4, Le Soleil de Colombie, 6 Aoftt 1976 Sous le projecteur par Michel Monnet i < Pierre-Claude Philoctete du Centre Culturel, importants j’ai_déja cité Mme Jeannette Baillaut pour le travail et Parmi les membres organisation de cet organisme. Voici aujourd’hui l’*homme qui a le titre de président: M. P.Cl. Philotec- tey.di eh =e non seulement le titre, mais il en assume la charge. Cependant, il veut partager la gloire de tout ce quia été fait, non seulement avec les autres membres du Comité, mais aussi avec tous ceux qui ont apporté leur aide et leur bonne volonté. Il pense que le salut de la francophonie ne proviendra pas dusacrifice de quelques- uns, mais simplement dutravaildetous. Il a fait sienne cette pensée de Montaigne: La force d’unechafne dépend du plus faible de ses maillons. Q - Pourquoi avéz-vous accepté ce poste. R - Je n’étais pas candidat, mais devant l’insistence des membres, je n’ai pas osé refuser et aussi, il fallait que le travail se fasse. Q - Quelles furent vos premiéres réalisations - R - Tout d’abord, une réorganisation matérielle et mo- rale. Nous sommes en train de rétablir la confiance que 1’on peut faire au Centre Culturel et par derivation au mot ‘‘francophone’’. - Q - Quels sont vos projets immédiats et futurs. R - Pour l’instant,; un programme culture] est en cours dans toutes les écoles du Grand Vancouver, par la sui- te, nous avons en vue la création d’une bibliothéque fran- cophone. Q - Ilest beau d’avoir des projets, quels sont vos m2yens financiers. R - Trés limités car le Conseil des Arts Canadiens ne nous a rien donné cette année pour soutenir nos réalisa- tions, mais nous attendons une subvention du Secréta- riat de l’Etat. Q - Les danses folkloriques sont-elles pour vous un but en elles-mémes_ ou un moyen d’attirer les francophones a vos activités. R - C’est un but, car, comme moyen, celan’a pas eu beaucoup de succés pour |’instant. Q - Quels sont vos rapports avec les autres groupes francophones. R - Certains nous ignorent totalement, cependant, avec le Cercle de l’Age d’Or, nous avons d’excellentes rela- tions. Q - Od avez-vous fait vos études et lesquelles. R - C’est 4 Haiti, o-je suisné, que j’ai passé mon BAC ._puis ensuite poursuivi mes études 4 l’Ecole duGénie Ci- vil. Ma famille a dQ alors s’exiler, d’abord A New-York puis 4 Montréal. Q - Quel est actuellement votre métier ou profession. R - Professeur de frangais & d’espagnol au Douglas Col- lege et A l’Ecole Secondaire Hill (classes 8, 9 & 10). Q - Comment l’avez-vous choisi. R - J’ai accepté cette place de professeur d’une ma- niére plutdt accidentelle, mais maintenant je trouve M.Brennan Lang, ex-directeur des services pédagogiques au Collége Lester B. Pearson du Pacifique invites les étudiants et les parents 4 s’informer au suiet du: COLLEGE INTERNATIONAL A VANCOUVER © Niveau 11, 12, 13 Préparation a l’université Co-éducation Service communautaire Curriculum international 689-1011 “tt venture dirigée Instruction m altilingue Voyage 4 ]’étranger xpérience multi-culturell< SAE OP AOA LY BO l’enseignement un métier passionnant. Q - Quelles sont les satisfactions profondes que cela vous apporte. R - Suivre latransformation intellectuelle des éléves et, a travers leurs progrés, découvrir leur joie de savoir. Q - Vous avez sfirement eu quelques’ désillusions. R - Il y a dans l’enseignement quelques professeurs qui sont incapables de parler couramment la langue qu’ils enseignent et manquent d’entrainement pour le faire. ; Q - Passons 4 quelques questions Quel est votre type de beauté féminine. R - Ce qui compte d’abord pour moi: la voix, ensuite le visage. Comme genre, une femme, brune de préférence, grande, épanouie et une poitrine, mettons, attirante. Q - Préférez-vous un nu par Picasso ou par Renoir. R - J’aime Renoir pour sa technique et sa couleur, et ses nus sont de loin supérieurs A ceux de Picasso. Q - La danse est-elle pour vous un sport ou un art. R - Les deux, je danse depuis toujours et depuis 3 ans, je m’intéresse aux danses folkloriques. Ceci est de l’art. O - Qui dit culture dit littérature. Quels sont vos au- teurs préférés. R - Beaudelaire, Jules Romains, Mallarmé et Garneau. Q - Quel morceau de musique aimeriez-vous entendre 4 votre enterrement, si 1’on peut dire. R - Le Requiem de Fauré.. Q - Le climat de Vancouver ne vous fait-il pas re- gretter celui de Haiti. R - Non, j’ai vécu 9 ans en Alaska et un jour, faisant escale 4 Vancouver, le pays m’a plu et j’y suis resté. @ - Nous avons tous un modéle que nous inritons ou 4 qui nous voudrions ressembler. Quel est ou quels simnt les votres. R - Autrefois, notre héros national, Toussaint Louver- ture, A Haiti, puis ensuite, Alexandre Dumas, le géné- ral, un autre de nos