a 24—|Le Soleil de Colombie, vendredi 31 janvier 1986 Suite de la premiére page Victoria que nos droits ne sont pas respectés”. C’est donc pour ca que parmi les orateurs de cette. journée d’études, Pierre Foucher, proferseur a l’école de droit a luniversité de Monction avait été invité a prendre la parole avant le sous-ministre. Ce spécialiste de l'article 28 et de ses implications Ils sont préts 4 riposter © pour les parents, a clairement expliqué ce qui s’était fait jusqu’a présent dans les autres provinces et ce que les parents de la Colombie-Britannique peuvent faire. “Trois jugements ont été rendus donc on peut formuler des hypothéses; d’abord vous avez droit a l’instruction en francais pour vous enfants, vous avez droit aux établissements pour cet ins- francophones auront la gestion truction.” Ce qui veut dire des é€coles ou des classes homogénes et non des classes mixtes — ce que nous retrouvons un peu partout en Colombie-Britannique, et “le droit 4 la gestion de ces éta- blissements;"'ce dernier point est approuvé par M. Mills de Vic- Cécile Gagnon connaft trés bien le monde des enfants car, elle leur écrit des romans depuis une vingtaine d’années maintenant. A Vancouver ré- cemment, elle était l’invitée de nombreux organismes et de départements de l’université grace a un projet conjoint du Conseil des Arts, du Centre culturel colombien et de 1’As- sociation des Parents du pro- gramme-cadre de francais. Elle a rencontré cette der- niére en petit comité, la soirée étant ouverte au public, mais celui-ci comme trés souvent a boudé et raté une occasion comme on en ren- contre si peu ici sur la céte ouest. Cecile Gagnon était venue certes pour faire connattre ses derniéres nouveautés en ro- mans, mais également pour aider les parents 4 trouver des livres, leur faire connaitre les nombreuses éditions qui se spécialisent dans les livres pour enfants. Elle a fait découvrir qu'une émission “livre ouvert” passe tous les dimanches sur le réseau de Radio-Canada, a 10h30 4nelecture par la vidéo en quelque sorte. Mais ce qui a étonné tout le monde ou presque, c’est de découvrir qu’en plus de quelques librai- ries, deux adresses en Colombie-Britannique toria “Tout sera résolu lorsque les Les conseils de Cécile Gagnon avaient un éventail intéressant sur les livres pour enfants, l'une d’elles ayant passé pour 36,000 dollars de commandes au Québec. Il s’agit donc de: Educare, P.O. Boite 3398, Mission, C.B. V2V 4J5, tél: 826-5080 et French Languages Ressouces, 974 Nootka Rd, Qualicum Beach, C.B. VOR 2T0, tél: 752-5355. Réflexion a souligner de Mme Cécile Gagnon: sa visite connue depuis plusieurs jours, n’a intéressé aucune librairie de la région. Aucune n’a ‘contacté les organisateurs pour justement faire la vente de ses livres aux différents endroits de son passagel Aujourd hui, nous avons une association de travail... qui s étend dans toute la province ! Quand le maire de Trail, Charles Lakes a signé le d’association provinciale-municipale, il a ainsi aidé a contrat lancer la campagne la pisses” de la C.B. pour attirer un investissement de création d’emplois. En travaillant ensemble, le gouvernement provincial et les municipalités locales peuvent offrir des avantages fiscaux, dela stimulation dans la fixation des prix de l’énergie, des terrains industriels a prix peu élevé, et une approche sensée pour inaugurer et approuver des investissements pour la création d’emplois et |'expansion industrielle. Aujourd’hui, plus de 100 communautés de la C.B.ont joint l’Association, donnant a notre province un climat de travail qui offre un accueil chaleureux et enco' ft: L’ Association Provinciale-Municipale. La solution, et a marche! Province de Colombie-Br' itannique Hon. Bill Bennett, Premier Ministre Hon. Bill Ritchie, Ministre des Affaires Municipales de leurs. classes ou de leurs écoles”’. Contréle La gestion, ce qui veut dire contréle du budget, du pro- gramme et du personnel. Pour le programme, nous verrions 4 ce moment-la les programmes sco- laires de l’immersion et du Cadre se détacher, puisque actuelle- ment les matiéres sont les mémes. “Tl y aura des changements a faire de ce cété-la, explique Marléne Gauthier, responsable du dossier de l’éducation a la Fédération des Franco-colombiens, beaucoup ont appris avec surprise samedi dernier que les programmes sont les mémes et tout le monde est d’accord a les changer, a part M. Jacques Vinet, le coordonna- teur du service des Langues modernes et qui a dessiné le programme.” La gestion des classes et des écoles? Spéculation actuellement, puisqu’il n’y en a pas encore en Colombie-Britan- nique, “une école