Le Moustique Volume 2 - 10° édition Octobre 1999 Page ol S ... Suite... Le sucre est un poison ! Cela révéle, en fait, une situation trompeuse. Car avec l'introduction des édulcorants de synthése et l'attitude trés ferme du corps médical, la consommation directe de sucre (en morceaux ou en poudre) tend a stagner, sinon a diminuer. En revanche, comme nous l'avons signalé plus haut, c'est la consommation indirecte qui est préoccupante ; celle-ci touche particuliérement les enfants et les adolescents. Sachez par exemple qu'un verre de 150 ml de soda ou de cola représente l'équivalent de quatre morceaux de sucre. Sachez que d'autre part que le godt sucré sidentifie d'autant moins facilement que le liquide est glacé. L'attirance pour les boissons sucrées (sodas, limonades, colas) — est maintenant parfaitement entrée dans les comportements alimentaires. Les sociétés qui les fabriquent sont de trés puissants trusts multinationaux et l'impact publicitaire qu'elles ont est absolument phénoménal. I] est méme effrayant de voir comment elles ont pu s'installer dans des pays sous-développés ot les besoins alimentaires primaires de la population ne sont parfois méme pas assurés. La consommation des crémes glacées et autres «esquimaux» qui autrefois étaient achetés a l'occasion d'une féte ou d'une sortie, a été en quelque sorte banalisée avec la généralisation du congélateur. Li'installation de distributeurs automatiques de friandises dans tous les lieux publics représente aussi une incitation permanente a la consommation. Et I'acquisition de ces friandises est d'autant plus facile et tentante qu'elles sont bon marché (Ce qui est encore a vérifier). On peut dans un supermarché acheter aujourd'hui un paquet d'un kilo de bonbons pour quelques dollars. La sollicitation du consommateur potentiel est ainsi omniprésente et permanente. Y résister reléve presque de l'acte d'héroisme. II est banal de dire que le sucre est responsable d'un grand nombre de maladies. Tout le monde semble le savoir, mais ce n'est pas pour autant que l'on change nos comportements alimentaires et encore moins ceux de nos enfants. Le sucre est le principal responsable des maladies cardio-vasculaires. Le Dr Yudkin cite le cas des tribus Massai et Samburu dans I'Est africain dont l'alimentation, d'ailleurs trés riche en graisses, est pratiquement dépourvue de sucre. Le taux des maladies coronariennes dans ces tribus est pratiquement inexistant. En revanche, les habitants de l'lle de Saint-Héléne, qui consomment beaucoup de sucre et peu de graisses, connaissent un taux de maladies coronariennes trés élevé. La carie dentaire, dont la consommation excessive de sucre est responsable, est a ce point répandue dans les pays occidentaux que 1'0.MLS. classe les maladies bucco-dentaires au troisiéme rang des fléaux de santé des pays industrialisés. Aprés les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Quand on associe sucre_ et maladie, on pense naturellement au diabéte. Mais on a tort de croire que le diabéte ne touche que ceux qui ont des facteurs héréditaires. Tous les diabétiques ne sont pas obéses mais c'est généralement le cas. Allez aux Etats-Unis dans un lieu public, vous serez effaré par les «monstruosités» que vous y rencontrerez. (Je pense que nous pourrions faire un petit tour au Canada)!. Vous aurez ainsi une idée claire de ce que pourraient étre dans vingt ans les petits Frangais d'aujourd'hui. D'autre part, des études scientifiques font la démonstration que la consommation excessive de sucre est a l'origine de nombreuses maladies mentales. On comprendra en tout cas facilement, a la lumiére des chapitres précédents, que le sucre, qui est en fait un produit chimique pur, est a I'origine de I'hypoglycémie, perturbe le métabolisme d'une maniere générale et provoque ainsi de trop nombreux troubles digestifs. Enfin, et pour en terminer avec cette liste noire, il faut savoir que le sucre provoque un déficit en vitamine B. Cette vitamine est en effet nécessaire en grande quantité pour I'assimilation de tous les glucides. Le sucre, de la méme facon que tous les amidons raffinés (farine blanche, riz blanc, etc.) est complétement dépourvu de vitamine B. II va donc obliger l'organisme 4a aller puiser cette vitamine dans ses réserves, créant ainsi un déficit dont les conséquences sont généralement neurasthénie, fatigue, dépression, difficultés de concentration, de mémoire et de perception. Voila en tout cas un domaine que !'on devrait plus souvent explorer pour les enfants qui ont des difficultés scolaires. Découvrez ce livre a la bibliothéque de _ Victoria. Le Moustique.