_ een Gn POET nee Cenc enn ee eee ee re ve 7 ag — ee oe Te PEE TT eS ee OR! Re am: ae a eee 14 — Le Soleil de Colombie, vendredi 18 novembre 1983 Trés souvent, le rire est une forme de la politesse, ou l’un des moyens innombrables de se faire bien voir. La solitude apporte tout, sauf Pour vos conversations mondaines le caractére. Stendhal On a remarqué que de tous les animaux, les femmes, les mouches et les chats sont ceux qui passent le plus de temps a leur toilette. Charles Nodier Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps; vous pouvez méme tromper quel- ques personnes tout le temps; mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps. A. Lincoln NOVEMBRE*MOIS DU POISSON ET DES FRUITS DE MER Le poisson: La polyvalence par VAPPRETER EN CASSE LE GRILLE. LE FRIR COMM VOUS POUVEZ: LE DORER AU FOUR, ence. OLE, LE POCHER, R SUR LA BRAISE, 2, EN PATE, E VOUS L-APPRECIEZ. Découpez-vous | un bon p'tit souper. f- FILETS D’EAU DOUCE SAVOUREUX. &\ 500 g 3 mL de sel de filets d’eau douce, frais ou décongelés* Pincée de poivre i} Paquet (283 g) de tétes de brocoli surgelées, cuites Donne 4 portions. 25 mL d’oignon haché fin 250 mL de tomate, hachée 1 boite (284 mL) de soupe créme de crevettes d’oignon et de tomate. Meélanger la soupe creme avec le vin et verser sur la préparation. Parsemer de fromage et du mélange de chapelure et de beurre. Cuire a 230°C chair du poisson soit opaque et s’effeuille facilement. *doré, corégone, truite, brochet, omble chevalier, perche. 50 mL de vin blanc sec ou de lait 125 mL de fromage cheddar rapé 50 mL de chapelure 15 mL de beurre fondu (450°F) 25 min ou jusqu’a ce que la_ | [CROOUE-MADAME AU SAUMOND\ I I I i i i I I I | | - Disposer les filets dans un plat a four graissé. Saler et poivrer. Placer le brocoli autour des filets. Parsemer I I I I I I i 4 I i 1 boite (220 g) de saumon du Pacifique* 50 mL de yogourt ou créme sure 25 mL d’oignon vert haché fin Donne 4 sandwichs. 15 mL de persil hachée 2 5 mL de jus de citron 2 mL d’origan 8 Sel et poivre oeufs beurrées Egoutter le saumon, et conserver le jus. Emietter la chair du saumon, Ajouter les 5 prochains ingrédients et assaisonner au gout. Bien mélanger. Tartiner sur 4 tranches de pain beurrées. Fermer les sandwichs. Casser les oeufs. Ajouter le jus du saumon et battre légérement 4 la fourchette. Chauffer le beurre dans un battus. Dorer lentement dans la poéle, sur les deux cétés, en ajoutant du beurre si nécessaire. Ces sandwichs se mangent chauds ou froids. *ou 3 boites (100 g chacune) de sardines canadiennes; égoutter et jeter I’huile. Ajouter 50 mL de lait aux oeufs. 25 mL de beurre ou margarine tranches de pain de blé entier, PROFITEZ DES PRIX SPECIAUX SUR LE POISSON ET LESFRUITS DE MER _.. OFFERTS AUJOURD’HUI DANS CETTE SECTION. é Péches et Océans _ Fisheries and Oceans i L i i i I - r poélon é€pais ou dans une poéle électrique. Tremper légerement chaqué sandwich dans le mélange d’oeufs 5 L I I ] I L I I i I i i l E I t b i E t l i I i i i i i l i i i I i i i i i fi wd Gad travaillons ensemble a i La sortie de «Maria Chapdelaine» Suite de la page 12 — devenue un classique de la littérature québécoise, pres- que sa clef de voite. Traduite en 18 langues, et rééditée cinquante fois, elle a aussi traversé les océans. En s'attaquant a un tel monu- ment, Gilles Carle a donc pris un grand risque; au Québec, il se sait d’ailleurs attendu au tournant. Malgré trois films sélection- nés au festival de Cannes (“La vraie nature de Bernadette”, “La mort d’un bicheron”, “La téte de Normande St- Onge’’), et en dépit de ses sept Génie obtenus en 1982 pour “Les Plouffe”, Gilles Carle ne fait pas l’unanimité chez lui. On l’accuse souvent de dé- tourner la culture québécoise pour monter de belles histoi- res d'amour “plus ou moins érotiques”. Mais il le voulait ce film, et il l’a fait. “Pour moi, dit-il, Maria Chapdelaine était une oppor- tunité unique de réaliser une histoire d’amour et un docu- mentaire sur les pionniers, sans les habituels clichés”. Depuis toujours, il en ré- vait. En 1973 dans “La mort d’un bicheron”, le personna- ge interprété par Carole Laure s’appelait déja Maria Chapdelaine. Carole Laure, encore elle. “Maria