Francoise Lepage, Le chant des loups, Ottawa, Editions 'Interligne, Collection Cavale n° 8, 2003. Francoise Lepage, Le montreur d’ours, Ottawa, Editions I'Interligne, collection Cavale n° 9, 2003. Francoise Lepage, Le héron cendré, Ottawa, Editions 'Interligne, Collection Cavale n° 11, 2004. Simon Henchiri ll y a vingt ou trente ans, il aurait paru ridicule de donner des |i- vres a un bébé. Depuis les années 1980, les recherches sur le développement intellectuel du tout-petit ont montré que, dés la premiére année, le cerveau du nouveau-né triple son poids, et qu’a quatre ans, il a atteint 90% de son volume final (cf. Nicole Du Saussois, Les enfants de 2 a 4 ans a |’école maternelle, p. 153). ll importe donc d’alimenter ce cerveau en devenir par tou- tes sortes de stimulations, sans exagérer toutefois, car il a été démontré qu’un excés en ce domaine n’a pas d’effet positif. Dans cette série de quatre articles sur les relations entre les jeu- nes enfants et les livres, nous examinerons tour a tour l’apport des berceuses, comptines et formulettes ; les bébés et les livres; Villustration; et le réle des contes dans le développement de l’en- fant. BERCEUSES, COMPTINES ET FORMULETTES De tous temps, les méres ont chanté des berceuses pour apai- ser les chagrins, les souffrances et les coléres de leurs bébés, prolongeant au dela de la naissance la synchronie qui les unit a leurs enfants. Moment d’intimité et d’amour, le chant construit une sorte d’enveloppe sonore rassurante qui renforce |’attache 20