7 | | | | | | | | if f [ rT j | d S Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 21 juillet 1995 - 8 / ’ i a 7 @ a Avec les étoiles de Jericho bindbidbdadbadbindhidbiidhid Par Yvan Brunet Alexandra Winisky, Lage des questions, Select/GM. Alexandra Winisky est une nouvelle voix d’outremer qui s’impose dans le pop plutét yé-yé 4 la Lia d’autrefois. Alexandra chante ici les paroles de Didier Barbelivien avec un souffle honnéte d’adolescence. A surveiller : La premiere fois, Pigeon vole et Est- ce que les garcons jouent? Aucunement renversant, mais bien. Sinclair, Au mépris du danger, Capitol/ Virgin. Meilleur groupe de l’année 1995 aux Victoires de la musique. Au mépris du danger nous offre une vision assez généreuse de |’univers unique de Sinclair qui a su approfondir ses influences musicales de la «Soul» a la Stevie Wonder avec «Sans aucun reméde» au rock bruyant avec «CO, Street». Le tout swingue du début 4 la fin. Zeller, Fire to The Wire, Musicor. Avec ce tout nouvel album, |’interpréte/ harmoniste Jim Zeller annonce ses nouvelles couleurs teintées de blues/rock bien solide. De plage en plage, on se surprend a taper inconsciemment le pied droit : Shootout, Yessir, Bordo- Rico et bien d’autres. Ca cogne dur, ga rock et ga blues... c’est le ‘| «party» quoi! Jerry Goldsmith, Congo, Epic. Musique trés rythmique avec pléiade de tambours, de cordes et de flites signée Jerry Goldsmith (Basic Instinct/Total Recall/ Hoosiers). De la musique imposante qui restitue en un instant |’Afrique dans toute sa splendeur. Carlo Siliotto, Fluke, Milan. Voici la trame sonore d’un film dont l’action se déroule autour d’un chien bien spécial 4 la cherche de sa famille. La musique signée Carlo Siliotto vague tout bonnement entre le jazz contemporain et le classique beethovenien. Plusieurs mélodies collent a la peau. David Garrett, Beethoven/Bach/ Mozart, Deutsche Grammophon. En écoutant cet enregistrement sans savoir qu’il s’agit du premier disque d’un trés jeune violoniste, on s’imaginerait avoir affaire a un artiste en pleine maturité, au sommet de son art. Chaque note que nous propose Garrett non seulement sonne de fagon superbe, mais se révéle pleine de sens, véritablement accomplie. Michael Jackson, History, Past, Present & Future, Epic. Le roi incontesté-de la musique pop/ yéyé, Michael Jackson récidive avecun tout nouvel album double qui comprend en tout 30 chansons dont 15 grands succés et 15 nouvelles créations oi il s'en prend 4 volontiers au média : Tabloid Junkie, They Don't Care About Us, Scream, Moneyet bien d'autres. On a su inclure en plus une version unique du Come Together des Beatles. Le talent et l'inspiration sont 1a, il ne manque qu'un zest imaginaire de plus! Rosario Ancer - Flamenco Dance Company PAR JEAN-CLAUDE PITRE D’abord, un week-end de musique qui a commencé dés le jeudi soir, ce qui représente un changement dans le format habituel du festival -- concerts vendredi en soirée, samedi et dimanche toute la journée jusqu’a onze heures--, de fagon 4 «...expérimenter de Rn Ontevoie 1-1 ies opportunités musicales et d’ouvrir nos portes a de nouveaux auditoires», nous confie Salvador Ferreras, le nouveau directeur artistique du festival. Cette soirée nous fit entendre trois différents styles de musique country: la légende canadienne du country Ian Tysonet]’ Albertaine Cindy Church. Mais mon coup de coeur a été pour le groupe de Seattle Ranch Romance (Washington), avec son mélange de bluegrass, de cajun, de jazz et de swing. Un nouveau style de country, loin des chevaux (que j’adorent), de la poussiére et des longues SOVOSO ~ Alpha Yaya Diallo & Bafing. complaintes du cowboy solitaire. Une odeur de foin frais et de villes. Sans fard ni trompette Lelendemain, Dar Williams (Michigan) nous emportait sur la scéne avec sa voix forte, des chansons d’une profonde humanité; une femme simple, modeste, avec une grande qualité: 1”humour. Une artiste qui fait de plus en plus parler d’elle partout en Amérique. The Nature Boys (Samoa/ Washington), un quintet de jeunes formé d’ex-membres d’un gang qui avouent s’étre lancés dans la musique pour échapper au monde de la violence et du crime qu’ils ont connu dans la me. Ils tiennent 4 souligner le fait que pour eux, c’est le message qui est important et non la musique. Et on les comprend. ‘maitres en polyphonie vocale. Encore cette année, c’estau parc de la plage de Jéricho qu’avait lieu le 18e Festival folk de Vancouver. Un parc qui posséde tous les éléments d’un rituel qui dure déja depuis prés de vingt ans. Unendroit enchanteur, prés delamer, entouréedemontagnes et de couchers de soleil, une légére brise venant de la mer; une «petite ville» pendant quelques jours, avec ses quelques milliers de “folks” qui vont et viennent, tout sourire, les odeurs decuisine exotique et locale. Mais au centre de tout, la célébration de la danse et de la musique du monde, L’homme 4 la guitare bleue, «couleur Chevrolet 57», comme le dit luicméme Chris Smither, un vétéran de la musique folk. Il nous offre un brillant retour 4 la scéne, aprés de dures années de dépression et de beuveries, suite 4 la perte de son amie de