est un des seuls 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 mars 1987 Actualité Maia, artiste voyageuse Suite de la = page et en Afrique du Nord pour finalement atterrir 4 Montréal. ‘Je ne pouvatis entrevoir de vivre dans cette grande ville. Mont- réal, cest un peu comme New-York, tl faut fatre attention, se cacher derriére les poubelles,” dit-elle en riant. “Au Québec, j'ai ausst travaillé dans une ferme des Cantons de l'Est @ tratre des vaches pour un salatre minable. Ces gens la exploitatent mal leurs terres mats tls exploitaient bien leurs gens. Je suts partie trés décue. Je ne retourneraz pas vivre au Québec.” Elle revient donc en France ot elle s’achéte une vieille ferme qu'elle tentera de “rafistoler’. Mais, les choses tournent mal et elle décide de mettre la ferme en vente pour partir vivre avec des indigénes en Nowvelle-Calédo- nie. N’eut été qu’un jour on lui désigna un mari, elle y serait encore. Elle doit quitter le camp en catimini, prétextant avoir des gens a avertir de son futur mariage. Elle ne leur en tient toutefois pas rigueur. “Les coutumes c'est les coutumes. St javats su!” Le baluchon au dos, elle part pour la Californie. A San Francisco, elle s’inscrit 4 un cours portant sur l'art de la céramique. Coup de foudre! Pendant un période de 8 mois, _ elle s'acharnera a découvrir davanta- ge sur cette nouvelle passion. Puis, elle vient s’installer a Vancouver et de nouveau repart pour la Californie. “Vancouver endroitts au monde quej atregretté. C'est une ville tellement belle, pleine de promesses. Il me fallatt revenir. A nouveau installée dans la belle ville, jat rencontré Akira Tomita, un potier avec qui j'at par la suite travaillé. Quand je Vat latssé, j'ai découvert la pierre adsavon etj atappris a sculpter. Je n'avats aucune technique. J’at tout approfondi par la méthode d’essats et d’erreurs et je fatsats tout mon travail par intuition. Maintenant je connais les différents outils et utilise différentes pierres: albdtre blan- che, bronze, calcatre... En 1979, je travaillais le jour comme serveuse et la nuit je sculptats. Ce que jat pu travailler a cette époque.” 1980 sera une année importante pour Dominique. Tout est remis en question, sa vie, les dix années de voyage qui prennent soudaine- ment une allure de fuite, ses valeurs. C’est la grande dépres- sion d’ow elle sortira un an plus tard, fragile mais avec un nouveau sens des valeurs et une joie de vivre intense et beaucoup plus joyeuse. “Cela valait la peine de descendre dans les abimes de linconscient pour y découvrir quil y a aussi des trésors qui s’y cachent. A partir de mes découvertes, mes sculptures ont commencé a étre plus douces, plus harmonieuses. On mia souvent dit que les visages de mes sculptures étaient assexuées, qu elles avaient un cété doux et Vautre agressif... Parfots, je ne: voudrais pas écouter les gens et leurs commentaires, mais aujour- @hut, je sais que japprends beaucoup juste par leurs dires et Courrier c'est pour moi trés important.” Le Japon était la prochaine étape. La-bas, au contact de différents artistes, elle développe de nouvelles techniques et, aprés un certain temps, revient 4 ses amours, la Colombie-Britanni- que. A Victoria, elle crée une immense piéce demi-relief a partir d’une pierre coupée qui devait servir de pierre tombale. Finalement, grace au groupe bancaire Crédit Agricole, elle se rend a St-Rémy de Provence pour "un vernissage. Maia, nom dvartiste que Dominique a choisi par sélection de lettres, sera présente lors de l’exposition de 30 de ses oeuvres au “Kits House” au 2325 W. 7éme ave le vendredi 10 avril prochain de 18h00 4 22h00, et le samedi 11 avril de 10h00 417h00. “Mes oeuvres sont considérées comme abstraites, non figurate- ves, et sont le fruit de 7 années de travail ardu. Mon plus grand succés lors de cette future exposition serait d’entrer en contact avec des gens quit maideratent a aller de lavant. Vendre des piéces, c'est bien, mais les contacts c'est trés importants. Je suts chanceuse. C'est grace ala vente de ma vieille ferme en France que je peux exposer aujourd hui et penser a un futur.” Une autre victoire pour Dominique serait de pouvoir trouver un petit coin dans une ile, ou elle pourrait se dévouer entiérement a donner aux pierres des formes plus élégantes. Maia sculpture, de Yoriginalité mélée de douceur et d’audace. Mgr de Roo vs M. «Je ne signe pas» Le Soleil me passionne toutes les semaines, bien entendu. Tou- jours est-il que le numéro du vendredi 13 m’a fait bondir... Bondir d’admiration devant ce, grand homme qu’est Remi de Roo, grand esprit cultivé, et véritable chrétien dans une époque oii ils se font rare. Bondir d’indignation debant la lacheté de monsieur Je-ne-signe- pas [trotstéme principe]” qui, derriére son anonymat, traine dans la boue des personnes dont la seule faute est d’essayer, en travaillant de toutes leurs forces, de sauver notre langue et notre culture en péril. Non, mais! Quel contraste! D’un cété un sujet __ brillant, travailleur, dévoué, chez qui tout est distinction, finesse, intelligence. Un homme qui pourrait étre ambassadeur, gérant de société, millionnaire ou chef d’état... mais qui parce qu’il aime Dieu et ses soeurs et fréres, enfants de Dieu, a choisi la pauvreté, les tracas, le stress, le rude labeur quotidien d’un prétre... D’autre cété un anonymogra- phe, qui ne sait méme pas former une phrase comme il faut, se masque pour dire ses bétises orduriéres. J'ai