} cee NTE ANNEE Urg, Sask. Heke okeafe ae ae ate ae aac 2k dorer un pauvre enfant et le courtiser en lui offrant des joyaux, perchés sur des monstres qui tenaient du cheval, du chameau, du serpent et méme du boudin. : En bas, au centre de la grotte obscure, enco- re vide, ou, cette nuit, a- vait dit le pére, vien- draient la sainte Vierge et Saint Joseph menant par une corde la vache et la mule, ou, parmi la douce sonrierie des cloches - et ici commencgait |’inexpli- cable - n’aitrait l’enfant, avec un bruit assourdis- sant de tambours de cas- tagnettes, de chants d’oiseaux, de cris des ber- gers, de carillons, dans des torrents de lumiére. = AY i. Il n’était pas encore mi- nuit, car la grotte demeu- rait vide et obscure; sa ténébreuse _ profondeur inspirait presque de 1’é- pouvante. ~ Quel dommage que son petit frére Augustin, qui se trainait A peine a quatre pattes, fit malade! Il ne pourrait pas jouir du sublime spectacle; il lui faudrait attendre l’an- née prochaine. Pauvre petit! ou é- tait-il? Ns meee see ee KKK ese ok ost ske ses kK * On l’avait séparé d’elle parce la maladie se gagnait... quelque chose dans la gorge... une vila: ne chose qu’on appelait le croup...Allait-il mieux? Et dans les corridors continuait le méme mur- mure de voix étouffées, de pieds glissant douce- ment, quelque chose d’ex- traordinaire, d’incompré- hensible, 4 cette heure qui, sans doute, préparait l’instant mystérieux du Noél. Il fallait savoir! PN Elle sortit une petite jambe, puis l’autre glissa doucement, et posa ses petits pieds sur le sol. Et, enveloppée dans la blanche et longue chemi- se, souriante, les yeux grands ouverts, elle passa dans la chambre a coucher de ses parents. La aussi elle trou- vait de grandes ombres, accrues par les hautes tentures du lit et les ri- deaux lourds et sombres des fenétres. Et, se haussant sur la pointe de ses petits pe- tons, elle demeura en ex- tase dans |’admiration du spectacle qu’elle entre- voyait, les yeux dilatés, la bouche ouverte, le petit nez aplati contre la vitre. Au centre du salon, elle apercevait un blanc tréne de dentelles, et, sur le tré- ne, quelque chose comme un berceau, mais un ber- ceau comme elle n’en a- vait jamais vu, blanc, aus- si, trés blanc, orné de bril- lants gallons d’or et d’ar- gent entouré de fleurs Nouvel An de Vincent blanches, trés blanches aussi, et puis des lu- miéres, |’innondation d’u- ne aurore immense, com- me si le ciel se fit ouvert; écartant les nua- ges et dévoilant les étoi- les, et tout autour, a genoux comme les ber- gers, beaucoup de per- sonnes, et d’autres en groupe,prés du_ balcon. Chose étrange, elle les reconnaissait... ses grands-parents, ses on- cles, ses tantes... et 1a, assise et les yeux fixés sur le berceau, sa mére... et prés du tréne, courbé comme en signe de res- pect ou d’adoration ... son pére. Chose plus étrange encore: un enfant un en- fant était couché dans le berceau... a peine en - voyait-on la téte et les bras croisés sur la poi- trine: mais cette téte pale, reposée, révélant une tranquilité, un calme u’elle ne connaissait pas, était celle de son frére, du petit Augustin qu’elle "Ee Soleil de Colombie vendtedi 21 décembre 1979 croyait malade, luttant a- vec la malpropreté des si- rops et des cataplasmes. Etait-ce cela, Noél? Invonlontairement sans conscience de ce qu’elle faisait, elle poussa la por- te, et avec ses petits pieds nus, sa chemise blanche, ses yeux malins, sa bou- che rieuse, elle se trouva au milieu du salon, criant dans le silence plein de tristesse: - J'ai vu le Noél! qu’il est joli! & Et tandis que le pére courait a elle, la prenait dans ses bras et l’emportait jusqu’a sa chambre, que la mére, en le suivant, se jetait dans le rocher de carton, renver- sait les Mages et les im- mobiles cascades de fer- blanc, que tout le monde dans le salon commentait l’événement, que le petit Augustin restait indiffé- rent, plongé dans la paix de 1’éternel sommeil, la grand-mére, avec sa foi inébranlable, murmurait: - Le Noél... la Nativité... la naissance qui sait? @eAQDA ; Johnny Calabria Bar au 1815 Commercial Drive Vancouver et oui! ou les cafés Espresso et Capucino sont les spécialités [les meilleurs sur la céte du Pacifique] de sy : faire servir! vérifiez le vous-méme. Tel: 253-7017 19 ans SSE SSUES Le eS SY E, ae eM sae * Ye Bistrot Vous Souhaite se unJoyeux Noél * et une Bonne et Heureuse Année 1616 ALBERN! STREET, VANCOUVER 5, B.C. i : i Cambie restaurant 3292 Cambie Vancouver, C.B. Tél. 876-6022 ‘Permis mat de Boissons: aed J.R.B. OFFICE SPECIALTY A DIVISION OF J.R.B. INDUSTRIAL SALES LTD. Votre Papeterie ad domicile Magasin ambulant vous offrant: - Tout matériel, équipement et mobilier de bureau N i - un service d'imprimerie ; pour répondre a vos besoins Commande par téléphone au 669-141 9 SK IA KKK KK EK KK KEK Bertrand Lévesque ¥ ‘ ¥ y y [Propriétaire et Président] vous souhaite ae un Joyeux Noél V5sH3R8 etune Bonne Année a ad Sake el Sc at a a aS I I al ek oe Ye iat & 9 Avec leurs voeux de s x ‘Puffin's JOYEUX NOEL t me Edouard BEAULIEU * m: Restaurant et RANDR A ‘ met ; : vous invi international pour le REVEILLON Bi * du Jour de An Ke Tél. 688-0461 avec son menu & raffiné et unique ee ©) DH -Les crudités .La tortue claire mS Ss al OS ra = a scampis a l'Orly dorées sauce tartare — .Endives belges ~ : a la vinaigrette Se Sorbet au champagne _F =F, ust! Teint |e Ke A reese Choux de Bruxelles - nee oO Fromage de Brie ee si Le Délice du roi Les Mignarelise * R HOTEL PALISADES GHAMPAGNE | 3 x 1277 Robson, VANCOUVER skein J st * Réservez a l’'avance, ~ _~ UR ed ae A VE Wa eb de nos chambres au prix spécial des Fétes. fz Danse et spectacle de variétés réservez tét; le nombre d'invités est limité... et profitez (Pe © Pe ££ fh --A