ee i era ane MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE.LA COLOMBIE-BRITANNIQUE VOL. 13 No 35 VENDREDI 19 DECEMBRE 1980 a: : Bonnes fétes de _ fin d année et nos ' Meilleurs Voeux pour 1981 at R A i R 8 die iat Negi hee te & ? pee e's | L'abonné de la semaine *Huguette DECARIE-DESJARDINS Nos abonnés, cette semaine, sont ce qu'il est convenu d’appeler... des globe-trotters. Janine est originaire de la partie francaise de la Suisse, plus précisément d’un petit village prés de Lausanne, au bord du Lac Léman.. Klaus est natif de Berlin. Il était trés jeune lorsque ses parents sont venus s'installer 4a Vancouver. C’est en 1973 que Janine et Klauss ont fait connais- sance. Janine travaillait - dans un hépital du Pérou |. et Klaus s’y trouvait en '|> voyage de plaisir. Ce fut - uncoup de foudre entre “Jes deux jeunes gers. Klaus décida done dé” prolonger son voyage et _ monta une petite affaire _d’artisanat péruvien pour le Canada. Aprés avoir passé plus d’un an et demi au Pérou nos deux tourtereaux décident de venir s’instal- - ler au Canada. Le voyage - dura quatre mois. Janine ‘et Klaus ont traversé ~ toute ]’Amérique du Sud. © Ce fut un voyage inou- 5 ne: ak } i j bliable et ils se proposent bien de le refaire un jour. Ils aimaient bien Vancou- ver, mais aprés avoir visité la région de -TOkanagan ils ont décidé de s’installer 4 Vernon. En 1978, Janine et Klaus retournent en Suisse, ce quia permis a Klausde _ ‘perfectionner son fran- | — cais. Janine aime bien | ~ ~retourner en Europe tous ‘les ans, car dit-elle “les vieux murs me manquent’ De cette union est née une gentille petite fille qui vient d’avoir deux ans, Céline.... et elle bara- gouine aussi bien en fran- cais qu’en anglais. La famille Fischer aime bien lire le ‘Soleil de Colombie”, méme si elle le recoit en retard 4 cause du systéme postal chance- lant...) ‘ 339 2 9 ae ee $y 4 oy 5 uuouke hy = L ‘Equipe du Soleil _ Comme de coutume, Le Soleil de Colombie ne sera pas publié durant les deux semaines de Noel et du Jour de I’An. — La Direction SECOND CLASS MAIL ‘COURRIER, DE 2e CLASSE ~ Ray Perrault & Vancouver INo 0046 (25 CENTS Pas de complexe André PIOLAT “Tl est temps que nous nous débarrassions de notre complexe national d’infériorité, notre technologie est l’égale de celle des autres pays et souvent supérieure , c'est ce que déclarait le Sénateur Ray Perrault dans un discours qu'il pronongait au Arbutus Rotary Club de Vancouver, vendredi le 12 décembre, sur les projets de construction d’un systéme de transport en commun rapide pour Vancouver et les villes avoisinantes. Continuant son exposé, le sénateur Perrault a annoncé que le gouvernement fédéral était prét a contribuer une premiére ‘somme de $50 millions pour la phase initiale de la construction du projet. Le cofit du projet complété est projeté 4 $650 millions. M. Perrault n’a pas écarté la possibilité d’une contribution ultérieure supplémentaire. Le sénateur a laissé enten- dre que la contribution du ~ gouvernement fédéral serait conditionnelle au choix du systéme de transport automate sur lignes suréle- vées, telle qu’offerte par la Urban Transit Development Corporation, de Kingston en Ontario. Ce systéme est ete construit entiérement de matériels canadiens, a Yencontre du systéme adopté par les villes d’Edmonton et Calgary en Alberta, qui est de conception et de construction allemandes. ~ Enplus d’étre trés silen- cieux, La délégation, composée du maire Mike Harcourt de Vancouver, M. Jack Lee et Mme Marg - Kusyk, s’étant rendue a Kingston pour évaluer le systéme, se trouvait en dessous de la ligne surélevée. Quand le train est passé, ils nel’ont pas entendu, et ila fallu que leur héte leur . ‘ indique le train qui s’éloi- gnait pour qu’ils l’admettent. 