Page 2 Le Trait dunion eee ee invitait du méme souffle le Comité 4 retourner finir ses devoirs. La dualité linguistique a été complétement évacuée du rap- port. Iln’y aaucuneréférenceal’inclusion, dans la Charte des droits et libertés, d’une clause garantissant le développement et l’épanouissement des minorités de langues officielles. Le Comité semble s’ étre inquiété beaucoup plus du sort de la mi- norité anglophone du Québec face a la société distincte que du sort de la minorité francophone en Colombie-Britannique, dont il n’est pas une seule fois question dans le rapport. La présidente de la Fédération des Franco-Colombiens a accusé le comité constitutionnel de la province d’avoir manqué de leadership et de vision. «Le rapport stipule que la Constitution devrait refléter les plus hautes aspirations des Canadiens et Canadiennes». Sion se fie 4 ce rapport, on peut dire que les aspirations des Britanno-Colombiens et Colombiennes ne volent pas trés haut. «Ei je ne crois pas que ce soit le cas», poursuivait M™ Bourgeois. Tous ces oublis inquiétaient la présidente de la Fédération des Franco-Colombiens qui ne semblaient pas en étre surprise outre mesure. «Ce n’est pas surprenant de la part d’un Comité qui n’a eu besoin que de dix jours pour dépouiller et analyser plus de 400 mémoires écrits et 500 comparutions orales. Cela dénote un manque d’intérét et d’enthousiasme évident a l’égard des problémes constitu- tionnels», concluait M™ Bourgeois. En réaction au dépét du rapport du Comité parlementaire sur la Constitution, la Fédération des Franco-Colombiens a dif- fusé un communiqué de presse étalant son mécontentement et son insatisfaction. Ce communiqué généra une bonne couver- ture médiatique de la part de Radio-Canada et du Soleil de Colombie; ajoutons également une entrevue avec notre présidente insérée au bulletin de nouvelles provinciales de la station radiophonique CKNW ainsi qu’un article important dans le journal quotidien The Vancouver Sun en date du 6 avril. Vous pourrez retrouver l’article en question dans notre revue de presse du mois d’avril. La F.F.C. active la scéne politique fédérale La Fédération des Franco-Colombiens continue son démarchage politique et profite de toutes les rencontres qui lui sont accordées pour véhiculer les revendications des Franco- Colombiens afin de s’assurer qu’elles ne soient pas balayées du présent débat constitutionnel. Au cours des derniéres se- maines, la F.F.C. fut particulitrement active auprés des politi- ciens du palier fédéral. En effet, plusieurs rencontres ont été effectuées dopt une avec Jean Robert Gauthier, critique de l’opposition officielle pour les langues officielles et député libéral d’Ottawa-Vanier, une autre avec Svend Robinson, député NPD de Burnaby-Kingsway, ainsi qu’avec Margaret Mitchell, député NPD de Vancouver-est. La présidente de la Fédération accompagnée de la directrice générale et de l’analyste politique rencontrérent, entre autres, Ian Waddel, député de Port Moody-Coquitlam, ainsi que l’honorable John Fraser, député conservateur de Vancouver-sud et président de la Chambre des Communes. Ces rencontres ont égalementservi a discuter de l’importance du programme de contestation judiciaire récemment aboli. Ce démarchage apporta certains résultats intéressants puisque les députés Mitchell, Waddel, Gauthier et Robinson ont fait des interventions en Chambre pour demander que le Programme de contestation judiciaire soit reconduit. Rappelons que le Premier ministre de la Colombie- Britannique, monsieur Harcourt a-refusé de rencontrer la Fédération des Franco-Colombiens.et la Fédération des com- munautés francophones et acadienne du Canada dans le cadre de leur tournée pan-canadienne des premiers ministres. Lors d'une visite 4 la Maison de la Francophonie avant son élec- tion, monsieur Harcourt avait promis de nous rencontrer une fois élu. La F.F.C. continue a insister pour obtenir une rencontre et reproche a notre Premier ministre de manquer a ses engagements. Le Commissaire aux langues officielles a V’ écoute de la francophonie La Fédération des Franco-Colombiens a rencontré le Com- missaire aux langues officielles, monsieur Victor Goldbloom, le 17 mars dernier, afin de lui parler de l’abolition du Pro- gramme de contestation judiciaire et de lui présenter un cas litigieux concernant les actions publiques d’un des membres du conseil d’administration de la Société Radio-Canada. En effet, monsieur John Crispo, membre du c.a. de la Société Radio-Canada a tenu des proposcontre le bilinguisme, propos enregistrés sur magnéto-cassettes dont il tire profit en les vendant a certaines stations de radio 4 travers le pays. La Fédération a repéré la diffusion de ces propos sur les ondes de la station CIMA (Magic 104 AM a Vancouver) et a preste- ment réagi en demandant la démission de John Crispo dans une lettre envoyée au Premier ministre du Canada, 4 monsieur Gérard Veilleux, président de la Société Radio-Canada ainsi qu’a monsieur Goldbloom. Le Commissaire aux langues officielles a promis d’intervenir dans ce dossier sans préciser le type de démarche qu’ il entreprendrait. Le Conseil national des autochtones du Canada supporte les revendications des francophones Le 24 mars dernier, la Fédération des Franco-Colombiens recevait un communiqué de presse tout a fait inattendu, mais combien encourageant de la part du Conseil national des autochtones. «Les Francophones et les Acadiens du Canada ne seront pas mis a l’écart pendant cette présente ronde de négociations pour une entente sur la réforme constitution- nelle» annongait Ron George, président du Conseil national des autochtones du Canada. Il ajouta par la suite «Joe Clark leur a peut-€tre donné un «NON» définitif mais le Conseil national des autochtones du Canada leur offre un «OUI». Cette déclaration suivait la réponse négative offerte a la ————————————— La Fédération des Franco-Colombiens 1575, 7 Avenue Ouest, Vancouver (C.-B.) V6J 151 Tél: (604) 732-1420 Télécopieur: (604; 732-3236