——— eee Se a bs a a es) a a — as CARNET D’UN PROMENEUR VOYAGE DANS UN FAUTEZUIL (A_propos de la traversée du Canada a pied par Bernard Riou) D1 suffit d'inviter un voyageur de passage, de confronter avec ce qu! il vous confie vos souvenirs,.et en avant pour les réves de départs et d! aventures! Bernard Riou, tout frais arrive de Quebec (et a pied s'il vous plait) est venu diner chez moi mardi sir, Et pour un trop court moment, nous avons éprouve, Francais, Belges. et Ganadiens- Francais, la joie * de nous sentirappar- tenir non seulement @ la srande famil-— le d' expression francaise, mais sur- tout a la grande famille humaine. Bernard Riou a quitté le Quebec voild plusieurs mois, Trainant derri- ére lui une petite carriole, il a mar- che sur les routes de notre vaste mys. 1 a vecu toutes sortes d'aventures exaltantes ct le voici, Nous quiawms traverse plusieurs fois le Canada en chemin de fer, nous l'envions et nous admirons son courare. Les verduresde l'Ontario, les prairies sans fin, les Rocheuses. écrasantes, notre globetrot-— ter a vu tout cela de pres. Que dis- je! Oi s'y est longuement trempe.Ses chaussures ont heurté les caillouxds ~ routes; et il a gagné son pays a la sueur de son front, Bernard compte séjourner quelque temps a Vancouver; et y gagnerquielque pecune pour continuer son itinéraire,’ Il envisage de se ee en tra- vaillant sur un cargo. a Osaka, au Ja- spon, ou, conme on sait, doit se tenir ‘la prochaine expo sition internationale, Puis il reviendra par des moyens de fortune, et compte boucler son voyage sur un parcours, 4 pied, de 26 mille milles! Monsieur Riou porte sur lui des références des premiers ministres de la Saskatchewan et du Manitoba; et ‘ce qui vaut mieux, dans son coeur un message de paix pour tous ceux qu! il rencontre, A l'entendre, j' éprouve l'envie de l'imiter, Je partirais bi- en aussi, si les cris joyeux de mes@- fants au jardin, les sonneries impera- tives du téléphone, ne me rappelaient a propos que ces temps de boheme pour moi sont révolus, N'est-ce pas pour oublier un mo- ment notre vie bourgeoise que nous ai- mons renconter de temps a autre deces isolés voyageurs! Ils ont laissé leur décor familier; et ils sont partis 4 la recherche de l'impossible., Ia for-— tune les attend-elle au bout de laru- te? Non pas! Mais.la sagesse et Lt'en- richissement de l'esprit, A péregri- ner de la sorte, on apprend a connai- tre les peuples, On stapercoit que sous différentes manieres battent des coeurs assez semblables; et quemlgré les antagonismes évoques quotidienne- ment par les journaux, la fraternité regne 4 notre insu dans le monde, le Soleil de Vancouver, page 8, Vendredi 12 Sete 1969 par Roger DUFRANE Il faut une forte dose de coura- ge pour partir ainsi affronté 1'incon- nu. Parfois, selon le hasard des ren- contres, l'on mange bien; on gagne un peu et on dort a l'hotel sur unlit de plume. D'autres fois, la chance vous boude; on doit se contenter d'un qui gnon de pain et coucher sur la dure. Mais peu importe! L'on porte en soi, le pain et le vin de l'idéal! J'ai connu autrefois en Europe un méridional. Parti de Toulouse, il révait d'atteindre le Cap Nord. quand je l'ai rencontré, a Bruxelles, vétu d'une tunique de troubadour, il chan- tait au coin des rues et’ collectait des sous. Aprés quelques jours, ilse remit en route vers le-Grand Nord. IL n'en est jamais revenu. Plus tard, jai appris qu'il stétait marié en Suéde avec une sirene aux yeux verts. Je souhaite que M, Bernard Riou ne se laisse pas séduire en cours de route, Il vaut mieux conserver sa li- berté, revenir au pays épouser une com patriote, pour évoquer plus tard, en présence de quelques amis, lestribula- tions de notre verte jeunesse, Lois Smith, ancienne étoile du Ballet National du Canada, ouvre une école a Toronto. On la voit ici aidant a la décoration de son atelier, qui ouvrira Je 15 septembre. Lois Smith ouvre une