virtuose. Coup de pied, poignet, nuque, hanche, épaule et jusqu’au bout des doigts achévent la moindre figure a la perfection. L’émotion suit le mouvement. Au-dela de sa technique absolument parfaite Mikhail Baryshnikov est surtout un grand acteur. Grave, mutin, léger, insolent ou lyrique (et parfois aussi a la limite ducabotinage!) il asu mettre le public dans sa poche en un solo éblouissant d’une vingtaine de minutes: Pergolesi, chorégraphié par la trés grande dame de la danse contem- poraine Twyla Tharp, fut le morceau de bravoure d’une soirée par ailleurs trés ennuyeuse. Les dix danseurs de la compagnie White Oak Dance Project souffrent de la comparaison PIERRE CLAVEAU avec le maitre. Les chorégraphies qu’ils exécutaient n’étaient pas non plus faites pour les mettre a leur avantage. Pourquoi avoir choisi parmi les deux cent et quelques créations de Merce Cunningham, ces «Signals» datés de 1970 et particuliérement démodés ? «Make it like a tree» de Kraig Patterson qui ouvrait la soirée était encore pire; jeux de bras 4 n’en plus finir, mouli- nets cinglants l’espace et langage particuliérement pesant des corps, la chorégraphie trés terre a terre ne décolle 4 aucun moment. Aprés un autre solo dansé en silence par Mikhail Baryshnikov «Unspoken territory» de Dana Reitz a la chorégraphie obscure et plutst élitiste, certains spectateurs ont rendu les armes. Ils ont eutort.«Blue - Héron» du jeune chorégraphe allemand Joachim Schlomer fut un moment de grace. Réunissant enfin sur scéne le maitre et sa compagnie, «Blue Heron» rencontrait pour finir un des buts avoués de White Oak Dance Project : «danser, exprimer sa créativité et se faire plaisir. Mais il était trop tard pour une partie du public... Catherine Lenoir Un, deux, trois. Soleil Un, deux, trois. Soleil, un film de Bertrand Blier. Cassette vidéo. Centre culturel francophone de Vancouver. *** PAR RICHARD BEAMISH iy Vy son enfance et parfois >. onn'améme pas du tout envie de grandir. Anouk Grinberg joue une jeune femme, quis‘appelle Victorine, qui vit avec sa mére dans une cité résidentielle, trés pauvre et en gran- de partie peuplée d'immigrés et de leurs enfants. Tantdt adolescente, tantét femme mariée, Victorine a du mal a grandir parmi les garcons du quartier, tous des voyous, qui ne sont pas gentils avec une fille qui a terriblement besoin d'affection. Les parents de Victorinen'ap- portent pas grande aide non plus, car son pére (Marcel Mastroianni) immigré italien, est un ivrogne per- du, et sa mére, une. enfant qui a pourtant quarante ans. Souvent Victorine est obligée de veiller sur ses propres parents parce qu'ils sont incapables de se débrouiller seuls. . Or, en regardant ce film, on comprend vite que Un, deux, trois. Soleil, dont le titre s'inspire d'un jeu d'enfant francais, est un film intéres- sant mais difficile 4 saisir. Pour l'aimer, il faut que le spectateur ac- cepte une certaine confusion. Victorine est parfois une gamine 4 l'école et parfois une femme de vingt- cing ans avec un mari et deux en- fants. Le temps est chose fluide et Anouk Grinberg joue trés bien les différents aspects de ce personnage a la fois faible et dur. En effet, la réalité est telle- ment confuse que le pére de Victorine est incapable de trouver son chemin et souvent ne se souvient méme pas de son nom. Mais est-ce le sort d'un immigré? On est toujours en train de Parfois, dans la vie, on a envie de retourner 4 le changer d'adresse et d'immeuble, du moins jusqu'a sa mort ow la porte de sa maison s'ouvre toute grande. Enfin, il rentre chez lui en disant qu'il faut toujours marcher la téte haute, méme lorsqu'on a envie de baisser la téte. Limmigration est un théme important dans ce film, puisque pres- que la moitié des gens ne sont pas d'origine francaise. C'estcommesi le monde entier a débarqué en France et les familles grandissent 4 chaque instant avec l'arrivée de nouvelles bouches 4 nourrir. Tout le monde cherche une maman, et pas forcé- ment la sienne. Un, deux, trois. Soleil, est beaucoup mieux que Merci la vie, film du méme cinéaste, critiqué il y a deux semaines. On retrouve, bien entendu, lamémeirréalité mais ]'intri- gue, bien que difficile, est beaucoup plus compréhensible. Le tout se passe dans un bidonville; le décor est trés urbain avec des immeubles crasseux et ternes. La musique arabe est trés bonne et ajoute un élément encore plus cosmopolite au film. Festival du film a Vancouver La conférence de presse du Vancouver Film Festival a eu lieu la semaine passée et on nous y a offert un guide des films. Malheureusement, il n'est pas toujours évident de distin- guer les films frangais. Quoi qu'il en soit, la sélection frangaise comporte environ 10 titres. A suivre... + CARREFOUR ss CHRETIEN EVANGELIQUE Coquitlam Christian Centre 2665 Runnel Drive Coquitlam Service tous les dimanches Bape oe! fo di Vancouver City Centre Church 1290, Hornby Street, Coin Drake Vancouver Service tous les mercredis ~ 19h factez Pe Pasteur Robert Lapointe a au 525-1705 « Fax: 525-0758 CONNAITRE LES DERNIERES DETAILS ET SANS DELAI, QUT POUR Weve Nous SAVONS QUE C'EST IMPORTANT POUR VOUS DE AUSSI IMPORTANT POUR NOUS DE VOUS LIVRER, EN TOUTE LINFORMATION SUR LES EVENEMENTS QUI VOUS TOUCHENT DE PRES. ce soir EN COLOMBIE- BRITANNIQUE Vau vendredi 18 N30 En reprise du lundi au jeudi 22h30 et vendredi 23h SRC NOUVELLES. C’EST. TOUT Télévision SwP Colombie-Britannique