4 Le Soleil de Colombie, vendredi 3 aoat 1979 Mise au point Monsieur le directeur, De retour de vacances, je retrouve sur mon bureau de travail votre édition du 6 juillet. _ En page 3, sous la rubri- que “Nos lecteurs nous écri- vent, vous publiez une lettre signée Louise Merler, qui “qualifie de fausse repré- sentation le reportage qui a été fait a la télévision au sujet de la francoféte.” L’auteur de la lettre pour- suit: “Dire que la francoféte a été un événement unique, un événement culturel ‘pro- vincial’ (alors qu'il n’y avait qu'une trés faible représen- tation d’organismes franco- phones de l’extérieur est une exagération qu'on ne devrait se permettre méme au nom de l’enthousiasme. A mon avis, ce n'est pas le réle d’un _ service de nouvelles d’exa- gérer l'envergure d’un évé- nement pour essayer de lui donner une importance qu'il n’a pas ou qu’on voudrait qu'il efit. Il est malsain pour un organisme d’étre repré- senté ainsi et il eut été plus honnéte de présenter la francoféte comme un événe- ment local, une occasion pour les francophones de Maillardville de féter la Saint Jean-Baptiste.” En réponse aux accusa- tions de Louise Merler, voici une retranscription fidéle du reportage en cause. (Je note _. en marge qu'il ne s’agissait pas la d’un reportage-nou- velles, mais d’un reportage- spectacle, dit: “feature”, ce qui fait toute la différence pour les gens du métier). -Annonceur: Encore une fois, cette année, c’est le hameau de ia francophonie sur la Céte-ouest, Maillardville, qui fut I'héte de-la Franco- féte annuelle. Au cours de la fin de semaine, des milliers de citoyens francophones de la Colombie britannique se sont rendus au complexe sportif de Coquitlam afin de s’amuser, se retrouver et resserrer leurs liens. Seu (sons et images) ........ Lecteur hors-champ: ~ Ce n'est pas seulement au Qué- bec que les francophones expriment dans leurs mani- festations l’exubérance qui caractérise leur culture.. En Colombie britannique, on sait s'amuser en francais, se féter en frangais. C’est par centaines que des bénévoles ont oeuvré au succés de cette féte, soit au niveau de Yorganisation, soit.par leur participation directe aux dif- férentes manifestations qui ont entouré I’événement. sehen (sons et images) ........ Pour les francophones comme pour les francophi- les de Maillardville, c’était l'événement de l'année. RE RR (sons et images) ........ Et maintenant, place au violoneux traditionnel! sts. (sons et images) ........ Les participants sont ve- aus de la région métropoli- PERMEATED E08 04 609 68 6 09 049 8 ww ee Oe oaae ~ de la Vallée de Il'Okanagan ainsi que du nord de la province. Ils ont chanté, dan- sé, mangé ensemble et parti- cipé aux différents - specta- cles. ; Seuls les grands pou- vaient se permettre de dan- ser jusqu’aux petites heures du matin. Les petits, eux, s’étaient fait un devoir d’étre en grande forme pour le lendemain, journée des courses et des activités spor- tives. Voix: Un, deux, trois, parti! ‘Lecteur: C’est en 1967 que la _voix de la radio francaise s'est fait entendre sur la céte du Pacifique. Neuf ans plus tard, c’était au tour de la télévision francaise de faire son apparition. erie (sons et images) ........ La féte de Maillardville regroupait plusieurs orga- nismes qui ont joué un réle important dans la francopho- nie en Colombie britannique. Leurs différents kiosques © composaient un véritable centre d’informations sur l'éducation, la coopérative, la culture et histoire. Les artisans y étaient également représentés. ‘ Voix de femme: J’en ai encore plus que ¢a. J’en ai au moins 150. Question: Depuis quand col- lectionnez-vous les poupées? Voix de femme: Ca fait long- temps. Des années et des an- nées, vous savez. La j’y vais . moins fort. J’en ai que ¢a fait 25 ans. Secrets (sons et images) ......... Voix d’homme: La Société historique de Coquitlam. C’est une société concue en 1963 qui s’intéresse aux recherches historiques. Sue (sons et images) ........ Voix de femme: Le tissage s’est trés étendu et j'aime beaucoup aussi filer la laine. © Je trouve que d'utiliser des matiéres déja toutes ache- vées, des fois ca ne donne pas la méme satisfaction, ce n’est pas la méme qualité non plus. ———e (sons et images) ........ Lecteur: Les rencontres, les discussions et la bouffe! tears (sons et images) ........ Voix d’homme: Moi, pour moi, la Francoféte, c’est la féte de tous les Canadiens- francais de Colombie. C’est la chance qu’ils ont de se rencontrer. Voix de femme: C’est ¢a qu'il y a d’extraordinaire. On se rencontre toutes... C’est ee ee ee ~ eee eee eeeeeeaeeteetre Je suis dans Les Echos du Pacifique et puis on chante demain aprés-midi. Et on chante la messe, demain matin. : scriee (sons et images) ........ Lecteur: La francoféte de Maillardville! Trois jours de joie communautaire qui ont souligné pour la quatriéme année consécutive la vitalité et la permanence de l’ethnie ‘canadienne-francaise en Colombie britannique. Sree (sons et images) ........ Fin du film Comme vous le constatez a la lecture de cette re- transcription plutét terne en ~ l'absence des images recueil- lies sur place durant trois jours, le qualificatif “fausse représentation” est inaccep- table en ce qui a trait au reportage de la Francoféte. Louise Merler écrit: “Je regrettai aussi d’entendre affirmer que la Fédération des Franco-Colombiens avait pris une résolution d’appu- yer 4 100% la Francoféte comme féte provinciale des francophones. Il eut été plus juste de souligner que la Fédération a donné son ap- pui moral et financier 4a la Francoféte pour cette année et que sa politique vis-a-vis. cette organisation sera ré- examinée et discutée a la réunion de l’exécutif, au mois d’aofit.” Voici maintenant la re- transcription fidéle du re- portage en cause. Annonceur: Désormais, la Fédération des Franco-Co- lombiens coopérera morale- ment et de toutes les manié- res possibles aux célébra- tions de la Francoféte, a Maillardville. C’est la déci- sion qu’a prise l’exécutif de la Fédération, a l’instigation de son vice-président, Jean Aussant. Reporter hors-champ, sur images de la réunion: Le di- recteur de la Caisse Populai- re de Maillardville, Jean Aussant, a reproché au di- recteur-général, Jean Riou, de n’avoir pas dressé de kiosque de la Fédération, a la Francoféte, en fin de se- avait négligé cette tache et il a promis que, !’an prochain, la Fédération serait présen- te. Il a noté qu’elle avait offert les services de son secrétariat et qu’elle a pro- mis une somme de 2,500 dol- lars a la Francoféte. M. Aussant a répliqué que la Fédération devrait partici- per activement aux célébra- tions de la Francoféte, pour qu’elles ne soient pas seule- ment une manifestation lo- cale: - . Jean Aussant: “La Franco- féte, c'est devenu quelque chose d’assez gros pour re- grouper tout le monde. Mais il ne faudrait pas que ¢a se rapporte 4 une région seule- ment. C’est pas pour une ‘région, c’est pour toute la province. Je pense que si on montre qu’on est intéressé a la sauvegarder de cette fa- ee eee eer eee eee @teeee Nos lecteurs nous écrivent garder. Je pense que, une fois pour toutes, il faut se © compromettre ouvertement et dire qu’on veut que ¢a demeure provincial, ou bien non que ¢a nous fait rien que ca devienne régional.” Reporter: M. Riou s'est plaint d’un défaut de commu- nication avec les organisa- teurs de la Francoféte, de- puis deux ans, et il a soutenu quiils (les organisateurs) ne reconnaissent pas le travail effectué par la Fédération: Jean Riou: “Je veux bien croire que la Fédération - peut faire des choses au niveau de la Francoféte. Mais il faut pas que ce soit a sens unique. Va falloir que la Francoféte reconnaisse ce que fait la Fédération.” Reporter: Jean Riou a répé- té que la Fédération n’avait pas regu de remerciements officiels pour son appui, I’an dernier. Finalement, l’exécu- tif de la Fédération a résolu - d’étudier, en aoft prochain, le probléme complexe que posent les rapports entre la Francoféte