= bus, _ Aprés une heure de marche -& partir de l’arrét -d’auto- j'apercois enfin la maison d’Iréne Berchten- breiter: Toute de bois, ca- chée derriére des arbres. - Iréne est en train de nour- rir ses bétes: des poules, u- ne oie, des canards, deux chévres, un chat et. trois chiens. Dés qu’elle m’aper- oit, elle vient m’ouvrir la arriére avec un grand sou- rire: ‘‘Bonjour, Vous n’étes pas venue A pied. -Si. -Oh! mon Dieu, mon Dieul, s’ex- clame-t-elle. Et elle m’in- vite A entrer. Tandis qu’elle prépare du café, coupe des tranches de gateau, je jette un coup d’oeil A la piéce dans laquel- le je me trouve: murs de bois, céramiques, meubles décorés de motifs tradition- nels, poteries, plantes ver- tes. . .“*Quand j’ai acheté cette maison, c’était pres- que une ruine’’ raconte I- réne lorsque je reviens m’ asseoir A la table. ‘‘J’ai tout refait moi-méme’’. Elle nous verse du café et nous nous mettons 4 bavar- der de tout et de rien. Elle me parle de Los Angeles of.elle a vécu trente-cing ans en compagnie de son mari maintenant décédé. *‘Je ne retournerais pas - vivre l4a-bas pour tout Vor du monde’’, affirme- t-elle. ‘*La ville rend les gens fous’’. Effectivement, on a bien de la peine 4 s’i- maginer Iréne dans un dé- _ cor de béton armé. MAN AND THE SEA. Jusqu’au 3 septembre, une trés intéressante expo- sition de peinture et de pho- © tographie présentera’ deux artistes talentueux: Alex Lind et Lennart Nilsson. 4627 E) HASTINGS Le rendez-vous des fines bouches ! PAUL’S: RESTAURANT ‘ Plats canadiens et européens Cuisines de qualité A des prix abordables (spectacles.et arts | Nous parlons de voyage, d’art, de littérature. ~Ses auteurs favoris: Kerouac,et Lagerkvist, Hesse, Ham- sun. . .Jé jubile car, sauf pour Kerouac, nous avons 4 peu prés les mémes goltts. A propos de Kerouac, Iré- ne observe: La ‘‘ Beat gene- ration’’ a remis en question bien des valeurs erronnées ou périmées. La littérature d’aujourd’hui doit beaucoup A ce mouvement’’. Maintenant, elle me fait vi- siter son atelier. Un four 4 céramique, des établis od sont restés quelques travaux en cours’. D’innombrables bocaux étiquetés, alignés sur des étagéres, et qui con- tiennent toutes sortes de poudres aux noms étranges.. Ses oeuvres témoignent d’une fantaisie intrépides Deux chiens prient au