INFORMATION _ Le Soleil de Colombie, vendredi 6 octobre 1989 - 5 Organisations francophones hors Québec Oui a la reconduction | du programme . de contestation judiciaire OTTAWA (APF): Les organi- sations francophones de |’exté- rieur du Québec souhaitent que le Programme de contestation judiciaire qui se termine en mars 1990 soit non seulement reconduit, mais élargi pour inclure la nouvelle Loi sur les langues officielles et les lois provinciales sur les services dans la langue de la minorité linguistique. Mis sur pied en 1978, le Programme de_ contestation judiciaire avait pour but a l’6poque de permettre aux Canadiens de défendre leurs droits linguistiques devant les tribunaux. Avec l’entrée en vigueur de la Charte canadienne des droits et libertés le Programme fut 6élargi une premiére fois en 1982 pour permettre le financement des causes portant sur les langues officielles et sur |’instruction dans la langue de la minorité et une autre fois en 1985 avec l’entrée en vigueur de |’article 15 de la Charte portant sur les droits a l’égalité. Le Programme accorde un maximum de 35,000$ a. un Organisme ou un individu qui s’estime lésé dans ses droits fondamentaux et qui veut se défendre devant les tribunaux. Les francophones hors Québec ont utilisé a une vingtaine de reprises ce programme de contestation, uniquement pour défendre devant les tribunaux leurs droits dans le domaine de l'éducation. L’actuel program- mede 9 millions de dollars pour une durée de cing ans vient a échéance en mars prochain. Compte tenu du _ contexte linguistique au pays, personne ne s’attend ace qu’il ne soit pas reconduit pour une autre période de cing ans. Devant le Comité permanent des droits de la personne et de la condition des personnes handicapés qui étudie présente- ment le Programme, tous ont plaidé en faveur du renouvelle- ment, pour sensiblement les mémes raisons. On _ peut presque parler d’unanimité, tant dans les propos des_ interve- nants, que dans ceux des députés qui siégent sur le comité. Pour le Commissaire aux langues officielles, D’Ilberville Fortier, certaines des causes qui ont fait progresser les droits linguistiques n’auraient pu étre entendues par les tribunaux sans l'aide financiére du Programme. Il est clair, dit le Commissaire, que le- pro- gramme de contestation judi- ciaire devra 6tre maintenu «tant que les droits individuels et . fondamentaux et les droits ‘ besoin: d’étre protégés». Ceci dit, M. | Fortier ne croit pas qu'il existe | immédiat pour | l’6largissement du Programme, , sans toutefois exclure cette | linguistiques auront un besoin possibilité «le cas échéant». Pour la Société des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau- Brunswick (SAANB), le recours judiciaire est encore la meilleu- re fagon de faire progresser et reconnaitre les droits des francophones au pays. Pour les Acadiens du Nouveau-Bruns- wick, la mise en oeuvre de l'article 23 de la Charte sur le droit a l’instruction dans la langue de la minorité «ne saura devenir réalité sans que les gouvernements soient traduits devant les tribunaux d'un bout a l'autre du pays». L’Association — canadienne- frangaise de |’Ontario (ACFO) n'a pas hésité a critiquer l’'administration du Programme par le Conseil canadien de développement social, et a méme réclamé son. transfert «vers un organisme plus sensible aux questions linguis- tiques» comme le Conseil de recherches en sciences humai- nes. Selon la présidente de l'ACFO, Rolande Soucie, le Conseil canadien de développe- ment social «n’a pas démontré un intérét marqué pour la question des droits linguisti- ques». Mme Soucie déplore également que le Conseil canadien n’ait pas fait beaucoup de. promotion autour du programme de _ contestation dans le domaine linguistique. L’ACFO trouve aussi que le programme, tel qu’administré par le Conseil, code cher. Comme les autres _interve- nants, la Fédération des francophones hors Québec croit qu’il faut faire des pas de plus pour élargir sa portée. La FFHQ le trouve trop limitatif, et pense que la nouvelle Loi sur les langues officielles et les lois linguistiques provinciales de- vraient pouvoir étre