Pe oe . a aE oe ——— nes LE MONDE DU TRAVAIL par: Jean RIOU VERS LA SEMAINE DE 4 JOURS x En rejetant par une faible majo- rité le contrat qui leurs avait ete propose, les bouchers des sipermarchés ont demontré qu'ils étaient préts a payer n'importe quel prix afin d'obte- nir la semaine de travail de quatre jours. Dans leur propagande, les super- marchés ont essayé de jeter le blame sur les épaules du secrétaire du syn- dicat,M. G. Johnston, comme responsa- ble pour la duration de 1'impassedans laquelles les négociations setrouvent. Mais ce dernier dut lui-méme pas- ser un mauvais moment au cours de la réunion, ayant personnellement approu- vé les propositions. Les deux raisions principales pour le rejet des propositions sont: de plus longues vacances ‘n'€taient pas assez suffisantes afin de remplacer une semaine de travail plus courte et, que 60 cents de l'heure dtmgmentation sur deux ans n'étaient pas assez. M.G. Johnston avaitrecommendé de plus longues vacances comme un cémpro- mis afin que le patronat ne puisse plus l'accuser de pousser le syndicat a demander4 jours de travail par se- mainee / : Néanmoins, il est évident queles employeurs ne sont pas prét aaccepter les 4 jours par semaine. La perte su- bie par les supermarchés est forme et le prix"des 4 jours par semaine’ sera calculé dans le futur par d'autres per tes que les supermarchés semblent @re pret a absorber. Naturellewent, les supermarchés “igi, Sont; dans un-sens,"une=*~petite*— partie de l'industrie alimentairedans 1" Amérique du Nord. Les magasins sont des avants-postes des grosses compa- gnies qui s'étendent sur tout le con- tinent. S'ils étaient isolés, il ne fait pas de doute que le probléme des quatre jours par semaine ne seraitpas si sérieux et peut-étre accepté. , Mais selon les circonstantes ac- tuelles, l'acceptation de la demande du syndicat par les supermarchés de la C.B. ferait un précédent sur lequel tous les autres syndicats dumntinent pourraient s'inspirer.Aussi pour les supermarchés, c'est une question éco- nomique trés étendue. Les quatre jours de travail par semaine ont toujours été sur 1' agenda du syndicat des bouchers. Et il y au- ra toujours une demande de semaine de travail plus courte au fur et amesure que la technologie progresse.- Tot ou tard, il arrivera un mo- ment ou les heures journalieres de travail ne pourront plus tre rédui- tes. Personne encore n'a avancé ww minimum d'heures par jour de travail et quand ce minimum sera atteind, il sera plus logique de prévoir une se- maine plus courte de travail. Les bouchers ont deux raisonsmr insister: 1) L'augmentation dutraffic dans notre société urbane, cause un probléme et une perte de temps consi- dérable durant le trajet vue prends pour allez au travail et revenir. Le temps perdu est devenu, presque, des heures de travail pour les employés. Une réduction simple des heures. de travail tout en maintenant cing jours de travail, ne résoudrait ‘pas ce pro- bléme. 2) Une réduction des heuresde 40 & 375 par semaine augmentrait la pression au travail. jours de travail et 9 heures par jour Guba qui était convalescent, Alors quequatre - ear —E—E——EEEEeEeE—e——eeEeEeeEeeee a Le Soleil de Vancouver.page 11, 1 aout 1969 VOYAGE ............ (suite de la page 4,) La traversée de 1'écluse "St o— Andrew Locks" est une expérience uni- que si l'on immagine que la différen- ‘ce de niveau des eaux est de 22 pieds. Mme Drowin, Commissaire Diocésai- et plusieurs compagnes devaient se joindre a nous pour ce voyage. Autre journée mémorable que celle passée 4 visiter la ferme expérimentale d'hor- ticulture 4 Morden- que d'arbres de toutes sorteslet combien il est inté- ressant d'étre invitées auxrecherches en laboratoire qui permettent de déve- lopper les multiples . variétées de grains, fruits, légumes y compris les pommes de terre destinges au marché des "Potatoes Chips". Le 15 fut réservé a la visite du nouvel hétel de ville deWinnipeg,gran- diose, et fonctionnel. En l'absence du Maire, Monsieur Madame Hallonquist fut notre hétesse a diner. Elle présenta aux cheftaines de Mail- lardville un drapeau de la ville en souvenir de leur visite. Pour finir en beauté, lemirjous assistions & une représentation du "King and I" au Theatre en plein air "Rainbow Stage" du parc Kildonan. Spectacle inoubliable aprés le- quel les guides rencontrérent les ac- teurs et se livrérent a la chasse aux autographes— Le sommeil fut long A venir du- rant cette derniére nuit aprés tant dtaventures exitantes. Le lendemain, e'était déja l'heure du départ. Quelques derniéres emplettes,des adieux, des valises et des coeurs ‘pleins de souvenirs et bien vite il fut 18515, l'heure du train et le re- ~tour vers Maillardville. On est pas prés d'oublier ces deux semaines d'amitié, de decouvettes et il est a souhaiter,que de telles expériences se perpétuent dans 1' ave- nir. Les guides de St. Boniface et de Maillardville en garderont un suvenir inoubliable et seront éternellement re- connaissantes aux responsables de. ce voyage-échange. Une petite fille, voisine d’un docteur de Sor- bonne, frappe et entre dans sa chambre. « Mon- sieur, voudriez-vous me permettre de prendre un charbon ou deux de votre feu, pour allumer le notre? — Volontiers, ma belle enfant... Mais vous n’avez rien pour l’emporter: atten- dez donc que je vous cherche quelque... — Oh! monsieur, ne bougez, je l’emporterai bien sur ma main. — Comment sur votre main?» Il n’avait pas achevé, que la jeune fille fait dans le creux de sa main une petite couche de cendre, sur laquelle elle applique son charbon ardent, tire sa révérence, et court encore. — « Hélas! dit le docteur, il y a quarante ans que j’étudie, et je n’aurais pas eu l’esprit d’en faire autant. > 2aS CO-OPERATIVE ASSOCIATION 42 E. Broadway, Vancouver Tels 8672-5401 Service routier - Imformations sur vos voyages - Assurance personelle- Conseils légaux - . " Ie plus éfficace.des Auto-Clubs ": DEVENEZ ACTIONNAIRE POUR $1.CO COTISATION ANNUELLE $11.00 pensent les bouchers, perméettraient d! €taler le travail et, ainsi, de redui- re la pression sur les employés. Ce sont ces arguements qui for- ment la base de cette dispute. Quatre jours par semaine seraient un pas TIra- dical pour la C.B. et malgré le silen- ce actuel des autres syndicats sur la question, il est certain que si les bouchers obtenaient 4 jours detravail par sewaine, le reste de travailleurs s'empresseraient pour réclamer aussi une réduction des jours de travail. Petites annonces TARIFS: 25¢ la ligne MINIMUM: $1,00 CARTES D'AFFAIRES ENCADRES $5,00 COURS PRIVES COURS DE CONVERSATION FRANCAISE Privés ou semi-privés Tarif raisonnable - Professeur qua- 1ifié - Pour informations t#lépho- nez: 253-2074 apres 16 heures. Le président Diori, du Niger, viendrait dici peu au Canada OTTAWA (par P. O’N) — Le président Diori du Niger viendra peut-étre au Canada a la fin de l’été ou a l'automne. Des pourparlers sont en cours a cet égard depuis quelque temps et déboucheraient bientot, si ce n’est déja fait, sur une décision finale. % S’il venait 4 Ottawa, il n’est pas défendu de penser que le président du Niger pourrait également se rendre 4 Québec et c’est un voyage que le gouvernement fédéral verrait d'un bon oeil. : , Le président du Niger, comme on le sait, est le numéro un de la francophonie et c’est de lui que dépend le fonction- nement de l’Agence de développement de la francophonie dont M. Jean-Marc. Léger est pour l’instant le secrétaire. On sait que le Canada et le Québec participent active- ment aux travaux de cette agence et que le