VOL. 13 No 34 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-B VENDREDI 12 DECEMBRE 1980 RITANNIQUE sae Ein tee ‘SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE No 0046 °:25 CENTS ME fasse. A Vheure actuelle prés de deux cents signatures ont été recueillies...il en faut 500! Sil’on s’en tient a la réglementation présen- te, il est nécessaire d’avoir 300 signatures A quand la T.V. francaise @ Vernon? Claude TRONEL Vernon aura -t-elle la télévision francaise? Actuelle-: ment une pétition circule dans les rues de la ville pour recueillir les 500 signatures nécessaires. Aprés cela, il faudra l’envoyer a plusieurs organismes qui donneront le feu vert pour l’installation d’une antenne réémettri- ce. Mais que les gens de Vernon se rassurent, ils n’auront rien 4 payer pour que cette installation se . francophones et 200 anglophones! On peut toutefois s’interroger sur le bien-fondé de ces chif- fres et sur leur rigidité. S'il y avait 250signatures Suite page 4 X La cueillette des signatures 4 Vernon =, Maillardville-Uni sur les rails... aes Le transport rapide a Vancouver L'idée fait son chemin Huguette DECARIE-DESJARDINS Le gouvernement provincial a donné le feu vert pour la construction du systéme de transport rapide de Vancouver, qui doit étre terminé d'ici 1986 et dont le coat atteindrait $650 millions. On se souvient que lors de la campagne électorale, le maire élu Mike Harcourt s’est fortement opposé au systéme ALRT [advanced Light Rapid Transit]. Il a été méme a déclarer “qu'il ne désirait aucunement mettre les payeurs de taxes de Vancouver dans le méme pétrin que les Montréalais se sont retrouvés, suite au désastre financier apporté par les Olympiques.” De plus, toujours selon le ’ maire de Vancouver, le sys- téme choisi n’a pas fait ses preuves et on ne connaitrait pas son efficacité nisa valeur sécuritaire. On sait cepen- dant que le gouvernement ontarien a accepté de le garantir pour une période de cing ans. Un autre point de vue sur lequel le maire n’est pas d’accord, est le fait que si le systéme de transport rapide passe 4a travers le John Hendry Park telque prévu, il faudra alors expro- ~ prier des maisons sur le parcours; connaissant la pé- nurie de logement de Van- couver, on ne peut que lui donner raison. - Le ministre des Affaires Municipales, M. Bill Vander Zalm a dévoiléles plans du systéme que pourront béné- ficier les gens de Vancouver et des banlieux. Le premier stage de la construction reliera le centre-ville de Vancouver 4 New-Westmins- ter, avec stations 4 Surrey et 4 Coquitlam. On estime qu'il en cofitera approximative- ment $290 millions pour ce premier trajet. A Victoria, le gouverne- ment s’est engagé a payer jusqu’a 75% des cofits. Selon M. Vander Zalm, Ottawa pourrait acccepter de dé- bourser jusqu’a $100 millions dans ce projet étant donné que le systéme choisi est une technologie canadienne. Suite page 4 Le ministre des Affaires municipales Bill Vander Zalm et celui des Parcs et de habitat Jim Chabot, regardant la carte du futur transit rapide ainsi que les futurs développements d@’habit ation. Pour justifier une réputation Roméo PAQUETTE Invité & prononcer la conférence lors du déjeuner-causerie qui réunissait quelque 70 personnes, a Maillardville, le dimanche, 30 novembre dernier, M. Maurice Gauthier, représentant du Commissaire aux Langues Officielles pour Vouest, rappela aux gens de Maillardville qu’ils ont une . réputation 4 sauvegarder et a justifier. Pour le reste du Canada, lorsqu’il est question de Francophones en Colombie Britannique, il s’agit de Maillardville, avec son histoire scolaire et paroissiale, de méme que sa réputation d’avoir su passer a travers les tempétes de l’assimilation et de la non-reconnaissance par les pouvoirs gouvernementaux. Le probléme francophone - de Maillardville n’est pas tellement différent de celui qu’a vécu Maurice’ Gauthier dans son propre milieu qu’est le Manitoba. Il sait donc que les parents ont a_ faire face a une situation désespé- rée lorsqu’il s’agit de trans- mettre la langue des parents. Mais il sait aussi que le probléme ne se résoudra pas si les Francophones de -Maillardville continuent a accepter des compromis humiliants. L’un de ces compromis est probablement celui du soi-disant bilinguis- me paroissial, scolaire et institutionnel qui se traduit par un bilinguisme