Les «pro-vie» condamnés Un jugede la Cour Supréme de Colombie-Britannique a condamné le lundi 6 mars cent-deux manifestants anti- avortement a des peines de prison de trois mois avec sursis. lls avaient ignoré une premiére décision judiciaire qui interdit de bloquer entrée de la clinique qui pratique des. avortements, dans |’Est de Vancouver. Le lendemain, trois des manifestants jugés étaient a nouveau arrétés devant la clinique. Un jeune francophone hors Québec sur deux n’obtient pas un enseignement en frangais tel que ‘le reconnait la Charte canadienne des. droits et libertés, indique une étude commandée par le Commissa- riat aux langues officielles, dont les résultats préliminaires ont été dévoilés 4 Montréal lors du congrés annuel de la Commis- sion nationale des parents francophones. Par Yves Lusignan Selon cette étude qui s’inspire des données de Statistique Canada pour l’année 1986, il y a dans tout le Canada anglais une clientéle potentielle de 271,914 éléves 4gés de 6 a 17 ans dont un des parents est de langue maternelle francaise, et qui ont droit €& une instruction en francais en vertu de l’article 23 de la Charte des droits et libertés. Tous ces enfants ne parlent cependant pas néces- maison. De ce nombre, 138,058 éléves de 6 a 17 ans sont dans des écoles homogénes frangaises soit la moitié seulement de toute la clientele potentielle qui se chiffre a 271,914. Si on compte les éléves de toutes les écoles dispensant |’instruction alaminorité, lenombre d’éléves monte a 151,996. Le pourcentage des effectifs dans les écoles homogénes francaises varie d’une province a l'autre. Il n'y a pas une seule province ot les francophones hors Québec ont réussi a récupérer 100 pour 100 de leur clientéle, pas méme au Nou- veau-Brunswick ou les Aca- diens contrélent pourtant leur systéme d’éducation du primai- re a l’université. La Commission nationale des parents francophones, qui est le porte-parole des parents franco- phones qui revendiquent des écoles homogénes: frangcaises, récupérer 90 pour 100 des effectifs scolgires diici_ l’an 2000. Les récentes statistiques laissent & penser qu'il s’agit d’une tache surhumaine, voire irréaliste. En Colombie-Britannique, seulement 2.9 pour 100 de la clientéle potentielle fréquente des écoles homogénes. Si on ajoute toutes les écoles qui dispensent l’instruction a la minorité, s'éléve qu’a 12.2 pour 100 de la clientéle potentielle. Seulement 18 pour 100 de la clientéle potentielle de jeunes de 6 a 17 ans est considérée comme étant de langue maternelle frangaise. En Alberta, 2.4 pour 100 de la clientéle potentielle fréquente des écoles homogeénes. Le chiffrepasse a 7.3pour 100si on ajoute les éléves de toutes les autres écoles qui dispensent l'instruction a la minorité. Le quart de la clientéle potentielle de 6 a 17 ans est de langue le pourcentage ne. Ce n’est guére mieux en Saskatchewan, ol seulement 3 pour 100 de la clientéle potentielle fréquente des écoles homogénes frangaises, et 10.3 pour 100 l’ensemble des écoles qui offrent une instruction dans la langue de la _ minorité. Seulement 16 pour 100 de la clientéle potentielle de 6 a 17 ans est de langue maternelle frangaise. Dans l'Ouest, il ny a finalement qu’au Manitobaou la situation est relativement en- - courageante. En effet, 19 pour 100 de la clientéle potentielle fréquente des écoles homogeé- nes. Ce chiffreppasse a 30 pour 100 si on ajoute toutes les écoles qui dispensent |’instruc- tion ala minorite. Un peu plus du tiers, 38 pour 100 de la clientéle potentielle, est de langue maternelle frangaise. En Ontario, 64.4 pour 100 dela clientéle potentielle est dans des écoles homogénes. Ce chiffre monte a 68.4 pour 100 si S30 evs Hebdomadaire: Courrier 2éme classe Second Class Mail no. 0046 VOL. 21, NO. 45 VENDREDI, 10 MARS 1989 clientéle potentielle, 52 pour 100, est de langue maternelle francaise. Au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue au pays, 76.3 pour 100 de la clientéle potentielle est dans des écoles homogénes (78 pour 100 pour I’ensemble des écoles qui dispensent |’instruction en frangais). C’est dans cette province qu’on .enregistre le plus bas taux d’assimilation chez les jeunes. En effet, 81 pour 100 de la_ clientéle potentielle chez les jeunes de 6 a 17 ans est de _ langue maternelle francaise. En Nouvelle-Ecosse, 17 pour 100 de la clientéle potentielle est dans des écoles homogeé- nes. Ce chiffre double a 36.5 pour 100 en incluant les éléves de toutes les écoles (mixtes, immersion, classes dans des écoles anglaises). Plus du tiers de la clientéle potentielle, soit 36 pour 100, est formée de jeunes de langue maternelie Ne ee ee ee ee ee Ji ae ae eee eee di ll i i a tl i a E& sairement le francais a la_ s'est fixée comme objectif de maternelle francaise. on ajoute les éléves de toutes francaise. | les écoles qui dispensent Al’lle-du-Prince-Edouard,21.8 Les 2, 3 et 4 mars, d Vinstruction a la minorité. Un pour 100 de la_ clientéle compagnies de danse contem- peu plus de la moitié de la ~ poraine présentaient leurs plus récentes créations au Vancou- ver East Cultural Centre et au ) Firehall Arts Centre... Lire en 14 les compte-rendus de Marie-Louise Bussiéres. Suite en derniére page Aprés l’Allemagne, Jean-Claude Boyer cette semaine. Il visite les chateaux d’Amboise et de. Chenonceau, enquéte sur |’influence italienne sur I’art francais au temps de Francois Premier... Lire en page 11. eee ae a ee ee ee ee ee (thle linden Aine Ele tgs ama. —