—NFoRMATION Le Soteit DE CoLomBiE, VENDRED! 30 JUILLET 1993 - 3 Un entretien avec Manon Faucher, météorologue au centre des prévisions du Pacifique d’Environnement Canada a4 Vancouver qui nous révéle quelques secrets... Le Soleil-Comment expliquez- vous le mauvais temps du mois de juillet ? Manon Faucher-Ce mois dejuillet a effectivement été plus froid que d ordinaire. Il y a, pour cela, deux raisons principales. La. premiére est que son patron a été stable. Le patron décrit l’ensemble des masses d’air au dessus d’une région. Dans le cas qui nous intéresse, le patron est resté, depuis le mois de juin, étonnamment stable. Une basse pression située sur |’Est de la Sibérie et, un peu plus 41°Ouest en Alaska, une haute pression contenant de 1’ air frais et sec, ont provoqué une créte de basse pression au dessus de la _Colombie-Britannique. La deuxiéme raison importante est le courant-jet. Le courant-jet est la masse d’ air principale qui se dirige d’Est en Ouest. Celui-ci est resté bien au dessous de la frontiére canadienne. Le résultat est sans surprise. Lacréte de basse pression située sur notre province s’est retrouvée prise au piége. entre l’anticyclone qui est au dessus de l’Alaska au nord, et le courant- jet au sud. ‘Est-ce que ceci peut avoir un rapport avec les grandes inondations dont les Etats-Unis ont été victimes ? En effet, ce fameux courant-jet contenait au sud de sa partie une masse d’air chaud et humide. Du fait de son immobilité il a provoqué d’importantes chutes de pluie, et ceci pendant les deux mois de juin et juillet, période pendant laquelle il a fait froid chez nous. Y a-t-il eu un endroit en Colombie-Britannique qui aurait été épargné par ce temps maussade ? Nous avons enregistré une température inhabituelle de 37,5 degrés Celsius 4 Spences Bridge prés de Lytton, mais ceci au mois de mai, en dehors de cela, le temps aétémaussade sur la majeure partie de la province. A ce propos, au mois dejuin, les températures n’ont jamais atteint 30 degrés, nulle part en Colombie-Britannique. Ceci “Animer l’émission du matin est un défi qui * m ‘intéressait. Etcelaneme géne pas de devoir me lever t6t !” A 39 ans, le nouvel animateur de l’émission du matin de CBUF- FM, Gilles Théberge, abienroulé sa bosse et connait la francophonie hors Québec. Originaire de La Pocatiére, il fait ses armes a Québec, ou il reste jusqu’en 1984 avant de passer trois ans a Winnipeg. En 1987, il part travailler en Allemagne, a Baden-Baden, pour la station de, télévision et de radio destinée aux militaires canadiens-frangais basés outre-Rhin. A son retour, Gilles Théberge en 1990, il devient animateur pour |’émission du matin de Radio-Canada dans le nord de l’Ontario, 4 Sudbury, avant de retourner 4 Québec, ov il reste deux ans, toujours pour Radio- Canada. “Jaime rencontrer les gens, fouiner, voyager etjaser : il faut qu'il y ait de l’air !”, explique Gilles Théberge. Ce baroudeur des ondes a une passion, les voyages. A plusieurs reprises, il a pris des années sabbatiques qui l’ont conduit en Amérique centrale, en Afrique, dans ]’océan indien ouen Europe. Frédéric Lenoir aussi est trés peu commun. Quelle sorte d’équipement utilisez-vous ? Notre station de Vancouver est un important centre de réception et de traitement des images satellites. Toutes les images nous parviennent par un satellite de fabrication américaine situé a 36000 kilométres de la terre, orbite géostationnaire, c’est-a-dire qu’il ne bouge pas par rapport a nous, mais qu’il tourne en méme temps que la terre, 4laméme vitesse. Les prévisions sont effectuées a l’aide du super-ordinateur Cray, qui se trouve, lui, ala station de Dorval prés de Montréal. Grice 4 la polyvalence et aux grandes performances de nos équipements, nous sommes aussi chargés derepérer et de calculer la course des ouragans qui se développeraient sur 1’Océan Pacifique. Les animateurs de télévision qui “Te schéma mbthe présentent les prévisions ont-ils une formation en météorologie? Contrairement aux chaines de - télévisions européennes, la plupart des animateurs canadiens ou américains, ont une formation météorologie. Prévoir la météo A Vancouver, est-ce plus difficile que dele faire en Californie par exemple? Iln’est pas évident de répondre oui Ace genre de question, mais il est certain que la Colombie- Britannique, de part son relief montagneux et son influence maritime, rend la tache quelque peu difficile. Est-ce que vous avez une petite idée du temps qu’il va faire pour le reste de I’été ? ll est difficile, voire impossible, de faire des prévisions asi long terme. Mais ce que je peux dire, c’est que d’aprés nos statistiques, la mauvaise période que nous avons connue nous permet de scruter le ciel avec optimisme. propos recueillis par Pierre Longnus ‘a Photo - Yvon Ouellet Les membres du conseil d’administration de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique offrent leurs meilleurs voeux 4 toutes et tous les francophones de la province a l’occasion du «BC Day». Rangée du haut (dans Vordre habituel): Louis Gagné, conseiller-région Nord, Diane Cété, vice-présidente, Daniel Savas, trésorier, Josette Salles, conseillére - région du Vancouver métropolitain. Rangée du bas (dans Vordre habituel): Nicole Hennessey, présidente, Yvette Brett, conseillére - régiondel’ ile de Vancouver, Julie Martineau, conseillére jeunesse. Absente: Evengtline Kish, conseillére - région Sud. La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique _- 1575, % Avenue ouest, Vancouver (C.-B.) V6J 1$1 Tel: (604) 732-1420 ‘Ttlécopieur: (604) 732-3236 \