Information Sa vie ne tient qu'a un tube Tout semblait aller 4 peu prés bien jusqu’ici pour la petite baleine de l’aquarium de Van- couver. Mais mercredi 23, la si- tuation s’est brutalement aggra- vée. Le baleineau, 26 jours aprés sa naissance, n’est plus allaité correctement par sa mére Bjossa. Les périodes d’allaitement ont diminué a partir de mercredi soir. Les vétérinaires ont bien tenté d’administrer 4 Bjossa un médi- cament stimulant la fabrication du lait, mais sans succés. Il fallait donc agir vite, car le baleineau avait déja perdu du poids et pou-— vait étre menacé de déshydrata- tion. En catastrophe, 1’équipe médicale de l’aquarium a pris la grave décision de mettre en place une délicate et hypothétique opé- ration de sauvetage. Le baleineau de I'Aquarium en danger La petite baleine a été iso- lée de sa mére et placée dans un autre bassin pour permettre aux vétérinaires de 1l’aquarium de la nourrir par voie artificielle. Une substance composée de lait en poudre, d’huile et de poisson, qui se rapproche le plus possible, du — Soe ae ment sa fille. maternel, lui est administrée a V’aide d’un tube placé dans 1’esto- mac, toutes les quatres heures, 24 o:Le Soleil. Bjossa, la femelle-épaulard, ne parvient plus a allaiter correcte- heures sur 24. L’opération sem- ble se révéler efficace pour |’ins- tant. La petite baleine semble avoir | repris du poids et affiche un certain dynamisme. Si son état de santé continue de s’améliorer, le baleineau sera nourri au bibe- ron, et ce mode d’alimentation _ devra se poursui- vre durant au moins quatre mois. Des ex- perts venus de l’aquarium de San Diego, qui abrite plusieurs bébés épaulards sont venus prodiguer leurs con- seils a l’équipe vancouvéroise. Les experts ont toutefois Cette semaine, la Nouvelle-Ecosse Qui sont ces francophones ¢: jusqu’a tout récemment "les francophones pourrait survenir entre le Canada, pere et pourvoyeur de l'aide financiére aux communautés de # diens éparpillés d'un bout a l'autre du pays, ceux qu'on appelait hors Québec"? Qui sont ces enfants du divorce qui “langue officielle", et le Québec, la mére patrie? Quels sont leurs attentes, leurs espoirs, et leurs craintes face a l'avenir? Troisiéme d'une série de quatorze articles d'est en ouest: la N-Ecosse. toutes les raisons de s’inquiéter: l’alimentation d’un épaulard par voie artificielle s’est toujours, jus- qu’ici, soldée par un échec. Des expériences, menées par le passé sur un marsouin et un dauphin ont néanmoins réussi. Le méme scénario s’est produit il y a trois ans 4 !’aqua- rium de Vancouver lorsque le premier baleineau mis au monde par Bjossa est mort de faim 22 jours aprés sa naissance, faute d’un allaitement suffisant. Enfin, autre raison de se montrer pessi- miste, le taux de mortalité des bébés épaulards en Colombie- Britannique atteint, pour des rai- sons inconnues, le niveau trés élevé de 43%, en liberté comme en Captivité. Renaud Hartzer On est revenu, c'est pour rester Lorsqu’on longe la route 101 au sud-ouest dela Nouvelle- Ecosse, on croirait emprunter la rue principale de plusieurs petits villages qui se succedent _aurythme des kilométres et qui ont la particularité d’avoir des noms a consonnance francaise. Les Anglais appellent cette ré- gion le «French Shore». En. francais, c’est la baie Sainte- Marie, la od on retrouve le seul conseil scolaire, le seul conseil de ville, la seule université, le seul journal et la seule radio communautaire de langue fran- caise de la province. C’est qu’ici, le nombre justifie certaines choses! Les Acadiens sont ma- joritaires. Depuis leur retour aprés le Grand Dérangement de 1755, les Acadiens ont dé se disperser aux quatre coins de la province. Les Anglais pensaient qu’ainsi, il serait plus facile de les assimiler ala majorité. Mais malgré leur isole- ment, les Acadiens ont réussi, a coups d’efforts, a conserver leur langue et leur culture. Bien sir, l’assimilation a fait son oeuvre et la lutte se poursuit toujours, parce que la langue anglaise attire en- core aujourd’hui beaucoup de jeunes. Unnationalisme bien vivant Le nationalisme acadien _ n’est pas mort. On n’a qu’a voir les institutions fondées par les Acadiens pour en juger. Mais selon le directeur général de la Fédéra- tion acadienne de la nouvelle- Ecosse (FANE), Paul Comeau, ce nationalisme est différent. _ «Le nationalisme acadien d@’ aujourd’ hui prend une forme différente du nationalisme aca- dien d’ il y a 100 cent ans passés, on on avait les