ou des classes gérées par des commissaires sco- laires seraient élus par la commu- nauté francophone” souligne Marléne. Lacune “Question juridique, nous trou- vons une lacune ici en Colombie- Britannique, vos droits ne sont pas garantis par une loi”, a expliqué M. Foucher. Rien n’est prévu pour les écoles, la gestion et le transport, donc le droit aux écoles n'est pas un droit et dépend de la bonne volonté des commis- sions scolaires, et c’est pourquoi il est indispensable que les écoles ou les classes frangcaise's aient une gestion francophones”. On en revient toujours 1a: classes homo- génes, gestion francophone. Ce spécialiste du droit a claire- ment établi qu’un procés aurait des avantages “il clarifie le droit ; aprés un procés on sait 4 quoi s’en tenir... ca dédramatise le dé- bat..“ Et comme inconvénients”, il y a des tensions au sein de la communauté francophone et au- prés dela majorité et ca prend du temps et de l’argent.” Recours L’Appcf serait préte a avoir recours aux tribunaux pour faire respecter leurs droits constitu- tionnels pour l'éducation de leurs enfants. “Aprés ce discours du sous-ministre, c’est comme si le gouvernement nous langcait la balle et nous disait, on ne fera rien tant qu’on n’est pas obligé.” Et si c’était une manoeuvre de Victoria pour tester en quelque sorte les parents? “La nouvelle politique est toujours a discuter, et elle serait 4 reconsidérer si les parents montraient leur opposi- tion ferme” a répondu M. Mills. “Jai d’ailleurs souligné immédia- tement au ministére leur -mécontentement. _L’ Asso- ciation des parents du program- me-cadre de francais va dont demander le texte de cette nouvelle politique pour pouvoir ’ en discuter le 3 février avec le ministre de l'éducation, M. Heinrich, rencontre qu’on espé- rait depuis trois ans. Les indiscrétions * dAni x Le Soleil de Colombie et son journaliste ne feront pas la manchette du grand quotidien anglais, car pour le Vancouver Sun, il n’y a pas de scandale, donc pas de reportage. Tout commence quand le Sun lit lasemaine derniére, dans‘un journal de Winnipeg, un article qui fait mention de journalistes francais faisant leur service militaire au Canada et payés par le gouvernement francais. Comme le Soleil en a un aussi, il recoit. un coup de téléphone de la part d’une journaliste du Sun. D’aprés ce dernier, il y a conflit d’intérét (!!): histoire de Greenpeace, essais nuciéaires francais dans le Pacifique, ‘ opinion du journaliste dans ses reportages etc... Enfin surtout, le Sun se voit déja titrer “Un espion au Soleil”. Ila fallu évidemment lui expliquer ce qu’est le service militaire francais, ce qu’est la coopération entre le Canada et la France, mais surtout ce qu’est le Soleil de Colombie, et quelles sont nos conditions de travail: la politique de la France, on s’y intéresse _cest évident, mais on a d’autres chats a fouetter... la francophonie locale par exemple. Le Soleil a également souligné a son confrére que les cing journalistes venus chez lui en tant que coopérants sont “élite” de cette profession - j’aurais di employer plutét le terme “la créme de la créme”, si apprécié par nos concitoyens de langue anglaise - ces journalistes-coopérants sortent d’une des deux meilleures écoles frangaisesde journalisme. La machine a traduire que le Soleil vous a présentée il ya deux semaines a fait parler d’elle. Johanne Raynault qui supervise le service de traduction a la compagnie Microtel qui détient la machine arecu apres l'article de nombreux coups de téléphone a son sujet. Mazs je dots rectifier deux petites choses dans l'article, | d'une part cette machine ne fait pas 40% d’erreurs comme je Vavats noté, mais seulement 20%. Et d’autre part, la Société des traducteurs et des interprétes de la C.B. [S.T.I.B.C.] ne délivre pas de diplémes; Johanne en fait partie comme tous ses membres, Cette S.T.I.B.C. regroupe des traducteurs et interpretes dans toutes les langues. Pour en savoir plus sur elle, téléphoner a sa présidente, Mme Phyllis Wrenn, au 291-3676 ou 421-3667. Vous avez certainement remarqué le supplément spécial de cette semaine sur le Pavillon de la Colombie-Britannique. Je dois a ce sujet mettre les points sur les “i’”’: les textes et les titres ne sont pas de nous, ils nous ont été fournis. Le seul petit inconvénient d'imprimer dans l’autre langue officielle, c’est qu’il a fallu,a nos frais, traduire ces huit pages, les composer, trouver les titres et tout relire... tout cela en moins d’une semaine. Mission accompliel J’espére que vous en saurez ainsi un peu plus sur ce pavillon qui est, et c’est lui qui le dit, la vitrine de nos régions. aS Cuil