Sn eT ea a TT en ny en yn Tey ane eeE nae 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 13 avril 1990 © ae INFORMATION EDITORIAL La maieutique, facon Maison de la francophonie Au soir du 31 mars, au terme d'une douloureuse gestation, maigré |’assistance et les bons soins d’un millier de personnes - et les forceps aidant - la Maison de la Francophonie a finalement accouché d’un chétif’ rejeton pesant 70 000 dollars. L’amour maternelle n’ayant pas suffi a combler certaines de ses carences, la parturiente n’a donc pas livré, une fois délivrée, le bébé valant le pesant d’or espéré et sur lequel comptait le parrain pour verser les Franco-dollars nécessaires pour compleéter le trousseau. _ Résultat : le nouveau-né devra maintenant séjourner pour un temps - encore indéterminé - dans |’incubateur-maison. Notons au passage que chez les mammiféres la durée d’une grossesse, dit-on, varie entre 21 jours chez la souris et 640 jours chez l’éléphant. Donc au mieux, et faute de ne pouvoir étre plus précis, on peut déja conclure, sans risque d’erreur majeure, que la période incubatrice de la post-campagne de financement de la Maison dela Francophonie devrait se situer quelque part entre ces deux extrémes. Bref, la campagne continue, ce qui était une fin devient un début... ll y aura pourtant bient6t un an que la Maison savait qu’il lui fallait trouver dans la communauté 200 000 dollars pour obtenir les 630 000 autres promis par le Secrétariat d’Etat. qu’a-t-elle fait depuis un an? Allez dont savoir! Méme chose pour ce qui est de |’occupation des locaux. Depuis son achat, le 15 juin dernier, la Maison paie chaque mois quelque chose comme 20 000 dollars pour rembourser ses hypothéques. A ce prix-la, il aurait sans doute été préférable que les Associations n’attendent pas qu’on leur deroule le tapis rouge pour emménager dans la Maison. Mais, que voulez-vous? Tout le monde n’a.pas la méme intelligence des choses! Quant a moi, j’en arrive parfois a me demander s'il n’y a pas plus de béton que de matiére grise a la Maison de la Francophonie? ‘Patrice Audifax “Ce ne sont pas les idées nila volonté qui manquent aux peuples du Tiers-Monde.” Appuyons leurs projets avec: DEVELOPPEMENT ET PAIX Langues Officielles- «Le courant ne passe pas», déplore D’ Iberville Fortier OTTAWA (APF): Le Commis- saire aux langues officielles estime que «/e courant ne passe pas» au sein du gouvernement en ce qui a trait a l’application pratique de fa Loi sur les langues officielles en 1988. D'lberville Fortier trouve d’abord «trés tiédes» les premiéres réactions gouverne- mentales face a son rapport annuel, dans lequel il formule de séveéres critiques face a l’'absence de réglements et de directives dans les minstéres et les sociétés d’Etat, vingt mois aprés l’adoption de la loi. «Cane laisse pas entrevoir une détermination réelle, ou alors le gouvernement fait une autre . analyse selon laquelle ce ne “serait pas le bon moment dagir parce que ¢a susciterait des réactions qui pourraient nuire a l’Accord du lac Meech... Nous ne partageons pas cette analyse-la du tout» a déclaré M. Fortier lors d'une entrevue accordée al’APF quelques jours aprés la publication de son rapport. M. Fortier, qui a également critiqué le manque d’informa- tion sur la Loi sur les langues Officielles, n’a pas manqué de relever avec une certaine ironie la décision du ministére de la Justice de lancer une brochure explicative sur cette loi, le jour méme du _ deévoilement du rapport annuel. «// aurait dd le faire il yaun an». De toute fagon ajoute-t-il «ce n'est pas a coup de dépliants dans notre société gquion défend des causes». AUTREFOIS, 10¢ SUFFISAIT POUR SE SUCRER LE BEC. 1§ C’ETAIT TOUTE UNE TRAITE! AUJOURD’HUI, CA NE REPRESENTE QUE DES MIETTES... A vous ee donner. IMAG NEY | IAGINI Autrement dit: c’est a toute la classe politique, a l’Etat, de vendre aupreés de la population présentement en vigueur dans des ministéres et des sociétés d’Etat, ne sont pas conformes a une loi aussi fondamentale. la nouvelle Loi sur les Bhoues a Ceci dit, il ne remet pas en officielles. cause les convictions profon- des du premier ministre en matiére de langues officielles, COURRIER mais vise en premier lieu le NMesslbirs Bureau du Conseil privé ou, si vous préférez, le ministére du premier ministre, qui «fait passer des impulsions» au sein de tout |’appareil gouvernemen- tal. Le Conseil du Trésor et le secrétariat d’Etat, qui ont tous deux une responsabilité face a lV'application et a l'information concernant .la Loi sur les langues officielles, sont aussi des joueurs importants dans le dossier des langues officielles. arrivant souvent Ultimement, M.