4, TELE-SOLEIL. Vendredi 4 Février 1977 Dimanshowsoir En vedette a I’émission Di- manshowsoir, le 6 février a 19 h 30, la belle Pauline Julien. Fougueuse et talentueuse, ten- dre et passionnée, vive, impé- tueuse, aussi emportée par le rythme de ses chansons que par le feu de ses convictions politiques, Pauline Julien est une des figures les plus colo- rées du monde de la chanson québécoise. Elle a fait montre de son courage en tant de cir- constances; elle a fortifié dans leur lutte tant de Québécois qu'elle est devenue une sorte de figure de proue non seule- ment sous les feux des projec- teurs mais encore sur la scéne nationale. Quand Pauline Julien chante l'amour, la fureur de vi- vre, la nature, la beauté, elle le fait avec une telle ardeur que personne ne. s’étonne qu'une telle femme se donne a son art autant qu'elle se donne a son pays: le Québec. D’accord avec Pauline Julien, le réalisateur Jean Bissonnette a choisi comme théme de ce Dimanshowsoir une des _ plus émouvantes chansons de la ve- dette: Ce soir j'ai l'ame a la ten- dresse. Quant a Pauline, comme elle porte beaucoup d’affection & ses auteurs-compositeurs, el- le leur a demandé de l’accom- pagner en studio, aux Beaux Dimanches du 6 février. Nous verrons donc a |'émission les créateurs des plus grands suc- cés de Pauline Julien: Gaston Brisson, Jean-Claude Germain, Gilbert Langevin, Gaston Miron, Les Le samedi 5 février a midi, la télévision de Radio-Canada dif- fusera la 200e émission de la série les Héros du samedi. Si on se fie aux nombreux té- moignages recueillis depuis les débuts de la série, les Héros du samedi ont sans doute atteint leur objectif premier qui était de promouvoir la participation, surtout celle des jeunes, 4 des _activités sportives. Ainsi 6,500 certificats ont été, jusqu’a main- tenant, remis a tous les jeunes qui, en l'espace d'une heure, sont devenus les Héros du sa- medi. L’émission continue de donner un bon coup de pouce au sport amateur et, ce faisant, la télévision de Radio-Canada permet a de nombreuses disci- plines sportives de se faire con- naitre. Pour s’en convaincre on n'a qu’a regarder les trophées, les souvenirs, les drapeaux, les plaques, bref toutes les mar- ques de reconnaissance que les organisations sportives ont dé- ja témoignées a Henri Parizeau, réalisateur-coordonnateur . des Héros du samedi. En plus de valoriser la prati- que du sport, cette série conti- nue de nous montrer le trés large éventail des différentes -disciplines sportives. Ainsi en- tre quarante et quarante-cing disciplines sont présentées tous les ans. Méme si la série a toujours voulu. favoriser la participation plut6t que la compétition, cer- tains Héros du samedi ont ac- quis, depuis, une notoriété en- viable dans l'esprit du_ public. On peut penser par exemple a Daniel Béland, en patinage artis- tique, et aux Gymnix dont Sylvie Saint-Laurent fut substitut de l'équipe nationale de gymnasti- Place a Pauline Julien Jacques Perron et Michel Trem- blay. Pauline Julien chante /’Ame a la tendresse, C'est ma féte, Comme si, l'Amour déconfituré, Insomnie blues et Une sorciére comme les autres. Avec le grou- pe, Gaston Miron interpréte En- tre Paris et St-Denis. Pauline Ju- lien et Gaston Miron chantent en duo /a Rose. et.l’oeillet. Mi- chel Tremblay chante Ma_ pre- miére peine d'amour. Au piano, Gaston Brisson joue Tourniquet. Accompagné de Pauline Julien, Gilbert Langevin interpréte Dans héros que du Canada. D’autres noms tout comme de nouvelles disci- plines viendront s’ajouter a la liste dans les mois a venir. Nous en sommes rendus a la 200e émission et certainement pas a la derniére. A propos de cette émission, signalons qu'elle présentera é- videment pour la circonstance un Caractére bien spécial. Nous assisterons alors a un Festival des neiges qui se déroulera sur les deux patinoires extérieures du Patro Le Prévost, 4 Montréal. Des activités et des surprises de toutes sortes animeront joyeusement cette émission. Nous verrons notamment des compétitions de ballon-balai. op- posant des méres 4 leurs filles, et des parties de hockey met- tant aux prises les péres et leurs rejetons. Les commenta- teurs Winston McQuade et a du sa I'temps comme dans _ I'temps. Gilbert Langevin nous dit le poé- me La vie continue; Jean-Clau- de Germain présente un sketch intitulé Je Téléphone, et Jac- ques Perron chante Parle-moué pus d'Matane. Direction musicale: Jacques Marchand; décors: Claude. Gi- raud; costumes: Jeanne d’Arc Bergeron; maquillages: Jacques Rivest; conception de_ 1|’émis- sion: Lucien Gagnon, Mouffe et Jean-Pierre Plante. C'est