grandes fonda- tions nationales et qu’on déve- loppait des symboles nationaux tels que le drapeau et I’hymne acadiens. L’Eglise était un ins- trument qui entretenait ces senti- ments de nationalisme acadien». Si l’Eglise était le pilier du natio- nalisme acadien d’hier, 1’écono- mie est le pilier du nationalisme d’aujourd’hui. A l'autre extrémité de la province, au Cap-Breton, il y a Chéticamp. Un village acadien entouré de communautés anglo- phones. Jeannot Chiasson est un Chéticantain. Il croit que le pro- bléme de l’assimilation découle de l’économie. «Si tu ne permeis pas a un peuple de se développer économiquement, tu Tl encourages - a se disperser». Mais la situation change lentement. L’éducation y est pour beaucoup. Elle est accessible a tous et se fait en francais dans les régions acadiennes. Ceci est tout de méme un phénoméne récent, puisque les Acadiens étaient ~ auparavant éduqués en anglais. «ll se développe une fierté chez les gens d'affaires,» de poursui- vre Jeannot Chiasson. «Ona fina- lement compris que c’ était un atout d’étre Acadien dans ce p’tit coin ener: es du Cap-Breton. Quand on parle del industrie touristique, on peut étre soi-méme et en profiter». Ne pas perdre les acquis «A titre d’ Acadiens, nous voulons ce que les Anglais ont au Québec,», disait une participante lors du Forum des citoyens qui eut lieu en mars dernier a l’uni- versité Sainte-Anne. «Ce serait le paradis!». Quel que soit le visage du Canada de demain, les Acadiens veulentpréserver leurs gains dans l’enseignement en francais, ainsi que dans le bilinguisme. Les Acadiens craignent de voir ces gains diminuer si ces secteurs sont confiés entigrement aux provin- ces. Mildred Comeau, de la Baie Sainte-Marie, partage cette crainte: «Cela fait longtemps qu'on tra- vaille pour avoir des services en francais; ¢a fait peur parce que pour le moment, c’est le fédéral qui a la responsabilité des lan- gues officielles, et si cela deve- nait la responsabilité des provin- ces, il faudrait se demander si elles auront les moyens financiers de continuer a offrir ces servi- ces». _ «On veut vivre dans un pays qui nous permet d’étre qui nous sommes, et-qui permet d’ éviter l élimination du peuple acadien en tant que société distincte, de par sa langue et sa culture,» de -poursuivre Paul Comeau. Pest pour cela que les Acadiens parti- cipent a tous les forums, & toutes les commissions d’enquéte et autres tribunes, tant fédérales que provinciales, pour faire valoir leurs droits. «On ne peut pas se per- mettre d’ignorer ces tribunes au cas ok, au moins, un point virgule serait retenu! Méme si on n'est pas toujours assuré d’ étre écou- té». Et comment voit-on l’ave- nir du peuple acadien néo-écos- Comeau, Jeannot Chiasson et Mildred Comeau. A condition, bien sir, de ne jamais baisser les bras et de ne jamais rien prendre pour acquis. Comme le dit si bien un slogan acadien: «on est revenu, c’ est pour rester»! _ Sylvie Lépine Sylvie Lépine est journa- liste pigiste. “Pacific Place”. années. CANADA: D. Ellis ivi Environnement Canada IMMERSION EN MER DES SOLS PROVENANT DE "PACIFIC PLACE" SEANCE D'INFORMATION PUBLIQUE LE MARDI 5 NOVEMBRE 1991 DE 19 HEURES A 21 HEURES SCIENCE WORLD 1455 RUE QUEBEC VANCOUVER (C.-B.) Conformémenbt aux dispositions de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, Southwest Contracting Ltd. a soumis & Environnement Canada une demande de permis d'immersion de décheis en mer, pour immerger 90 000 métres cubes de terre indigéne excavée de la parcelle 8 de Il sera possible de soumettre des demandes d'immersion en mer des sols provenant d'autres parcelles de ce site au cours des cing & dix prochaines Le public est invité a une séance d'information publique, pous se renseigner sur les modalités empruntées par le requérant et par Environnement Canada concernant le traitement de la demande de permis. Le public aura également l'occasion de faire des commentaires relativement a la décision d'Environ- nement Canada d'octroyer ce permis. Des représentants de la firme concer- née et d'Environnement Canada seront en mesure de donner des renseigne- ments et de répondre aux questions. POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS (ET POUR FAIRE SAVOIR VOTRE INTENTION D'ASSISTER ALA SEANCE), COMMU- NIQUEZ AVEC LES PERSONNES SUIVANTES, A ENVIRONNEMENT D. Brothers 666-2990 ou 666-6711 666-2690 ou 666-6711 Envi nt: iel Ganeca” Canada ‘Le Soleil de Colombie Vendredi ler novembre 1991 _—— 4 { ‘ {