école de danse TORONTO-Lois Smith, ancienne premicre ballerine du Ballet National du Cana- da, devient professeur de danse a To- ronto, Apres de longues recherches, tout 16té durant, elle a fini par trouver au centre de “Toronto, rue Front, unlo- cal approprié et son école ouvrira ss portes le 15 septembre, ‘ Apres avoir pendant 18 ans, fait partie de la troupe, Mme Smith anncn- cait, le 6 mars dernier, son intention de qaitber la scéne a la suite d' une blessure subie au genou, ilya_ six ans. le 7 juin, elle faisait a Otta- wa sa derniére apparition sur scéne comme premicre ballerine de la troupe. Originaire de Vancouver, loisdni- th est entrée en 1951 dans la troupe de ballet, dont elle devint premiére ballerine - en 1958. Bien qu'ayant of- ficiellement déemissionné, elle nerompt pas complétement avec la troupe et es- pére y faire de temps en temps de bré— ves apparitions. LA LAUREATE Deux messieurs admirent une starlette dont le corps magnifique est agréablement dévoilé par un minuscule bikini. — Il parait qu'elle a remporté un prix au Festival de Cannes, dit le premier. — Qui, réplique l'autre, celui du court-mé- trage. Le Conseil de la vie francaise par: Paul-E. Gosselin, prétre er LES MEMOTRES GENERAUX A OTTAWA les tenants des droits et de 1m- tonomie des provinces voyaient d' un mauvais oeil cette entrée du Féderal dans un domaine réservé aux provinces celui de la culture, Finalement, un nombre considérable’ dlassociations cam nadiennes—francaises envoyérent des mée- moires a la Commission, Le Conseil de la vie francaise comparut le deux janvier 1950 devant la Comission, Dans le preambule du mémoire qu'il remit aux commissaires, il avait fait la mise au point suivan- te: "Les organismes et domaines d' ace tivite qui font l'objet de la présen- te enquéte sont avant tout, d* onire culturel, Le Comité de la ’ Survivence francaise estime que les questions de cet ordre sont premierement et princi- palement du ressort des provinces. Ce- pendant il lui semble assez évident que certaines d'entre elles relévent de l'autorité féderale et que le déve- loppement d'une culture, d'un esprit largement canadiens regquiert la colla- boration des provinces et du pouvoir central, Dans cetiie perspective, il se ré- jouit de l'interét que porte le Gou- vernement canadien aux problémes cul- turels du Canada et il apporte volon- tiers sa collaboration a la presente enquéte," Trois ans plus tard, le 17 novem- bre 1953; le Conseil de ja vie fran- caise témoignait devant une Commissi- on _québecoise d'tenquéte sur les pro- blemes constitutionnels; 3; laGommission Tremblay. Dans son ménoire, il affir- mait que l'Acte de 1'Amérique du Nord britannique est historiguement un pac-— te entre deux nations et une entente entre les provinces, L'ensemble des considerat ons qui y étaient develop- pees était dirigé contre la centrali- sation féderale estimee absolument on- traire a un veritable fédéralisme, Le Conseil de la vie francaise presenta, le 11 avril 1956, un memoi- re d'une quarantaine de pages a laQom- inission Fowler. Les problenes de la radio et de la télévision avaient re- tenu l'attention du Conseil dés le de- but de son existence, ila campagne pour la radio-ouest francaise l'avait amene a lui consacrer de nombreuses se- ances d'etude. Dans le preambule du memoire a la Commission Fowler, le se- crétaire du Censeil faisait allusiona la documentation accumlée depuis une guinzaine d'années dans les archives de Vie francaise, Alsunre Dimanche, en circulant a bicyclette, j'ai bousculé un prétre. — Pardon ! lui ai-je dit. Je n'avais pas l'intention d’entrer dans les ordres. Et il m’a répondu : — Mon fils, il n'est pas nécessaire de rentrer dans tes ordres pour avoir une bonne conduite. [ rectin rar a pre CrnE as va: | Prop.: J.Bauché on parle frangais 320 ABBOTT STREET VANCOUVER 4, B.C. Télés pega eis ' ( ' j bso de famille-Prix raisonnables