70% de la construction sera faite en C.B. créant ainsi emplois et revenus pour la province. : Le sénateur a ajouté que si ce systéme était adopté, la construction pourrait com- mencer en 1982, une partie pourrait étre terminée en 1985, 4 temps pour l’Expo Transpo qui a lieu en 1986. Il démontrera aux nombreux pays exposants que le Cana- da n’est pas , comme beaucoup ont-tendance 4 le croire, un pays de scieurs de bois et de porteurs d’eau, amp ortateur de bois et premiéres, mais un pays possédant une technolo- gie capable de concevoir et des projets non seulement ultra-modernes mais souvent - avant-gardiste. Le sénateur Perrault a — terminé son discours en encourageant les membres du club Rotary a continuer comme par le passé, A travaib ‘ler pour lunité canadienne “Qublions nos différences politiques et travaillons ensemble pour la plus grande gloire de notre pays, le Canada” a-+t-il déclaré. Eby Godard en Colombie Claude TRONEL Le dernier Godard fait bouger! J’en veux pour preuve les spectateurs qui ont quitté la salle a\ ant la fin du film! “Sauve qui peut [la vie]”’, le petit dernier du cinéaste suisse est de ceux qui étonnent, agressent, font fuir. Volontairement ou naturellement, Jean-Luc Godard fait violence a la société. “Faire le cinéma parce qu’on n’a pas la force ou le courage de ne rien faire”, c’est déja étre suspect! ‘Mais jean-Luc Godard ne fait pas des films, il fait du cinéma, son cinéma! “Sauve qui peut (la vie)”, c’est sa vie; des instants de lui, Godard, qui appa- raissent le temps d’une - image arrétée, de quel- = "ques mots, d’un silence! Godard, une fois encore, ' jette sa vision du cinéma a la face de tous... il marque son monde en soulignat ses différences (lui, vis-a- vis des autres cinéastes de son temps. “Sauve qui peut (la vie} crie son désespoir; il mon- tre les tensions d’un homme seul qui n’ar- . - rive jamais au bon moment. Paul Godard (alias Jacques Dutrone), chom- ed a oe me de télévision se cher- che danse cinéma et dans la vie. Ses réalisations ‘sont des succés mais sa vie est loin d’étre a limage de ses films. - tourne autour “-personnages: | Denise Rimbaud (Natha- lie Baye). Denis abandon- ne Paul pour s’oxygéner les poumons sur son vélo dans les vertes collines de Suisse. Aprés ce départ, _ Paul vit, sans trop savoir.. pour oublier sa déprime dans es d'Isabelle, la Acet instant, les vies de chacun se croisent, sans _, jamais vraiment se ren- ¢ PRA LAZARD RRR RRA BI ae eae ee SS _ “Sauve qui peut (la vie)” ee tees Godard, Isabelle Riviére. (Isabelle Huppert) et contrer. Personne, en fait, ne sait ou il en est! Tout l’art de Godard réside dans l'image. Avec sa caméra, il capte des instantanés plus vrais que nature, des expressions - qu'il fige sur la pellicule... trois secondes de bonheur par-ci, dix minutes de mensonges et de dédain Fee ig | Se aa | Godard, en premiére canadienne, & Vancouver. Le paysage suisse aidant, le bleu du ciel, la verdure des collines, Jean Luc Godard dévoile ce contraste entre la séré- nité de la campagne et la noirceur intérieure de la ville. Violence des hom- mes, perversité, hype- crisie s’opposent a = plénitude et joie de vivre. suite page 14 oy