- Québécois, jeune, _ mince et souple, le rire en ~ 267 prétres francophones ont quitté le sacerdoce au Canada entre 1968 et 1972 “Un sondage réalisé par L’Office national du clergeé révéle que 267 prétres sécu- liers ont quitté le sacerdoce au cours des années entre 1968 et 1972. L’Office nationale du clergé, un organisme de 1’é- piscopat canadien, précise, dans ce rapport dont la page couverture porte la mention “confidentiel’’, que ces pré- tres appartenaient a 28 diocé- ses francais du Canada et re- présentaient 6.07 p. cent des effectifs totaux™ dé ces’ mémes diocéses. Le sondage, ie premier du genre du Canada en ce qui a trait aux prétres séculiers, a été réalisé en juin 1972 et la compilation a été effectuée en avril 1973 par l’abbé Jean-Pierre Duchesne, socio- logue recherchiste du diocése de Montréal. Les questions ont été posées aux chancelle- ries ou aux offices du clergé des dioceses du Canada fran- ais. Tl est a noter que Valley- field et Montréal ne se sont pas prétees au sondage. Age moyen: 37.5 ans Compte tenu de ses limites, le rapport de recherche indi- ‘que néanmoins qu’au moment du départ, l’4ge moyen des 253 prétres sur lesquels on a pu réunir des données, était de 37.5 ans. Les plus jeunes avaient 27 ans et les plus agés, 54 ans. Ajoutons que 33 p. cent avaient entre 30 et 34 ans, 24.1 p. cent entre 35 et 39 ans, et 23.7 p. cent entre 40 et-44 ans, On y constate, en outre, que c’est a 34 ans et 40 ans que l’on a note le plus grand ‘nombre de départs, soit 29 et 23. Dans le monde de I’éducation Par ailleurs, ]’étude montre que c’est parmi les prétres oeuvrant dans le monde de Péducation que les départs ont été les plus nombreux soit 42.7 p. cent. Il s’agissait cde 36 aumdniers et 73 profes- seurs. - Dix-neuf curés, 42 vicaires et 10 non spécifiés, étaient en paroisse. Ils font partie de 27.8 p. cent du groupe. En outre, 11 p. cent étaient aux études, 6.7 p. cent étaient. dans les services, 5.9 p. cent étaient dans les cadres diocé- sains, 5.9 p. cent étaient en” repos ou en mission, et ainsi de suite. Au nombre des motifs offi- ciels invoqués par ceux qui- ont demandé 4a étre laicisés, Vimpossibilité d’assumer ° le célibat revient dans 35.9 p. cent des cas. Dans 19.6 p.. cent des cas, on a déclaré étre incapable de s’adapter au milieu et ne pas étre heu- reux dans le ministére, et 14.4 p. cent ont fait valoir qu’ils avaient manqué de li- berté au moment de J’ordina- tion, ou qu’ils avaient subi des pressions. Au cours des années 1971 et 1972, 318 prétres religieux canadiens ont quitté le sacer- doce. Il faut préciser que ces statistiques provenaient d’une autre enquéte menée, elle, par la Conférence religieuse canadienne. Cette enquéte couvrait !’en- semble du Canada, ce qui n’est pas le cas du sondage de l’Office national du clerge. Enfin, une enquéte menée aux Etats-Unis indique que 8 p. cent des prétres séculiers actifs ont quitté le sacerdoce au cours des années 1967 a 1970. Jones demeure le maire inconteste... de Moncton ~ “MONCTON, N.B. - Leonard Jones a été réélu maire de Moncton, entreprenant ainsi un sixiéme mandat consécu- tif, mais sa majorité est considérablement réduite de de celle qu’il avait eue a l’élection précédente. Il n’avait qu’un seul adver- saire, l’homme d’affaires J. A. Keefe. Il a recueilli 12,315 voix contre 11,686 pour M.Keefe. Cela donne une majorité de 629 4 M.Jones. A l’élec- tion de 1971, M. Jones avait été élu par une majorité de 2,500. Aprés le dépouillement des boites de scrutin, le maire Jones a soutenu qu’entre 300 ° et 500 personnes avaient vo- té illégalement, Il a précisé que ces personnes n’avaient pas le droit de vote parce qu’elles demeurent «en de- hors de Moncton et il tient le ministére des Affaires municipales responsable de cette situation. Aprés l’annonce de sa vic- toire, le maire Jones, en compagnie de partisans et de quelques consillers, s‘est rendu 4 l’hotel de ville, et 1a, un consiller, M. Michel Cripton, a commencé 4 s’a- dresser A la foule en fran- gais, ce qui a soulevé des protestations. Le maire Jones a alors dit au conseiller Cripton: *“‘Vous devrier parler dans une langue que nous com- prenons tous’’. M. Jones est reconnu pour son attitude anti francaise et son opposition au bilin- guisme. Il a eue de nom- breux déemélés avec les étu- diants francophones de Moncton dans le passé. Noslecteursnousécrivent DANS MON QUARTIER..... Connaissez-vous des com- mergants francophones dans votre quartier . Vite, faites le nous savoir. Nous devons les encourager.. Dans mon quartier, qui est West Point Grey, nous avons notre francophone. [Il se nomme Marc Lambert et il tient une boutique de papiers _peints, peinture, etc. au 4429 West, 10éme avenue. C’est un grand, cascade, toujours de bonne humeur. 