a sens - unique. Autrement dit, comme l’a souligné M. Gauthier, “nous devenons de plus en plus bilingues! .... Nous parlons tous anglais.” Pour Maurice Gauthier, u n’y a aucune raison pour LE MAILLARDVILLE- C’est a l’occasion d’un brunch organisé par le Maillardville-Uni, que quelque soixante-dix convives accordaient & cet organisme-chapeau un mandat d’action plus politisé. Cela se passait dimanche midi, 30 novem- bre au Squire Motor Inn & Maillardville. Pour mieux étoffer la rencontre, les organisa- teurs avaient invité M. Maurice Gauthier, repré- sentant du Commissaire aux Langues Officielles - pour l’ouest et personnali- té bien connue des milieux laquelle les services fédé- raux (postes, main-d’oeuvre, douanes, etc.) ne soient pas offerts en francais dans des locaux appropriés, comme la caisse populaire. Il ne s’agit pas d'un privilége mais d’un droit inscrit dans la loi du pays. Un citoyen n’a pas a justifier son choix, ni a s’excuser devant un fonction- naire qui ne peut pas lui répondre dans l'une ou _ Vautre des deux langues officielles. “Demander un droit, c’est demander qu’on UNI SE MANIFESTE. ~ francophones, a pronon- cer le discours de circons- tance. Dans sa présentation du conféren- cier, Roméo Paquette, agissant comme anima- teur de la réunion, signala les raisons qui avaient conduit au choix de Maurice Gauthier. Ce dernier symbolise les aspirations canadiennes- frangaises des provinces hors-Québec. Non seule- ment a-t-il été, et est toujours, actif au sein d’organismes tels que le - Conseil de la Vie Frangai- Suite page 4 me respecte; exiger ses droits, c’est se respecter” déclare le conférencier. - Par ailleurs, revétant son chapeau de coopérateur, M. Gauthier insiste sur le fait qu'il y a quelque chose d’encore plus essentiel que la revendication, c’est l’exerci- ce des pouvoirs que l’on a. “L’un de ces pouvoirs c’est celui d’entreprendre collecti- vement le développement ou le réaménagement de son milieu de vie en mettant sur pied des entreprises coopéra- tives. Par la formule coopéra- tive, les familles peuvent s'associer, obtenir des avan- tages financiers extraordi- naires et mettre en chantier Vhabitat qui sera le leur dans - Pavenir. Le discours de M. Gauthier fut trés apprécié de l’auditoi- re et M. Charles Bouton, président de la Fédération. des Franco-Colombiens fut invité 4 remercier le confé- rencier. Il le fit Asa fagon trés éloquente de démontrer que les Francophones n’ont rien a perdre et tout a gagner en transmettant leur héritage culturel. Le frangais et l’an- _glais ne sont-ils pas complé- mentaires ]’un de l'autre de méme que les langues chefs des rapports internationaux? Le fiasco des Une pétition contre le projet du gouvernement fédéral de rapatrier notre Constitution de Londres est a court de 988,000 signatures. Cette pétition est organisée par Iris Youngren avec Eldon Woolliam, avocat de Cal- gary et ex-député conser- vateur. Cette pétition était organisée dans le but de recueillir plus d’1 million de signatures avant le 8 décembre. André PIOLAT séparatistes Malgré tous leurs ef- forts, il n’ont réussi qu’a obtenir 12,000 signatures, les deux tiers en Alberta. Le fiasco de cette péti- tion indique une fois de plus que le séparatisme de l’ouest n’a pas!’appui de la population. Il ne refléte que l’aspiration de quel- ques démagogues et le dépit de certains députés conservateurs qui ne peuvent digérer leur défaite aprés seulement 9 mois de pouvoir. De nouvel les orientations a4 Kelowna Claude TRONEL Le 6 janvier 1981 aura lieu I’élection du nouveau conseil exécutif du Centre Francophone de Kelowna. Ce nouvel exécutif devra définir les orientations que le centre culturel de I’Okanagan devra prendre dans les mois prochains. Rien n’était vraiment établi et défini par le précédent comité... c’est l'une des raisons pour laquelle, 5 personnes sur 8 ont donné leur démission la Rivalités de personnes? Qui fait quoi? Quelles orienta- tions? Le Centre culturel de l'Okanagan a soulevé toutes ces questions au cours de Vassemblée générale extraordinaire qui vient d’avoir lieu 4 Kelowna. Du fait de la démission en derniére, bloc de 5 des 8 membres de Vexécutif, celui-ci n’était plus compétent pour diriger le centre culturel. L’ancien conseil est chargé de prépa- rer la nouvelle assemblée générale qui élira un nouvel exécutif. Suite page 11