2 - Le Soten, venpredi 11 mars 1994 Le Billet ) Faites vos jeux ! Le développement de Vancouver est manifeste. Il suffit de lever les yeux pour s’en rendre compte. Des foréts de grues ont véritablement jailli du sol, la région offrant des conditions paradisiaques pour les promoteurs immobiliers qui construisent sans relaéche dans leuphorie la plus totale. Ces requins du développement entrainent dans leur sillage des poissons plus gros encore, et tous convergent vers la Colombie-Britannique, le nouvel Eldorado de Vimmobilier. Ainsi, le nouveau venu dans l’aréne, VLC properties Itd, débarque ici avec, dans sa mallette, le projet de construction d’un casino style Las Vegas ainsi que d’un palais des congrés d’un coiit de plus de 750 millions de dollars. Cet imposant complexe serait construit dans le cadre du nouveau terminal des paquebots, Seaport, prévu juste a coté de Canada Place. Les petits Casinos disséminés a travers Vancouver ont toujours été intéressants. Ils ont permis a des écoles de rénover leurs installations, a des fondations, des organismes humanitaires ou autres associations a but non lucratif de trouver du financement sans avoir recours au gouvernement. C’est leur petite taille qui permet aux autorités de les contréler, la fraude y étant quasi- impossible, et de les protéger contre le crime organisé. La construction d’un casino géant serait désastreuse pour Vancouver. Tout d’ abord, il priverait tous les petits casinos de leur clientéle, provoquant la fin du financement des organismes de charité. De plus, comment éviter qu’il ne devienne le quartier général des “gros bonnets” du crimes et de la”’magouille” au Canada ainsi que le lieu privilégié du blanchiment d’ argent. II n’est pas rare que les trafiquants échangent leur argent liquide contre des jetons pour en ramener ensuite la majeure partie contre un chéque valable dont!’ origine est justifi¢e. C’est, en général, ce qui se passe réguliérement dans les casinos de grande envergure. Ces pratiques sont une réalité depuis que les casinos et la fiscalité existent. Las Vegas, Atlantic City ou Monté Carlo en sont de frappants exemples. Les parrains du crime y vivent au grand jour, en toute impunité. Il serait regrettable que Vancouver ait ce genre d@ambition. _. -s ENformaTiON La gestion scolaire Sur la voie de garage Si d'autres provinces ont obtenu satisfaction, iln’en va pas de méme pour Terre-Neuve et la Colombie-Britannique oa Jes démarches visant 4 obtenirla gestion scolaire piétinent Montréal Sicertains parents francophones du pays ont pris d’assaut |’autoroute menant a la gestion scolaire, d’autres pi¢tinent encore sur la voie d’accotement. La Colombie-Britannique et Terre- Neuve ont jusqu’ici obligé les francophones et les autres étaient inscrits 4 un programme dans une école a voies multiples. Que faire maintenant ?”Deux options se présentent & nous. On continue a mettre de la pression sur le cabinet francophones a faire le pied de grue. ou on retourne en cour avec une Maiscesparents gardentbon cause juridique”, explique Mme espoir de pouvoir bientét se lancer _ Galibois-Barss. en trombe sur les voies rapides. “La “Pour maintenir le momentum dans ce dossier, nous devons aller voir les parents, définir avec eux les actions a entreprendre pour améliorer la qualité de l'éducation offerte a nos enfants. Il faut a la fois se concentrer sur la “machine” et retourner ala base.” machine” n’est pas au neutre. C’est du moins ce qu’ils ont démontré au cours du 8e congrés de la Commission nationale des parents francophones, qui avait lieu a Montréal du 25 au 27 février. “On espére toujours. On voit de la lumiére au bout du tunnel. Espérons que ce n'est pas un train qui s’en vient nous écraser !”, Terre-Neuve entre deux eaux s’exclame la présidente de A Terre-Neuve, aprés un l’Association des parents premierdémarrage, legouvernement francophones de la Colombie- deClyde Wellsamissurlestablettes, Britannique, Martine Galibois-Barss. pour |’instant du moins, le dossier ; de la gestion scolaire. Une gestion scolaire qui se fait attendre Laloiscolairedela Colombie- Britannique reconnait depuis le mois de septembre 1989 le droit a l’instruction en frangais langue premiére, tel que contenu dans l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Mais la loi ne garantit pas aux parents la gestion “Depuis que le débat constitutionnel est entré dans le portrait, M. Wells a changé d’attitude. A chaque fois qu'on essaie de lui parler, ilnous dit : “Je ne vais quand méme pas vous traiter d’une maniére spéciale”. C'est trés difficile de faire reconnaitre que ce que l’on cherche, nous, c’est ce qui nous estdu, c’estd’étre égal”, clame de leurs écoles. ° Richard Charron, président de la En juillet demier, les parents Fédération des parents ont cru qu’ils récolteraient le fruitde francophones de Terre-Neuve et du leurs luttes. Le gouvernement de Labrador. Mike Harcourt devait en effet Lorsque Clyde Wells prend amender la loi scolaire 4 leur le pouvoir en 1989, les parents de avantage. Mais, dlademiéreminute, Saint-Jean portent leur cause devant les politiciens ont pris le cété cour, la cour. Lenouveau premier ministre cété jardin. leur demande d’abandonner ces “Le gouvernement veut procédures ; enéchange, il leur céde maintenant se débarrasserarabais une école francaise 4 Saint-Jean et de ses obligations leur promet la mise sur pied d’un constitutionnelles. Il estentrainde comité ministériel. nous offrirn’importe quoi !” grogne La promesse se concrétisera Mme Galibois-Barss. deux ans plus tard. Le comité Les parents tiennent bon ministériel, auquel ont participé les sans perdre de vueleurs motivations. parents francophones, a siégé de 199141993. Sonrapport aété déposé “Ca s’améliore. Mais la graine enjuillet demier... maisn’apas encore n’est pas profonde. En 1979, on avait 250 enfants. Maintenant, on &té rendu public! en a 2500 qui regoivent une Depuis, des _ classes éducation en francais.” A Youest frangaises sont offertes dans quatre des Rocheuses, le programme-cadre _localités, anglaise ou frangaise, dont en francais est offert 42300 enfants. au centre scolaire communautaire En 1990-1991, 762 éléves deGrand’Terre, érigé en 1987. fréquentaient les quatre écoles Le gouvernement terre- LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour aprés jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse Canada, du Québec et d'Afrique, TV5, c'est le tour du monde en francais. Une vision internationale et vigilante de l'information. 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Charron. minorité francophone ? Il est encore a LEPANOUISSEMENT DES FRANCOPHONES DANS LES , - FORCES ARMEES CANADIENNES XK WAG JAI ETE | FORME A | aa ON: ed OBTEND LE GRADE -~ Le Le seul journal en frangais 4 I'ouest des Rocheuses "SANS PEUR NI FAVEUR" olet de Colombie-Britannique Président-directeur : Jacques Baillaut / Rédacteur en chef : Pierre Longnus i Administration et gestion : Noélle Mathis Infographisme : Suzanne Bélanger Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Coliaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy, Stéphane Maher, Sylvie Jobin. ; : : Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussi¢res, Nigel Barbour, Marie Michaud, Mare Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil Conseiller en publicité : Alain Barillaud Ouverture du Journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, 5eme avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6} INS. i Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. 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