~—

—

= = nan

|
|
‘
|
|

“tet, |

a ee
eon ——— > 2 — a ; = _

6, Le Soleil de Vancouver, 13 novembre 1970,

Cartier est le découvreur du Canada

“Il faut deétruire le my-
the de la découverte du
Canada par Jacques Car-
tier. En verite, Jacques Car-
tier na rien découvert™.
— Un _ reportage publie
dans Le Petit Jeurnal de la
semaine du 13 septembre
1970 met cette somette
dans la bouche de lar-
chéologue René Lévesque,
qui avait assez de choses
intéressantes a
les gater par cette intrusion

intempestive dans le do-
maine de Thistoire, qu'il
ne connait pas suffisam-

ment, si on en juge par les

autres propos quon lui
préte.
Ainsi il aurait ajoute:

“Quand il (Cartier) a pris
possession du Canada au
nom du roi de France il a
été recu par de nombreux
Espagnols! Et il a vite cons-
taté que presque tous les
noms de lieu au Canada é-
taient espagnols’. — Ou
Renée Lévesque a-t-il pris
ca? Quels Espagnols Car-
tier a-t-il rencontrés a Ter-
re-Neuve, au detroit de Bel-
le-lles. a Gaspé, a tous les
endroits quil a touchés?
Premiere affirmation sans
fondement et dont person-
ne n’ignore la fausseteé.

L'autre affirmation, sur
les noms de lieux “presque
tous espagnols’, est éga-

dire sans -

lement fausse. De _ tous
ceux que Cartier mention-
ne comme connus deja. le
cap Bonavista (quil appel-
le Bonne Viste), sur la co-
te atlantique de Terre-Neu-
ve, est le seul qui ne sonne
pas francais. Relevons les
autres: Terre-Neuve, havre
Sainte-Catherine, terre des
Bretons (du cap Breton),
ile des Oiseaux, baie des
Chateaux, le Karpont, cap
Rouge. le Degrat. Belles-
Iles, hable des Buttes. ha-
ble de la Baleine. Blanc-

Sablon. ile de Bouays
(Bois). les Ilettes, Brest,
Grande-Baie (partie nord
du golfe).

Y a-+t-il un nom
espagnol en tout cela? Et
par la suite les noms des
lieux sont inconnus du dé-
couvreur et cest lui-meme
qui les choisit et les appli-
que..-

“En veérité Cartier na
rien découvert’, dit notre
archéologue. Les faits, qui
sont histoire, disent trop
bien le cortraire pour per-
mettre de les ignorer et de
les méconnaitre de facon
aussi catégonique.

“Des Francais sont venus
au Québec avant Cartier’:
avant eux, des Espagnols:
avant ceux<i des Norve-

gies: et avant les Norve-
viens. des Indiens. dit enco-
te Rene Levesque. — Cela
est du domaine de lhistoi-
re et tout le monde le sait.

Pour ma part, quand jai
commencé a enseigner
Vhistoire de mon _ pays,
avant la naissance de M.
Rene Levesque. Jappre-
nais ces faits 4 mes éleves
et je les avais appris de
plus anciens que moi. Cest
faire preuve de beaucoup
de naiveté que de voir la
du nouveau. et déaller jus-
qua tire’ “On est en train
de découvrir que le Quebec

_ c’est vieux, tres vieux meé-

me”.

Sans doute | archéolo-
gue révele des chosés ante-
rieures a celles que |his-
toire a pu enregistrer et
qui peuvent la _prolonger
sur certains points. Mais
encore la, il ne faut pas
croire que tout ce que men-
tionne Rene Lévesque dans
cette entrevue comme é-
tant découvert par lui de-
puis quil butine dans lar-
chéologie était inconnu a-
vant lui.

On était depuis -

longtemps au courant des
vestiges _ revélateurs de
Blanc-Salon et des tradi-
tions relatives a Brest au

detroit de Belles-Iles:’ il
cite luirméme a ce_ sujet
le texte de Courtemanche
qui date de plus de 260
ans; une épée trouvée dans
ces parages prouve autant
que la monnaie la présen-
ce des humains en ces
lieux dans des temps recu-
lés; jai moi-méme exami-
né-en 1915 les vestiges
des fourneaux basques
pres des Escoumins, et je
nétais pas le premier; nous
possédons nombre de pie-
ces archéologiques appar-
tenant a des époques an-
ciennes. certaines de plu-
sieurs millénaires.

De leur
cote les Espagnols. quand
ils ont découvert | Améri-
que dans des parties plus
‘au Sud. y ont trouvé des
empires encore  existants.
et des vestiges de civilisa-
tions disparues qui dépas-

. Saient la leur.

Cela pour rappeler que le
Quebec. comme le
de lAmeérique, est tres
vieux, que la chose est con-
nue depuis longtemps. et
que les ‘enfants d‘école ne
lignorent pas.

