EE OT ea Se ee : a eT nr ae Oe eT a Information = ee Au Vancouver Museum La Suisse d'hier et d'aujourd'hui La Confédération helvétique féte, cette année, ses 700 ans d’existence. A cette occasion, le Vancouver Museum accueille une exposition intitulée «La Suisse face a face». Portrait d’un pays aux visages parfois surprenants. Par un beau jour d’été 1291, les trois représentants des vallées d’Uri, de Schwytz et d’Unterwald levérent chacun trois doigts vers le ciel. Se jurant fidélité et solida- rité, ils venaient de sceller un pacte d’alliance contre les menées féo- dales de la maison de Habsbourg et, sans le savoir, de poser la pre- miére pierre de |’état suisse, qui ne devait prendre son véritable nom de Confédération suisse qu’en 1815. Tous les détails de cette naissance, on les retrouve bien sir dans l’exposition et plus exac- tement dans la partie consacrée a histoire et aux traditions suis- ses. En effet, le musée de la Civilisation de Québec, organisa- teur de l’exposition, a décidé de marier le présent et le passé. Ce dernier est retracé a travers plu- sieurs objets anciens, qui ont quit- té pour la premiére fois le Musée national suisse de Zurich. Des armes pour nous rappeler que la Suisse n’a pas toujours été pacifi- que - elle était méme spécialisée dans la fourniture de mercenaires - mais également des meubles comme cette magnifique armoire . du XVIl&eme dont la décoration représente la légende de Guillaume Tell sans oublier les inévitables montres, qui n’en sont pas moins splendides et les immenses clo- ches de vaches. Voila pour le cété tradi- tion. Mais la Suisse. n’est pas seulement un pays perché dans les montagnes et peuplé de gen- tils paysans aux culottes de peaux. C’est ce que tente de démontrer la seconde partie de ]’exposition, axée sur la Confédération suisse d’aujourd’hui et constituée essen- tiellement de triptyques ov les textes explicatifs viennent en sur- impression d’immenses photogra- phies. Premier cliché 4 voler en éclat, le caractére rural de ce petit état européen de 6,7 millions d’habitants. En effet, deux Suis- ses sur trois habitent la ville, quant a l’agriculture, elle n’occupe que 5,8% de la population active, ce qui correspond a peu prés a la moyenne des pays industrialisés. De méme si les vertes vallées font encore partie du patrimoine local, on découvre que l’environnement est au centre des préoccupations helvétiques. Avec raison si l’on considére le fait que la moitié des arbres de ce pays seraient mala- des. Surleplan politique égale- ment, le visiteur n’est pas a 1’abri de quelques surprises. Comment ne pas étre étonné par la «Land- sgemeinde», cette tradition qui voit, chaque année, dans certains cantons, les électeurs se réunirent en plein air pour élire 4 mains levées leurs autorités et prendre certaines décisions importantes? Mais au-dela de l’anecdote, il y a aussi l’existence d’un systéme de gouvernement parfois trés pro- che de la démocratie directe, no- tamment par l’intermédiaire du référendum dont les Suisses n’hé- sitent pas a se servir. Dépaysement mais aussi points de repéres pour le citoyen canadien. Etat fédéraliste com- posé de 26 cantons, pays compre- nant plusieurs langues officielles Lorsquel’onconnaitles démélés du Canada avec ses deux langues officielles, ce n’est pas sans curiosité que ]’on aborde la situation suisse. En effet, ce pays a trois langues officielles - allemand, frangais, italien - et quatre langues na- tionales avec le rhéto-roman- che. Dans cette mosaique lin- guistique, les germanophones se taillent la part du lion (73,6%) de la population), suivi des fran- cophones (20%) et italopho- nes (4,5%), les gens parlant parlant rhéto-romanche (0,9%) fermant la marche. Pierre angulaire de ce «quadrilinguisme>: le principe dit de territorialité qui oblige les cantons a garantir 1’invio- labilité des territoires des di- (voir encadré), la Suisse ne man- que pas de points communs avec le Canada. Sans