contestée devant les tribunaux, grace au financement du Programme de contestation judiciaire. On estime aussi que les ressources financiéres devraient 6tre aug- mentées et les critéres de financement élargis, de fagon a couvrir les frais d’une contesta- tion devant la Cour supréme. Pour|’Association des juristes d’expression frangaise du Nou- veau-Brunswick, lés principes constitutionnels inscrits dans la Charte seraient demeurés lettre morte sans le Programme de contestation judiciaire. La contestation judiciaire, disent les juristes francophones du Nouveau-Brunswick, «a donné de la légitimité aux communau- tés en contexte minoritaire et a forcé des négociations positi- ves en vue de la mise en oeuvre des droits scolaires p&tout au pays». Apres la réelection de Robert Bourassa FFHQ - Québec: on prend les mémes et on recommence OTTAWA (APF): La Fédéra- tion des francophones hors Québec veut renouer le dialogue avec le gouvernement du Québec, et souhaite rencontrer le premier ministre Robert Bourassa pour clarifier un certain nombre de choses en ce qui a trait aux revendications des communautés francopho- nes de l’extérieur du Québec. Adéfaut d’obtenir une réponse ala lettre qu’elle a fait parvenir durant la campagne électorale québécoise invitant les chefs des deux principaux partis politiques a préciser leurs intentions a l’endroit de la francophonie canadienne, la FFHQ a décidé de poursuivre ses démarches dans le but d'organiser une rencontre offi- cielle avec le chef péquiste Jacques Parizeau, et surtout avec le premier ministre Robert Bourassa. Cette attitude tranche avec le ton des propos tenus lors de l’assemblée annuelle de la FFHQ en juin dernier, alors que les délégués, le président Guy Matte en téte, avaient tenu des propos trés durs a l’endroit du Québec, coupable de haute trahison a l’endroit de la minorité francophone. On avait alors décidé de ne plus passer par le canal officiel pour exprimer ses revendications, et de passer directement par le peuple québécois, c’est-a-dire finalement par la presse écrite et électronique. Aujourd’hui, on parle d’utiliser a la fois le canal officiel et laplace publique pour se faire comprendre du Québec, selon les circonstances. Le directeur général de la FFHQ, Auréle Thériault, ne nie : pas qu'il y ait eu des frustrations ‘ par le passé, la derniére en date ~ étant le refus du Québec d’appuyer ouvertement et claire- ment devant la Cour supréme le concept de la gestion scolaire pour les parents francophones de |’Alberta, mais estime qu’il existe maintenant une opportu- nité de renouer le dialogue. L’opportunité, c’est bien sar |’6échéance de la ratification de ‘accord du lac Meech par toutes les provinces en juin 1990. La ‘FFHQ aimerait contribuer a sa fagon a résoudre |’impasse constitutionnelle de fagon a ce que le Québec adhére a la grande famille constitutionnel- le, tout en s’assurant que les francophones hors Québec ne fassent pas les frais de la grande réconciliation nationale souhaitée par le premier ministre Brian Mulroney. unicef @ | SEMAINE En affaires, il faut garder la fete froide seas o.cese créme glacée et son yogourt sur.le marché, son entreprise laitiére, la Health + Pasturized Milk, connut une forte croissance. Mais ce n’était ; une surprise pour personne. En effet, M. MacDonald avait eu : la sagesse, avant de lancer ses nouveaux produits, de commander > une étude de marché au service de consultation CASE de la Banque fédérale de développement. Et les résultats de l’étude étaient concluants: son marché était mir pour une vague de froid... En plus d’assurer des services de consultation, la Banque fédérale de développement vient en aide aux entreprises DE LA PME au Canada du 22 au 28 octobre. prometteuses en leur accordant le financement nécessaire a la concrétisation de leurs projets. Nos services de préts, de capital de risque, de formation et de planification offerts aux PME dans votre localité viennent s’ajouter 4 ceux du secteur privé. Pour plus de renseignements, communiquez avec le personnel de la succursale la plus prés de chez vous ou téléphonez sans frais au 1 800 361-2126. Q sam. Sasa, Canada