Sil faut attribuer la deé-
couverte du Canada aux
humains qui ont précédé
Jacques Cartier: soit les
Portugais de lan 1500.

reste

soit avant eux les Bretons
de 1460. et avant ceux-ci
les Irlandais légendaires. et
avant eux les Scandinaves
de lan 1000. et mieux en-
core les Indiens qui avant
les Blancs  habitaient le
pays, ou les peuples pre-
historiques antérieurs jus-
quia 10,000 ou 15,000 ans
en arriere, ou René Leves-
que voudra-t-il qu/on s/ar-
rete pour designer le vrai
découvreur? On tombe la
dans | enfantillage.

Il y a plus. qui mérite d’e-
tre pris au sérieux. On con-
nait nombre d'Européens,
et plusieurs par leurs noms
et avec les dates de leurs
visites. qui sont venus a-
vant Cartier entre 1500 et
1534.

Lui-meme __rapporte
avoir rencontré a la cote
nord du _ golfe St-Laurent
un navire de La Rochelle
qui était rendu avant lui a

la riviere Shecatica et qu il °

fit entrer dans le port au-
quel il donna son nom. «Le
port JacquesCartier est a
125 milles a louest de l’en-
trée du detroit de Belles-
Iles).

Cependant aucun de
ceux-la ne merite le titre de
découvreur, parce que
leurs voyages laissaient le

eGcine myel

pays “pas  découvert™. i-
gnoré de la _ civilisation.

Cest Jacques Cartier qui.
envoyé par mandat  ofti-
ciel en ces lieux. dont il
connaissait existence et la
route, a pénetré et exploré
a partir du detroit de Bel-
les-Iles. a reconnu les iles
et les cotes. touche la ter-
re ferme. donhé des noms
aux endroits quil a visités
et pris possession du pays
au nom. de la France: de
plus. il la décrit dans un
rapport detaillé et l'a révé-
lé a la civilisation et a lhis-
toire.

La vraie découverte c'est
coOHsequeminent
Jacques Cartier qui
vrai découvreur du

c'est
est le
Canada.

Personne
legitimement lui  disputer
ce titre. parce que person-
ne na fait quelque chose
de comparable ou d'équi-
valent en cette matiere.

ne peut

La pretention contraire
exprimee par Rene Leves-
que est une boutade qui ne
peut pas @tre prise au sé-
rieux.”

Victor Tremblay.

Palin:

JOUEZ AVEC NOUS

‘ajjenbseo aun e

Sue B] SUEP sUITIOY,'] “g “219qQIaAaI a] SUBP anodweE,'T - 2, “yWeINe}Se1 NE sUTUIOY,| ap
SOYIESNOUI SIT 9 *3370139 snyd ys ayoNES E SUTTON] ap ayaIAIAS EY “G ‘aSse} EI ap aT[Ie1
-O,] “f ‘O3bTE39,| SUBP SUIOUT ap aT “¢ -uase,| ap ayanbseo ey °Z “OMe, INS 31392] “T

ON

Les renards sont connus comme les plus rusés des a-
nimaux. Ce sont des mammiferes carmassiers, 4 queue
velue et museau pointu, qui vivent dans de profonds ter-

riers.

La ruse incroyable des ces animaux a donné nais-
sance a de nombreuses histoires vraies ou quelque peu
exagérées. Nous allons vous en raconter une qui est ab-

solument vraie.

Il vous est arrivé, en vous promenant dans un bois, de
découvrir un endroit idéal pour vous reposer. Malheu-
reusement aprés quelques instants, vous remarquez
trop tard que vous étiez assis prés d’une fourmiliere et

les fourmis ont t6t fait de vous rendre la vie impossible et

de vous chasser de cet endroit. Ceci arrive de temps a
autre également a un renard. Croyez-vous qu’il se gratte-
ra au risque d’aggraver la démangeaison causée par les
piqiires des fourmis? Non et c’est dans un pareil cas que
le renard démontre qu’il est vraiment rusé.

Il cherche tout d’abord une touffe d’herbes séches
et se précipite vers un étang ou une riviere. Il pénétre len-
tement dans |’eau a reculons, tenant la touffe d’herbes
dans sa gueule. Les fourmis installées dans le pelage sont
obligées de fuir pour ne pas étre noyées. Elles remontent
donc le long du corps du renard pour se réfugier en fin de
compte sur la touffe d’herbes qui surnage. Une fois qu’el-
les s’y sont toutes rassemblées, le renard lache la touffe
et quitte l’eau heureux d’étre débarrassé des fourmis et
fier de constater que son stratageme a si bien réussi.

Ce n’est pas seulement le renard qui agit de la sorte.
Il est connu que le putois, un autre mammifére carnivo-
re, amasse dans son terrier des touffes de laine de mou-

ton pour avoir toujours sous... la patte un moyen de se

débarrasser de la vermine.

WY,

J Wn Woh’) y i
Va ASA a hy) |