parler des récen- tes questions qu’elle se pose quant a son avenir comme |l’explique Max Inhelder, consul général de Suisse 4 Vancouver: «Pendant longtemps, la Suisse a eu une position isolationniste. lly aquel- ques années, le peuple a encore rejeté I’ adhésion du pays al ONU. évolution rapide et maintenant, une majorité de gens pense qu’ on devraitrejoindre laCommunauté économique européenne (CEE)» Seulement si la Suisse n’est pas sans états d’4mes face a des questions cruciales pour son iden- tuté - l’adhésion a la CEE impli- querait une totale révision de son concept de neutralité -, elle peut les aborder avec une certaine combré par les contingences éco- nomiques. En effet, si l’on prend la peine de lire le panneau consa- cré 4 ce demier domaine, un chif- fre ne manque pas d’accrocher le regard: 0,6% tel est bien le taux de chémage en Suisse. Francois Limoge «La Suisse - face a face» - Vancouver Museum, 1100 rue Chestnuts. Tél.: 736-4431, jus- Mais dans ce domaine, il y a une Max Inhelder, Consul général de Suisse 4 Vancouver, devant la fameuse armoire du XVIIle dont la décoration retrace la légende de Guillaume Tell. Langues officielles -Quand les dialectes s'en mélent verses entités linguistiques. Ain- Si, Si un Suisse alémanique (ger- manophone) s’installe dans un canton francophone, il ne peut invoquer le droit de s’exprimer dans sa langue pour les affaires publiques (services, écoles). Un systéme de coexistence linguisti- que qui jusqu’a présent s’est per- pétué sans heurts entre commu- nautés. Mais le «quadrilinguisme» n’en connait pas moins certains problémes. Disparition progres- sive du rhéto-romanche, identité culturelle des italophones mena- cée et surtout utilisation des dia- lectes en Suisse alémanique, au détriment de l’allemand classi- que réservé pour 1’écrit. Ce phé- noméne croissant géne considé- rablement les Romands (franco- phones) qui aprés avoir fait l’ef- fort d’apprendre l’allemand a l’école sont incapables de com- muniquer avec leurs compa- triotes germanophones. A ce sujet, Max Inhel- der, Consul général de Suisse a Vancouver, raconte une anec- dote assez significative: «A l’Ecole polytechnique fédéral de Zurich, il n’ est pas rare que professeurs et étudiants ger- manophones et francophones se parlent en anglais pour se comprendre.» Un phénoméne confirmé par un groupe d’ex- perts qui dressaient pour I’ave- nir le portrait d’un citoyen suisse maitrisant essentiellement sa langue maternelle et celle de Shakespeare. ‘ FL. Le Soleil de Colombie sérénité, ayant l’esprit peu en- qu’au 18 aoiit. Public Works Canada £ & Travaux publics Canada Appel d'offres LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés de la Région du Pacifique, Travaux Publics _ Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3WS seront recues jusqu’a l'heure et la date limite déterminées. On peut se procurer les documents de soumission par l'entremise du bureau de distribution des plans, a l'adresse ci-dessus. TRAVAUX . Appel d'offres no 70C-91-0020: Travaux de construction sur I'Auto- route de I'Alaska (C.-B.) de la borne kilométrique 548.2 a la borne kilométrique 550. . Date limite: le 31 juillet 1991 4 11h AM (HNP) Les documents de soumission sont disponibles aux bureaux de TPC a Whitehorse etau 9700 Ave Jasper, suite 1000 a Edmonton. Les documents de soumission peuvent &tre consultés aux bureaux de l'Amalgamated Construction Association of B.C. a Vancouver, aux bureaux de la Cons- truction Association de Dawson Creek, Fort Nelson, Fort St. John et Prince Georges, aux bureaux de la Yukon Contractors Association a Whitehorse, de la B.C. Roadbuilders Association 4 Richmond, de l'Alber- ta Roadbuilders Association 4 Edmonton et de TPC a Fort Nelson. Pour renseignements techniques: B. Robinson (604) 774-6956. Renseignements sur les soumissions: (604) 666-0185 Ni la plus basse ni aucune des soumissions ne sera nécessairement retenue. Canada Vendredi 5 juillet 1991