et la Fédération. Le président, Charles Bouton, a conclu que les deux parties devraient faire un mouvement d’ensemble pour assurer la réussite de la _ Francoféte... Mireille Chapleau, a Vancouver. L’analyse comparative des deux reportages et de la _Jettre de Louise Merler per- |" mettra a vos lecteurs. de | ‘mieux situer la vérité. Je souligne que le réseau francais de Radio-Canada a présenté dans le cadre de l’émission nationale “Hebdo- Dimanche”, notre reportage régional sur la Francoféte. J’espére que Lysianne Gagnon était a I’écoute. Le directeur des nouvelles . de CBUF-CBUFT Yves-Benoist Morin INFLATION: MONTREAL - EST EPARGNEE (S.0.P.) - Les montréalais _ ont été épargnés par |’infla- tion au mois de juin, et le cout de la vie a méme banminndA A = 5 Daisse us 4.1 pour cent par ‘rapport a celui du mois de mai. ; ll s'agit de'la’seule des quinze villes canadiennes ou Statistique Canada fait - enquéte qui bénéficie d’une diminution des prix. La ville de Québec est égale- ment épargnée, avec une trés légére hausse de 0.1 pour cent, tandis que Thunder Bay, @ I’inverse voit l’indice des prix grim- per de 1.0 pour cent. Dans les deux villes québécoise c’est surtout la baisse du prix du boeuf. qui explique ce phénomeéne. Sur une base mensuelle, - Montréal se classe deuxiéme, avec une aug- mentation des prix de 8.1 pour cent, tout de. suite, ° aprés Vancouver ot le coat’ de la vie n’‘a augmenté que de 7.6 pour cent de juin | 1978 a juin 1979. “ A Quebec et a Ottawa, |‘inflation a été de -8.6 pour cent, 4 Toronto, de, 9.3 pour cent. Le francais, ee langue internationale Bonjour, En France, je n'ai jamais entendu parler de “course 4 la chefferie”. Aussi, ai-je été surprise de lire en lére page de votre journal du 20 juillet, sous le titre “Dans l’actualité”: “En 1976, il n’avait perdu que par 65 voix la course 4 la chef- ferie du parti conservateur”. Je n’ai trouvé ce mot “chefferie” dans aucun de mes dictionnaires. Merci de me renseigner. Salut. as Micheline Evrard — Vancouver : = N.D.L.R. — Le _ terme chefferie est un canadianis- me. La langue francaise étant une langue internatio- nale, a adopté dans chaque pays d’expression francaise quelques régionalismes de — bon aloi. ; <4 ‘Semaine derniéré, nous céte du Pacifique. - Les dessous du Soleil — ipar Jean-Claude ARLUISON . s : André-Yves Rompré, rédacteur en chef de La Liberté, vient de: passer une semaine a Vancouver, avant de se rendre a San Francisco. Mardi, il nous a ‘rendu visite. La Liberté est le seul journal de langue francaise du Manitoba. Il est publié a Saint- Boniface. Son tirage est de plus de douze mille exemplaires. La conversation a permis de comparer la situation de La Liberté et celle du Soleil du Colombie, dans les divers domaines de la production d’un. hebdomadaire francophone 4 l’extérieur du Québec. Par notre faute, vous avez probablement passé des nuits blanches. Sous notre photo de premieére page, la ‘ ei dus disiols-qu'ityavete- “quelque chose’ d’anormal: ‘Cherchez bien... Vous avez da chercher longtemps. Voici done la solution introuvable: sur le clavier de l’orgue, a droite de la photo, figure un papier qui dit: Please, do not touch, mots écrits de droite a gauche, ce qui révéle l’erreur ‘du photographe qui a développé le négatif 4 l'envers. Hélas, il est impossible de voir les mots, une fois la photo imprimée dans Le Soleil. Nous-avions annoncé, par erreur, qu’Yvon Thivierge, notre ancien maquettiste, était retourné au Québec. En réalité, il est allé passer quinze jours de vacances dans la Belle Province, puis est revenu sur la Josette Giguére, notre secrétaire-dactylographe- | maquettiste, va nous quitter le vendredi 10 aofit. Elle — va retourner 4 Québec pour y terminer ses études. Mme Suzanne Gagnon lui succédera. ; “LC RCRRRR TE RES eee ee “howd aa a RE ey eo ae ait Tél. 687-1418 751 rue Denman 1 Vancouver, C.B. on4 wee os © we ei tee eee ek Ouvert 7 jours par semaine de 12h00 a 14h30 — et de 18h00 a 23h00 - Dimanche ; de 17h00 & 22h00