l’honneur, ne lui en déplaise, de connaitre les journalistes de la radio de Radio-Canada; qu'il sache que ces hommes et ces femmes dépensent des trésors de temps, de patience, de travail pour extraire des avalanches journa- liéres “d’informations” en anglais pour les quelques perles qui seraient leur auditoire de langue francaise. Pour le cas qu'il croit que Richard Gervais, que Jeanne Doré ou Pierre Claveau ne sont pas a la hauteur de leurs mérites ou méme de leur travail, qu'il se détrompe!! Bien que leurs reportages n’ont eu d’autre récompense qu’un amour-propre rehaussé. Personne ne nie que la francophonie est en_ péril. Personne ne nie que Radio- Canada - la société dite nationale qui a recu un madat d’informer et d’amuser la francophonie pan-canadienne - pourrait, si elle voulait, faire plus. Mais la volonté manque; et bien, bien peu de Québécois parmi ceux qui n'ont jamais voyagé au-dela de Toronto, croient dans leur coeur que l’on puisse étre vancouvérois (e) francophone. La Colombie est de moins en moins britannique... mais elle devient non pas frangaise mais “allopho- ne” comme on dit. Et ce sont, ironie du sort, les allophones qui fréquentent les écoles d’immer- sion et autres Berlitz. En face de cette situation, la Colombie a un grand atout! C’est que, par je ne sais quel hasard émérite, mous avons a Vancou- ver toute une bande de gens a Radio-Canada qui, eux autres, se soucient non seulement de la survie de notre culture, mais encore de la _ contribution qu'ils(elles) peuvent y apporter. Stéphane Gasse, Elizabeth Roux et combien d'autres pourraient trés bien avancer rapidement dans le monde de la radio- diffusion dans ladite Belle Province. Mais ils restent et prennent racine ici... ow ils font, pas juste un peu, mais beaucoup plus que votre correspondant anonyme, pour nous informer des Canucks ou pour nous adoucir le samedi matin en musique. Je crois en fin de compte que ce qui m’indigne le plus dans la lettre de votre si courageux correspondant - que je mets au_ défi de signer en réponse a celle-ci - ce qui m’agace le plus c’est que, dans son curieux jargon a peine: francais, il prétend que personne (sauf lui bien sir) ne s’est apercu de la situation. Il ne lui est apparemment jamais venu 4 l’esprit que, oui M. Baudry comme M. Boucher comme M. MM. et Mmes Baillaut, Bourbeau, Lecuyer et jen passe... savent trés bien que Radio-Canada se fiche de nous; sen désolent; et font, tous les jours, pour des salaires minimes, et pendant de longues heures pas toujours rénumérées, de leur mieux - parce qu’ils aiment notre belle langue. Je me permets, Madame, de mettre en doute l’amour de votre correspondant et du francais qu'il manie si mal, et de notre superbement naturelle province quil n’est méme pas capable d’orthographier comme il faut. S'ils les aiment, qu’il nous fasse savoir qui il est, d’abord. Et ensuite, ses propositions pour financer une programmation régionale plus en accord avec l'état florissant mais si précaire de notre culture franco- colombienne. - [Dr] Nigel K. Barbour puareannegn tte Linn td] | «Le Normand» Suite de la premiére page colombiens, insistait pour sa part sur le caractére francophone du projet. “Les 20 000 Francopho- nes qui résident a Vancouver, a-t-il dit en substance, azme- ratent prendre part au dévelop- pement de ce quartier qui, historiquement, fut le leur. Et tout le monde aurait intérét a ce qu il att une saveur francaise”. Le projet a donc été accepté. Mais |’architecte, Adam Policzer, devra “revoir sa copie” : il avait demandé au Bureau que les réglements d’urbanisme de cette zone (hauteur des batiments, largeur du jardin de devant, disposition de la rampe d’accés au parking, etc.) soient assou- plis. Mais ces dérogations lui ont été refusées. Il lui reste donc quinze jours pour modifier son projet: au-dela du 31 mars, le BCHMC (British Columbia Housing Management Commis- sion) ne financera plus Le Normand... A Vissue de la séance, Adam Policzer se montrait cependant optimiste. “Je me suis dé&ja trouvé en pire situation, commentait-il. Mais les exigences du Bureau des permis de développement nous obligeront sans doute a réduzre le nombre de logements de dix-neuf @ dix-hutt.” aE eP B| St vous voulez poser votre candidature pour emménager chez Le Normand, c’est toujours possible. Envoyez votre candida- ture ad Robert Stern, Société d'habitation de La Vérendrye, 600-1525 rue Robson, Vancouver V6G 1C5. _Si vous cherchez..._ Venez voir le vendeur qui offre un service éxceptionnel, le plus grand choix, des prix compétitifs, sans pen Sie ni mauvaises surprises. A> a Si vous cherchez une nouvelle voiture, vous trouverez... BOB PELLETIER ~ Consultant des ventes ‘CARTER PONTIAC BUICK 4550 Lougheed Highway © At Willingdon © Burnaby Appelez le 291-2266 CADILLAC GMC rrucks SvwV7 ms y ( ae he Ae Le seul journal en francais LE E Sol sit de la Colombie-Britannique Fondateur: André Piolat Rédactrice en chef: Lise Brousseau Journaliste-coopérant: Charles-Henri Buffet Photocomposition: Anita Charland Administration: Héléne Adl APF ie: Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 3283 Main, Vancouver, CB, V5V 3M6 Tél: 879-6924, 879-6656 Abonnement 1 an: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Courrier de 2éme classe Numéro d’enregistrement : 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d’une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. 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