Le Soleil de Colombie, vendredi 19 janvier 1979 15_ semblable; et les prix payés par Bell Canada au Canada, pour une partie ou pour la totalité du matériel fabriqué par la NTI seront, dans tous les cas, égaux ou inférieurs aux prix payés par tout autre client du Canada (y compris la NTL) pour du matériel semblable. Le C.R.T.C. retiendra les services d’un bureau de comptabilité qui produira un rapport indiquant si on s’est conformé ou non aux principes susmentionnés. Le besoin en matiére de revenu Al’appui de sa demande de taux de rendement de 13,9 revenus additionnels de $398,9 millions en 1979. Les frais d’exploitation totaux ont été évalués A $2 025,1 millions pour 1979, ce qui représente une augmentation de $229,8 millions par rapport a 1978. Revenus Bell Canada a évalué ainsi ses revenus pour 1979: Tarifs Tarifs actuels proposés Service local $1 298 482 000 $1 602 202 000 Service interurbain 1198137000 1293 317 000 Divers/Net | 78 044 000 76 226 000 Revenus totaux $2 574 663 000 $2 971 745 000 Pour ce qui est de la précision des prévisions de revenus de Bell Canada, la preuve indique qu’au cours de | la période 1971 a 1977 les revenus réels de la Compagnie s’écartaient en moyenne de 2 p.c. de ses prédictions, écart que l’on ne peut considérer déraisonnable. Par conséquent, le C.R.T.C. s’en tiendra a ces évalua- tions lorsqu’il surveillera les revenus de la Compagnie chaque mois. S’il reléve des écarts importants. il réouvrira le débat sur la question des revenus projetés de Bell Canada et des conséquences de tout changement éventuel au moment de la revue annuelle du programme de construction. : Dépenses Le C.R.T.C. considére que l’emploi de certains indices clés permettant de mieux comparer Je rendement des différentes compagnies de téléphone aurait été a l’avan- tage de Bell Canada lors du contre-interrogatoire a l’au- dience publique. Il lui ordonne donc de déposer une proposition relative au choix d’indicateurs qui permet- traient ce genre de comparaison et d’évaluation. A part ces préoccupations, le C.R.T.C. conclut, d’aprés les preuves présentées, que les évaluations des dépenses pour 1979 ne sont pas déraisonnables, compte tenu de ses observations concernant la dépréciation, les impots et une publicité du genre “Bell Commitment” qui vise plutét a batir une bonne image de Bell Canada et de son personnel qu’a informer le public des services offerts. Le besoin en matiére de revenu net La requérante a évalué ainsi sa composition du capital: Sans hausse Avechausse . de tarifs de tarifs Dette $3 032 600 000 (50,7%) $2 857 300 000 (47,6%) Actions privilégiées 366 400 000 (6,1% ) 366 400 000 (6,1% ) Actions ordinaires 2.583 800 000 (43,3%) 2779 100.000(46,3%) Capital total . $5 982 800 (100%) $6 002 800(100%) - Pour calculer’ les besoins révisés en matiére de [revenus, en se basant sur un taux de rendement des ac- p.c. des actions en 1979, Bell Canada a estimé que les. augmentations de tarifs proposées lui apporteraient des- ‘Décision du C.R.T.C.... (suite de la page précédente) tions ordinaires de 12 p.c., le C.R.T.C. s’est surtout fondé sur les chiffres de Bell Canada, y compris les prévisions de revenus, le capital en actions privilégiées et le ratio d’endettement ‘“‘ avec les tarifs’’. En ce qui concerne le capital total, basé sur une diminution de $28 millions du programme de construction en 1978, le C.R.T.C. l’évalue a $5 975 millions pour 1979. Selon ses prévisions, les revenus supplémentaires nécessaires pour obtenir un taux de rendement des actions ordinaires de 12 p.c. s’élévent a $248 millions, montant qui proviendra des augmentations de tarifs. Pour obtenir ces chiffres, le C.R.T.C. a tenu compte des revenus nets provenant de BCI et de Télé-Direct, de la proportion au prorata des revenus totaux nets pour 1979 du contrat avec l’Arabie Saoudite, des revenus addition- nels prévus qui découlent de la part des augmentations des revenus du Réseau téléphonique transcanadien prove- nant a Bell Canada, et des dépenses accrues de Bell Canada dues a la Loi sur |’évaluation immobiliére du Québec. Révisions aux tarifs de Bel] Canada Considérations d’ordre général Lors d’une requéte d’augmentation générale de tarifs, pour savoir si les tarifs proposés pour des services spécifi- ques sont justes et raisonnables, il faut évaluer comment le fardeau des revenus supplémentaires approuvés devrait étre réparti entre les services de Bell Canada. Or le C.R.T.C. manque de renseignements sur cer- tains facteurs importants au processus d’établissement des tarifs: vide de détails concernant les prévisions de revenus pour les services que Bell Canada assure; aucun renseignement sur les effets de l’élasticité des prix, y compris les diminutions de revenus éventuelles de la plupart des services pour lesquels Bell Canada propose des augmentations de tarifs importantes ; aucune preuve que Bell Canada a tenu compte des effets d’élasticité croisée sur les revenus résultant des modifications de la relation entre services (comme le service interurbain et les voies téléphoniques inter-circonscriptions) en ce qui concerne les tarifs. Le C.R.T.C. prend note cependant que Bell Canada développe sa capacité d’analyse quantitative des caractéristiques de la demande pour les services primaires locaux, les services de poste supplémentaire et les services auxiliaires; qu’elle élabore, en ce qui a trait aux ventilAtions des revenus pour les différents services, une formule de base qui lui permettrait de fournir des renseignements dés le dépét d’une requéte tarifaire générale; qu’elle a accompli des progrés considérables, par rapport a sa demande de 1977, en vue d’expliquer avec précision ses hausses de tarifs. Tout de méme, Bell Canada a proposé sans justifica- tion de nombreuses