une réalisation de Jean Bissonnette. ‘ Claude Quenneville, ainsi que l'analyste Yvon Laroche, seront de la féte et nous décriront des courses de raquettes avec des participants costumés, des con- cours de twist et de charleston (il faut l’essayer pour compren- dre que la danse s’apparente au sport), des courses de to- boggan, de ski de fond, de mé- me que des compétitions de ‘ Dans le cadre de la série les Exclus, diffusée le jeudi 10 fé- vrier 4 19 heures, a la chaine frangaise de Radio-Canada, les téléspectateurs sont invités a voir les Abandons successifs, premiére de deux émissions consacrées aux victimes de ma- 4adies chroniques. Atteint de poliomyélite a l’age de 24 ans, Raymond Dumais a vécu une dizaine d'années dans un h6épital pour malades chroni- ques. Pendant tout ce temps, il a beaucoup témoigné sur les con- ditions faites 4 ces exclus, qui comptent parmi les plus dému- nis de notre société. Sorti du milieu hospitalier de- puis trois ans, Raymond peut maintenant se déplacer en chai- se roulante. A la demande du réalisateur Michel Moreau, de la société Educfilm, Raymond Dumais a accepté de retourner sur un lit d‘hépital pour une jaurnée. Une équipe de tournage I’a suivi lors de ce court séjour, dans un en- vironnement qu'il a longtemps habité. : Les Abandons successifs se présente a la fagon d'un psy- chodrame. Michel Moreau et le recherchiste Alexandre Stefa- nescu ont d'abord été embau- chés comme _ stagiaires-infir- miers a I’hépital Notre-Dame-de- medi - «souque-a-la-corde» et de sauts de barils. . Cette émission sera donc a - l'image de la série c’est-a-dire enthousiaste, jeune, dynamique. La réalisation de cette émission spéciale sera assurée par Henri Parizeau, car cet anniversaire ’ est aussi, un peu beaucoup, le sien. R. G. la-Merci, de facon a observer directement le milieu qu’ils pro- jetaient de cerner. Plus tard, avec Raymond, qui a consenti a se remettre en si- tuation, ils ont capté des ima- ges significatives, propres a une réflexion critique sur la situa- tion des hépitaux pour malades a long terme. Dans la chambre de Raymond, un authentique malade corrobore ses propos, surenchérit méme au sujet du comportement affi- ché par certains membres du personnel. _ Ceux-ci communi- quent peu ou pas du tout avec leurs patients. Pire, ils leur par- lent violemment, les manipulent avec brusquerie, sinon brutalité, disposant de |!'énorme pouvoir de contréler leurs mouvements. Extrémement vulnérables, ces derniers parlent peu. S’ils récla- ment trop, ne serait-ce que pour combler des besoins primaires, ils risquent des représailles hu- miliantes. Plusieurs facteurs peuvent ex- pliquer cette situation. Alexan- dre Stefanescu souligne d’abord certaines lourdeurs_institution- nelles, conséquences d'une cer- taine attitude sociale a l’égard de la maladie. La médecine joue son réle pour guérir. A partir du moment ou la maladie a atteint un point de non-retour, on range la vic- time sur une voie d’évitement. On dénombre environ 70,000 cas dé maladie incurable au — Québec. Les Abandons succes- - sifs. exprime une volonté de changement diattitude et de comportement a leur égard. La semaine prochaine diailleurs, les Exclus proposera une émis- sion consacrée 4 différentes ex- périences tentées pour amélio- rer le sort de cette catégorie d'exclus que sont les malades chroniques. @ L'émission D'hier &@ demain du dimanche 6 février 4 13 heu- res sera consacrée 4 l'art abs- trait. Ce documentaire de Mi- chel Treguer analyse les gran- des étapes de cet art ridiculisé a ses débuts et aujourd’hui‘uni- __ versellement admiré, a travers des oeuvres de grands peintres comme Kandinsky, Mondrian et Malevitch. @ Le lundi 7 février a 19 h 30, Radio-Canada présente la 2e é- mission d’une série de trois: la Petite Histoire des grandes co- opératives au Québec. Cette se- — maine, il sera question de |’es- sor de nos coopératives de 1939 a 1960. Au programme: situa- tion du mouvement® coopératif - en 1939 et conséquences de la guerre; épargne et crédit, agri- culture, pécheries, habitation et consommation. Nouvelles insti- tutions, nouveaux choix sociaux. Difficultés et bilan de l'aprés- - guerre. C’est une production Ciné-Mundo. e Madame Albani sera a |'affi- che de la série Grandeur natu- re, le vendredi 11 février a 11 heures. C'est un portrait sou- riant de la célébre cantatrice québécoise Emma _ Lajeunesse dite Albani, née a Chambly. au siécle dernier et devenue, au sommet de sa gloire, la diva des plus grandes scénes lyri- ques du monde; elle comptait parmi ses plus fidéles admira- teurs, la reine Victoria.