Ss - trois fois au cours de 1977. De Page 4 — ZOOM... MARS 1978 ZOOM LA F.F.H.Q.: | CEST QUOI? Composition Comme son nom l’indique, la F.F.H.Q. est une fédération. Elle est composée des neuf associations provin- ciales suivantes: la Fédération des fran- cophones de Terre-Neuve et du Labra- dor, la Société St-Thomas d’Aquin de )’le-du-Prince-Edouard, la Fédération des Acadiens de la Nouvelle-Ecosse, la Société des Acadiens du Nouveau- Brunswick, |’ Association canadienne- francaise de l'Ontario, la Société franco- manitobaine, l’Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan, l’Association canadienne-francaise de l’Alberta et la Fédération des Franco- Colombiens. Nous sommes une force de frappe nationale. De plus, il y a quatre membres as- sociés 4 la F.F.H:Q.: ce sont la Fédéra- tion canadienne-francaise de l'Ouest, la Société nationale des Acadiens, la Féedé- ration des jeunes Canadiens francais et la Fédération des femmes canadiennes- francaises. Chacune des associations délegue deux membres aux assemblées génera- les de la Fédération. Quant a l’exécutif, il est composé de’ cinq membres: deux de l'Est, deux de l'Ouest et un membre de |’Ontario. - Les membres de l’exécutif. se sont rencontrés six fois en 1977 (soit aussi souvent que le besoin s‘en est fait sen- tir). L’assemblée générale s'est réunie lus, en 1977, la Fédération a instauré des ren- contres occasionnelles des directeurs gé- néraux des associations (des perma- nents) pour discuter des aspects plus techniques ou administratifs des asso- ciations. Fonctionnement Les juridictions des associations et de la Fédération sont bien établies. En ce sens, c’est une vraie fédération. Les associations provinciales sont au- tonomes et oeuvrent sur le plan provin- cial. Elles peuvent toutefois, dans une action quelconque, demander l’appui de la Fédération. La Fédération oeuvre sur le plan na- tional et veille aux décisions prises par le gouvernement fédéral a notre égard. Aucune décision d’orientation n’est pri- se sans le consensus des membres. Etant donné que la vie des communau- tés francophones hors Québec est dé- pendante des deux instances de gouver- nement, les actions et pressions politi- ques doivent se faire aux deux niveaux. En ce sens, la F.F.H.Q. est d’autant plus vigoureuse que les associations provinciales sont fortes. Nous encourageons ainsi une partici- pation plus active de toute la popula- tion au sein de leurs associations pro- vinciales. La F.F.H.Q. ne s’en portera que mieux. La F.F.H.Q. et les associations pro- vinciales se sont données comme man- dat le développement des communauteés francophones hors Québec dans tous les secteurs d’activités et de faire pression en ce sens aupres de tous les niveaux de gouvernements responsables. n ce sens, la F.F.H.Q. travaille avec vous et pour vous, comme le veut le mandat que les francophones hors Qué- bec lui ont donné. L’EDUCATION FRANCAISE: LA PLANCHE DE SALUT POUR PLUSIEURS D’ENTRE NOUS La plupart des communautes franco- hones a travers le pays ont survécu a ‘ambiance assimilatrice du milieu en se -battant constamment pour obtenir de lenseignement en francais, dans des - écoles francaises. Nous couper d’un enseignement en francais, c’est couper le cordon ombili- cal qui nous rattache a notre langue et a notre culture. Nous priver d'un enseignement en francais, d'un enseignement de qualite, c’est le meilleur moyen pour un gouver- nement d’abatardir notre culture et, a longue échéance, d’exterminer des com- munauteés entiéres. Quelles sont les véritables intentions des gouvernants 4 l’égard de l’enseigne- ment dans notre langue maternelle? D’abord, qui sont ces gouvernants? L’éducation, d’aprés la constitution ca- nadienne, est un domaine relevant de la compétence exclusive des provinces, done les gouvernements provinciaux en sont les premiers responsables. Ensuite, _ viennent les commissions scolaires qui déterminent les priorités régionales. Mais par-dessus ces deux echelons de gouvernement, le gouvernement fédé- ral, depuis la proclamation de la loi sur les langues officielles, a décidé d’inter- venir lui aussi. Donc, ce que cela signifie. c’est que lorsqu’une communauté francophone désire obtenir de meilleurs services en éducation, elle doit se battre (la plupart du temps) contre trois paliers de gou- vernement. Les services d’éducation en francais pone les communautés francophones ors Québec sont encore deficients en 1978 et parfois meme inexistants. Aussi, la Féderation des Francophones Hors Québec a fait de l'éducation francaise, un de ses principaux objectifs. Un chapitre entier de “Les héritiers de Lord Durham” a été consacré a len- . seignement des francophones hors Qué- bec, chapitre exposant de long en large, toutes les déficiences. les lacunes et méme l’absence des service d’éduca- tion en francais. Les interventions publiques de la F.F.H.Q. a l’égard du droit de l’éduca- tion en francais ont été fréquentes et sont loin d’étre terminées. Conférence des premiers ministres, St-Andrews, Nouveau-Brunswick, (aot 1977) Tout d’abord, lors de la rencontre des premiers ministres des provinces a St-Andrews (N.