- Fortier dit qu'il est prét a démissionner de son poste si le gouvernement ne prend pas plus au sérieux ses critiques. Et il avertit qu’il ne partira pas sur la pointe des pieds si jamais il est acculé au pied du mur. M. Fortier est en poste depuis plus de cing ans, et son mandat en est un de sept devienne normale. agréez Messieurs, leurs. Voici un nouveau chéque de 21 dollars, mais envoi recomman- dé cette fois. C'est mercredi et votre journal n’est pas arrivé. Nous avons maintenant, enfin, TV5 mais impossible de savoir les programmes, votre journal avec une semaine de retard. Que se passe-t-il avec les postes de votre pays? Nous ne sommes as que jesache dans un pays «sous développé» mais cela en a tout lair! Que fait votre gouverne- ment pour rétablir cet état de choses? Allez, Messieurs les politiciens, bougez un peu et faites que la poste, au Canada, Bonne chance pour votre journal, que est trés bien, et l'assurance de mes sentiments. les meil- a: Edith Brett Au rythme ou vont les choses, | Kelowna il est presque impossible que les réglements portant sur la langue de_ service _ soient - adoptés d'ici la fin de l'année, | Le Fédéral: ee Wea estime M. Fortier. Il faudra E 2 ensuite adopter des réglements | doit promouvoir portant sur la langue de travail s cee et laparticipation équitable des | les minorités francophones et des anglopho- nes au sein de la fonction | Suitedelapremiére page publique. Selon ses calculs, ce Aprés Ottawa, le Comité n'est que cinq ans aprés l’'adoption de la Loi sur les langues officielles, soit en 1993, que toute la réglementa- tion devrait étre finalement adoptée et en vigueur. Pour le Commissaire, c’est un délai beaucoup trop long, surtout qu'il s’agit du pain quotidien des fonctionnaires. «Qu est-ce que ¢amange un fonctionnaire: des réglements»! La situation actuelle, ajoute D’lberville For- tier, en est méme une de «quasi-illégalité ou dillégalitén parce que les vieux réglements Winnipeg (23 et 26 avril au matin), 4 mai. Le Comité spécial doi remettre son toutes les proviaces. spécial tiendra des audiences publiques a Yellowknife, le 17 et 18 avril, a Whitehorse le 19 avril, a Vancouver (20 et 21 avril), -et a St-John’s Terre- Neuve le 30 avril, le 1er mai, et le 2 mai au matin. Les audiences se termineront a Ottawa les 3 et rapport a la Chambre le 18 mai. Il restera’ alors un mois avant |’échéance’ du 23 juin pour la signature de 'entente du lac Meech par t ie Vincent Pigeon’ B.A., L1.B. Hean, Wylie, &Cie Suite de la premiére page nal». De I’'APEC, M. Fortier dira que ses membres «représen- Avocats & notaires tent le passé plus que : : l'avenim et que bon nombre 1501-4330 Kingsway, || de leurs allégations «sont : Se trompeuses». Mais M. For- Burnaby, C.B. ter est, serein devant . ‘adversité. «Je ne pense pas V5H 4H9 : quion devrait accorder trop Télécopieur: (604) 434-7707 | | d/attention a ces gens-la. Ils T éléphone: (604) 434-5786 ne sont pas trés puissants». Fortier reste calme Optimiste, M. Fortier, estime que les Canadiens «sont peut-étre inquiets, mais pas défaits». Il trouve diailleurs son réconfort dans les récents sondages qui indiquaient que trois parents sur quatre étaient en faveur de ce que leurs enfants apprennent la langue seconde, alors que 80 pour 100 des Canadiens reconnaissaient |’égalité des deux langues officielles. Ep ‘3©{3]2 Le seul journal en frangais gg Cofomdis de la Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de I'APF: Yves Lusignan Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang ‘Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 = Association de te . 683-7092. APF i@) reves sorcerers EE 683-6487. Fax: 683-9686: Abonnement 1 an: Courrier de 2eme classe Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement : 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent 6tre accompagnées d'un, numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, 4 la demande, les adresses et numéros de ARieppone pourront ne pas étre publiés. i