VIQUIOJOD ep [12{0S FT C661 F1QUIB99P QT IPaIpUusA Suite du numéro La Rébellion, le chemin de fer et les colons En 1885, sous la direction de Louis Riel, les Métis du nord de la Saskatchewan prennent les armes contre le gouvernement qu’ils accu- - sent de ne pas respecter leurs droits territoriaux. Se joignent a eux des Indiens commandés par les chefs Big Gear et Poundmaker mécon- tents des conditions des traités. La J premiére escarmouche qui a lieu le 26 mars 4 Duck Lake met aux prises les Métis et une troupe composée de la Police Montée et de volontaires civils. Cette derniére subit la dé- faite. Par la suite, la campagne militaire est confiée 4 des soldats venus de 1’Est, lesquels regoivent une certaine aide de la Police Mon- tée. Au cours de la Rébellion, celle- ci aura fort a faire pour protéger les colons blancs contre toute attaque et met a profit ses bonnes relations avec les autres tribus pour empécher que la violence ne se répande. Le soulévement prend fin avec la ba- taille de Batoche, remportée par la milice le 9 mai 1885. L’achévement du Canadien Pa- - cifique en 1885 améne dans l’Ouest une vague de colons qui se trans- forme en raz-de-marée. La Police Montée se voit alors engager dans d’autres téches. D’une maniére gé- nérale, elle dispensera alors pendant plus de vingt ans ce qu’on pourrait appeler des services sociaux, en at- tendant que les colons et les divers paliers de gouvernement soient ca- pables de créer leurs propres institu- . tions pour en prendre charge. Les pionniers qui s’établissent dans cette région doivent affronter bien des dangers et subir de nom- breux désastres. La plupart ne pos- sédent que leur titre de concession et quelques outils rudimentaires pour travailler la terre. Ils resteront trés +, : Pal Sous-Inspecteur John French (assis) avec 3 de ses colléques. 1874 vulnérables tant qu’ils ne seront pas solidement installés. Le mauvais temps, un feu de prairie ou une récolte catastrophique suffisent pour les menacer de famine et les empé- cher méme de continuer l’exploita- tion de leur ferme. Les blessures et les maladies nécessitent ’accés a . des soins médicaux d’urgence. La Police Montée garde les con- tacts avec les colons en faisant de longues patrouilles 4 cheval. Quand le besoin s’en fait sentir, elle inter- vient. Aux colons menacés par la famine, elle fait parvenir des vivres et des grains de semence pour la récolte de l’année suivante. Les malades et les blessés sont soignés dans des infirmeries de la Police Montée. Lorsqu’il s’agit d’ une ma- ladie contagieuse, elle impose la quarantaine et demande a ses hom- mes de soigner eux-mémes les ma- lades. Le feu de prairie est un fléau qui peut détruire toute une agglomé- ration et c’est pourquoi la Police Montée y envoie des hommes pour combattre ou encore pour inciter les colons 4 lutter avec elle. La Police Montée est trés occu- pée a répondre a toutes ses obliga- tions. Aprés la Rébellion, elle doit augmenter ses effectifs 4 un millier d’hommes repartis dans plusieurs forts qui servent de quartiers géné- aux divisionnaires, installés dans ouprés des grandes agglomérations. Cependant, comme le gouvernement - fédéral insiste auprés des colons pour qu’ils prennent en charge leurs ser- vices sociaux ainsi que le respect de la loi, la Police Montée verra ses effectifs diminuer dans les Prairies jusqu’en 1905, date.a laquelle elle n’a plus que 568 membres. “Ts attrapent toujours leur homme.” L’un des objectifs de la Police Montée est de s’assurer que la colo- . nisation de l’Ouest canadien se fasse sans la violence excessive qui sévit de l’autre c6té de la frontiére. Au Canada, elle était arrivée dans les Prairies avant les colons et avait ainsi pu fixer les régles a suivre par - les nouveaux venus. Les armesa feu ne leur sontpas complétement inter- 6 . Le Courrier décembre, 1992 VOL. 5NO2