2. { { q q ] ) d 4 | ) ] | q | | q | ; 4 | ] | Ne a Oe = 1 a ee ee ee eee eee TT. a Ee ee Ge eae EE a tt a ts a A ' Le Solsil page 2 t & SOL ElLde Yanco uver Directsurs André Piolat Rédactour en chef: André Belisla Publicité: Jacques Baillaut Redaction: Jean Riou, Roger Drouin, Madeleine LeMaire, Richard Howlett, Edith Dear, Pierrette Offer, Roger Dufrans, Denise Deissner. Caricaturistas: Louis Nollet dir.art.- Eve Tonner, Jim Nagy. LE SOLEIL est situe au - 661 E. 15eme ave, Vancouver 10, C.B. Prix: 15¢ le numero Abonnement: $2.00 pour 3 mois $6.00 par an Pour tarif des annonces télephene: a 879-2814 PERERA NE, Langue vivante Les propos qui vont suivre s! adressent tout particuliérement aux Canadiens fran¢gais, bien que les nouveaux Canadiens d'expression frangaise et les anglophones con- naissant le frangais soient con- cernés. : Actuellement, a Montreal, des pourparlers entre les différents partis indépendantistes, sont en cours afin de ne former qu'un seul parti et concentrer leur force de frappe aux prochaines élections provinciales, Des milliers de personnes s! inscrivent a ces partis, parce quielles sont convaincues que la vie frangaise ntest pas possible en de du Québec, au Canada... - vev-est—ce qui leur fait croire ¢a, pensez—vous ? Comment se fait-il qu'une petite minorité de Quebé— cois puisse avancer une telle chose et que personne encore n'ait r€ussi A leur prouver le contraire ? Ne serait-ce juste— ment pas a cause de 1l'jnertie des communautés francaises du reste du Canada ? Vous étes des milliers mais vous ne donnez guére signe de vie. Qutattendez—vous pour leur prouver le contraire ? Leur don- neriez—vous raison ? of - "Ctest bien facile de dire ¢a quand on vient juste d'arriver en ‘Colombie",n'test—ce pas ?. Pourtant si l'un de vos enfants, cue l'on est en train d‘assimiler, vous demandait : "Pourquoi devrais- je m'efforcer de rester Canadien— Francais". Qu'allez—vous lui répon- drey: Que cela vaut la peine de faire tant d'tefforts; pour dire ses prieres en frangais le dimanche, pour assister aux réunions parois-— Siales, pour rester dans les rangs d'une minorité dont la langue n!' est pas officielle car inutile de lui demander de vivre a la maniere francaise, selon les traditions et les coutumes fran¢gaises, voire meme avec une mentalité frangaise parce qu'il est déja trop tard. Il vous répondra qu'il peut aussi bien s'instruire en anglais et ‘avoir une connaissance du francais comme les milliers d'anglophones bilingues de Vancouver. Peut-etre accordera-t-il sa sym pathie au francais peur faire plai- sir aux visiteurs, pour épater les copains et pour le cas ou vien- drait le jour ou la connaissance du francais soit yraiment utile. le 9 aout 1968 RUE DE La PAIx| VoTRE ARME Est enascisrnde? oOo Un crime Ctest incroyable, mais en Co- lombie Britannicue, un innocent peut etre envoye en prison 3 son ‘crime : €tre malade. Ceci n'est pas de la SSE) un jeune gar— gon de 14 ans stest vu incarcere a Brannan Lake, la prison pour les jeunes malfaiteurs, parce qu'il souffre d'une forme d'épilepsie qui le rend dangereux au moment d'une crise. Comme il n'y a pas, soi-disant faute de capitaux, dans notre province, d'hopitaux ou institutions pour de tels cas, les’ autorités n'ont pu trouvér d! autre solution que de ltenfermer comme un vulgaire malfaiteur. Il est inconcevable que par ‘manque d'argent une telle chose ‘se produise en 1968, en Colombie Britannique, la province qui, aux dires de Monsieur Bennet, est la seule Province a ntavoir pas de dette ! — Tout le monde le sait | - ‘Il y a quelques annees, notre ge nial Premier Ministre, apres avoir - entassé sur un chaland ancre au milieu du lac Okannagan et plus Pied . precisement a Kelowna, toutes les De plus, un ang lophone qui parle frangais est vraiment trés cul- tivé, un francophone gui parle francais, c'est banal. Si les choses continuent comme elles sont, le rancais deviendra une langue culturelle en Colombie ctest—a-dire qu'elle sera ensei- gnée dans les écoles anglaises comme langue seconde 4 des Cana— diens d'origine francaise. Afin de faire du francais, une langue vivante, il faut se servir de ce gue nous avons déja comme tremplin pour obtenir davantage de notre nouvelle mere couveuse, le gouvernement fédéral. I1 faut demander tous ensemble la mise en place, le plus tot possible, des secteurs bilingues recommandés par la Commission B et B. | Le gouvernement provincial ne pourra pas déclarer, lors de con- férences fédérales—provinciales : "cutil nten voit pas la nécessité en Colombie", si toute une popu- lation frangaise fait savoir par GbE TiS daar ioes ,pour leur offrir hypotheques et autres billets de ™ reconnaissance de dettes de la Pro- vince, les br@la en tirant dessus avec une arme du Moyen-Age : une fleche enf lammee. Quand il a ete question de bar- rages sur les rivieres La Paix et ‘Columbia, Monsieur Bennet a su trouver les millions necessaires. Pour aider les financiers Japonais. Il se propose de depenser d'autres | | millions en leur construisant un port de mer a Point Robert, il avait ‘meme cinquante millions “a offrir aux electeurs de Nord Van- couver, aux elections partielles un pont s'ils élisaient un dé pute du Crédit Social, mais pour la Santé Publique, pas un sou. Va—t— on révenir au temps du Moyen-Age ou, tout comme Monsieur Bennet, on se sérvait d'arc et de fleches et on étouffait entre deux matelas, les pauvres victimes atteintes aes la rage ? cece ~ André’ PIOLAT est la et qu'elle veut continuer ay étre. Vous avez un journal, une sta-— tion de radio, vous pourrez obte- nir la télévision si vous le de- mandez tous, vous avez un cinéma qui présente des films fran¢cais, il continuera si vous allez les voir; a l'automne, vous aurez un “4 ciné-club; on vous présentera } une piéce de thedtre frangaise dans deux semaines, et on conti- nuera si vous allez les voir, Tl y aura beaucoup de choses si vous voulez participer.. Le vou— lez—vous ? ] ses activités sociales qutelle | | André BELISLE h