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Sur les cent associés, pas UN n’a répondu ! tant pis, je me suis donc adressée A une autre . coopérative qui m’a répondu, elle, immédia- tement, mais, hélas, en an- glais... Edith Huish West Point Grey, Vancouver. AVIS Nos abonnés qui changent d’adres- se sont priés de nous avertir deux semaines & l’avance de ce change- ment pour éviter les délais dans la livraison du journal. De GLASGOW. — Tiens, vous ne bégayez plus? dit un Ecossais & un de ses amis. — Oui, j‘ai guéri brusquement. Le jour ou j’ai di téléphoner & mon frére en Australie. 3, Le Soleil de Vancouver, 6 juillet 1973 Distribution des prix aux Francophones Débuté sous un ciel nua- geux et maussade, le jpicnic: des ‘‘FRANCOPHONES” & Belcarra Park fut une réus- site grace 4 la participation de nombreux membres et vi- siteurs occasionnels. Le repas de midi fut agré- menté de discussions et de joyeuses conversations, de blagues et de défis lancés. Les défis furent par lasui- te relevés car nombreux ont été ceux qui se sont es- sayés 4 la pétanque, certains participants apportant — di- rectement de Marseille 1’ accent des personnages de Marcel Pagnol. On pouvait méme voir certaines de ces dames qui prenaient la chose trés 4 coeur. Heureusement les boulesn’ avaient pas l’exclusivité et j’ai vu notre ami Michel Pi- card se donner au badming- ton avec Madame et d’autres amis et je l’ai méme vu en lanceur de disque (je ne pen- se pas qu’il veuille partici- per_aux.Olympiques car c’est seulement le Frisbee qu’il langait !). Ainsi de bien des facons ce fut un aprés-midi agréable, le soleil étant lui aussi 14 pour apporter un bon fondde teint 4 tout le monde. Il est appréciable de voir un ami arriver avec un beau petit tonneau! mais dé- trompez vous, Max appor- tait seulement le tonneau pour le tirage de la lote- rie. Cet événement a eu lieuvers 6 heures au su et au vu de tout le monde et ce sont de jeunes mains innocentes qui extirpérent les 3 numé- ros gagnants que voici: ler PRIX No 1859 - Mlle Louise Hemphill 472 rue Garrett, New Westminster. _ 2@me PRIX No 0682 -— Mile Iréne Marion # 102 - 2040 Barclay 3éme PRIX No 0833 - Mile Lydia Sheldon 1842E, Georgia. BRAVO aux gagnantes et merci 4 tous ceux qui nous ont aidé au cours de cette campagne. Les enfants qui vont pren- dre un bol d’air vous ramé- neront leur meilleur merci de belles joues rouges et des yeux joyeux... Les Quatre Verites par Jean-Claude ARLUISON LA LUTTE A LA TELEVISION Parmi les meilleures émissions comiques que nous offre la télévision, figure les combats de lutte. L’émission est dénommée ‘‘All Stars Wrestling’’ et est animée par Ron Maurier. Lorsque l’on s’installe confortablement dans son fauteuil pour la suivre, on est certain que l’on va bien s’amu- ser. En fait, on s’apercgoit que l’on rit jaune, que l’on se sent mal 4 l’aise. Ce qui se passe sur le ringesttout 4 fait secondaire car le spectacle est A l’extérieur, sur les bancs du public. Une vieille dame passionnée est présente, presque toujours, juste en face de la caméra de la tele- vision. Elle vocifére sans relache, et parfois se léve pour injurier 1’un des lutteurs. C’est tout juste si elle ne monte pas sur le ring pour lui donner une legon dont il se souviendra jusqu’a la fin de ses jours. De méme que beaucoup de gens vont assister & des courses automobiles dans l’espoir d’étre témoins d’un accident, les spectateurs des com- bats de lutte, viennent pour contempler des visa- ges grimacant de douleur. Jadis, les exécutions étaient publiques et plus ou moins agrémentées de tortures : les foules s’y pressaient. Lorsque l’on y réfléchit, les temps n’ont pas beaucoup changé ! L’autre partie du spectacle, ce sont les entre- vues. Ron Maurier va s’entretenir avec les belli- gérants, A l’issue du carnage. Peut-on appeler ‘cela’? des entretiens ? C’est plus qu’improbable ! Mais peu importe : ctest le clou du spectacle, le bouquet. Les lutteurs profitent de l’occasion pour faire un magnifique numero d’art dramati- que : la bouche déformée de rage, les yeux hagards, ils promettent qu’au prochain combat, ils mettront X ou Y en piéces détachées, et qu’aprés cette expérience mémorable, ils ne viendront plus jamais ‘se frotter 4 eux. - Qui, on se divertit sans conteste grace Atoutes ces “étoiles’?, mais votre plaisir est g&aché par un arriére-gott. Ne serait-il Bas souhaitable que 1’on e remplace cette émission comique-sportif soit ‘:par une véritable é¢mission_comique, soit par une véritable émission sportive ?