gouvernement fédéral vient de faire un versement de $25,000 dollars comme contribution financiere initiale 4 la mise sur pied et au fonctionnement de l’agence. A cause de la participation du Canada a la francophonie, _ la visite du président Diori ici susciterait un grand inté& rét. On sait poss les incidents de Libreville au Gabon le président Diori avait contribué a un certain dégel dans les relations Canada-Québec, au chapitre de la personna- lité internationale de la belle province, en invitant én méme temps la province et le gouvernement fédéral a participer Vhiver dernier a la conférence de Niamey. En outre, le président Diori s’intéresse a certains rapprochements qui devraient se faire en Afrique entre pays de e anglaise et de langue francaise Les zones de pauvreté au Canada Une société d’abondance n'est pas véritablement digne de ce nom si l’abondance n’est pas raisonnablement ri je entre Yensemble des citoyens. Or, au“ Canada, le revenu en par habitant varie sensiblement selon les grandes régions du pays. L’écart en moins est surtout frappant dans les provinces de !'A- tlantique et l’est du Québec. Ce qui est plus frappant.encore, tou- tefois, c’est que ces disparités inter-régionales n’ont guére varié au cours des quarante derniéres années, en dépit de nombreuses politiques qui avaient pour objet d’y remédier.-D'aprés certains signes et certains présages politiques courants, il est évident que l'on est beaucoup moins dispose aujourd’hui C biserap a ac- cepter ces disparités comme une situation en quelque sorte impo- sée a l'économie par la divine Providence. Nous pouvons nous at- tendre a d’autres initiatives tendant a résoudre ce probleme; cela, pour diverses raisons dont la moindre n’est pas l’effet déprimant que cette situation exerce sur l’unité politique et sociale du pays. (‘‘Le Canada au seuil du siécle de l’abondance”’, Editions HMH, 1969, p. 82-83, exposé de M. David McQueen) “Quand la culture d’un groupe quelconque est menacée dans son étre méme, il s’en suit que la langue de ce: méme groupe se débat survivre. Or cette survivance, il faut l'admettre. ne peut plus étre assurée en faisant appel aux grandeurs du passé. Car c’est précisément a cause dé cette discordance, de ce quasi antagonisme entre le passé et le présent que la culture du ape se trouve en danger mais ceci ne signifie pas que l'on doive affi- cher une mentalité de défaitisme, ou que l'on doive sger fa- rouchement “la chére culture de nos ancétres” a la maniere de condamnés a mort. . . ; ede D’une part, il s’agit de maintenir et faire connaitre I'heritage culturel des ancétres. La préservation de ce contenu traditionnel ne doit pas se faire uniquement parce qu’il s’agit des ancetres ou de nos ancétres, mais parce que des ancétres est issu un fonde- ment culturel qui est presque charnel, qui est en fait chacun _ de nous, la raison d’étre parce qu’il fournit des a la vie, parce qu’il trace un devenir que je peux partager avec d'au- tres, parce qu’il offre espoir et progrés, parce qu'il anticipe sé- curité et bonheur. : D’autre part les moyens d’enrichir et de diffuser le fonds culturel d’une soviété donnée doivent étre constamment changés et renouvelés. Et je crois que c’est ici le point crucial, le lieu dynamique oi se jouera la survie ou la mort de nos cultures res- pectives. Tous les moyens imaginables de communication doivent étre utilisés — que ce soit la pellicule, la bande magnétique, !'affi- che publicitaire — toutes les formes audio-visuelles doivent servir’ . Jean-Noél Tremblay, ministre des affaires culturelles du Québec, devant le Congrés juif canadien, le 18 mai 1969. BROADWAY GAs uD. | Kay Pallard président. Installeur_de chauffage Plomberje TéLEPHoNe: 876-2969 VANCOUVER 9, B.C. 70S= 23iéme Ave. Quest - = Zz. : |