longue date, Susan Metzger. Une période noire dans sa vie, alors qu’il luttait contre «le vide qui vous tue». Mais il se remet d’aplomb et recommence ses toumées et enregistre Another Way to Find You (1989). Smither a aussi étudié]’anthropologie a |’ Université d’Etat de la Louisiane et a la Sorbonne. Mais il avoue lui- mémeavoirjouerplus de guitare que d’avoirlu Margaret Mead’. Une premiére présence pour lui, cette année, au Festival folk de Vancouver, malgré une carriére de plus d’un quart de siécle, mais aussi un artiste qui commence 4 attirer l’attention qu’il mérite. Des orchestres «vocaux» Kolkheti (République de Georgie, Asie Centrale), unensemble de sept chanteurs. et instrumentistes 4 la fois, tous Un son intriguant, qui prend racine a Ja fois dans le folklore russe et dans la tradition orthodoxe chrétienne. Tous vétus d’un uniforme rouge, d’un long poignard 4 la ceinture et de bottes casaques. On se serait cru au début du siécle, lors de la Révolution bolchévique. Ce dernier ensemble partageait la scéne avec le groupe SoVoSo (Baie de San Francisco), qui, pour moi, a été la révélation de ce festival. Un «orchestre vocal», composé de huit voix de chanteuses et chanteurs accomplis, qui prend son inspiration du blues, du gospel, des ragas indiennes, du jazz et du spirituel afro-américain, comme pour faire la synthése de toutes les grandes traditions musicales américaines. Aprés dix années passées ensemble, encore aucun CD 4 leur actif; heureusement, l’on en prévoit un pour Vautomne. Unson qui tappelle Al Jarreau, Bobby McFerrin -- fondateur du groupe en 1986-- et parfois de Manhattan Transfer... Asurveiller . et a acheter — aveuglément ! Une musique directement d’une ile de ]’Océan Indien, avec le groupe Tarika (Madagascar), un quintet dirigé par deux charmantes femmes, les soeurs Hanitra et Noro. Un groupe que j’ai trouvé fascinant parce qu’il utilise une pléthore d’instruments --surtout ’undes musiciens--, tous particuliers par leur facture et leur son, et dont certains sont bricolés avec les moyens du bord. Alpha Yaya Diallo and Bafings (Guinée/C.-B.), un groupe qui suscita toujours le méme enthousiasme 4 Cohirae nC atlice: représentation, avec leurs rythmes puissants de l’Afrique de l’Ouest. Le groupe qui, 4 mon _avis, a fait danser le plus de gens autour des différentes scénes ot ils se sont produits, Heureusement pour nous, ils ont choisi Vancouver comme ville d’accueil. Ces deux demiers groupes jouent a la fois sur des instruments indigénes et contemporains. Une belle résurrection Daniel Lapp and the B.C. Fiddle Orchestra (Canada,C.-B.), un folkloriste qui, apres avoir admis bien connaitre les folklores breton et québécois, confesse ne connaitre aucune piéce The Laura Love Band. pour violon du folklore de sa propre province. Depuis, il a bien fait ses devoirs, puisqu’en 1993, il gagne le «B.C. Old Time Fiddling Championship», ow il présenta des piéces encore inconnues du Salvador Ferreras, directeur artistique. 3 MARK VANS répertoire folkloriquedela Colombie- Britannique. Sur toutes les scénes du festival, lui et sa bande de jeunes «violonneux» nous ont transporté de la cour arriére, ot était enfouie cette musique, au perron d’en avant pour nous faire danser et faire la féte. Vraiment vivant! Vive les résurrections! ¢| La «French Connection» Le trio Erik Marchand (France) nous invite, quant a lui, écouter _ trois différents langages musicaux: soit celui du Proche-Orient, les saveurs de la Bretagne et celles du Rajashthan, avec l’excellent joueur de tabla, Hameed Khan. Nousavons entendu aussi le groupe québécois Danielle Martineau et les Rockabayou(Montréal), unmélange de folklore québécois et de musique cajun (Louisiane). Leur premier album, Rockabayou, s’est mérité un Félixen 1993. Desmusiciens detalent, trés confiants, et qui savent nous faire partager leur joie. En terminant la féte Avant de terminer, je voudrais souligner le talent et le merveilleuxtravail de Anne Clarke, interpréte du langage des signes pour déficients auditifs. Une trés belle attention de la part des organisateurs de cet événement. Merci 4 Wendy Soobis, ‘responsable des communications, pour son professionnalisme avec les médias; j’ajouterai qu’elle parle Kolkheti. aussi un excellent frangais. Merci a tous ces douzaines de bénévoles qui, forcément, travaillent souvent dans l’ombre. Une réussite Salvador Ferreras, du moins pour nous qui n’avons pas 4 faire de bilan. A l’an prochain! Ne rien considérer comme acquis _ Comme jelementionnais plus haut, le Parc de la plage de Jéricho est un endroit on ne peut mieux choisi pour un tel €vénement. C’est pourquoi le Festival folk y a établi domicile depuis 1979. Mais comme dans la vraie vie, il ne faut rien considérer comme acquis. C’estdonc pour cette raison que les organisateurs de cet événement vous invite toutes et tous 4 prendre quelques minutes de votre temps et exprimer votre appréciation auprés des autorités des parcs de la ville de Vancouver, en écrivant a: The Chair, Board of Parks and Recreation, City of Vancouver, 2099, Beach Avenue, Vancouver, B.C., V6G1Z4 '. The Georgia Straight, 14-21 juillet, 1995, p.47.