WWW.CSF.BC.CA e grand projet Pédagogie 2010 a été lancé en hiver 2006, et alors que l'année scolaire tire doucement a sa fin, il est déja temps de se pencher sur ce qui a été fait et sur ce qu'il reste a faire, notamment en matiére de construction identitaire. Lors de son lancement, on avait expliqué que I’atteinte de l'objectif central de Pédagogie 2010 dans le contexte minoritaire exige que les efforts du CSF soient concentrés sur trois volets distincts mais complémentaires : pédagogique, culturel et communautaire, et technolo- gique. Le groupe de travail de Pédagogie 2010 est codirigé par M. Mario Cyr, directeur général adjoint du CSF, et Mme Martine Joseph, présidente du Syndicat des enseignantes et enseignants du programme francophone de la C.-.B. Le volet pédagogique permettra d‘identi- fier les stratégies qui favoriseront la réussite scolaire. La composante culturelle et communautaire facilitera l’identification des stratégies a mettre de l’avant, en classe et a l’école, qui favorisent le développe- ment de l’identité culturelle des éléves et le sentiment d’appartenance a leur commu- nauté francophone. Enfin, le volet techno- logique facilitera l'utilisation des nouvelles technologies afin de répondre aux besoins des apprenantes et apprenants et permettra d’appuyer les deux autres volets. Mme Carole Watkins, responsable de la mise en ceuvre du projet Péedagogie 2010 et ancienne directrice de I'école Victor- Brodeur a Victoria, dresse un premier bilan de l'évolution de ce projet. « Le but du projet est de couvrir environ 80 % des; orientations stratégiques.définies par lee: ~ CSF pour les quatre prochaines années; \y ; Notre premiére année a sur tracer une vision d'ense ¥ développer les processus d actions. » t servi a A tat éyaluation des Principalement, le travail s'est’ autour de I'idée qu'il fallait agi adapter et changer les méthodes: pédagogiques, culturelles et technologi- ques. La priorité était d’estimer les cotits rattachés aux actions a entreprendre et de recruter le personnel nécessaire. Il est aussi important de promouvoir ce projet, visiter les écoles et les communautés, faire passer le message auprés des corps enseignants, les personnels administratif et de soutien, mais aussi les éléves et les parents. II faut écrire une politique en concertation avec les partis concernés, assurer la coordination et la formation. Mettre le projet en place exige beaucoup d'efforts. Il faut parvenir a rassembler les énergies, tracer la voie du succés, les pratiques, l'apprentissage, pour que l'année prochaine, on voie aboutir concré- tement les éléments rattachés a chaque volet, comme c'est déja le cas dans le volet technologique, mais moins sur le volet culturel. « Les trois volets sont interconnectés et les cibles sont définies. Le volet culturel et communautaire est tout neuf, tout est a faire. La, il faut étre a I'écoute de la jeunesse et former les animateurs. Il nous faut commencer par écrire la politique culturelle en liaison avec les communautés, car le CSF ne prétend pas construire a lui seul l'identité culturelle francophone de la province, » explique Mme Watkins. Et de fait, pas moins de 16 personnes représen- tant différentes associations et syndicats travaillent conjointement au projet. « Qu’est-ce que la culture francophone ? S'agit-il du domaine des arts et du cinéma ? Comment I'éléve va-t-il se projeter et s'‘impliquer dans la communau- té ? Il n'appartient pas qu'aux écoles de répondre a ces questions. Il s'agit d'un partenariat avec les communautés. Un des principaux défis auquel est ainsi confronté le CSF, c'est que le francais chez l'éléve est lié a l'autorité, a l'école et ala maison avec les parents. Langlais, c'est plus « fun », plus décontracté, on I'écoute a la télévision, on le parle avec ses copains. Comment, dans ce contexte, faire NOUVELLES DU CSF - PEDAGOGIE we . REGARD SUR LE VOLET CULTUREL culture francophone ? Cc est précisément ce qui différencie le CSF des conseils scolaires anglophones de la province: |'intégration de la dimension culturelle. Malgré les horizons lointains dont sont issus les éléves, ils se rassemblent autour de leur plus grand dénominateur commun, la langue francaise. La réalité a laquelle est confronté le CSF, c'est d'essayer d'harmoniser cette multiculture, de montrer aux jeunes qui’ils ne sont pas seuls dans un milieu minoritaire, que partout dans la province d'autres jeunes parlent le frangais. Voila l'objectif du volet culturel et communautaire. Et comme l'explique Carole Watkins, « nous sommes en période de défrichage. Mais cela ne nous empéche pas d'avancer. Déja nous faisons des actions spécifiques auprés des éléves de la 7e année, afin qu’ils prennent conscience de leur identité francophone, grace a l'excellent travail d'Yves Perron (coordonnateur culturel) dans les écoles. Nous avons aussi créé un calendrier culturel et nous initions de nouvelles étapes, de nouvelles célébra- tions, comme la célébration du drapeau franco-colombien qui sera réitérée tous les ans. » Llampleur de la tache a réaliser est énorme. Dés la fin de l'année scolaire, il faudra présenter les lignes directrices du projet, et les plans pour l'année prochaine. « Il faut communiquer l'esprit du projet Pedagogie 2010 a tout le monde, aux enseignants, aux parents, multiplier les plaquettes et les brochures, promouvoir les outils, faire notre publicité. Il faudra aussi rédiger le prochain rapport annuel, et en fonction de l'aval des équipes, il faudra ensuite passer a l'action et en assurer la coordination,» affirme Carole Watkins. T, a! JUIN 2007 - LE JOURNAL DU CSF J 3