-B.) ou il était question d’accord de réciprocité propose oe le gouvernement québécois, la F.F’.H.Q. voulait faire une mise en garde aux gouvernements provinciaux. Comme on le sait. les accords de reé- ciprocité visaient, entre autres, a des- servir les Québécois qui déména- geraient dans les autres provinces et a leur assurer des services d’éducation en francais. En contrepartie, le gouverne- ment du Québec se disait prét a rendre pareil service aux “‘immigrants’’ anglo- hones des autres provinces. La .F.H.Q. approuvait les accords de ré- ciprocite en autant que les communau- tés francophones hors Québec soient consultées. Désapprouvant le PHUCIDE de la pro- position québécoise, les premiers minis- tres des provinces anglaises, entre au- tres, MM. Blakeney, Davis et Hatfield, disaient 4 qui mieux mieux, que les francophones de leurs provinces avaient tous les services requis, et qu’il n’était point besoin de faire ‘‘du special’ pour les ‘immigrants’ québécois. La F.F.H.Q. ne pouvait passer sous silence cette vantardise effrontée des gouvernants-qui oublient trop facile- ment les conflits scolaires dans leurs provinces. _ Justement, nous profitions de l’occa- sion pour denoncer un conflit scolaire ui s’éternise: celui de Prud’homme, onda et St-Denis en Saskatchewan. Conférence des ministres de |’Educa- tion, Edmonton, Alberta. ‘ Une rencontre importante des minis- tres de |’Education avait été prévue pour les 25, 26 et 27 septembre derniers afin de discuter de l'éducation des mi- norités de langues officielles. N’ayant jamais été consultées par les gouverne- ments provinciaux, la F.F.H.Q. et ses composantes, les associations provincia- les, ont tenté de se faire inviter par le Conseil des ministres de 1’Education. Impossible, nous a-t-on dit. Aussi, nous décidions de nous inviter nous-memes, ou du moins, d’étre sur les lieux, pour rappeler aux ministres de |’Education que la F.F.H.Q. avait déja établi des plans d’action en matie- re d’éducation dans ‘‘Les héritiers de Lord Durham” (les deux volumes). _Nous profitions également de l’occa- sion pour dénoncer certaines tactiques de diversion: _ 1. Le groupe Tellier (mis sur pied par M. Trudeau pour la question de |’U- nité nationale) s’était permis de ren- dre public un article qui donnait Vimpression que tout allait bien dans V’éducation des minorités. Encore une fois, on nous répétait la rengaine “Ca va bien... il y a eu du progres. N’étes-vous pas d’accord avec ce que nous faisons pour vous?’’ (Les heri- tiers-de Lord Durham, page 12). 2. Nous avions appris que les ministres de l’Education allaient accepter de procéder a une étude sur l'état de l’en- seignement de la minorité de leur pro- vince. Nous considérons que les gou- vernements provinciaux ont recours,. encore une fois, a des tactiques: de di- version, pour éviter de résoudre les vrais problemes. des problemes con- nus qui ont besoin de remédes ur- gents et non pas d autres études. Conférence des ministres de. VEducation, Toronto, le 17 novembre 1977 Rencontre un peu plus corsée des mi- nistres de |’Education avec le gouverne- ment fédéral ot il était question. de re- négociations des accords en matiere d’éducation et d’enseignement de la langue de la minorité et de la langue seconde. Des formules proposées, la F.F.H.Q. en a retenu une en particulier, celle des aiements formulaires. Cependant. la .F.H.Q. s’objectait. fortement a ce qu’on accorde plus d’importance a l’en- seignement de la langue seconde (l’an- glais) au détriment.de l’enseignement en francais. C’est malheureusement ce qui était sur la table des négociations. Puisque aucune décision n’a été prise lors de cette rencontre, nous espérons que les gouvernements fédéral et pro- vinciaux ont pris connaissance de nos objections (communiqué de presse du 16 novembre 1977) et qu’ils sauront mieux choisir. Conférence des ministres de Education, Victoria, le 16 janvier 1978 A cette conférence, les ministres de l’Education devaient déposer leurs étu- des (de 4 mois) sur la situation de l’en- seignement de la minorité de langue of- ficielle. Malgré nos tentatives pour ob- tenir une copie des rapports lors de cet- te conférence, les études sont restées secretes. Le 17 février dernier cepen- dant, apres en avoir obtenu une copie “sous la table’, nous diffusions un com- muniqué de Presse dénoncant la strate- gie secrete des gouvernements. Nous demandions aux gouvernements de pas- ser sans plus tarder a l’action. Les ministres de |’Education ont fait preuve de mauvaise volonté en nous ex- cluant du débat, en nous privant de l’in- formation qui nous concerne. Ils ont raté une belle occasion de po- ser des gestes concrets et positifs. Nous sommes 1a, préts et disposés a collabo- rer avec eux; mais on continue de nous ignorer. é Ce qui se dégage de nos interven- _tions, c’est qu’il faut se faire un devoir de suivre de tres pres les gouverne- ments, car on ne peut s’en remettre a eux. Ils prennent pour acquis que tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Il nous semble méme qu’il existe une certaine complicité de tous ‘les gouvernements provinciaux, pour nous: donner les mémes réponses a nos demandes. Ils reprennent les rengaines bien connues., . “Les gens ne veulent pas.du fran- cais.”’ “Vous avez des droits (sic) et vous ne vous en servez pas.” : “Vous étes trop pessimistes, les cho- ses ne vont pas si mal que ¢a.”’ “Vous demandez trop, trop vite... il: 'y a des limites.” (Les Héritiers de Lord Durham, pa- ges 12, 13) ai ee le