Chapde- laine” est son septiéme filma avec Gilles Carle. Pour elle aussi, c’est un peu l’occasion d’un retour sur la terre natale. Ces derniéres années, elle a beaucoup tourné en Europe et a connu un succés énorme avec le spectacle qu’elle a monté la-bas avec son com- pagnon, Lewis Furey. Un grand livre, un grand metteur en scéne et une grande actrice, voila qui pro- met beaucoup. D’autant plus que le reste de la distribu- tion n’est pas mal non plus: Nick Mancuso (Génie 1982 pour sa performance dans “Billet pour l’enfer’”) , Claude Rich, Donald Lautrec, Marie Tifo, Angéle Arsenault... Nous, a la rédaction, ne l’avons pas encore vu pour cause de gréve, mais nous nous y précipiterons G&s que possible. Suite de la page 1 “M’as dire comme ont dit” au Centre Culturel Colom- bien (a partir du’ 24 novembre, lire présenta- tion en page 11). Naturellement, ces pié- ces n'ont rien a voir les unes avec les autres. Pour ne pas manquer Iesprit du texte qu'elle accompagne, _ Chantal Morin a un truc, le magnétophone: “Je lis le texte, jusqu’a dix fois s’il le faut et puis je me mets au piano. Je travaille, j’écou- te, je réécoute et je recom- mence. Tant que je n’ai pas trouvé un théme qui me plaise vraiment, je ne sors pas de chez moi.” Le théatre occupe pour instant la majeure partie de son temps. Mais elle a beaucoup d’autres cordes a sa guitare. Tous les deu- xiémes vendredi du mois, elle chante au “Bistro res- taurant”. Elle s'est aussi lancée dans la composi- tion d’indicatifs publicitai- res et prépare un “Spécial” Chantal Morin” pour mars prochain sur les ondes de Radio-Canada. “Plus de nombreux projets secrets’, sourit-elle mystérieuse- ment. done courir Chantal? L'inspiration, tout simple- ment. “En ce moment, explique-t-elle, je me sens inspirée tout le temps. Plus jen fais, plus je peux en faire’. La musique est presque une deuxiéme na- ture chez elle. Sa premiére composition remonte a l’age de 14 ans. A l’€po- que, elle jouait dans un “groupe de copains’”. Dés 15 ans, elle joue avec ses ' parents — son pére au saxophone et sa mére au piano — dans des brasse- ries autour de Montréal, d’ou elle est originaire. Puis, 4 18 ans, c’est le grand départ. Elle quitte le Québec pour Vancouver ou son pére a été nommé. Quelques mois plus tard, ses parents retournent chez eux mais, elle, décide de rester en Colombie britan- nique. “Je voulais relever le défi. Pas question pour moi de retourner 4 Mont- Chantal auteur-compositeur ‘ce sont tous les avantages lui de professionnelle. Pre- Mais qu’est-ce qui fait | réal, de retrouver le béton et la pollution. Vancouver, de la grande ville, plus les montagnes, la mer... ]’ins- piration.” Elle laisse alors tomber ses études de secrétariat pour passer du stade de musicienne amateur 4a ce- mier essai en 1981, au Centre Carnegie de Van- couver, ow elle organise les manifestations musicales de la Saint-Jean-Baptiste. En méme temps, elle com- mence a chanter dans les brasseries, les restaurants et a Jluniversité de la Colombie britannique. Au printemps dernier, lors de la Paciféte, elle passe a la vitesse supérieure. Pour éviter d’entrer en compé- tition les uns contre les autres, plusieurs jeunes musiciens francophones, dont Chantal, forment un groupe, «Nuances», qui gagne le troisiéme prix. Depuis, Chantal Morin n/arréte plus. Mais cette toute nouvelle hyper-acti- vité ne lui fait pas peur. “Je me sens bien quand mon agenda est plein, dit- elle, et je suis parfaitement heureuse de remplir ma vie a 100% avec ce que jai- me: la musique”. Au mi- lieu de son emploi du temps trés chargé, elle arrive tout de méme a caser sept heures de cours d’anglais par semaine. Sa musique sorientant de plus en plus vers le jazz, — elle veut pouvoir s’expri- mer aussi facilement en francais et en anglais. “Je me trouve actuellement a un tournant, explique-t-el- le et il va falloir que je choisisse entre les deux langues’. En tout cas, son tout nouveau succés ne lui fait pas peur. Elle ne craint pas de s’y briler les ailes. “Au contraire, souligne-t-elle, je m’en sens pousser de nouvelles tous les jours. J’ai limpression d’avoir pro- gressé constamment depuis trois ans et maintenant, quoiqu’il arrive, je me sens préte.”