grands hommes. Maintenant, j’es- saie d’affirmer moi-méme ma pérsonnalité. Q - On juge un homme 4 table. Etablissez vous-méme votre menu. R - Une bonne Paella accompagnée d’un excellent Pinot. Cependant, en temps ordinaire, je suis vegetaricn. Q - Le métier de professeur donne de longues vacances. Comment les. passez-vous. R=- Suivant la saison: Ski, tennis, yoga et alpinisme. Q°*- Tout enseignant, qu’il le veuille ou non, est © un maitre a penser. Quel est votre avis. R - Je suis absolument d’accord. Le professeur, méme sans s’en rendre compte, influence ses éléves. Q - Sur quel critére choisissez-vous vos amis. R - Que nous soyons intéresses par les mémes choses et, si possible, que nous soyons, au point de vue intel- lectuel, au-méme niveau. : Q - Connaissez-vous cette phrase de Danton: ‘‘Aprés le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple’’. R - Oui, et je suis enti¢rement de son avis. s Q - Le fait que vous soyez Haitien vous a-t-il parfois géné ou occasionne des problémes. R - D’une maniére importante, non. Mais cela m’a ap- porté quelques surprises. De nombreuses réalisations remarquables ont été ‘‘in- novéees’’ au Centre Culturel, souvent avec trés peu de spectateurs. A mon avis (tant pis, le mot est écrit), ce qui manque pour attirer le public, c’estune bonne publi- cité, un bon battage. Car enfin, ceux qui se prétendent assez cultivés pour ne pas avoir besoin du Cen- tre devraient y aller, ne serait-ce que pour aider 4 cul - tiver les autres. Peut-étre méme_ serait-il poisible d’y organiser les discussions publiques sur les grands sujets d’actualite et d’y inviter les gens 4 la pointe de l’actualite, pour donner leur avis ou expliquer leur point de vue. Alors pour ceux qui ne savent pas l’adresse: 795, Ouest 16é. Avenue - Téléphone: 874-0827 - BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE — DE VANCOUVER Nouveaux livres en frangais arrivés 4 la Bibliothé- que Municipale de Vancouver cette semaine: G,M. Fournier Les ouvriers - cF - (roman) R. Beauvais Le Frangais kiskose Le livre des proverbes québécois plus personnelles.. P. DesRuisseaux eer as Or DD A Ss ae ~— 7 as = 2a ee ea eee oo VOYAGE, Suite de la p.3 ou l’Age d’or rejoint l’en- fance. Aprés 5h. passées dans une ambiance du temps ja- dis, le groupe se dirigea vers Prince George. Il n’y a pas trés longtemps, bien que citée comme ville en- tre le Fraser et le Nécha- ko, Prince George n’était, avec ses 3.000 habitants, qu’un centre pour l|’indus- trie du bois et un noeud de communications ferro- viaires du Nord de la CB; en 30 ans, sa population passa 4 70.000 habitants, avec la fierté d’étre men- tionnée la 6é. du Canada pour le revenu per capi- ta. Le Cercle Canadien-Fran ais de Pr.-George, aler- té de l’arrivée des voya- geurs de Maillardville en- voya de ses membres les rencontrer au Goldcap Inn. Cordiales retrouvailles, - vieilles amitiés renouées avec M. Arthur Chéramy et sa femme, Mme Lefeb- vre, président, etson ma- ri, M. & Mme H. Bachand Turgeon, Mme C. Ziernhelt et tant d’autres. Mais une soirée récréative avec di- ner n’a pu avoir lieu, a cause d’un décalage dans le programme etce, auregret de tous. Départ de Pr.-George, l’ancien Fort George, qu’Alexander Mackensie visita en 1792 et baptisa du nom du monarque__ ré- gnant A cette époque - dé- but du retour, par Quesnel, ~ Williams Lake ot fut pas- sée la derniére nuit, au _ ‘Sandmann a We ( de Willyum, chef indien Shuwas) était connu dés 1800 lors de la Cie. Com- merciale des Fourrures du N.-O. et de laruée vers l’or. Son développement eut lieu en 1920, lors de la construction d’une_ voie ferrée, faisant de cette vil- le le grand centre des Ca- ‘riboo et le vestibule d’en- trée du plateau de Chicol- tin. Réputé pour son mer- veilleux lac, l’Eden des vacanciers et enfin d’étre le lieu du 2é. plus grand Stampéde de Rodéo qui se déroule chaque année les 4 derniers jours de Juin. 4é,. & dernier jour: Dé- part pour le Lac La Ha- che et le ‘*lo8 Mile Ranch’’ de Block Brothers: 26.000 acres dont 5.500 destinées au lotissement de la Com- munauté 108, grandiose projet pour les généra- tions futures. Déjeuner 4 Cache-Creek, arrét A OHope et arrivée au Foyer Maillard de 45 ‘*heureux’’? émerveillés et le coeur plein de beaux souvenirs. Le Club des Pensionnés de Maillardville avait aussi prévu une sortie estivale 12 29 Juillet (Royal Hudson a destination de Squamish) et le 30, d’un pique-nique 4 Harrison Hot Springs. Le Jeudi 5 Aoft aura lieu au Lions Park de _ Port- Coquitlam, le fameux pique nique des RCMP (Coquit- lam & Port-Moody) annuel de tous les retraites’ Le transport es gratuit. Cet- te partie aura lieun de 9hOO A 16h00. Que les membres du Club Yyiassistent nombreux. - 54 RE alee thle 8