révisions a ses structures en vigueur, et elle n’a pas tenu a jour des dossiers adéquats donnant une idée exacte des effets réels sur Jes revenus qui découlent des révisons de tarifs du seryice interurbain automatique, des indicatifs spéciaux de facturation, de la non-inscription a l’annuaire, etc. Services concurrentiels Les services concurrentiels sont de deux catégories: les offres de réseau et d’installations, exemptées des augmentations de tarif parce qu’il s’agit de services of- ferts par le Réseau téléphonique transcanadien, et non exclusivement par Bell Canada; et le matériel terminal, généralement exempté de toute augmentation de tarif en raison de la nature de ce marché, une hausse des prix pou- vant, selon Bell Canada, entrainer une diminution de revenus. Vente de matériel Notant le nombre accru de ventes qirectes ou d’ar- rangements de location, avec option d’achat, de matériel de télécommunications comme les terminaux de données, les téléphones et les radios SRG, le C.R.T-.C. se préoccupe du financement indirect par d’autres clients, de l’équité des arrangements de vente en ce qui comcerne les clients et les fournisseurs de Bell Canada, et de la comptabilité des coiits et des revenus rattachés a ce matériel. En con- séquence, il exige que Bell Canada dépose les tarifs et ca analyses économiques de tout le matériel vendu directe- ment ou par un arrangement de location avec option d’achat. Frais autres-lignes Les frais autres-lignes qui s’appliquent lors d’appels interurbains entre le territoire de Bell Canada et un terri- toire desservi par des compagnies adjacentes du Québec (Québec Téléphone, Télébec Ltée, Sotel) s’ajoutent au tarif d’appel parcourant la méme distance dans le terri- toire de Bell Canada, ce qui donne le tarif inter-territoire. Les accords entre Bell Canada et les compagnies ad- jacentes doivent étre justes pour les abonnés des deux compagnies. Toutefois, le C.R.T.C. considére que la négociation d’un accord de partage des revenus tenant compte de ce qu’il en coiiterait a chaque compagnie pour offrir le service d’appel interurbain sur les voies d’acheminement concernées, permettrait de mieux réaliser cette justice que ne le font les frais autres-lignes. Il croit, avec le Conseil des commissaires du transport, qu’il faut déplorer l’usage des frais autres-lignes par rap- port au trafic interurbain. De plus, considérant que les tarifs qui contiennent des frais autres-lignes ne satisfont peut-étre pas aux exigences des articles 321 (1) et (2) dela Loi sur les chemins de fer, il demande a Bell Canada de déposer des révisions de tarifs qui élimineront ces frais, et des plans de révision des accords de partage des revenus provenant du trafic échangé entre elle et les compagnies adjacentes. Hépitaux et autres lieux fournissant le logement temporaire La Ontario Hospital Association (OHA), qui repré- sente 350 hépitaux et établissements de santé, a présenté lors de l’audience régionale 4 Toronto un mémoire qui s’attachait particuliérement aux révisions de tarifs pro- posées par Bell Canada pour les services utilisés massive- ment par les hépitaux, de méme qu’aux tarifs des téléphones des chambres des malades. Observant que Bell Canada reconnait la nécessité de catégories de ser- vice tenant compte des caractéristiques spéciales des hétels et des motels, l‘OHA a suggéré qu’il en soit de méme pour les hépitaux. Le C.R.T.C. est enclin 4 considérer les hépitaux et autres établissements fournissant le logement temporaire comme une catégorie distincte d’utilisateurs semblable aux hétels et aux motels. Quant aux tarifs demandés pour les services téléphoniques, il est d’avis qu’on devrait en principe ne faire aucune distinction entre les personnes résidant dans un endroit en permanence et celles qui rési- dent temporairement. De plus, il conviendrait de distinguer les tarifs des téléphones employés par |’admi- nistration d’un établissement et ceux des téléphones en usage par les résidents temporaires de cet établissement. Services primaires Le C.R.T.C. accepte que le tarif d’une ligne commer- ciale locale soit de 2 a 3 fois plus élevé que celui d’une ligne résidentielle locale, parce que ceci permet de porter a son maximum I’accés au service téléphonique résiden- tiel de base, et que les dépenses en service téléphonique sont légalement déductibles de l’impét sur le revenu pour les usagers du service commercial. Mais il a décidé de réduire les augmentations de tarif proposées pour les deux groupes d’usagers, tout en accentuant un peu plus que proposé par Bell Canada la différence entre eux: l’augmentation du service résidentiel de base sera donc de 5 p.c., et celle du service commercial, de 10 p.c. I justifie sa décision par les faits suivants: les clients du service commercial sont responsables de la majorité de la demande en matiére de services interurbains, et d’une grande partie des composantes de la demande de com- mutation de centraux; les abonnés du service résidentiel, qui ont fait un effort conscient pour garder au plus bas le coiit de leur service téléphonique doivent supporter la moindre part du fardeau de l’augmentation des tarifs, dans le contexte inflationniste actuel. Préoccupé des conséquences des coiits du service téléphonique pour les petites entreprises, le C.R.T.C. sou- tient avec elles que les augmentations de tarifs doivent étre moins élevées dans le cas de leurs lignes commer- ciales individuelles, que dans celui du PBX et du Centrex qu’utilisent les grandes entreprises. [1 autorise donc une augmentation de 15 p.c. pour les services PBX, mais de 10 p.c. seulement pour les services commerciaux primaires. [Suite de la page 10] re on rg ee Siege ere ae | Se _ . », Ges textes sont fournis par le Secrétariat d'Etat >